<< mètres (30 pieds); dans l'Amérique septentrionale > «< il en existe go au-dessus de 13 mètres (40 pieds). « Des 37 espèces que nous possédons, il n'y en «a, suivant l'auteur du même Mémoire, que 18 <<< qui servent à former la masse de nos forêts. On « vient de voir que ce nombre est de go en Amé«<rique; ainsi la différence est de 72. « Des 18 espèces qui constituent nos forêts, 16 «< croissent dans toutes les parties de la France, et << 2 dans le midi seulement. Dans les Etats-Unis, << on peut en compter 76, qui se trouvent tant dans le nord, que dans le sud, et qui peuvent sup« porter un froid égal à celui qui se fait sentir dans « le nord de l'Allemagne ; et des 14 arbres parti«< culiers à la partie méridionale et maritime des états du sud, j'ai fait voir qu'il y en avoit 7 qui sup» portoient très bien la température du milieu de « France. « Des 18 espèces naturelles à la France, 13 viennent des terrains de médiocre qualité, sablonneux, pierreux ou montagneux; savoir: 3 chênes, 5 « arbres résineux, 4 charmes, 1 châtaignier, 1 bou«leau, 1 hêtre et tilleul. En Amérique, dans « des terreins analogues, le nombre est de 40 ; « savoir: 2 érables, 5 arbres résineux, 9 espèces « de chênes, 8 de noyers, 3 de bouleaux et autres « espèces uniques. " «En France, les 5 autres arbres, formant le complément des 8, croissent dans des terrains. << frais ou humides; savoir: 2 peupliers, 1 érable « 1 frêne et 1 aulne. En Amérique, dans un sol analogue, le nombre est de 24; savoir: 5 chênes 4 noyers, 5 peupliers, 2 cyprès, 2 frênes, 2 «nissa, l'érable; le reste composé d'espèces par« ticulières. (( « En Amérique, dans des terrains fertiles, on «trouve principalement 18 espèces d'arbres. Dans « le mémoire cité, aucune espèce n'a été indiquée, « parce qu'en France, ces terres ont été défrichées. De nos 18 espèces d'arbres, on peut à la riagueur porter le nombre de ceux propres à la «charpente et aux constructions maritimes et civiles, « à 7; plus 2 ormes. L'Amérique en compte 51 dont 20 espèces de «< chênes, 13 de noyers, 2 ormes, etc ». Ce mémoire est terminé par un rapport trèsfavorable, fait à la société d'Agriculture de Paris, par MM. de Perthuis, Correa de Serra, et Cels. C'est à la suite de ces mémoires et rapports, que l'administration des forêts, pénétrée des vérités qu'ils renfermoient, et animée du désir d'augmenter nos richesses forestières, chargea M. Michaux de se rendre dans l'Amérique septentrionale, et de lui faire des envois de graines et de plants. Ceux que ce zélé voyageur lui a faits, ont eu dans la pépinière établie dans le parc de Mousseau près Paris, un succès qui a confirmé tout ce qui avoit été dit sur la réussite de ces espèces étrangères. Ces envois ont été aussi nombreux et aussi importans que les circonstances l'ont permis, et quoique l'on ne puisse pas dire que la mission de M. Michaux, ait été aussi heureuse qu'elle l'eût été dans des temps plus propices, il est cependant incontestable qu'elle laissera des traces avantageuses dans l'amélioration de nos cultures forestières, qu'elle marquera l'époque de l'administration éclairée qui l'a fait exécuter qu'elle pourra figurer parmi les entreprises utiles qui signaleront à jamais le règne sous lequel nous vivons. et Compte de l'Administration des Finances en l'an 1807. (Extrait en ce qui concerne l'Administration des Forêts). « L'état ci-joint, no. 2, présente les divers ré«sultats de cette Administration, pendant: l'an« née 1807. « Les améliorations faites dans cette partie' de« puis quelques années se font remarquer sensi« blement. Les assiettes des coupes sont réglées «< d'une manière convenable ponr assurer annuelment les mêmes approvisionnemens et les exploi«<tations sont dirigées de manière à obtenir les "meilleurs recrus. <<< Les repeuplemens reçoivent, à chaque saison, « une extension nouvelle. «La défense et l'assainissement des bois s'accrois«sent par les ouvrages qui y sont exécutés en « aménagemens, en chemins de vidanges et fos sés: Votre Majesté a affecté un fonds extraor« dinaire, d'un million sur les revenus de 1808, « pour les ouvrages, ainsi que pour les semis et << plantations. « Les affouages, si contraires à une bonne ad«ministration des forêts, cessent à mesure qu'ex<< pirent les concessions de ce genre de privilége. a13,415 hectares de bois qui avoient été usurpés par des particuliers ont été recouvrés en i 807. On s'occupe de la statistique de cet immense "domaine; les inspecteurs-généraux auront achevé dès cette campagne de le parcourir en totalité, « on peut espérer de la continuité de leurs tournées, << des avantages marqués. Il résulte de l'état joiut au compte du Ministre des finances 2 1o. que la contenance des forêt impériales est de 2,322,474 hectares; «Nota. Quoiqu'il ait été restitué quelques « bois en l'an 1807; la contenance des forêts « impériales est plus forte qu'en 1808, parce que « des bois usurpés par les communes dans le 13o. <<< arrondissement forestier ont été réunis au << domaine ». 2o. Qu'il a été vendu, en 1807, 60,496 hectares de bois taillis, y compris ceux des affouages, et 229,387 arbres, provenant des coupes ordinaires, des forêts de sapin, de chablis et d'éclaircissement dans les forêts; ce qui présente une différence', en moins, de 363 hectares, et de 139,730 arbres, sur la quantité vendue en 1806 (1). 3°. Que cette quantité de 60,496 hectares, y compris les 229,387 arbres a produit (2): (1) Il a été effectivement vendu en 1806, 60,859 hectares, et 369,117 arbres, quantités qui ne se trouvent pas les mêmes que celles portées au compte de 1806; parce qu'à l'époque où il parut, ces quantités n'étoient pas vérifiées et fixées avec précision. (2) Il en est de mème des 60,496 hectares, et des 229387 arbres, employés au compte de 1807, qu'on n'a pu encore fixer et vérifier, parce que les états des coupes invendnes, et des arbres abattus, ne sont pas tous parvenus à l'administration; la comparaison qu'offre ce tableau, n'est donc qu'approximative. |