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Comité général de l'Annuaire.

M. le PRÉFET, Président; MM. ARMANDOT, BAJAT, BELLAIGUE, BARDOT, BERNARD-D'HÉRY, BOUCHER DE LA RUPELLE, Baron CHAILLOU DES BARRES, CHARDON, Comte Alfred DE CHASTELLUX, Baron DE CHATEAUBOURG Baron COLLIBEAUX DE CHAMPVALLON, DE GAYE, DEJUST-Deserin, DELALOGE, DIONIS DU SÉJOUR, FOACIER, GALLOIS, GARNIER, GENTY, GOUGENOT, GUYOT DE MONTOU, Jacques-PalotTE, LACOUR-EPOIGNY, LARABIT, LEBLANC, LE FRANÇOIS, le Marquis DE LOUVOIS, MAUger, le Baron DE PERTHUIS, PIÉTRESSON, RABÉ, RÉTIF, RICHARD, ROUSSEL, le marquis DE TANLAY, THIBAULT, TURQUIN, VERROLLOT, VUITRY. MM. POTHERAT-GASCOING, POULAIN, Membres honoraires.

Commission permanente.

M. le PRÉFET, Président; MM. ARMANDOT, BAJAT, BOUCHER DE LA RUPELLE, CHARDON, DIONIS DU SÉJOUR, GALLOIS, CHAILLOU DES Barres, DE GAYE, LEBLANC, LE FRANÇOIS, TURQUIN.

Correspondants.

MM. Arrault fils, Ingénieur des mines à Toucy,
Bardout, própriétaire à Vincelottes,

Challe, Avocat à Auxerre,
Hottot, Sous-Préfet d'Avallon,

Jacquillat-Despréaux, propriétaire à Tonnerre,

Lallier, Médecin à Joigny,

Lallier, Inspecteur des contributions directes,
Jules de Laténa, Officier supérieur à Chablis,
Lavollée, Maire de Pourrain,

Lemaître, Receveur à Tonnerre,

Moret, Médecin à Auxerre,

Pérille-Courcelle, Propriétaire à Joigny,

Quantin, Archiviste,

Ravin, Professeur à Auxerre,

Ravin, Médecin à Appoigny,

Rose, Propriétaire à Tonnerre,

Verrollot d'Ambly, Propriétaire à Brienon
Villiers, Receveur de l'hospice d'Auxerre.

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EXTRAIT DES ACTES DE LA SOCIÉTÉ DE géographie

DE PARIS.

Séance du 4 mai 1838.

M. Mauger, membre de la Société, lui adresse au nom des Editeurs, un exemplaire de l'Annuaire statistique du département de l'Yonne pour 1857 et 1858. Cet ouvrage, qui est accompagné de plusieurs planches, est rédigé d'après un plan bien conçu, et renferme, outre les documents généraux nécessaires à tous les départements, un grand nombre de documents particuliers destinés à former la statistique départementale. Le volume de 1837 contient une notice de M. Mauger sur feu M. le baron Fourier, l'un des fondateurs de la Société.

EXTRAIT DU MONITEUR DU 3 JUIN 1838.

C'est avec une entière conviction que nous recommandons l'Aannuaire statistique de l'Yonne. Ce recueil, de documents toujours utiles, est conçu sur un plan tel qu'il embrasse tous les éléments essentiels et variés dont se compose une bonne statistique départementale. L'abondance des matières contenues dans le volume de 1838, le deuxième de la collection, est riche de matériaux précieux, et atteste que cette publication mérite les encouragements accordés par le Conseil général. Les éditeurs ont compris que c'était à l'aide de renseignements recueillis sur tous les points du département, qu'il était seulement possible d'arriver à un ensemble de faits dont l'exactitude permît de présenter le tableau fidéle des ressources du pays.

Si l'espace dont nous pouvons disposer se trouvait moins restreint, nous signalerions divers articles vraiment remarquables par le style, les considérations élevées qu'ils renferment, les rapprochements instructifs qu'ils contiennent. Nous y reviendrons le plus prochainement possible.

EXTRAIT DU CONSTITUTIONNEL DU 10 MAI 1838.

Le besoin d'une bonne statistique est vraiment éprouvé dans chaque département. Parmi les essais plus ou moins heureux déjà tentés nous devons signaler l'Annuaire statistique de l'Yonne. Ce recueil, qui ne date encore que de 1837, promet de réaliser, dès sa deuxième année, tout ce qu'il est possible d'attendre de bon et d'utile d'un semblable travail. Faits essentiels conciencieusement recueillis et comparés, notions sur les principaux monuments de la contrée, modes de cultures en usage, les améliorations à y introduire, richesses territoriales, le mouvement de la population, les efforts de l'industrie, en un mot, le tableau complet que doit présenter la statistique prise dans sa plus large étendue; tel est le caractère du volume de 300 pages que nous avons sous les yeux.

PREMIÈRE PARTIE.

CALENDRIER.

Nous avons cru faire plaisir à nos lecteurs en publiant les courtes explications qui suivent sur l'origine et l'usage du comput ecclésiastique placé en tête de tous les calendriers.

NOMBRE D'OR.

Le nombre d'Or se rapporte à une concordance supposée de l'année lunaire avec l'année solaire. Cette concordance prétendue fut découverte par Méton, célèbre astronome d'Athènes, en 439 avant J.-C. Au moyen d'intercalations, on crut que 19 années de chaque espèce avaient également 6,939 jours, et qu'ainsi les nouvelles lunes revenaient, pour chaque cycle de 19 ans, au même jour et aux mêmes heures. La réformation grégorienne corrigea les erreurs qui résultaient de cette fausse opinion; on y remédia autant qu'on le put; mais ce cycle est encore imparfait.

Pour trouver le nombre d'or ou le rang, dans le cycle lunaire d'une année quelconque, il faut ajouter 1 aux chiffres représentant cette année, et diviser par 19. Le reste de cette division indiquera le nombre d'or, S'il ne reste rien, le nombre d'or sera 19.

On ajoute 1 parce que la première année de notre ère était la seconde du cycle.

On appelle ce nombre Nombre d'Or, parce que les Athéniens l'inscri~ vaient en or sur la place publique,

ЕРАСТЕ.

On s'est surtout proposé parmi les chrétiens de régler la célébration de la Pâque, de laquelle dépendent les jours de toutes les autres fêtes mobiles. Elles sont fixées ainsi qu'il suit :

La Septuagésime, 63 jours
Le mercredi des Cendres, 46 jours
Les Rogations, 36 jours

L'ascension, 40 jours

La Pentecôte, 50 jours

La Trinité, 57 jours

La Fête-Dieu, 60 jours

}

avant Pâques.

après Pâques.

Les chrétiens de l'église romaine célèbrent la Pâque le dimanche dans la pleine lune de mars; il était donc important de trouver un moyen de déterminer d'avance les jours de la lune dans le calendrier; on y est parvenu par l'invention de l'épacte.

Le nombre de jours dont la nouvelle lune précède le commencement de l'année, se nomme Epacte. Lorsqu'on dit, par exemple, que 1839 a 15 d'épacte, cela signifie que la lune avait 15 jours quand l'année a commencé, ou bien que la nouvelle lune était du 17 décembre 1838. L'épacte vient

donc de l'excès de l'année solaire sur l'année lunaire; nous avons déjà dit que cet excès était de 11 jours. Les épactes se marquent ordinairement en chiffres romains.

Lorsqu'on connaît l'épacte d'une année, rien n'est plus facile que de connaître l'épacte de l'année suivante, Pour avoir l'épacte de l'année 1840, j'ajoute 11 à l'épacte 15 de 1839 et j'obtiens 26; mais si le produit de cette addition dépassait 30, on retrancherait 30 et on prendrait pour épacte le reste ou différence. Ainsi, en 1837, l'épacte étant 23 avec 11 ajoutés faisaient 34; donc l'épacte de 1838 a été 4. Cette règle ne souffre qu'une seule exception dans l'année première du cycle lunaire, c'est-à-dire où le nombre d'or est 1, au lieu de 11, il faut ajouter 12.

:

Voici une méthode très-commune et très-facile pour, à l'aide de l'épacte, connaître l'âge de la lune à telle époque de l'année qu'on voudra. Me demande-t-on, par exemple, l'âge de la lune pour le 15 mai 1839? Pour le trouver, je prends d'abord l'épacte de l'année qui est 15, je prends ensuite le nombre des jours écoulés depuis le commencement du mois proposé qui est 15, je prends enfin le nombre des mois qui ont passé depuis mars exclusivement qui est 2, et comme les trois nombres réunis donnent un total de 32, j'ôte 30 et je conclus que le 15 mai 1839, doit être le deuxième de la lune. Veut-on savoir si la lune éclairera pour la messe de minuit cette année 1839? je prends: 1° Epacte 15) 2° jours écoulés 25 3o mois depuis mars 9

49

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Donc la lune aura 19 jours; il fera encore clair à minuit. Quand le produit de l'addition ne s'élève pas jusqu'à 30, il est le nombre cherché ou l'âge de la lune.

il

Lorsqu'on cherche l'âge de la lune pour les mois de janvier et mars, suffit d'ajouter l'épacte au nombre des jours écoulés du mois, parce que janvier et février, pris eusemble, sont précisément égaux à la durée de 2 mois lunaires; tandis que depuis mars, les mois solaires excèdent les mois lunaires d'un jour. Aussi, quand il s'agit de février on le rend égal à 2 mois lunaires en ajoutant 1 en comptant, de sorte que si l'on demande l'âge de la lune pour le 8 février 1839, il faut prendre 15, épacte de l'année, puis 8, nombre de jours écoulés depuis le commencement de février; enfin, ajouter 1, parce que le mois de janvier a 31 jours, on trouve que le 8 février est le 24o de la lune, parce que le total est 24.

Le cycle des épactes expire avec le cycle lunaire au bout de 19 ans, et il recommence ensuite pendant le même temps. Aussi, le calendrier de 1820, sous ce rapport, est égal à celui de notre année 1839.

CYCLE SOLAIRE.

Les dimanches ne tombent pas tous les ans le même quantième du mois, l'expérience nous apprend que ce n'est que dans 28 ans que l'arrangement des dates, des dimanches, des fêtes, etc., de l'année, sera parfaitement semblable à celui que nous avons cette année 1839. Aussi les astronomes ont-ils nommé Cycle solaire, cette révolution de 28 ans. Par conséquent on peut se servir de l'almanach de 1811 comme de celui de 1839,

sous le rapport des dates, ils sont semblables en tout, ainsi qu'on pourra s'en convaincre en les comparant. Il en sera de même en 1867 pour celui de cette année 1839.

Pour trouver l'année du cycle solaire dans une année proposée, par exemple pour 1839, il faut ajouter 9 à 1839 et diviser le total 1848 par 28; il ne restera rien après la dernière division faite, parce que cette année 1839 est la dernière ou 28e du cycle qui recommencera en 1840 par 1, comme il était en 1838 près de sa fin par 27.

Si on ajoute 9 à l'année proposée, c'est que le commencement du cycle solaire dans lequel Jésus-Christ est né a précédé cette naissance de 9 ans, c'est-à-dire que l'an premier de l'ère chrétienne se trouvait le ge du cycle. INDICTION ROMAINE.

dont l'usage

Le cycle de l'indiction romaine est une période de 15 ans, est utile pour vérifier la certitude des dates du moyen-âge; on suppose qu'il a commencé 3 ans avant la naissance de J-C., et par conséquent il faut ajouter 3 à l'année dont on cherche l'indiction et diviser le total par 15. Le nombre qui reste après la dernière division est celui de l'indiction de l'année; l'année 1839 est la 12e du cycle de l'indiction romaine. S'il ne reste rien après la division, l'indiction est 15.

LETTRES DOMINICALES.

Les sept premières lettres de l'alphabet A, B, C, D, E, F, G, représentant les 7 jours de la semaine, sont appelées dans le calendrier, Lettres Dominicales, parce qu'elles servent tour-à-tour à marquer tous les dimanches de l'année; voici comment se fait cet arrangement: A se met toujours, dans le calendrier, à côté du premier jour de janvier, B à côté du 2o etc. et G à côté du 7. A, revient ensuite à côté du 8 janvier et ainsi des autres, toujours jusqu'a G, qui se trouve à côté du 14, etc. Si le premier jour de janvier a été un dimanche, la lettre dominicale de cette année sera un A, et par conséquent tous les jours de l'année à côté desquels la lettre A se trouvera dans le calendrier, seront des dimanches; il en serait de même de la lettre B, si le premier dimanche de l'année avait été le 2 janvier, etc.

Les lettres ainsi rangées pour toute l'année, il faut remarquer que la lettre A se rencontre le 31 décembre, parce qu'une année ordinaire commence et finit toujours le même jour de la semaine. Si donc la lettre dominicale de 1837 a été A le 31 décembre est un dimanche, le 1 janvier 1838 est un lundi, et la lettre A marquant un lundi, tous les lundis de l'année 1838 seront A et tous les dimanches auront la lettre G qui précède la lettre A.

Il suit de là que les lettres ne deviennent pas dominicales selon le rang qu'elles tiennent dans l'alphabet, mais dans un ordre inverse. L'année 1838 a eu pour lettre dominicale G. 1839 a F. 1840 aura deux lettres E. D. parce que dans les années bissextiles il y a toujours deux lettres dominicales dont la première sert depuis le commencement de l'année jusqu'au 28 février et la deuxième depuis le premier mars jusqu'à fin de l'année. La raison en est qu'il n'y a pas de lettres dominicales pour le 29 février; qu'ainsi en passant d'un mois à l'autre, l'intercalation fait que la lettre affectée au dimanche ne représente plus que le lundi, et ainsi de suite,

RAVIN, Médecin.

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