ENCYCLOPÉDIE OU NOUVELLE SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE, LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE DES CROISADES, DES MISSIONS, - - DE PATROLOGIE, D'ASCÉTISME ET DES INVOCATIONS A LA VIerge, DES INDULGENCES, DES PROPHÉTIES ET DES MIRACLES, DE - - DES PERSECUTIONS, - - DES ERREURS SOCIALES, D'ÉLOQUENCE CHRÉTIENNE, - -- D'ANTIPHILOSOPHISME, DE LITTÉRATURE, id., D'ARCHÉOLOGIE, id., - ➡ d'architecturE, DE PEINTURE ET DE SCULPTURE id., - - - - - - D'HÉRALDIQUE id., DES INVENTIONS ET DÉCOUVERTES. DE MÉDECINE-PRATIQUE, — D'AGRI-SILVI-Viti-et Horticulture, etc. PUBLIEE PAR M. L'ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLÉRGÉ, OU DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. PRIX : 6 FR. LE Vol. pour le sousCRIPTEUR A LA COLLECTION ENTIÈRE, 7 fr., 8 fr., ET MÊME 10 FR. POUR LE SOUSCRIPTEUR A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICulier. TOME VINGT ET UNIÈME. DICTIONNAIRE DE PATROLOGIE. 4 VOL. PRIX : 28 FRANCS. TOME DEUXIÈME. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, ÉDITEUR, DE PATROLOGIE OU RÉPERTOIRE HISTORIQUE, BIBLIOGRAPHIQUE, ANALYTIQUE ET CRITIQUE DES SAINTS PÈRES, DES DOCTEURS ET DE TOUS LES AUTRES ÉCRIVAINS Contenant, par ordre alphabétique, avec la Biographie des Auteurs, L'ANALYSE RAISONNÉE DE LEURS OEUVRes dogmatiques, morales, disciplinaires, ascétiques, oratoIRES ET LITTÉRAIRES, LA NOMENCLATURE DE LEURS ÉCRITS PErdus, LA DISCUSSION DE LEURS ÉCRITS DOUTEUX ET SUPPOSÉS, LE JUGEMENT MOTIVÉ DES PLUS SAGES CRITIQUES DES DIVERS PAYS ET DES DIVERS TEMPS OUVRAGE POUVANT SERVIR D'INTRODUCTION AU COURS COMPLET DE PATROLOGIE, RÉDIGÉ ET MIS EN ORDRE PAR L'ABBÉ A. SEVESTRE, du diocèse de Chartres. PUBLIÉ PAR M. L'ABBE MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ, ου Des cours COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. TOME DEUXIÈME. 4 VOLUMES. PRIX: 28 FRANCS. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR, 1852. R247 DE PATROLOGIE. D DADON, neveu de Berhard et son successeur sur le siége de Verdun, fut en grande réputation parmi les prélats de son siècle, qui le regardaient comme leur modèle et le flambeau de l'Eglise. C'est le témoignage que lui rend Salomon de Constance dans les poëmes qu'il lui adressa. Ces deux évêques furent unis de la plus étroite amitié. La grande réputation dont jouissait le saint évêque de Verdun détermina le célèbre Jean de Vendière, depuis abbé de Gorze, à le choisir pour son directeur. Dadon, bon connaisseur du vrai mérite et le décrouvrant dans son pénitent, aurait bien souhaité l'attacher pour toujours à son église ; mais Jean, après avoir suivi ses instructions pendant quelque temps, obéit à la voix de Dieu qui l'appelait ailleurs. Dadon en fut dédommagé par le séjour de plusieurs autres savants au nombre desquels se trouvait André, qui, s'étant retirés d'Angleterre, étaient venus s'établir à Verdun. Il leur donna pour demeure le monastère de Montfaucon, dans son diocèse. Dadon fut un des évêques qui, en 888, composèrent le concile de Metz; et sept ans plus tard, il assista à celui de Teuver. I mourut en 923, après un peu plus de quarante-trois ans d'épiscopat, et fut enterré dans l'église de Saint-Vanne, sépulture ordinaire des évêques de Verdun à cette épo que. Il avait eu soin de mettre par écrit ce qui s'était passé de considérable sous son gouvernement, et de faire en même temps l'histoire de l'épiscopat d'Hatton et de Berhard ses prédécesseurs immédiats sur le siége de Verdun. Il ne nous reste qu'un fragment de ces mémoires, imprimé par messieurs de Sainte-Marthe dans leur Gallia Christiana, et par dom Calmet dans le premier volumé de son Histoire de Lorraine. Dadon remarque qu'il les commença dans la treizième année de son pontificat, indiction neuvième, c'està-dire en 891. Le texte porte 893, la cinquième année du règue du roi Arnoul, ce qui ne s'accorde pas avec l'indiction que nous venons de rappeler. Il dit que l'évêque Hatton commença la nouvelle basilique de Verdun, et qu'elle fut achevée par Berhard Dictionn, de Patrologie. II. dont il fait un grand éloge. Ce fut lui qui mit huit chanoines pour desservir l'église de Saint-Pierre et de Saint-Vanne. Dadon donne également la suite des empereurs et des rois qui régnèrent de son temps. Il fait mention de leurs libéralités envers l'église de Verdun. Le roi Arnoul lui donna l'abbaye de Montfaucon avec toutes ses dépendances. Telle est en résumé l'analyse du fragment historique qui nous reste de l'évêque Dadon. Laurent de Liége, qui connaissait cet écrit, en a profité pour son histoire. On attribue aussi à cet évêque un poëme en vers élégiaques sur les malheurs arrivés à son église dans l'irruption que les Normands firent en Lorraine en 889. On peut croire que ce n'est pas la seule pièce de vers qui soit sortie de la plume de Dadon. Ses liaisons littéraires avec Salomon de Constance qui lui adressa plusieurs poésies, ainsi que nous l'avons vu, ne nous permettent guère de douter qu'il n'en ait fait lui-même quelques-unes pour lui répondre; mais ces poésies, ainsi que le poëme dont nous avons parlé plus haut, ne sont pas venus jusqu'à nous. On en peut dire autant du registre, où, en exécution du treizième canon du concile de Teuver, il distinguait les biens qui appartenaient à la mense épiscopale, d'avec ceux des chanoines de la cathédrale. Il eut le chagrin de voir réduire en cendres son église et la plus grande partie de la ville de Verdun. Cet incendie allumé, en 917, par ordre du prince Boson, ennemi particulier de l'évêque, entraîna la perte des lettres, chartes, monuments et priviléges de cette église. DAGOBERT I". Un règne d'abord dirigé par la prudence, la modération, la justice et l'équité, puis terni par des cruautés et un enchaînement de débauches excessives, telle fut en quelques mots la vie de Dagobert I, roi de France. Fils de Clotaire II et de Berthrude, il naquit vers l'an 603. Il se révéla d'abord au monde par d'excellentes qualités naturelles, beaucoup d'esprit, de douceur, d'humanité, et devint, en peu de temps, un des princes les plus adroits et les plus vigoureux de son siècle. Il n'avait 1 |