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pays de Limbourg; 5o. la forêt de Villers ou de Merlan, près Namur.

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Il existe encore dans les départemens réunis du territoire des Pays-Bas un grand nombre de forêts importantes, parmi lesquelles on distingue la forêt de Soignes, près Bruxelles.

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Nous terminons ici ce que nous voulions dire des forêts de l'Allemagne et des Pays Bas; nous parlerons, dans un nouvel article, du droit forestier ancien, et de son rapport avec la législation forestière actuelle.

Considérations sur les moyens de parvenir à former le plus utilement la Statistique farestière de l'Empire.

La circulaire de l'administration, du 13 octobre 1807 (no, 365) (1), a pour objet la formation de tableaux, servant à indiquer les détails que doit offrir la statistique du sol forestier.

Une autre circulaire, du 22 juillet dernier, (no. 375)(2), manifeste le desir qu'à M. le Directeur-général de connoître l'état d'exécution des instructions données sur ce travail, qui (ce sont les termes de la lettre) mérite une attention suivie.

Nous allons présenter quelques idées sur la manière dont il semble qu'on puisse parvenir à remplir, le plus utilement possible, les vues de l'administration.

La statistique forestière se compose de deux choses principales, savoir

(1) Voyez le texte de cette circulaire, Mémorial de l'an XIV, pag. 301 et suiv.

(a) Rapportée, n. 2 des Annales, page 70.

1. Des plans qui donnent l'étendue, la configuration, et la position relative de chaque partie de bois, ainsi que des landes, bruyères, terres vaines et vagues qui peuvent en dépendre ou y

être réunies.

2o. Des renseignemens accessoires qui doivent être fournis pour bien faire connoître l'essence, P'état actuel, la valeur et les produits de chaque partie de bois...

Les renseignemens accessoires dont on parle ici, de même que l'étendue de chaque partie de bois se trouveront portés aux tableaux demandés à MM. les agens forestiers. La position des bois y sera même indiquée jusqu'à un certain point; mais il restera toujours à désirer, des renseignemens que les plans seuls peuvent offrir, ce qui constitue la partie gra phique de la statistique forestière.

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En effet sans le secours de plans et même de cartes, comment prendre et donner une idée exacte de la configuration et de la position d'une partie de bois quelconque relativement aux autres qui l'environnent soit immédiatement, soit à une distance. plus ou moins grande."

II Il faut donc pour le complément de la description de chaque partie de bois, donner, outre les renseignemens dont l'objet est indiqué dans les tableaux joints à la circulaire (365), pouvoir présenter 10,sa CONFIGURATION, 20, SON ÉTENDUE, 30, SA POSITION RELATIVE,

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La configuration d'un bois ne pouvant s'obtenir qu'au moyen du plan, il paroit essentiel de commencer par s'assurer s'il en existe de cette partie de bois ce plan, peut se trouver soit dans les archives de l'inspection, soit dans les cabinets des arpenteurs, soit dans d'autres dépôts, ́

Nous n'ignorons pas qu'il s'en faut de beaucoup que les plans de tous les bois d'une inspection aient été levés ou qu'ils puissent se trouver à la dispossition de MM. les agens forestiers. Mais d'un autre côté nous savons que les archives des inspections en contiennent beaucoup et on se confirmera dans cette opinion, en consultant, soit les inventaires qui ont été dressés, des papiers des anciennes maîtrises des eaux et forêts en l'an IX (1801) lors de l'organisation de l'administration actuelle; soit les états qui ont été formés en exécution de la circulaire du 29 mai 1806 (n°. 320) (1).

Il faut observer de plus que les plans des territoires des communes, levés depuis près de six années pour parvenir à la confection du cadastre, offriront des ressources importantes en effet on évalue à près de SEIZE MILLE (2) le nombre des territoires ainsi arpentés; et comme d'après les instructions du Ministre et en considération de la prime (3) accordée pour les calques des forêts impériales, les travaux ont dû principalement se porter, sur les communes boisées, on est autorisé à croire que les plans déjà

(1) Voyez le texte de cette circulaire, qui se trouve rapportée en entier, pages 258 et 259 du Mémorial de lan XIV.

(2) Le compte du Ministre des finances annonce (page 26), qu'au 1. janvier 1808, les résultats généraux du cadastre, à cette époque, présentoient 15,935 plans de masse, qui tiendront lieu de plans linéaires ou de tableau d'assem blage pour le parcellaire de ces communes.

(3) Voyez, pour ce qui est relatif à cette prime, l'instruction donnée par l'administration des forêts, du 24 messidor an XII, sur la manière de procéder à la reconnoissance et à la fixation des limites des forêts, au moment du levé des plans du territoire des communes. ( Mémorial de l'an XII, p. 282).

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obtenus par les opérations du cadastre, joints à ceux qui existoient antérieurement, et qu'on a pu se procurer depuis, donnent la description de la majeure partie des forêts de la France.

Il est recounu que le taux moyen de l'étendue du territoire d'une commune est d'environ 1300 hectares (revenant à 2600 arpens d'ordonnance) (1). Les seize mille communes, arpentées au 1er. janvier 1808, offriroient donc un total près de 21 millions d'hectares, formant plus du quart de la superficie entière de l'empire; superficie qu'on porte à environ 70 millions dans l'état actuel des choses.

Si l'on considère, d'ailleurs, que d'autres calculs, à l'exactitude desquels il est permis de croire, établissent que les bois sont évalués à un dixième de cette superficie totale, il s'ensuivroit que sur les 21 millions d'hectares, qu'on suppose compris dans les 16,000 plans de masse, il se trouveroit environ 2 millions d'hectares de bois de toute nature.

D'autres calculs apprennent que le sol forestier de l'empire peut être considéré comme divisé en douze parties égales; et que cinq de ces parties sont à l'état; quatre aux communes et établissemens publics; et enfin trois aux propriétaires particuliers.

Cela posé, et en ne nous occupant ici que des bois des deux premières classes, formant déjà les trois quarts de ceux qui couvrent le territoire entier de l'empire, on voit que la seule opération faite depuis six ans sur le quart de ce territoire (décrit par les 16,000 arpentages exécutés en masse), doit procurer

(1) Ce calcul, qui avoit été fait sur différentes données s'est trouvé confirmé par l'expérience, et ne peut plus être révoqué en doute aujourd'hui.

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les plans d'un grand nombre de parties de bois indépendamment des ressources que présentent comme on l'a déjà dit, les plans qui peuvent se trouver d'ailleurs.

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Concluons qu'il existe, au moment actuel, un nombre très-grand de plans de bois dont l'administration des forêts et MM. ses agens peuvent utilement s'aider pour completter d'autant la statistique

forestière.

Passons maintenant aux moyens d'employer à ce grand travail, soit les plans déjà existans, soit ceux qu'il sera possible de se procurer par la suite.

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Nous commençons par rappeler que le plan d'une partie de bois quelconque doit fixer l'attention sous trois rapports; savoir: 1°. quant à sa configuration; 2o. quant à l'étendue; 3°. quant à sa position, relativement aux autres parties de bois ou aux objets qui l'avoisinent.

Mais avant de nous arrêter sur chacun de ces trois points, il convient de présenter quelques notions générales.

Notions générales qui paroissent nécessaires à l'intelligence du travail.

On peut obtenir la configuration d'une partie de bois, soit par les plans anciens, soit par les plans de masse du cadastre, soit enfin par les plans parcellaires qui seront successivement levés.

Mais il ne faut pas se dissimuler, 10. que les plans anciens sont souvent dressés à des échelles diverses qui, n'ayant aucun rapport commode entr'elles, rendent, en quelque sorte, impossible la réunion le rapprochement, la comparaison de ces plans.

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