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ANNÉE 1851

SOMMAIRE :

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Message du 24 janvier à l'Assemblée législative. Inauguration de la section du chemin de fer de Lyon entre Tonnerre et Dijon; discours de Dijon. Discours à l'inauguration des Musées du Louvre. Inauguration du chemin de fer de Tours à Poitiers; discours de Poitiers et de Châtellerault. Inauguration de la statue de Jeanne Hachette à Beauvais; discours de Beauvais. - Discours à la cérémonie de la de la première pierre des nouvelles Halles centrales. Message du 4 novembre à l'Assemblée législative. Allocution aux officiers présentés par le général Magnan. Distribution des récompenses décernées aux exposants français à l'exposition universelle de Londres. Le 2 décembre.

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peuple. Proclamation à l'armée.

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pose

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Appel au

Lettre au ministre de

la guerre. Proclamation au peuple parisien. - Réponse à M. Baroche à la présentation, par la commission consultative, du résultat des votes émis sur le projet de plébiscite, proposé le 2 décembre.

DISCOURS, PROCLAMATIONS

MESSAGES, &c.

ANNÉE 1851.

MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE

A L'ASSEMBLÉE NATIONALE.

24 janvier 1851.

A la suite de la séance de l'Assemblée législative du 19 janvier, dans laquelle avait été adopté un ordre du jour impliquant un blâme de la politique du Président de la République, le ministère donna sa démission, qui fut acceptée. Le Président de la République ayant formé un autre cabinet, fit précéder l'insertion des noms des nouveaux ministres au Moniteur, du Message suivant, adressé à l'Assemblée nationale législative :

« Monsieur le Président,

« L'opinion publique, confiante dans la sagesse de l'Assemblée et du Gouvernement, ne s'est pas émue des derniers incidents. Néanmoins la France

commence à souffrir d'un désaccord qu'elle déplore. Mon devoir est de faire ce qui dépendra de moi pour en prévenir les résultats fâcheux.

« L'union des deux Pouvoirs est indispensable au repos du pays; mais, comme la Constitution les a rendus indépendants, la seule condition de cette union est une confiance réciproque.

« Pénétré de ce sentiment, je respecterai toujours les droits de l'Assemblée, en maintenant intactes les prérogatives du Pouvoir que je tiens du peuple.

<< Pour ne point prolonger une dissidence pénible, j'ai accepté, après le vote récent de l'Assemblée, la démission d'un ministère, qui avait donné au pays et à la cause de l'ordre des gages éclatants de son dévouement. Voulant toutefois reformer un cabinet avec des chances de durée, je ne pouvais prendre ses éléments dans une majorité née de circonstances exceptionnelles, et je me suis vu à regret dans l'impossibilité de trouver une combinaison parmi les membres de la minorité, malgré son importance.

<< Dans cette conjoncture, et après de vaines tentatives, je me suis résolu à former un ministère de transition, composé d'hommes spéciaux, n'appartenant à aucune fraction de l'Assemblée, et déci

dés à se livrer aux affaires sans préoccupation de parti. Les hommes honorables, qui acceptent cette tâche patriotique, auront des droits à la reconnaissance du pays.

L'administration continuera donc comme par le passé. Les préventions se dissiperont au souvenir des déclarations solennelles du Message du 12 novembre. La majorité réelle se reconstituera; l'harmonie sera rétablie sans que les deux Pouvoirs aient rien sacrifié de la dignité qui fait leur force.

« La France veut, avant tout, le repos, et elle attend de ceux qu'elle a investis de sa confiance une conciliation sans faiblesse, une fermeté calme, l'impassibilité dans le droit.

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Agréez, monsieur le Président, l'assurance de mes sentiments de haute estime.

<< LOUIS-NAPOLEON BONAPARTE. »

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