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teur Tommasini; président effectif. M. le docteur Manouvrier); 12, les sciences médicales (présidents d'honneur, MM. le professeur Verneuil, membre de l'Institut; le docteur Mondot, d'Oran; président effectif, M. le professeur Grasset, de Montpellier); 13, l'agronomie (président, M. Hébrard, secrétaire général de la Société d'agronomie de Toulouse); 14, la géographie (président d'honneur, M. Elisée Reclus; président effectif, M. Monbrun); 15, l'économie politique (président d'honneur, M. Levasseur, de l'Institut; président effectif, M. Léon Donnat, ingénieur des mines, conseiller municipal de Paris); 16, la pédagogie (président, M. le député Compayré) ; 17, l'hygiène et la médecine publique (présidents d'honneur, M. le Dr Roussel, sénateur, membre de l'Institut, et M. le Dr Forel, de l'Académie de Lausanne; président effectif, M. le Dr Puy Le Blanc, de Royat.)

Les séances de la section d'économie politique ont été particulièrement intéressantes. Le président, M. Léon Donnat, a entretenu notamment la réunion de l'acte Torrens et du régime du homestead et de leur application possible à l'Algérie.

*

Les ouvriers d'une verrerie de Pantin, n'ayant pu obtenir le renvoi d'un contre-maître qui les brutalisait, se sont mis en grève. Jusque là ils ont usé de leur droit. Mais ce droit, leur syndicat l'a dépassé en frappant d'interdit l'usine qu'ils abandonnaient. A cet interdit, le syndicat des patrons a répondu en décrétant un lock out, c'est-àdire la fermeture de toutes les verreries et cristalleries des départements de la Seine et de Seine-et-Oise. C'est un procédé fort usité en Angleterre, et nous avons exposé ailleurs en quelles circonstances et dans quel but les patrons y ont eu recours 1. Ajoutons que c'est un

'Revenus peu à peu de la surprise et du désarroi où les avait jetés l'apparition des trade's unions (les syndicats ouvriers de l'Angleterre), les maîtres s'unirent à leur tour et ils opposèrent des lock out aux coalitions, c'est-àdire des « suspensions générales » de la demande du travail, aux << suspensions partielles » de l'offre. La tactique ordinaire des unionistes consistait, en effet, attaquer isolément un entrepreneur ou un petit groupe d'entrepreneurs, et la raison de cette tactique est facile à pénétrer. Non seulement la caisse des unionistes pouvait entretenir à ne rien faire une partie du personnel de l'union plus longtemps que la totalité, mais encore les affiliés qui demeuraient occupés étaient soumis à une taxe supplémentaire pour alimenter la caisse. Les entrepreneurs que l'interdit ne frappait pas encore contribuaient ainsi à fournir à l'union une partie des ressources qui lui étaient nécessaires pour amener leurs confrères à composition. Quant elle en avait fini avec ceux-ci, elle passait à ceux-là et elle les mettait en interdit à leur tour s'ils ne consentaient point à céder à ses exigences. Alors les entre

procédé parfaitement légitime. Seulement, il est bien clair que les grèves et les lock out n'améliorent pas les rapports des ouvriers avec les entrepreneurs et que cette guerre civile du capital et du travail coûte fort cher à l'industrie.

Nous croyons, pour notre part, qu'il n'est nullement impossible d'y mettre fin, et voilà bien des années que nous nous évertuons à démontrer que la solution du problème de la pacification des rapports du capital et du travail réside dans le développement naturel du commerce de travail par les bureaux de placement et le marchandage. Mais les placeurs et les marchandeurs sont les bêtes noires

preneurs avec lesquels l'union venait de faire la paix contribuaient à alimen ter cette seconde partie de la campagne, comme les autres avaient contribué à payer les frais de la première. Cette tactique ingénieuse et savante, les unionistes l'avaient empruntée aux grands capitaines, dont le secret consiste, comme on sait, à diviser les forces de l'ennemi pour battre successivement chacun de ses corps d'armée, ou bien encore à attaquer isolément les États qu'ils veulent conquérir, en s'aidant du supplément de forces que leur fournit une première annexion pour en faire une seconde. Victimes de cette tactique, les maîtres finirent par en pénétrer le secret et par découvrir le moyen le plus propre à la déjouer. Quoique ce moyen fût très coûteux, ils n'hésitèrent pas à l'employer. Aussitôt que les ouvriers décrétaient une grève partielle, ils proclamaient un lock out général. Une ou deux fabriques étaient-elles mises en interdit dans un district, immédiatement toutes les autres se fermaient, er dépit des protestations pacifiques des ouvriers. Sans doute, il arrivait que des ouvriers étrangers aux unions fussent victimes du lock out. Mais le dommage infligé aux «< neutres » suffit-il pour arrêter les tacticiens quand il s'agit d'assurer le succès d'une campagne? L'expérience ne manqua point au surplus d'attester l efficacité de cette suspension générale et immédiate de la demande opposée à la suspension partielle et successive de l'offre, comme elle avait montré tant de fois, sur un autre terrain, la supériorité du système de la concentration des forces, opposé à celui du divide ut imperes. Quelque étendues que fussent leurs ressources, les trade's unions n'étaient point en état d'entretenir longtemps toute une population privée du jour au lendemain de ses moyens d'existence. Il ne pouvait plus être question de recourir aux cotisations supplémentaires pour alimenter la grève puisque tous les membres de l'union chômaient à la fois il fallait entamer la réserve, et la caisse de la grève s'épuisait plus vite que celle du lock out. Les entrepreneurs devaient, à la vérité, se résigner à subir des pertes considérables, mais, comme, en cessant d'être divisés et de procurer aux unions les ressources dont elles se servaient pour les battre en détail, ils pouvaient suspendre leur demande plus longtemps que les unions ne pouvaient suspendre leur offre ils étaient assurés de demeurer les maîtres du champ de bataille et de dicter aux vaincus les conditions de la paix. (Le mouvement socialiste et la pacification des rapports du capital et du travail, p. 274.)

des ouvriers et l'expérience seule une expérience dure et coûteuse -se chargera de réhabiliter ces intermédiaires nécessaires, comme elle a réhabilité les marchands de grains, ces autres intermédiaires et ces autres bêtes noires!

Si les ouvriers sont dans leur droit en faisant grève et les patrons en leur opposant un lock out, le conseil municipal de Paris n'est pas dans le sien en allouant des subsides aux grévistes. Que diraiton si, en cas pareil, un conseil municipal réactionnaire s'avisait de voter des subsides aux patrons ?

Le Cri du Peuple est quelquefois bon à lire. Voici comment la directrice de ce journal socialiste, Mme Séverine, apprécie les politiciens de son parti :

Voilà sept ans que je vis dans le parti révolutionnaire, et je n'ai jamais rien vu de sec, de férocement égoïste, de profondément inhumain comme le cœur de certains meneurs de foule.

Ils prêchent la liberté, et sont des autoritaires. Ils prêchent l'égalité, et ont le mépris des pauvres. Ils prêchent la justice, et s'abritent derrière elle pour ne point pratiquer la charité.

Quant à la fraternité, bonsoir !

Il y a là quelques présidents, quelques assesseurs et quelques secrétaires qui ont une boîte à scrutin sous le sein gauche.

Dans le pauvre, ils ne voient que l'électeur, dans la misère, qu'une poussée électorale, dans le peuple, que des fragments de plébiscite qu'ils se partagent, ayant, eux, pour but suprême soit la Municipalité, soit le Parlement.

Mais comment l'auteur de ce joli morceau ne voit-il pas que l'application des doctrines socialistes aurait pour premier et infaillible résultat de livrer le peuple pieds et poings liés à ces meneurs autoritaires dont le cœur est remplacé par une boîte à scrutin?

Un des chefs du parti libre-échangiste en Autriche, économiste et statisticien des plus distingués, M. de Neumann-Spallart, vient de mourir, à peine âgé de 51 ans. Il s'était fait connaître surtout par ses Tableaux du mouvement économique universel et ses rapports sur les Expositions de 1867 et 1878. C'est une perte sensible pour la cause de la liberté économique.

Paris, 14 mai 1888.

G. DE M.

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