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suffisans; savoir; un pour les sciences naturelles un pour les mathématiques et tout ce qui y a rapport, et le troisième pour la police forestière et le droit forestier. Il y a même des écoles en Allemagne où un seul professeur enseigne toutes les branches de la science. Au reste comme il ne s'agit ici que d'un simple projet, et que rien n'annonce encore qu'on doive s'en occuper, nons croyons inutile d'en faire un examen plus approfondi. Nous terminerons cet article, en disant que si l'instruction est nécessaire, le luxe scientifique est au moins inutile, pour ne pas dire dangereux; en ce que souvent une brillante théorie enfante des systêmes incompatibles avec les principes de l'administration; mais en émettant cette opinion, nous ne prétendons condamner que l'abus des sciences, et non leur juste application aux forêts.

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3. Manuel de l'Ingénieur du Cadastre,par M. PoмMIES, Professeur au Lycée Napoléon, Examinateur des Ingénieurs du Cadastre; (de l'Imprimerie Impériale, 1808).

Sécond article.

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Dans le No. IIl de ces Annales (page 143), nous avons déjà parlé de l'ouvrage dont il s'agit, et des avantages qu'il pouvoit offrir soit aux arpenteurs forestiers, soit même aux diverses personnes attachées à l'administration des forêts. Pour mieux faire sentirces avantages, il faut entrer dans quelques détails. -Commençons par exposer la marche que l'auteur a suivie et la division donnée à l'ensemble de son livre.

Après un discours préliminaire dans lequel se trouvent rappelés les faits principaux qui ont amené l'établissement du cadastre actuel, on voit l'ins

truction du Ministre donnée le 1er. décembre 1807 pour les arpentages parcellaires; et celle du 20 avril dernier sur la rédaction du tableau indicatif des propriétaires et des propriétés.

Vient ensuite le développement des instructions, relatives à l'arpentage et au levé des plans des communes, développement approuvé aussi par le Ministre le 30 septembre 1806, et accompagné de notes qui en facilitent l'intelligence par des exemples. Ces instructions forment, en quelque sorte, l'introduction du Manuel, qui se divise en quatre parties principales ou chapitres.

Le I". a pour objet la trigonométrie rectiligne. Le II. La trigonométrie sphérique.

Le III. Les opérations géodésiques.

IV. Enfin, les opérations topographiques et le parcellaire.

Le I. chapitre, relatif à la trigonométrie rectiligne, se divise en cinq paragraphes: le §. I. contient des notions préliminaires nécessaires à l'intelligence de ce chapitre; il traite de la construction des triangles, il présente la définition et la relation des lignes trigonométriques; le §. II traite de la résolution générale des triangles; le §. III,, du calcul des triangles en offrant des applications numériques; le §. IV., de la formation des lignes trigo. nométriques; le §. V., donne la solution graphique d'un problème utile dans le levé des plans, et présente des formules nouvelles sur la résolution des triangles.

Le II. chapitre, concernant la trigonométrie sphérique, a également cinq paragraphes: le §. 1. contient l'introduction à cette trigonométrie et la ré

solution des triangles sphériques rectangles; le §. II., la résolution des triangles sphériques quelconques. Le §. III., le tableau des formules employées dans la résolution de tous les cas des triangles sphériques et l'application de ces formules à des exemples numériques; le §. IV., l'exposition des formules néces saires pour estimer, en mesures nouvelles, la longueur des côtés, ainsi que la surface d'un triangle sphérique; le §. V., le développemeut, en série, du sinus et du cosinus d'un arc, ainsi que la démonstration du Théorème de M. LE GENDRE, sur les triangles sphériques, dont les cotés sont trèspetits, par rapport au rayon de leur sphère : l'application de ce Théorème à des nombres et des observations sur les circonstances où l'on peut, dans les opérations géodésiques, négliger d'avoir recours aux calculs précédens.

Le III. chapitre, destiné aux opérations géodésiques, est composé de six paragraphes : le §. 1. présente des considérations générales sur les opé rations qu'exige la pratique du levé des plans; et fait connoître les principaux obstacles que le terrain présente, soit dans l'observation des angles, soit dans la mesure des lignes. Le S. II indique les instrumens divers employés à la mesure des angles; donne la description d'un cercle de M. Lenoir, et expose la théorie du Vernier ou Nonius. Le S. III contient la démonstration de la formule de M. Delambre, pour la réduction d'un angle, au centre de la station: l'examen des cas ou cette réduction devient inutile; les moyens d'éviter l'usage de la formule dans plusieurs autres cas et l'application à des nombres. Le S. IV fait connoître les circonstances qui nécessitent la réduction des angles à l'horizon; donne les élémens du calcul de cette ré

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duction, la formule qui y conduit, et applique cette formule à un exemple. Le S. V traite des instrumens employés à la mesure des bases de la recherche d'une formule pour obtenir la différence entre un arc de cercle et sa corde des procédés pour corriger la longueur d'une base, des effets de la température sur les instrumens; et des observations sur la réduction d'une base à un niveau constant, tel que celui de la mer. Le S. VI a pour objet le calcul des longitudes et des latitudes : l'exposition des diverses méthodes usitées pour tracer la méri dienne d'un lieu : les moyens de rapporter les différens points d'un plan, à la méridienne de Paris et à sa perpendiculaire. Ce paragraphe ayant paru susceptible d'un plus grand développement que les précédens, l'auteur l'a divisé en huit articles. Ayant pour objet savoir l'art. 1., les moyens de reconnoître dans le ciel l'étoile polaire, et d'observer les latitudes l'art. 2, les procédés pour déterminer la méridienne d'un lieu : l'art. 3, les moyens de mesurer les longitudes : l'art. 4, la formule pour convertir les degrés d'un parallèle en degrés de l'équateur: son application: l'art. 5, le calcul de la distance itinéraire de deux point terrestres dont on connoît la longitude et la latitude : l'art. 6, le rattachement des points d'une carte à la méridienne d'un cheflieu, et à sa perpendiculaire : l'art. 7, le moyen d'obtenir la distance d'un lieu à la méridienne de Paris, et à sa perpendiculaire, par la connoissance de la longitude et de la latitude de ce lieu la solution du problème inverse. Enfin, l'art. 8, des considérations sur la boussole et ses inconvéniens dans l'observation des méridiennes.

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Le VI. et dernier chapitre est destiné aux opérations topographiques et au parcellaire. Il com

mence par une introduction servant à indiquer la division de ce chapitre qui contient onze paragraphes. Le S I. a pour objet la délimitation et la division en sections du territoire des communes à arpenter le modèle du procès verbal de délimitation. Le §. II., la triangulation des communes, la composition et les modèles des quatres registres sur lesquels on doit rapporter les observations relatives à la triangulation des communes, et les calculs qui conduisent à la longueur des côtés de chaque triangle, à celles de la distance de leurs sommets à la méridienne du chef-lieu, et à sa perpendiculaire. Le §. III. traite de la nécessité de l'exécution du plan linéaire, et comprend deux art.: le r., relatif à la construction des échelles, aux tableaux des rapports établis par les instructions, entre celles adoptées pour les plans, généraux d'assemblage, et les feuilles de développement. Le II. présentant la comparaison des mesures anciennes aves l'unité métrique: la table de conversion de la toise et de ses subdivisions en mètres, la table inverse et l'usage de ces tables. Le §. IV. traite de plans parcellaires et des levés à la planchette, à la boussole et à l'équerre. Le S. V. donne la manière de former le tableau indicatif des propriétaires et des propriétés foncières. Le S VI traite de la vérification des plans. Le S. VII de leur calcul; de la rédaction des cahiers, des formules d'évaluation de plusieurs surfaces agraires, du modèle des deux cahiers de calculs et de leur récapitulation. Le §. VIII., concerne le tableau indicatif des propriétaires, des propriétés, et de leurs contenances: il donne le modèle du tableau iudicatif, la récapitulation des contenances, le relevé des diverses natures de culture et le résumé général. Le §. IX est relatif aux bulletins des

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