XXIII. DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE. En faint Matthieu, Chap. 9. v. 18. LORSQUE Jefus parloit aux disciples de Jean, un des Chefs de la Synagogue vint à lui, & l'adora, disant : XXIV. DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE, JESUS ESUS dit à fes Difciples: Lorfque vous verrez dans le lieu faint, l'abomination de la défolation qui a été prédite par le Prophète Daniel, que celui qui lit, entende; alors que H que ceux qui font dans la Judée, s'enfuient fur les montagnes : que celui qui eft fur le toit, ne defcende pas pour prendre quelque chose dans fa maison : & que celui qui eft dans les champs, ne revienne pas pour prendre fes vêtemens. Malheur aux femmes qui feront enceintes ou nourrices en ce temps-là. Priez Dieu que votre fuite n'arrive pas dans l'hiver, ni le jour du Sabbat. Car l'affliction de ce temps-là fera fi grande, que depuis le commencement du monde il n'y en a point eu & il n'y en aura jamais de semblable. Et fi ces jours-là n'euffent été abrégés, il n'y eût eu perfonne de sauvé; mais ils feront abrégés en confidération des élus. En ce temps-là, fi quelqu'un vous dit : Le Christ eft ici, ou il eft là; n'en croyez rien. Car il s'élevera de faux Chrifts & de faux Prophètes, qui feront de fi grands miracles & de fi grands prodiges, que les élus mêmes, s'il se pouvoit, en feroient féduits. Je vous avertis de ces chofes avant qu'elles arrivent. Si donc on vient vous dire : Il est là dans le défert; n'y allez pas : Il est ici dans une chambre retirée; n'en croyez rien. Car comme l'éclair part de l'Orient, & paroît jusqu'à l'Occident, il en fera de même de l'avénement du Fils de l'Homme. En quelque lieu que foit le corps, les aigles s'y affembleront. Auffi-tôt après ces jours-là, le foleil deviendra obscur, la lune ne rendra plus fa lumière, les étoiles tomberont du Ciel, & les puissances des Cieux feront ébranlées. Alors le Signe du Fils de l'Homme paroîtra dans le Ciel ; & en ce moment toutes les Nations de la terre déploreront leur malheur; & elles verront venir le Fils de l'Homme dans les nues du Ciel avec une grande puiffance & une grande majesté. Et il enverra ses Anges qui, avec le fon éclatant de la trompette, assembleront fes élus des quatre coins du monde, & depuis une extrêmité du Ciel jufqu'à l'autre. Apprenez ceci par une II. Partie. Ee comparaison prise du figuier: Lorfque fes branches font tendres, & qu'il pouffe des feuilles, vous connoissez que l'été approche; ainfi lorfque vous verrez toutes ces chofes, fçachez que le Fils de l'Homme eft près, & qu'il est à la porte. Je vous dis en vérité que cette génération ne paffera point que toutes ces chofes n'arrivent. Le Ciel & la Terre pafferont; mais mes paroles ne passeront point. S'il y a plus de XXIV Dimanches après la Pentecôte; après le vingt-troisième, on reprendra dans l'ordre fuivant, les Évangiles des Dimanches qui font reftés après l'Epiphanie. S'il y a XXV Dimanches, on reprendra, pour le vingtquatrième, l'Évangile du VI Dimanche après l'Épiphanie, page 175. S'il y en a XXVI, on reprendra ceux du V & du VI, pages 174 & 175. S'il y en a XXVII, on reprendra ceux du IV, V & VI, pages 174 & 175. Sily en a XXVIII, on reprendra ceux du III, IV, V & VĨ, page 173 & fuivantes. LE JOUR DE LA NATIVITÉ DE N. S. En faint Jean, Chap. 1. v. 1. AU commencement étoit le Verbe, & le Verbe étoit en Dieu, & le Verbe étoit Dieu. Il étoit dès le commencement en Dieu. Toutes chofes ont été faites par lui; & rien de ce qui a été fait, n'a été fait fans lui. La vie étoit en lui, & la vie étoit la lumière des hommes : & la lumière luic dans les ténèbres; mais les ténèbres ne l'ont point comprise. Il y eut un homme appelé Jean, qui fut envoyé de Dieu. Il vint pour fervir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière; afin que tous cruffent en lui ÉVANGILES DES FÊTES DE L'ANNÉE. 215 Il n'étoit pas la lumière; mais il étoit venu pour rendre témoignage à la lumière. Le Verbe étoit cette vraie lumière qui éclaire tout homme qui vient au monde. Il étoit dans le monde; & le monde a été fait par lui, & le monde ne l'a point connu. Il eft venu chez foi, & les fiens ne l'ont point reçu. Mais il a donné à tous ceux qui l'ont le pouvoir de devenir enfans de Dieu; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont nés, ni du sang, ni des desirs de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu même. Et le Verbe a été fait chair, & il a habité parmi nous, plein de grâce & de vérité : & nous avons vu fa gloire, qui eft la gloire du Fils unique du Père. reçu, LE SAINT JOUR DE PASQUE S. APRÈS que le jour du Sabbat fut paffé, Marie Magde ай leine, Marie mère de Jacques, & Salomé, achetèrent des aromates pour embaumer Jefus. Et le premier jour de la femaine, étant parties de grand matin, elles arrivèrent fépulcre au lever du Soleil. Elles fe difoient l'une à l'autre: Qui nous ôtera la pierre de l'entrée du sépulcre? car cette pierre étoit fort grande. Et en y regardant, elles virent qu'elle étoit ôtée. Puis entrant dans le sépulcre, elles virent un jeune homme affis du côté droit, vêtu d'une robe blanche: & elles en furent effrayées. Mais il leur dit: N'ayez point de peur. Vous cherchez Jefus de Nazareth qui a été crucifié: il est ressuscité; il n'est point ici : voilà le lieu où on l'avoit mis. Mais allez, dites à fes Disciples & à Pierre, qu'il sera devant vous en Galilée; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit. LE JOUR DE LA PENTECOTE. En faint Jean, Chap. 14. v. 23. JESUS dit à fes Difciples: Si quelqu'un m'aime, il gar dera ma parole ; & mon Père l'aimera, & nous viendrons à lui, & nous ferons en lui notre demeure. Celui qui ne m'aime point, ne garde point mes paroles; & la parole que vous avez entendue, n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. Je vous ai dit ces chofes, pendant que je demeurois avec vous. Mais le Confolateur, l'Esprit faint, que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, & vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix : je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne fe trouble point, & qu'il ne craigne point. Vous m'avez entendu dire : Je m'en vais, & je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je m'en vais à mon Père : car mon Père est plus grand que moi. Je vous le dis maintenant avant que la chofe arrive; afin que vous croyiez quand elle fera arrivée. Je ne m'entretiendrai plus long-temps avec vous, car voilà le prince de ce monde qui va venir, quoiqu'il n'ait aucun droit für moi. Mais afin que le monde connoiffe que j'aime mon Père, je fais ce que mon Père m'a ordonné. ! |