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serait convenable de refroidir la partie supérieure du cylindre métallique en y jetant un peu d'eau; car alors l'évaporation empêcherait que la chaleur ne devînt excessive. Nous terminerons enfin en remarquant que ces lanternes revêtues de toiles métalliques ont été déjà employées avec succès, et au grand étonnement des ouvriers, dans les mines de New-Castle et de Whitehaven, qui sont les plus dangereuses de l'Angleterre.

Remarques sur l'Influence mutuelle de deux Faisceaux lumineux qui se croisent sous un très-petit angle.

L'IDÉE que deux faisceaux lumineux peuvent s'influencer en se pénétrant s'est présentée de bonne heure à l'esprit des physiciens; car on en trouve déjà des traces dans l'ouvrage de Grimaldi. La micrographie de Hooke, qui remonte à la même époque (1665), renferme une explication détaillée du phénomène des anneaux colorés, entièrement basée sur cette supposition; et ce qui semble digne de remarque, c'est qu'elle entraînait comme conséquence nécessaire que les épaisseurs diverses d'un certain corps doivent réfléchir une même teinte, lorsqu'elles se succèdent comme la série des nombres impairs 1, 3, 5, 7, etc.; vérité que Newton a démontrée par expérience long-temps après. Cette recherche a depuis excité peu d'intérêt, ce qui a tenu, d'une part, à ce que, dans le système généralement admis de l'émission, elle était pour ainsi dire sans objet ; et de l'autre, à ce que les circonstances dans lesquelles l'influence réciproque de deux faisceaux qui se pénètrent produit des effets sensibles

et observables sont rares et difficiles à réunir. On doit au docteur Thomas Young d'avoir ramené l'attention des physiciens vers cette nouvelle branche de l'optique, comme aussi d'avoir démontré le premier, par l'expérience des bandes intérieures diffractées que j'ai rapportées dans le cahier précédent, que deux rayons homogènes de même origine et qui parviennent en un point par deux routes différentes et peu inégales, peuvent s'entre-détruire, ou du moins s'affaiblir beaucoup. Une autre expérience du même savant (voyez l'explication des planches de son Traité of Natural Philosophy, tome Ier, page 787) prouve d'autant plus clairement cette influence réciproque de deux rayons qui se croisent, que, pour produire des franges absolument semblables à celles qui se forment dans l'intérieur de l'ombre d'un corps opaque, il suffit d'introduire la lumière solaire dans une chambre obscure, par deux trous peu éloignés, et sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir les forces auxquelles les physiciens ont coutume d'attribuer les effets de la diffraction. M. Fresnel est aussi parvenu, de son côté, * produire des bandes du même genre par le croisement de deux faisceaux provenant d'un même point radieux et réfléchis par deux miroirs légèrement inclinés l'un à l'autre : ces bandes, comme il l'a remarqué, sont toujours perpendiculaires à la ligne qui joint les deux images du point, et n'ont aucune liaison avec la situation des bords des miroirs; leur largeur est, dans tous les cas, en raison inverse de l'intervalle qui sépare les foyers virtuels d'où les deux faisceaux paraissent diverger. J'ajouterai que j'ai reconnu ici, comme dans le phénomène ordinaire de la diffraction, qu'il suffit, pour anéantir

complètement la totalité des bandes, de faire passer l'un seul des deux faisceaux qui concourent à leur production, soit avant, soit après sa réflexion sur l'un des miroirs, au travers d'un verre d'une certaine épaisseur.

Les expériences que nous avons faites en commun, M. Fresnel et moi, sur le déplacement que les bandes diffractées intérieures éprouvent par l'interposition de lames plus ou moins épaisses de différentes natures, nous ont montré que ce déplacement peut servir à mesurer de très-petites différences de réfraction; la méthode a déjà été éprouvée pour l'eau et l'esprit-de-vin, l'eau et l'éther, etc.; un appareil très-simple servira à mesurer les différences de réfraction d'un même liquide à deux températures données ; nous avons reconnu, par exemple, que la différence entre les réfractions de l'eau à 4o et de l'eau à zéro pourrait être déterminée, à moins d'un centième près, à l'aide de deux cases égales et longues de deux décimètres mais c'est surtout pour la réfraction des gaz que ce nouveau moyen d'observation sera précieux; car, en donnant aux tuyaux qui les renfermeront une longueur suffisante, on poussera l'exactitude des mesures aussi loin qu'on voudra. Dans un des prochains cahiers, nous entrerons, à cet égard, dans de plus amples détails.

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(AR.)

Sur la Cristallisation de la Chaux.

En laissant évaporer spontanément à l'air une dissolution de chaux dans l'eau, on n'obtient jamais de cristaux, parce que la chaux absorbe promptement l'acide

carbonique. Pour remédier à cet inconvénient, j'enferme l'eau de chaux sous un récipient de verre, et je place à côté un vase contenant de l'acide sulfurique concentré. L'évaporation de l'eau se fait assez promptement, surtout en été, si l'on a soin de renouveler de temps en temps l'acide sulfurique, et on obtient de petits cristaux transparens, en hexaèdres réguliers, coupés perpendiculairement à leur axe. Ces cristaux se divisent avec la plus grande netteté, parallèlement à leurs bases, en lames hexaèdres, présentant quelquefois, lorsqu'on les brise, des fragmens rhomboïdaux. Ils conservent à l'air leur transparence pendant plusieurs jours, mais ils finissent par se changer en carbonate de chaux. En ayant chauffé 08,459 jusqu'au rouge dans un tube de verre, ils ont abandonné 0,109 d'eau par conséquent ils renfermaient 08,350 de chaux pure. En prenant 35,46 pour le nombre proportionnel de la chaux, on trouve 11,04 pour la quantité d'eau correspondante, c'est-à-dire que les cristaux sont composés d'une proportion de chaux et d'une proportion d'eau ; car celle-ci est représentée par 11,32. C'est dans des proportions semblables que la chaux absorbe l'eau quand elle s'éteint dans un air humide. La potasse, la soude, la baryte et la strontiane forment aussi des hydrates, ou mieux des hydroxures, dans lesquels il entre une proportion d'alcali et une proportion d'eau.

J'avais reconnu en 1807, avec MM. Chompré et Riffault, en opérant la décomposition du chlorure de calcium par la pile de Volta, que la chaux cristallisait en prismes hexaèdres réguliers. (Système de Chimie de Thompson, trad. franç., II, 382.)

G. L.

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