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tance, disant à chacune de ces Croix qu'il fera, tant audehors qu'en-dedans, ces paroles :

Sanctificétur & confecrétur, Dómine, fignum iftud, In nómine Patris, & Fílii, & Spíritûs fancti, in honórem sancti (ou fanctæ) N. exprimant le Saint ou la Sainte au nom defquels on bénit la Cloche.

Pendant que le Célébrant effuie fon pouce avec de la mie de pain, fes Miniftres effuient avec du coton ou des étoupes les endroits de la Cloche où il a fait les onctions. Puis le Célébrant s'étant découvert, dit :

Orémus.

OMNIPOTEN

MNIPOTENS fempiterne Deus, qui ante arcam fœderis, per clangórem tubárum, muros lapídeos quibus adverfántium cingebátur exércitus, cádere fecifti; tu hanc Campánam Spíritus fancti rore perfunde, ut ad fónitum illíus fidéles invitentur ad præmium; & cùm melódia illíus aúribus infonúerit populórum, fiat in eis Fídei, Spei & Caritátis augmentum; Per Dóminum, &c. B. Amen.

Après cette Oraifon, un des affiftans entonne l'Antienne fuivante, & le premier Chorifte le Pfeaume que le Chaur continue: puis tous s'affeient & fe couvrent.

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DU PSEA UME 76.

VIDERUNT te aquæ, Deus, vidérunt te aquæ, &

timuérunt; * & turbátæ sunt abyssi.

Multitúdo fonitus aquárum, * vocem dedérunt nubes.

}

Etenim fagittæ tuæ tranfeunt; vox tonítrui tui in

*

rota;

Illuxérunt corufcatiónes tuæ orbi terræ ; * commóta est & contrémuit terra.

In mari via tua, & fémitæ tuæ in aquis multis, * & veftigia tua non cognofcentur.

Deduxifti, ficut oves, pópulum tuum *in manu Móyfi & Aaron.

Glória Patri, &c.

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(T. P. Al-le-lu- ia.)

Pendant qu'on chante ce Pfeaume, le Thuriféraire préfente au Célébrant l'encenfoir plein de feu avec la navette garnie, comme il a été dit ci-deffus. Le Célébrant affis & couvert, verfe fur le feu les parfums qui font dans la navette fans les benir; puis le Thuriféraire met l'encenfoir fous la Cloche, afin qu'elle en reçoive la fumée, & l'y laiffe jufqu'à la fin de la Bénédiction.

L'Antienne finie, tous fe levent & fe découvrent, & le Célébrant dit:

Orémus.

OMNÍPOTENS Dominátor Chrifte, quo fecundùm

carnis affumptiónem dormiente in navi, dum oborta tempestas mare conturbasset, te prótinùs excitáto & imperante

dissíluit; tu necessitátibus pópuli tui benígnus fuccurre; tu hoc Tintinnábulum cœlefti benedictióne perfunde, ut ante fónitum illíus lóngiùs effugientur igníta jácula inimíci, percúfsio fúlminum, túrbinum fragor, ímpetus procellárum, læsio tempestátum ; atque dum hujus Campanæ fónitus transierit per núbila, Eccléfiæ tuæ conventum semper exaúdiat auris tua, credéntium fruges servet manus Angélica, mentes & córpora falvet protéctio fempiterna : Per te, Jefu Chrifte, qui cum Deo Patre vivis & regnas in unitáte Spíritûs sancti Deus ; Per ómnia fécula seculórum. . Amen.

Après cette Oraifon, le Célébrant ayant pris le battant, fonnera doucement la Cloche par trois fois : ceux qui lui ont. impofé le nom, feront la même chofe; on la couvrira d'un linge blanc, jufqu'à ce qu'on la monte au clocher, à cause du refpect qu'on doit au faint Chrême; & le Célébrant ayant fait fur elle le figne de la Croix avec la main droite, s'en retournera à la Sacriftie avec le Clergé dans le même ordre qu'il en eft venu.

Lorfqu'il y a plufieurs Cloches à bénir enfemble, on les lave & l'on fait fur chacune les onctions féparément, & les Oraifons fe difent au pluriel.

Après la Cérémonie, on aura foin de brûler le coton ou les étoupes qui auront fervi à effuyer les onctions, & d'en jeter les cendres dans la pifcine, avec l'eau & la mie de pain dont l'Officiant fe fera frotté le pouce & lavé les mains.

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BÉNÉDICTION D'UN DRAPEAU OU ÉTENDARD.

L

'OFFICIER MILITAIRE qui le préfente à bénir, doit être à genoux fur la première marche de l'Autel. Le Prêtre qui en aura reçu la commiffion, étant debout à l'Autel, & tourné vers lui, dira:

V. Adjutórium noftrum, &c. v. Dóminus vobifcum, &c. Orémus.

OMNIE MNIPOTENS fempiterne Deus, qui es cunctórum benedictio, & triumphántium fortitúdo; refpice propítiùs ad preces humilitátis noftræ, & hoc Vexillum quod béllico úfui præparátum eft, cœlefti benedictióne fanctífica; ut contra adverfárias & rebelles natiónes fit válidum, tuóque munímine circumfeptum; sítque inimícis Chriftiáni pópuli terríbile, ac intercedéntibus Sanctis tuis, folidamentum & victoriæ certa fidúcia : tu enim es, Deus, qui cónteris bella, & cœleftis præsídii fperántibus in te præftas auxílium; Per Chriftum.

Le Prêtre jettera de l'eau bénite fur l'Etendard; puis s'étant couvert, il le recevra de l'Officier, & le lui remettra entre les mains, en difant:

Accipe Vexillum cœlefti benedictióne sanctificátum; sítque inimícis pópuli Chriftiáni terríbile, & det tibi Dóminus grátiam, ut ad ipsíus nomen & honórem cum illo hóftium cúneos potenter pénetres incólumis & fecúrus. Puis il l'embraJera, en difant; Pax tibi.

Lorfque cette Bénédiction, fe fera dans le Chœur de l'Eglife Cathédrale, elle fera faite, en notre abfence, par le Préfident du Chœur, que nous commettons à cet effet pour nous représenter. II. Partie. † Miij

DES EXORCISMES.

L'EX 'EXORCISME eft une cérémonie qu'on emploie pour conjurer les démons, & les chaffer des Créatures dont ils prétendent abufer.Jefus-Chrift en a donné le pouvoir à fon Eglife en la perfonne de fes Apôtres; & les démons ont fouvent été contraints de le reconnoître, & d'en donner des preuves fenfibles & convaincantes.

L'Eglife communique la puiffance d'exorcifer à ceux de fes Miniftres, auxquels elle donne l'Ordre d'Exorciftes; cependant comme cette fonc tion demande beaucoup de maturité, de prudence & de fainteté, l'exercice en eft ordinairement réfervé aux Prêtres, qui ne peuvent même exorcifer les Energumènes, non plus que les lieux qui feroient infeftés des malins efprits, fans une commiffion fpéciale & expreffe de l'Évêque.

On ne peut nier que le démon ne le démon ne puiffe encore posséder des hommes vivans, comme il le fit dans le temps de la Miffion de Jefus-Chrift, & pendant les premiers fiècles de l'Eglife; mais auffi eft-il vrai de dire qu'on ne doit croire les perfonnes qui fe difent poffédées ou obfédées qu'après un mûr examen. On a vu quelquefois des gens impofer à l'Eglife & à fes Miniftres, en feignant en eux cet état tout humiliant qu'il eft, & imitant par malice les agitations extraordinaires que produit le démon dans ceux qu'il poffède d'autres plus fincères, mais plus cré

:

dules, & trompés par certaines maladies ou par la foibleffe de leur efprit, attribuent fauffement à l'efprit de ténèbres des effets extraordinaires, mais purement naturels, qu'ils éprouvent en eux, & dont la caufe leur eft inconnue. On conçoit affez qu'on ne pourroit, fans fcandale, exorcifer ces fortes de perfonnes; puifque les exorcifmes que l'Eglife employeroit fur elles, ne pouvant y produire aucun effet, feroient infailliblement exposés à la raillerie des libertins & des Hérétiques. On ne doit pas être moins en garde contre la tromperie & l'illufion à l'égard des maifons, ou autres lieux qu'on prétendroit être infeftés des malins efprits; c'eft pourquoi, pour éviter toute furprife, Nous Nous réfervons à Nous-mêmes & à nos Vicaires Généraux, l'examen tant de ces perfonnes, que de ces fortes de lieux ou maifons;&Nous défendons à tous Prêtres & à tous Eccléfiaftiques dans les Ordres facrés ou non, féculiers ou réguliers, fous peine de fufpenfe encourue par le feul fait de faire des exorcifmes tant fur les perfonnes que fur les maifons & les lieux qu'on croiroit infeftés par les démons, fans notre permiffion ou celle de nos Vicaires-Généraux.

Quand Nous aurons jugé à propos de les employer, Nous commettrons des perfonnes pour les faire; & Nous leur donnerons les formules néceffaires pour chaque espèce d'Exorcifme.

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