Compétence des gardes forestiers. D'après l'article 22 de la loi du 3 mai 1844, les procès-verbaux constatant les délits de chasse dressés notamment par les gardes forestiers, les gardes champêtres, les gardes assermentés des particuliers font foi jusqu'à preuve du contraire. Une loi du 28 septembre 1919 a ajouté à cet article un paragraphe d'après lequel, à l'égard des gardes forestiers, cette disposition s'appliquera, en quelque lieu que les infractions soient commises, dans les arrondissements des tribunaux près lesquels ils sont assermentés. Cette loi met fin à une situation qui, au point de vue légal, était restée ambiguë. Quelle était la valeur des procès-verbaux de délit de chasse dressés en plaine par des gardes des Eaux et Forêts, en dehors de leurs triages? La loi répond maintenant à cette question. C'est un avantage sérieux au point de vue de la répression. Un chêne millénaire. La Commission royale des monuments et des sites de Belgique vient de classer dans la première catégorie des objets les plus intéressants de Belgique le fameux chêne de Monstreux, qui mesure 9 mètres de circonférence à la base et 7 mètres à hauteur d'homme. A 3 mètres 50 du sol, son tronc se divise en onze branches maîtresses, grosses comme des chênes séculaires qui s'épanouissent en une couronne superbe. Le colosse, qui est plus que millénaire, est d'une santé parfaite et semble devoir encore défier des siècles, s'il est efficacement protégé. Son tronc est intact et sa végétation luxuriante. Ajoutons qu'il est situé dans un paysage idyllique, dans la charmante et solitaire vallée de la Thynes, et l'on comprendra combien il importe que ce site remarquable soit à l'abri du vandalisme. Il appartient aux hospices de Nivelles. Il existe en Belgique un chêne plus gros que celui de Monstreux, c'est le chêne de Liernu, qui mesure 9 mètres à hauteur d'homme, mais il est complètement creux. Nécrologie. Le 8 juin 1919 est décédé à Paris, M. Zivy, Inspecteur des Eaux et Forêts en retraite, mort des suites d'une opération. D'origine alsacienne, né à Horhourg (Haut-Rhin), le 29 mars 1856, M. Zivy appartenait à la 50e promotion de l'Ecole de Nancy. Comme garde général il avait occupé successivement les postes d'Oloron, Pau, Belfort, Besançon; comme inspecteur adjoint il avait été à Lons-le-Saunier, à Chalon-sur-Saône, à l'Administration centrale; comme iaspecteur à Vassy et à Vesoul. Il laisse à tous le souvenir d'un très bon camarade, très empressé, très dévoué, qui était entouré de très nombreuses sympathies. * ** M. Gauthrou (Maxime), élève de la go promotion de l'école de Nancy, est décédé subitement le 4 septembre dernier à Annecy. Ses obsèques ont eu lieu dans la même ville le 6 septembre, le deuil était conduit par son père, inspecteur à Bonneville, et son beau-père, professeur au lycée. Etaient présents: MM. Sabatier et Lachat, inspecteurs; Roger, inspecteur adjoint; Graber,garde général, camarade de promotion du défunt et plusieurs préposés des inspections d'Annecy et de Bonneville. M. le Conservateur à Chambéry n'avait pu être prévenu à temps pour assister à la triste cérémonie. Avaient pris place dans le cortège le Préfet de la Haute-Savoie, le Secrétaire général, un grand nombre de fonctionnaires de la ville, les mutilés avec leur drapeau; les honneurs ont été rendus par un peloton d'infanterie fourni par le 11e bataillon de chasseurs et le 30e régiment d'infanterie. M. l'Inspecteur Lachat a prononcé l'éloge funèbre de notre jeune camarade et rappelé les épisodes de sa brillante et trop courte carrière. Parti dès les premiers jours de la mobilisation, il se signala en organisant la défense du village de Carency enlevé à l'ennemi; au cours de l'action il fut atteint d'une très grave blessure à la tête, dont il ne devait jamais guérir. Chevalier de la Légion d'honneur, et décoré de la croix de guerre avec palme, il reprit ses études à l'école de Nancy après l'armistice; il venait d'être nommé garde général lorsque la mort vint le frapper. Avis. On nous prie de publier l'intéressante communication qui suit : L'Office national du papier se préoccupe d'utiliser les richesses forestières du nord russe et d'installer des usines de pâte de bois dans la région de Kola, traversée par la nouvelle voie. Il y a nécessité à l'envoi d'une mission. Celle-ci aurait pour objet l'exploitation des forêts en partant de Mourmansk. Elle aurait lieu au cours de l'année 1920 à la saison propice. Cette mission comprendrait deux forestiers de grade supérieur et subalterne, Un ingénieur norvégien, spécialisé dans la pratique du flottage et des installations hydrauliques dans la zone arctique,serait adjoint à la mission. Le groupe forestier serait plus particulièrement chargé d'étudier la densité des peuplements, la qualité des bois et leur nature (pin sylvestre et épicéa), sans négliger les conditions d'exploitation et de transport aux usines. Les candidats à cette mission sont priés de bien vouloir entrer en relation avec M. Charles Rabot, 9, rue Edouard-Detaille, Paris (XVIIe). Mutations. Par arrêté du gouverneur général de l'Algérie, en date du 29 septembre 1919. M. Boutilly, Conservateur des Eaux et Forêts à Alger, est chargé provisoirement de la direction des Eaux et Forêts au gouvernement général, en remplacement de M. Kuss, admis à la retraite. Par arrêté du Gouverneur général de l'Algérie, en date du 6 octobre 1919. M. Pommier, inspecteur adjoint, attaché aux services du reboisement et des aménagements à Alger, est chargé des fonctions de chef de ces services. Par arrêté, en date du 25 octobre 1919, est rapportée la disposition de l'arrêté du 19 août 1919, nommant inspecteur adjoint des Eaux et Forêts avec résidence à Meymac (Corrèze), M. Omizos, garde général des Eaux et Forêts. M. Omizos est maintenu, sur sa demande, et comme garde général des Eaux et Forêts de re classe, au cantonnement du Pla (Ariège). Par arrêté, en date du même jour, est rapporté l'arrêté du 30 mai 1919, mettant à la disposition du gouverneur général de l'Algérie M. Linguinou, garde général des Eaux et Forêts de 1re classe à Castellane. Par arrêté, en date du 25 octobre 1919, ont été nommés élèves de l'Ecole nationale des Eaux et Forêts, au titre de recrutement exceptionnel, institué par le décret du 1er septembre 1918: MM. Burlot et Vosgien, licenciés ès sciences mathématiques Le Roch - de Loriot Martel Pardini Prioton de Roux Viard, ingénieurs agronomes. Daval Poitiers. Le Directeur-Gérant : R. Steinheil. - Imprimerie G. ROY (Marc TEXIER, successeur), 7, rue Victor-Hugo, 7. ENCE LIBEATE LIBRAA EAUX ET FORÊTS Une devise de Politique Forestière, par MARCEL RAUX Chronique forestière.... Mutations..... Pages 261 275 277 281 REVUE DES EAUX ET FORÊTS, 5, rue des Beaux-Arts, PARIS 10 fr. 11 fr. Pour la publicité comme pour les abonnements s'adresser: 5, rue des Beaux-Arts (VI). EAUX ET FORÊTS Contenant le tableau complet, au 1er juin 1919, du personnel de l'administration des Eaux et Forêts. 7 fr. 50 Pour les abonnés à la « Revue des Eaux et Forêts >>> 6 fr. Le lundi 5 janvier 1920, à 2 heures précises, à FRUGES, en l'étude de M. BLOND, notaire : LES BOIS DE MALFIANCE D'une contenance d'environ 26 hectares, situés commune de RICHINGHEM, à un kilomètre de la station MANCAS-BELLEFONTAINE (ligne d'Aire à Fruges, Pas-de-Calais). Ces bois sont particulièrement riches en chêne et frêne très réputés pour leur qualité en hêtre, bois de mines et baliveaux. La chasse est giboyeuse. Ces bois sont en bordure de la rivière «<La Lys ». Exploitation très facile. Facilités de paiement Pour tous renseignements et pour traiter, s'adresser à Me BLOND, notaire, et à MM. BLUM Frères, 13, rue St-Lazare à Paris, et 20 bis, place de Béthune, à Lille. |