IIIo. On sait auffi, d'après les Expériences du célebre de Reaumur, que dix Fils, par exemple, qui auroient chacun précisément une force fuffifante pour foutenir un Poids d'une livre, n'auroient pas une force fuffifante, étant tortillés enfemble & formant une même ficelle, pour foutenir un Poids de dix livres. Donc le Tortillement qui unit enfemble plufieurs Fils & qui les convertit en une même Corde, loin de les fortifier, les affoiblit. CONCLUSION DE CE SECOND TRAITÉ. Le Mouvement en lui-même, & comme fous les mains de la Nature: le Mouvement dans les Machines, & comme fous les mains de l'Art: tel devoit être & tel a été l'objet de cette théorie du Mou vement. La Matiere & le Mouvement, tel eft le double Frincipe, le double Conftitutif, d'où réfulte uniquement 'Univerfalité des Etres fenfibles & inanimés!" Après avoir confidéré dans leur généralité, ces deux Principes féconds: il nous refte à les obferver en particulier; & à les fuivre en détail dans les différens théatres de la Nature, dans l'élément de la Terre, dans l'élément de l'Eau, dans l'élément de l'Air, dans l'élément de la Lumiere & du Feu, dans les Globes & dans les Efpaces céleftes. Le Globe que nous habitons, le Globe terreftre, n'eft qu'un Point dans l'immenfité des chofes. Mais ce Point mérite notre premiere & principale attention, par la foule intariffable d'objets intéreffans qu'il nous préfente: parce que les Chofes nous intéreffent, non en raifon de leur grandeur abfolue, mais en raifon de leur proximité, de leur utilité, de leur rapport avec nous. FIN DU PREMIER VOLUME. |