des changemens arbitraires. C'est sur-tout dans l'exercice de ces fonctions les plus auguftes & les plus importantes du Sacerdoce, que doit régner parmi vous cette parfaite uniformité fi expressément ordonnée par les faints Canons: Seff. 7. Can. & vous n'ignorez pas que l'Eglife, dans le dernier Concile Conc. Trid. général, a frappé d'anathême cette erreur des hérétiques 13. de Sacr. des derniers fiécles. La seconde Partie renferme les Bénédictions qui font en usage dans l'Eglise, les formules des Actes que vous êtes chargés de dreffer, & dont le dépôt vous est confié; des modèles de Suppliques & d'Enquêtes pour l'obtention des Dispenses; quelques-unes des Ordonnances de nos Rois, dont vous devez connoître les difpofitions, puisque vous êtes tenus de vous y conformer; & généralement tout ce que Nous avons jugé pouvoir vous être de quelque utilité dans les différens ministères que vous avez à remplir. La plûpart de ces matières, quoique très-intéressantes par le rapport qu'elles ont avec l'ordre civil, ne se trouvant point dans l'ancien Rituel, c'étoit pour vous une néceffité de recourir à d'autres Ouvrages qu'il n'eft pas toujours facile de fe procurer. Elles font toutes rassemblées dans celui-ci, & traitées avec une jufte étendue qui ne vous laiffera rien à defirer. C'est le double avantage que Nous nous promettons en le publiant, & que votre propre expérience ne tardera pas à vous faire connoître. Nous y avons joint un nouveau tarif des honoraires pour ce Diocèse. En vous y conformant exactement, ainsi que vous y êtes obligés, vous ne ferez plus exposés à vous in genere. 1. Tim. C. 4. V. 12. & fuiv. voir contester des droits légitimes qu'il en coûtoit toujours à votre délicatesse de faire valoir. On ne verra plus cette variété dans leur perception, qui a si souvent occasionné des plaintes & des murmures qu'il étoit de notre devoir de faire cesser. Votre charité compatissante pour les pauvres Nous eft trop connue pour vous recommander le défintéressement & la plus grande modération à leur égard. Nous vous exhortons, MES TRÈS-CHERS FRÉRES, & Nous vous conjurons par les entrailles de JESUS-CHRIST le fouverain Pasteur des âmes, d'avoir fans ceffe ce Rituel entre vos mains, & d'en faire votre lecture ordinaire. Ne perdez jainais de vue les principes que vous y trouverez établis ; attachez-vous avec confiance aux enfeignemens qui vous y font donnés, & pratiquez-les avec une fidélité constante & inviolable; pénétrez-vous des fentimens de religion, de zèle, de charité, & ouvrez vos cœurs aux faintes affections qui y font répandues. Rappelez-vous fouvent que la Puissance facrée qui vous élève au-deffus du refte des hommes, ne vous place à leur tête que pour leur montrer les voies du falut, en y marchant vous-mêmes les premiers. Qu'ils apprennent donc, par la décence, la gravité & le recueillement qui doivent toujours accompagner l'exercice de vos fonctions, qu'il ne faut approcher des chofes faintes qu'avec une foi vive & une crainte respectueuse. Enfin, MES TRÈS - CHERS FRÈRES, rendez-vous, comme l'Apôtre vous y exhorte, l'exemple & le modèle des Fidèles, dans les entretiens, dans la manière d'agir avec le prochain, dans la charité, dans la foi, dans la chafteté; appliquez-vous à la lecture, -vous à la lecture, à l'exhortation, à l'inftruction. Ne négligez pas la grâce qui eft en vous, & que vous avez reçue par l'impofition des mains; méditez ces chofes, foyez-en toujours occupés, afin que votre avancement foit connu de tous. Veillez fur vous-même & fur l'inftruction des autres. Demeurez fermes dans ces exercices; çar, agissant de la forte, vous vous fauverez vous-mêmes, & ceux qui vous écoutent. A CES CAUSES, après en avoir communiqué à nos vénérables frères les Doyen, Chanoines & Chapitre de notre Eglife Cathédrale, Nous ordonnons à tous Curés, Vicaires & autres Eccléfiaftiques Séculiers & Réguliers, qui travaillent, dans notre Diocèfe, à la conduite des âmes, de se servir à l'avenir du présent Rituel, à commencer, au plus tard, le premier Avril mil fept cent foixante-feize, & de fe conformer aux Règlemens qui y font contenus; leur défendons de faire ufage de l'ancien Rituel ou de tout autre, ledit temps expiré. Donné au Mans, dans notre Palais Epifcopal, fous notre seing & le contre-feing de notre Secrétaire, le premier Mai 1775. Signé, † Louis, Ev. du Mans. I. Partie. Par Monfeigneur, ROLLAND. b |