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& la forme du Baptême; fi les Cérémonies qui fuivent l'ablution, avoient été obfervées lors de l'ondoyement, on les omettroit.

On obfervera le même ordre à l'égard des hérétiques, qui, après leur abjuration, demanderont qu'on leur fupplée les Cérémonies du Baptême, qui ne font pas en ufage dans leur fecte, quoique leur Baptême foit valide. On aura foin de Nous confulter auparavant.

Lorfqu'un Evêque adminiftre le Sacrement de Baptême, on obferve tout ce qui eft marqué ci-dessus. Ce qu'il y a de particulier pour la Mitre, la Croffe, le Fauteuil, &c. fe trouve dans le Pontifical.

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il lui recommandera de ne baptifer, autant qu'il fera poffible, qu'en préfence de deux perfonnes, d'avertir les peres & meres dont les enfans naîtront en bonne fanté de les faire baptifer au plutôt, & de l'informer de leur naiffance. Il lui

fera faire enfuite le ferment ordinaire, qu'elle lira à genoux pofément & diftinctement, mettant la main droite fur le faint Evangile : fi elle ne fçait pas lire, le Curé ou Vicaire lira, & elle répétera après lui mor à mot..

Forme du Serment.

JE N. promets à Dieu le Créateur tout-puiffant, &

à vous, Monfieur, de vivre & mourir en la Foi Catholique, Apostolique & Romaine, de m'acquitter, avec le plus de fidélité & de diligence qu'il me fera poffible, de la charge que j'entreprens, d'affifter les femmes dans leurs couches, de ne révéler jamais les fecrets des familles ni des perfonnes que j'affifterai. J'apporterai tous mes foins pour empêcher qu'il n'arrive aucun accident à la mere ni à l'enfant; & fi je vois quelque danger, j'appellerai des Médecins, des Chirurgiens, ou des femmes expérimentées en cette fonction, pour ne rien faire que par leurs avis & avec leurs fecours.

Je promets que je n'uferai point de fuperftition, foit par paroles, foit par fignes, foit par quelqu'autre maniere que ce foit, & que j'empêcherai de tout mon pouvoir que l'on en ufe; que je ne ferai rien par vengeance ou par mauvaise affection; que je ne confentirai jamais à ce qui pourroit faire périr le fruit, ou avancer l'accouchement par des voies extraordinaires & contre nature; que je vous avertirai de bonne heure, Monfieur, ou vos Succeffeurs, de la naiffance des enfans; que je n'en baptiserai aucun hors le cas de néceffité, & que je procurerai de tout mon pouvoir le falut corporel & fpirituel. tant de la mere que de l'enfant.

Enfuite le Curé dira: Vous le jurez & promettez ainfi ?

La

La Sage-Femme répondra: Oui, Monfieur, je le promets & je le jure.

Enfin le Curé lui fera toucher de la main droite & baifer le faint Evangile, & écrira dans le Regiftre des délibérations de la Fabrique, ou des Baptêmes, l'Acte de fa preftation de Serment, en fuivant la formule qu'on trouvera à la fin de ce Rituel.

De la Bénédiction des Femmes après leurs Couches. LES

ES FEMMES qui mettent des enfans au monde par l'ufage d'un faint & légitime mariage, ne contractent devant Dieu aucune tache; il n'y a point auffi de loi qui les oblige aujourd'hui de s'abftenir pour quelque temps d'entrer à l'Eglife, & de fe purifier après leurs couches. C'eft néanmoins une coutume univerfellement approuvée, que lorfqu'elles font parfaitement rétablies, elles fe préfentent devant le Prêtre pour recevoir fa bénédiction, remercier Dieu de l'heureux fuccès de leurs couches, lui faire une nouvelle offrande d'elles-mêmes & de leur enfant, & lui promettre de l'élever dans fa crainte & dans fon

amour.

Cette cérémonie doit être faite dans l'Eglife Paroiffiale par le Curé, le Vicaire, ou un autre Prêtre commis par

le Curé. Il eft défendu de la faire

dans aucune autre Eglife ou Chapelle, & encore plus à la maifon, quelle que puiffe être la maladie & le

danger de la femme.

On ne doit point y admettre les filles débauchées, les femmes adultères dont le défordre a été public & notoire, ni généralement celles qu'on fait conftamment & juridiquement avoir conçu par un mauvais commerce.

Le Curé prendra garde que les femmes n'y obfervent aucune fuperf tition, foit dans le nombre des cierges, foit dans la manière de préfenter leur offrande, foit dans le choix des jours, dont elles eftiment quelquesuns malheureux, foit enfin dans d'autres circonftances quelles qu'elles foient.

On ne fera pas d'autres Prières, ni d'autres Cérémonies, que celles qui font prefcrites en ce Rituel. La feinme affiftera, s'il fe peur, à la Meffe, Messe, qui fe célébrera, fi elle le fouhaite, à fon intention.

Les femmes dont les enfans font

morts fans Baptême, ne fe préfenteront point pour recevoir cette bénédiction.

I Partie.

* I

Ordre pour la Bénédiction des Femmes après leurs Couches.

LE CURE, ayant pris une Etole blanche pardessus for Surplis, ou pardeffus l'Amict & l'Aube, s'il doit dire la Meffe, & étant affifté d'un Clerc qui portera le Bénitier & l'Afperfoir, ira à la Balustrade, ou au bas du Sanctuaire, où la femme fera à genoux, tenant un cierge allumé, (& ayant fon enfant entre fes bras, fi cela se peut :) & il dira:

y. Adjutórium noftrum in nómine Dómini; B. Qui fecit cœlum & terram.

&

Antiph. Hæc accipiet. Pfal. 23, Dómini est terra, plenitúdo ejus, &c. pag. 294. Glória Patri, &c. Antiph. Hæc accipiet Benedictiónem à Dómino & mifericórdiam à Deo falutári fuo, quia hæc eft generátio quæréntium Dóminum.

Enfuite le Prêtre dit :

Kyrie eléifon. Chrifte eléifon. Kyrie eléison.
Pater nofter, à voix basse.

. Et ne nos indúcas in tentatiónem; R. Sed libera nos à malo.

. Salvam fac ancillam tuam, Dómine; R. Deus meus, fperantem in te.

y.Mitte ei auxílium de Sancto; .Et de Sion tuére eam. *. Nihil proficiat inimícus in eâ. y. Et filius iniquitátis non apponat nocére ei.

*. Dómine exaudi oratiónem meam; . Et clamor meus ad te véniat.

ỳ. Dóminus vobíscum. y. Et cum fpíritu tuo.

O

Orémus.

MNIPOTENS fempiterne Deus, qui per Beátæ María Vírginis partum, fidélium pariéntium dolòres in gaudium convertisti : réfpice propítiùs fuper hanc fámulam tuam, ad templum fanctum tuum pro gratiárum actióne accedentem; & præsta, ut, quæ te fœcunditátis suæ auctórem & fervátorem læta cognovit, poft hanc vitam ejufdem Beáta María méritis & interceffióne, ad æternæ beatitúdinis gaudia (cum prole fuâ) pervenire mereátur. Per Chriftum Dóminum noftrum. . Amen.

Si l'Enfant eft mort depuis fon Baptême, on omettra ces paroles, (cum prole fuâ)

EXHORTATION

Qui ne fera jamais omife, à moins que le Prêtre n'y Supplée par lui-même.

A

VEC quels fentimens d'amour & de reconnoiffance ne devez-vous pas vous présenter au Seigneur! Le danger où vous avez été expofée, & dont il vous a délivrée, la faveur qu'il a faite à votre enfant, en le régénérant dans les eaux falutaires du Baptême, font autant de motifs qui vous preffent de lui en rendre vos actions de grâces dans fon faint Temple. (* Offrez-lui cet enfant, à l'exemple de l'augufte Marie. Demandez-lui qu'il répande fur vous & fur lui fes céleftes bénédictions. Souvenez-vous que la grâce du Baptême qui l'a fanctifié, vous cft confiée; que c'est à vous de la conferver & de l'augmenter par vos soins, & fur-tout par vos exemples. Vous n'ignorez pas que fi vous ne pouvez le nourrir vous-même, vous ne I. Partie.

* I ij

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