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Forêts, 78, rue de Varenne. L'organisation matérielle du dîner exige que le nombre des convives soit connu au moins deux jours à l'avance. Il n'est pas possible d'assurer que les places ne manqueront pas et que le menu sera suffisant, si, comme cela est déjà arrivé, de nombreuses inscriptions ont lieu le jour même de l'Assemblée.

Balai de sorcière du sapin. - Un correspondant étranger de la Revue demande des renseignements sur la découverte faite en 1901 par M. le professeur Fischer, de Berne, de l'hôte intermédiaire sur lequel germent les spores de l'cidium elatirum, qui occasionne le balai de sorcière du sapin.

Le premier mémoire de M.Fischer a été analysé dans le journal suisse d'économie forestière en 1902 (page 97 de l'édition allemande); son second mémoire dans le volume de 1903 du même recueil (page 55). Ce dernier mémoire se trouve in extenso dans la Zeitschrift für Pflanzen krankheitein de Sorauer, volume de 1902, page 193.

Presque toutes les revues forestières et botaniques du monde entier. ont signalé la découverte de M. Fischer. La Revue des Eaux et Forêts a été l'une des premières, même avant les revues suisses, à la faire connaître à ses lecteurs. Une notice de M. le Professeur Henry, de l'Ecole forestière, a paru à ce sujet dans le volume de 1901, page 694.

Nécrologie. M. Auguste Caussé. Le 28 novembre dernier ont été célébrées à Bône (Algérie) les obsèques de M. Auguste Caussé, inspecteur des Eaux et Forêts en retraite, décedé après une courte maladie. Au cimetière, M. Bouvet-Murinon, inspecteur à Bône, a prononcè le discours suivant :

Messieurs,

Au nom du personnel de l'Administration des Forêts et des nombreux amis qu'il comptait à Bône, je viens dire le dernier adicu à M. Caussé, l'un de mes prédécesseurs dans cette localité, et rappeler en quelques mots ce que fit cet éminent fonctionnaire, qu'une courte maladie a ravi à l'affection des siens.

Né à Lasgraysses (Tarn), en 1836, M. Caussé entra à l'École forestière de Nancy en 1855, avec la 32o promotion. Nommé garde général stagiaire en 1857, il occupa successivement les postes de Limoux et Pont-Saint-Esprit et fut promu garde général à Marvejols en 1858. Venu en Algérie en 1863 comme garde général sédentaire à Constantine, il fut séduit par le pays et poursuivit toute sa carrière dans la colonie. Après avoir exercé les fonctions de chef de cantonnement à Philippeville et Jemmapes, il fut nommé sousinspecteur à Philippeville en 1866, et obtint ensuite les résidences de Djijelli, Barral et Constantine. Elevé au grade d'inspecteur en 1877, il fut envoyé à Oran en 1878 comme chef de service extraordinaire et ensuite à Bel Abbès dans le service ordinaire. Il revint en 1881 dans le département de Cons

tantine, où, après avoir occupé quelque temps les postes de Sétif et Constantine, il fut désigné pour celui de Bône, qu'il affectionnait tout particulièrement. C'est dans cette dernière localité qu'il prit sa retraite en 1896.

Il avait été nommé chevalier du Mérite Agricole en 1892, après 35 ans de service.

Doué d'une grande intelligence et d'un jugement sûr et droit, M. Caussé cachait sous des dehors un peu brusques une extrême bienveillance et un grand esprit d'équité. Je garderai toute ma vie le souvenir de ce chef ferme, sympathique et expérimenté, qui guida mes premiers pas dans la carrière administrative et facilita mes débuts par ses bons conseils. Il convient de rappeler que lui-même avait été à une rude école lorsqu'il vint en Algérie. A cette époque, le service forestier était aux prises avec toutes sortes de difficultés et les agents devaient faire preuve de beaucoup de tact et de patience pour sauvegarder les intérêts de l'Etat. Partout où il est passé, M. Caussé a laissé l'im pression d'un homme intègre, consciencieux et profondément dévoué à ses fonctions.

Il aimait passionnément la région de Bône, et, après y avoir séjourné à deux reprises différentes dans le cours de sa carrière administrative, il s'y fixa définitivement au moment de son admission à la retraite.

Vieillard alerte et vigoureux, exempt de toutes infirmités, il était content de son sort et jouissait d'un repos bien mérité, lorsque brusquement la mort implacable est venue le surprendre, laissant sa famille et ses amis dans une profonde désolation.

Puissent les nombreux témoignages de sympathie qui lui ont été prodigués à sa dernière heure apporter un peu de consolation aux siens.

Au nom de tous, adieu, mon cher camarade, reposez en paix!

Société de secours et prêts entre les Agents forestiers. M. Orfila, trésorier, a encaissé pendant la première quinzaine du mois de décembre 1903:

1o Les cotisations anticipées (année 1904) de MM. Pequin, Delherm de Novital, Rochette de Lempdes, d'Alverny, Jagerschmidt, Arlen, Jacquot (André), Lefebvre (Charles), de Peyerimhoff, Maingaud, Martin (E.-L.), Pruvost de Saulty, Corrard, Lorin de Renre, Delavaivre, Jaquot, Beaufils, George (Camille), Honoré, Andrieux, Girard, Lamy, Roy (Alexandre) et Vidal;

2o La cotisation anticipée (année 1905) de M. Lamy;

3o Les versements à titre de première cotisation pour 1904 de MM. Tallavignes, Breton (André) et Sabatier de Lachadenède;

4° Une somme de 75 francs représentant le remboursement d'un acompte sur prêt d'honneur.

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id.

KREBS.

adj., Orléans (Loiret). Insp., Moutiers (Savoie).

poste supprimé.

Insp. adj, Clermont-Ferrand - Insp., Mende-Sud (Lozère) (2).
Nord (Puy-de-Dôme).

G. Gén., Dun (Meuse).

Insp. adj., sur place.

G. Gén., Toulouse (Haute-Ga- Insp. adj., sur place.

ronne).

Insp. adj., Elbeuf (Seine-Infé-Insp. adj., Rouen (Seine-Inférieure).

rieure) (3).

G. Gén., La Motte-du-Caire G. Gén., mis à la disposition
(Basses-Alpes).
du Gouverneur Général de
l'Algérie.

(1) En remplacement de M. Blanquet de Rouville, admis à faire valoir ses droits à la retraite. (2) En remplacement de M. Masselin, mis en disponibilité. (3. Nouvelle organisation.

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FIXATION DE L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE

PAR LES FEUILLES MORTES EN FORÊT

Nouvelles expériences.

Dans un article déjà bien ancien 1, après avoir rappelé quels sont les gains et les pertes d'azote éprouvés par les sols forestiers, je disais que les causes de gain l'emportaient de beaucoup en culture forestière sur la déperdition, puisque l'on voit des sols de sable pur sans matière organique ni azote (dunes et landes de Gascogne, par exemple) supporter de magnifiques futaies de pin maritime - qui représentent un chiffre important de matière azotée

le montrent les analyses.

et s'enrichir constamment en azote, comme

Outre les sources d'azote combiné déjà connues, j'en signalais une nouvelle, sur laquelle on n'avait pas encore appelé l'attention; c'est la fixation de l'azote atmosphérique par les feuilles mortes.

« En résumé, disais-je à la fin, d'après ces premiers résultats d'essais que je poursuis en variant le matériel et les conditions d'expérience, je crois avoir montré l'une des raisons, la plus importante peut-être, et, en tout cas, la plus générale, pour lesquelles la forêt enrichit le sol en

azote. >>

Ce sont les résultats de ces derniers essais qui, vu leur parfaite concordance, semblent clore définitivement la question, que je demande aux lecteurs de la Revue la permission de leur exposer brièvement en rappelant en quelques mots les premières expériences.

En décembre 1895, après un an d'exposition à l'air dans le jardin de l'École forestière de Nancy, les feuilles mortes de chêne placées sur une plaque de calcaire qui garnissait le fond d'une caisse en zinc recouverte d'un filet, renfermaient 1,923 p. 100 d'azote et les feuilles mortes de charme placées sur une plaque de grès bigarré contenaient 2,246 p. 100 d'azote, les feuilles étant supposées desséchées à 100o.

Comme les taux initiaux étaient de 1,108 pour le chêne et de 0,947 pour le charme, le gain a été de o gr. 815 d'azote par 100 grammes de feuilles de chêne et de 1 gr. 299 par 100 grammes de feuilles de

charme.

Mais, pendant cette année, les feuilles de chêne ont perdu 21,62 p.100 de leur poids primitif à 100° et les feuilles de charme 23,01 p. 100.

1.— L'Azote et la végétation forestière (Revue des Eaux et Forêts, 1897, pp.641

659).

(43 ANNÉE).

JANVIER 1904.

II. — 3

Si nous rapportons les chiffres d'azote trouvés après un an d'exposition à l'air, non plus aux feuilles déjà décomposées qui ont perdu le cinquième de leur poids, mais aux feuilles mortes prises au début de l'expérience, le taux de 1,923 devient 1,508 pour le chêne, accusant un gain d'azote de 1 508 gr. o gr. 400 pour 100 grammes de feuilles mortes pesées au moment de l'installation.

--

I gr. 108

Quant aux feuilles de charme, le taux de 2,246 devient 1,727 avec un gain d'azote de 1 gr. 7270 gr. 9470 gr. 780 pour 100 grammes de feuilles fraîchement mortes.

Ces gains sont très importants, puisqu'ils s'élèvent à la moitié ou au deux tiers du taux primitif.

En admettant que le sol de la forêt reçoive à chaque automne 3000 kilogr. de feuilles mortes (desséchées à 100°), c'est un poids de 23 kg.4 d'azote pour le peuplement de charme et de 12 kilogr. pour la futaie de chêne que l'atmosphère fournit à la couverture, c'est-à-dire presque le quantum absorbé par la fabrication du bois.

Les feuilles de deux autres caisses identiques (chêne sur plaque de grès bigarré, charme sur plaque de calcaire) furent laissées deux ans à l'air, de décembre 1894 à décembre 1896. De plus, en mai 1896, j'ai ajouté à chaque caisse 50 grammes de terre fine de la forêt de Haye (près Nancy), dont j'avais préalablement dosé l'eau et les matières organiques. Les dosages d'azote donnèrent des résultats absolument concordants avec les précédents : 1,73 p. 100 de feuilles mortes séchées à 100° pour le chêne sur grès bigarré; 2,15 p. 100 pour le charme sur calcaire, c'està-dire un peu moins (0,1 à 0,2 p. 100) que le chiffre trouvé à la fin de la première année; mais ces chiffres sont toujours, on le voit, très supérieurs aux taux primitifs.

Pendant ces deux ans, les feuilles de chêne ont perdu 29,64 p. 100 de leur poids à 100° et les feuilles de charme 28,61 p. 100.

En tenant compte des 28 à 29 p. 100 disparus, c'est-à-dire en rapportant ces taux aux feuilles initiales, on constate néanmoins un enrichissement absolu de o gr. 11 d'azote p. 100 du poids primitif des feuilles de chêne et de o gr. 58 pour le charme.

Ainsi donc, si les choses se passent dans la nature comme dans les essais dont je viens de parler, les 3,300 kilogr.de feuilles mortes reçues annuellement par un hectare contiennent, au moment de leur chute, I p. 100 d'azote, soit 33 kilogr. d'azote ou 206 kilogr. de matières albuminoïdes.

Un an après, ces 3.300 kilogr. se sont réduits à 2.640 kilogr. à 2 p. 100 d'azote en moyenne, ce qui équivaut à 53 kilogr. d'azote ou

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