Par arrêté en date du 26 juin 1919, M. Pitti-Ferrandi (Marc-Antoine), garde général des Eaux et Forêts de re classe à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), est mis en la même qualité, à la disposition du service du génie rural. Ce détachement est fait, pour une durée maximum de cinq années, à compter de ce jour. Par arrêté en date du 7 juillet 1919, M. Lambert (Louis-Mathieu-Marie), garde général des Eaux et Forêts de tre classe à Albertville-Ouest (Savoie), est mis, en la même qualité, à la disposition du commissaire général de la République française d'Alsace et Lorraine, pour être affec'é au service forestier d'Alsace et de Lorratne. Ce détachement est fait pour une durée maximum de cinq années, à comter dudit jour. M. Colomb (Marie-Simon-Charles), inspecteur adjoint des Eaux et Forêts de Ire classe, rédacteur à la direction générale des Eaux et Forêts (section du personnel), est nommé, en la même qualité, inspecteur des Eaux et Forêts de 4. classe. Par arrêté du gouvernement général de l'Algérie, en date du 17 juin 1919, M. Linguinou, garde général des Eaux et Forêts de 1re classe, affecté au service de l'Algérie par arrêté ministériel du 30 mai 1919 est nommé chef du cantonnement de Khenchela en remplacement de M. de Metz-Noblat, qui a reçu une autre destination. Le ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement : Vu le décret en date du 14 mars 1919 chargeant exclusivement M. Gallois, Conservateur des Eaux et Forêts, du service de la pêche et de la pisciculture : Considérant qu'il y a intérêt à constituer une section spéciale des améliorations pastorales et forestières, qui comprendrait en outre toutes les questions relatives au tourisme. Sur la proposition du conseiller d'État directeur général des Eaux et Forêts, Arrête : Art. 1er. M. Thiollier (Jean-Marie-Joseph), inspecteur des Eaux et Forêts de ir classe, rédacteur à la direction générale des Eaux et Forêts (ire partie), service de la pêche, de la pisciculture et des améliorations pastorales et forestières, est nommé chef de section et chargé, en cette qualité, sous l'autorité directe du directeur général des Eaux et Forêts, du service des améliorations pastorales, forestières et touristiques. Art. 2. Le directeur général des Eaux et Forêts est chargé de l'exécution du présent arrêté. Paris, le 18 juillet 1919. VICTOR BURET. Le Directeur-Gérant : R. STEINHEIL. Poitiers. Imprimerie G. Roy (Marc TEXIER, successeur), 7, rue Victor-Hugo, 7. REVUE DES EAUX ET FORÊTS, 5, rue des Beaux-Arts, PARIS A. JACQUOT LA FORÊT SON ROLE DANS LA NATURE ET LES SOCIÉTÉS OUVRAGE COURONNÉ (médailles d'or) par la Société nationale d'Agriculture de France, la Société des Agriculteurs de France le Touring-Club de France et la Société nationale des Conférences populaires AGRÉÉ par le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts Préface de M. Marcel PRÉVOST, de l'Académie française. Mouvement d'opinion en faveur des forêts. Méfaits de la défo restation. Aperçus généraux. Questions économiques. TROISIÈME PARTIE: Rôle social. Esthétique. Adoration de l'arbre. Déséquilibre physique et social 4 fr. 80 6 fr. 60 BUCHERONS Grandes équipes bûcherons pouvant abattre et façonner mensuellement 1500 mètres cubes bois de service et 4000 stères chauffage demandent coupes importantes à exploiter. Ecrire: DIDIER et PATINO, 26, boulevard Jules-Favre, à Lyon. COMBATTEZ LA VIE CHÈRE ! En vous rasant vous-même avec le meilleur rasoir de sûreté « ROCHON » sa marque déposée « LE TAILLEFER » (Fabrication française). Se trouve dans les bonnes maisons de coutellerie, etc. Catalogue illustré franco s'adresser à M. ROCHON, 2, rue Docteur Bally, à Grenoble (Isère). sur demande L'APRÈS-GUERRE DANS LES ILES BRITANNIQUES PROJETS DE RECONSTITUTION FORESTIÈRE Pendant toute la durée de la guerre, le Royaume-Uni s'est trouvé aux prises avec les difficultés les plus sérieuses pour pourvoir à ses besoins en bois. Ceux-ci avaient beaucoup augmenté; d'autre part les importations étaient gênées soit par la guerre sous-marine, soit par des importations de matières plus indispensables encore. La crise fut tellement violente que l'on étudia sur-le-champ les moyens de reconstituer, dès la signature de la paix, un patrimoine forestier qui permît à l'Angleterre, non pas sans doute de se suffire à elle-même, mais au moins de ne plus dépendre entièrement des autres. Ce sont ces projets de reconstitution que nous voudrions faire connaître dans leurs grandes lignes, projets de puissante envergure, conçus par nos voisins avec la largeur de vues qu'ils apportent dans leurs entreprises, et qui vont sans doute recevoir bientôt leur exécution 1. I. Note historique sur les forêts anglaises au XIXe siècle. Au début du XIXe siècle, les forêts britanniques étaient composées en majorité de bois particuliers et de quelques massifs appartenant à la Couronne d'Angleterre. C'étaient surtout des forêts feuillues, vestiges de celles qui avaient couvert autrefois le pays. En Ecosse seulement, il existait des massifs résineux, mais réduits à une étendue insignifiante. Les bois particuliers subvenaient à presque tous les besoins, notamment en écorces à tan. La méthode d'exploitation par taillis était rémunératrice, et, dès lors, employée de préférence. La fin du xvin siècle avait vu une sorte de retour à la terre et à la forêt, écho probable des idées nées en France à la même époque sous l'influence de J.-J. Rousseau. Pourtant l'esthétique et le sentiment 1. Nous avons puisé la plupart des renseignements dans le « Final Report of the Forestry Subcommittee. - Reconstruction Committee - Ministry of Reconstruction >> Le Capitaine A. D. Hopkinson, du Service forestier britannique, ainsi que le Major C. E. Courthope, du Service forestier des Indes, se sont mis aussi à notre disposition avec la plus grande obligeance. n'étaient pas les seules causes déterminantes des essais d'extension de reboisements. La marine britannique, par suite des guerres continuelles avec la France, avait besoin de bois de futaie pour réparer ses pertes et augmenter sa puissance. Le gouvernement prescrivit la plantation en chêne d'une surface de 100.000 acres (40.460 hectares). Le travail fut confié à des « Commissaires des Bois et Forêts », et, en 1823, ceux-ci purent annoncer que 52.000 acres (21.000 hectares) avaient été plantés, surtout dans les anciennes forêts royales. Mais, à partir du milieu du XIXe siècle, l'importance des bois de marine diminua. Au contraire, les demandes du commerce en bois résineux crurent continuellement et la constitution des forêts britanniques se ressentit de cette évolution. En certains points, des étendues considérables de forêts feuillues furent coupées à blanc et remplacées par le mélèze ou le pin sylvestre; ailleurs, de petites plantations de conifères furent disséminées çà et là dans les massifs feuillus. A partir de 1880 cette transformation se précipita par suite de la baisse des prix de l'écorce à tan. Mais d'une façon générale le pays se désintéressait de la question forestière l'extension énorme des mines de charbon avait anéanti depuis longtemps déjà le commerce du bois de chauffage. Celui de l'écorce à tan était aussi déprécié. Grâce à des transports par mer faciles et peu coûteux, grâce au système libre-échangiste de la Grande-Bretagne, l'importation des bois résineux luttait victorieusement contre la maigre production des conifères indigènes. Enfin les propriétaires de bois particuliers, découragés par de lourds impôts (sur les revenus et les successions notamment), par des tarifs de chemins de fer élevés, manquant de connaissances techniques, défrichèrent et transformèrent en pâturages ou en terres arables des propriétés, qui, boisées, ne leur rappor taient qu'un revenu dérisoire. Pourtant, durant ces trente dernières années, le gouvernement britannique essaya à diverses reprises, mais sans grand succès, de réagir et d'encourager les reboisements. Les forêts de la Couronne furent aménagées avec soin. Celle de Dean, située dans le comté de Glocester, est devenue un bon terrain d'études pour les forestiers britanniques. D'au tre part, des commissions furent nommées, chargées d'étudier les causes du mal et de proposer des remèdes. Des projets complets furent présentés de constitution de forêts domaniales et d'organisation de services - 1 - C'est à cette traduction du mot anglais « Commissioners » que nous nous sommes arrêtés. Ces administrateurs sont, en certains cas, directement responsables vis-à-vis du Parlement, et leurs attributions pourraient être rapprochées de celles qu'ont eues les Commissaires nommés en France pendant la guerre. |