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1ere Plantation

2 Plantation

et 1ere Coupe

(en 1838)

3me Plantation et 2 Coupe

(en 1868).

4 Plantation

et 3me Coupe (en 1898)

5me Plantation
et 4me Coupes

(en 1928)

"". N. Chaque ligne ne présente qu'un côté de l'avenue.

veiller à la conservation des forêts, ainsi qu'à la consommation du bois. Ces officiers reçurent les diverses dénominations de grands-maîtres des fo

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de forestiers supérieurs, d'inspecteurs, de maîtres particuliers, de gardes forestiers, selon que chaque officier fut chargé de tout un pays, ou seulement d'une portion d'arrondissement ».

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Nous exposerons par la suite les principes du droit forestier, et des régales forestières tant d'après nos meilleurs auteurs, que d'après celui qui nous a fourni la matière de cet article.

SECTION II. AMÉLIORATIONS.

S. Ier. Procédés.

Mémoire sur les moyens de créer des avenues perpétuelles; par M. RAST-MAUPAS, directeur des pépinières du département du Rhône. etc. Avant de rendre compte du procédé proposé par M. RAST-MAUPAS, pour former des avenues perpé tuelles, (1) nous rapporterons les conseils qu'a donnés DUHAMEL sur les plantations, sur les remplacemens des arbres des gran des routes et de ceux des avenues; conseils qui paroissent avoir fourni l'idée des avenues perpétuelles. Cet auteur se plaignoit de ce que l'orme et le noyer étoient presque les seuls arbres dont on plantát les avenues, les quinconces et le bord des grandes ro utes. « Pourquoi, disoit-il, se bor<< ner à ces deux espèces d'arbres, sans avoir égard << à la nature du ter rain, sans avoir songé aux usages << qu'on peut faire des différens bois, sans s'aper« cevoir même qu'on augmenteroit l'agrément des << promenades, si l'on varioit les espèces d'arbres?

(1) Ce Mémoire se trouve dans le volume des six premiers, mois de la Bibliothèque Physico Economique, année 1808

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Que la terre soit sèche ou humide; qu'elle ait du «fond ou qu'elle n'en ait point; qu'elle soit forte «ou légère, n'importe; on y mettra des ormes et des noyers. Ces arbres sont beaux, leurs bois est utile, j'en conviens; mais le chêne, le hêtre, «frêne, le châtaignier, le mûrier, le pin, le sapin « ont aussi des objets d'utilité qui les rendent pré«< cieux. Dans les terreins où ces arbres, préférables à bien des égards, réussissent mal, nous « avons planté, suivant que nous avons reconnu « que le terrein étoit trop sec ou trop humide, des << merisiers, des bouleaux, des platanes, différentes « espèces de peupliers, etc., etc.; et les plantations "offrent une variété qui a bien son agrément »>.

DUHAMEL cite ensuite des exemples de ces sortes de plantations qui avoient réussi; telles que celles des grands et très-beaux quinconces de hêtre auprès de Bayeux; les belles avenues plantées alternativement d'un chêne et d'un sapin dans les cantons de la Haute-Normandie; les plantations de chênes qui se trouvent en Bretagne, autour de terres labourables, des landes et le long des chemins,

Après avoir prouvé qu'on pouvoit planter sur les routes ou avenues d'autres arbres que des ormes et des noyers, DUHAMEL observe que les remplacemens des arbres morts sont souvent difficiles dans les jeunes plantations, et qu'ils le sont toujours dans une avenue anciennement plantée. Il rapporte, relativement aux jeunes plantations, qu'il est arrivé que deux ou trois fois de suite les mêmes arbres sont morts successivement dans la même place; mais qu'on s'est bien trouvé de les remplacer avec des arbres d'une autre espèce. Quant aux avenues anciennement plantées, il observe que les rèmplace, mens sont d'autant plus difficiles, que la terre où il est

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question de mettre de nouveaux arbres, se trouve épuisée par les anciens qui y ont péri; que les racines des arbres voisins dérobent la nourriture à ceux qu'on y plante; que la terre qu'on a remuée pour faire cette nouvelle plantation donne moyen aux racines des vieux arbres, de s'y étendre; que l'ombre des grands arbres voisins, fait encore un obstacle considérable à l'accroissement des jeunes qu'on a mis entre eux. Malgré ces inconvéniens, il est parvenu à remplir les vides laissés par la mort des gros arbres. Les moyens qu'il a employés, quoique différens de ceux proposés par M. Rast-Maupas, ont cependant pu conduire à l'idée des avenues perpétuelles. Voici les épreuves qu'il a faites, avant d'arriver au but de ses recherches.

« Nous avons planté, dit-il, avec tout le soin possible, de beaux et jeunes ormes dans des ave«nues d'anciens arbres de même espèce: ils y ont « péri, ou ils y sont venus très-lentement.

«Nous avons planté des noyers entre de gros ils «< ormes, 'y ont subsisté; mais outre qu'ils n'y sont venus qu'à regret, le port et la feuille de ces arbres font un contraste désagréable.

« Les frênes ont mieux réussi dans un terrain « un peu frais.

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« Les érables à feuilles de platanes, et ceux « qu'on nomme sycomore, se sont chargés de mousse: « l'érable à petites feuilles s'y est montré assez vi"goureux; mais il a crû lentement, et cet arbre << n'est pas d'assez grande taille pour figurer entre « de grands ormes; j'en dis autant des aliziers. « Comme les sapins se plaisent assez à l'ombre «< peut-être réussiroient-ils entre d'autres arbres, si << le terrainleur convenoit ; nous ne l'avons pas éprou« vé, parce que le port et le feuillage de ces arbres

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<< ne pourroient faire qu'un très - mauvais effet entre << des arbres qui se dépouillent, et je pense qu'il vaudroit peut-être mieux laisser la place vide (i).

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<< Mais nous avons planté, avec tout le succès ima«<ginable, des peupliers blancs entre de très - gros << arbres cette espèce de peuplier croît avec une promptitude qui n'a point d'exemples, et par cette raison, ces arbres remplissent très - promptement les places vides dans les avenues; outre cela, comme « ils deviennent très-gros, ils figurent en peu de << temps avec les arbres des files qui ont déjà pris << tout leur accroissement. Le peuplier blanc n'est point « délicat sur la nature du terrain; il réussit presque « partout; il a un très-beau port; et quand il est << devenu un peu grand, il figure souvent mieux que «<les arbres mêmes qu'il a remplacés. J'estime donc « que dans le cas dont il s'agit, cet arbre mé«rite la préférence sur tous ceux que nous avons « éprouvés

C'est d'après ces expériences, et des notions par ticulières sur cette manière de planter, qu'en l'an 10, il fut présenté à l'administration des forêts par l'un de ses membres, un mémoire, où, entre autres propositions tendant à perfectionner l'art des plantations, l'on faisoit celle d'entre-mêler les bois durs avec les bois nous dans la plantation de quelques-unes des allées qui traversent le parc de Boulogne près Paris. M. T'administrateur qui avoit ré

(1) Nous ne partageons pas, à cet égard, l'opinion de Duhamel: il nous semble, au contraire, qu'en mêlant des arbres verts, aux arbres à feuilles caduques, ce serait moyen d'avoir des avenues toujours vertes. (Note des rédacteurs).

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