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(9) La densité calculée du gaz hydrosulfurique a été obtenue en admettant que l'hydrogène, en se combinant avec le soufre, ne change pas de volume, et que le rapport de ces deux corps en poids est celui de 20 à 1,3265.

(10) La densité calculée du deutoxide d'azote est obtenue d'après la considération que un volume d'azote et un volume d'oxigène produisent 2 volumes de deutoxide d'azote.

(11) M. Henry avait trouvé que la densité du gaz oléfiant est 0,967 (Bibl. Brit., vol. XLI, p. 324); mais M. Saussure, d'après la considération que ce gaz contient deux fois son volume d'hydrogène, et qu'il produit par sa combinaison avec l'oxigène 2 volumes de gaz acide carbonique, la fixe à 0,9784, qui diffère peu du résultat de l'expérience.

(12) La densité calculée est obtenue d'après la considération que 2 volumes d'hydrogène et un volume d'oxigène produisent 2 volumes de vapeur d'eau.

(13) La densité calculée a été obtenue, d'après la considération que le gaz hydrogène protocarburé contient 2 volumes d'hydrogène, et qu'il donne un volume de gaz carbonique en se combinant avec l'oxigène.

On trouve dans le Lve vol. de la Bibliothèque Britannique, p. 114, un tableau des densités des gaz, fait par M. Thomson. Nous nous dispensons de le rapporter ici, parce qu'un assez grand nombre des densités qu'il renferme ne sont point exactes telles sont celles du gaz acide fluosilicique, du gaz acide nitreux, de l'euchlorine, de la vapeur de l'éther, de la vapeur d'alcool, du protoxide d'azote, de la vapeur d'eau. Plusieurs autres sont prises aux mêmes sources que les nôtres, et nous avons fait usage de celles qui nous ont paru mériter le plus de confiance. G.-L.

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LES sciences ont perdu, le 2 janvier dernier, dans la personne de M. Guyton de Morveau, l'un des hommes. qui les ont cultivées avec le plus de zèle, de succès et d'illustration.

M. Guyton de Morveau naquit au commencement de l'an 1737. Dès sa première jeunesse, il fut destiné à la carrière du barreau; mais un esprit ardent et des dispo sitions précoces le portèrent, indépendamment de ses études principales, à cultiver la poésie. Plusieurs petits ouvrages sortis de sa plume présageaient déjà les talens qu'il manifesta depuis comme écrivain, et le firent admettre à l'Académie de Dijon, dont il devait bientôt accroître la célébrité dans un autre genre. Il venait d'être reçu avocat général au parlement de cette ville, deux ans avant l'âge strictement requis malgré une santé frêle en apparence, il se livra aux devoirs de cette charge, qu'il remplit avec honneur pendant vingt-deux ans, laissant en témoignage de nombreux plaidoyers et des discours sur divers sujets d'intérêt public, où abondent les principes d'une philosophie aussi sage qu'éclairée, présentés avec les charmes de l'éloquence.

Mais, sans nuire à ses occupations obligées, M. Guyton de Morveau trouva encore le temps de s'adonner avec ardeur à la chimie. Une circonstance de hasard lui fit commencer l'étude de cette science, et bientôt de simple élève il devint un maître distingué. Sa réputation s'étendit dans toute l'Europe; il entretint avec les

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savans de diverses contrées des correspondances utiles à la science, que lui facilita singulièrement la connaissance qu'il avait de la plupart des langues vivantes, et il fut admis dans presque toutes les Académies connues.

Il professa pendant trente-six années, dans des cours publics, la chimie et la minéralogie. C'est à M. GuytonMorveau que l'on doit la première idée du nouveau Système de Nomenclature, perfectionné ensuite de concert entre lui et les principaux chimistes de Paris. Le 1er volume du Dictionnaire de Chimie de l'Encyclopédie méthodique, le seul auquel il ait pu travailler, sera toujours cité comme un ouvrage du plus grand mérite. Ses heureux procédés pour la désinfection, ainsi que sa constance à les propager et à les défendre contre d'injustes attaques, lui assignèrent un rang distingué parmi les bienfaiteurs de l'humanité. Enfin, une foule de Mémoires, imprimés séparément ou insérés dans les collections et journaux scientifiques, attestent, de la manière la plus honorable, les nombreux et utiles services rendus aux sciences par M. Guyton de Morveau.

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Sur les Lois que l'on observe dans la distribution des formes végétales (1).

PAR ALEXANDRE DE HUMBOLDT.

LA botanique, long-temps restreinte à la simple description des formes extérieures des plantes et à leur classification artificielle, offre aujourd'hui plusieurs genres d'études qui la mettent dans un rapport plus intime avec les autres branches des sciences physiques. Telles sont la distribution des végétaux d'après une méthode naturelle, fondée sur l'ensemble de leur structure; la physiologie, qui dévoile leur organisation intérieure; la géographie botanique, qui assigne à chaque tribu sa hauteur, ses limites et son climat. Les mots plantes alpines, plantes des pays chauds, plantes voisines de la mer se trouvent dans toutes les langues, même dans celles des peuples les plus sauvages de l'Orénoque. Ils prouvent que l'attention des hommes a été constamment fixée sur la

(1) Extrait d'un Mémoire lu à l'Institut, dans la séance du 5 février 1816. Pour le détail des observations, voyez les Prolegomena de distributione geographicâ plantarum, secundum cœli temperiem et altitudinem montium, que M. de Humboldt a placés en tête des Nova genera et species, publiés conjointement avec MM. Bonpland et Kunth.

T. I. Mars 1816.

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