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mens, qu'on trouvera les moyens les plus sûrs de compléter la statistique des forêts.

Les plans, nous l'avons déjà dit, doivent donner la configuration, l'étendue et la position relative de chaque partie de bois.

Les renseignemens accessoires font connoître l'essence, l'etat actuel de cette partie de bois, sa valeur et ses produits.

Ne nous occupant que de ce qui a trait aux plans, nous avons cru qu'il convenoit de commencer par donner une idée générale de l'ensemble des travaux déjà faits, et desquels on peut on peut s'aider pour parvenir à former la collection générale de plans des forêts les détails dans lesquels nous sommes entrés, à cet égard, font connoître qu'il existe déjà un grand nombre de ces plans, et qu'il n'est plus question que de faire connoître la manière dont on peut, aux moindres frais et avec célérité, en tirer utilement parti.

Pour l'intelligence du procédé que nous indiquons, il devenoit nécessaire de présenter des notions géné rales sur les moyens d'établir ou de conserver une harmonie constante entre tous ces plans; ce qui ne peut avoir lieu qu'en les ramenant à des échelles communes, proportionnées au genre de service auquel ils peuvent être destinés: Ces échelles ont semblé pouvoir se réduire à trois; savoir, celle de 1 à 50,000; 1 à 20,000; et enfin, celle de 1 à 5,000 (1).

(1) Quand le cas l'exige et que les détails d'un plan ne peuvent être suffisamment exprimés à cette dernière échelle, on a la facilité de recourir à celle de 1 à 2,500 également admise dans les opérations du cadastre parcellaire.

Enfin, on a présenté un exemple du procédé le plus simple pour ramener un plan quelconque à une des échelles qui viennent d'être indiquées.

D'après ces notions générales, supposées bien connues de nos lecteurs (parce qu'elles nous paroissent faciles à saisir), nous allons nous occuper successivement des moyens d'en faire l'application à une partie de bois quelconque, à l'effet de déterminer :

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La configuration d'une partie de bois quelconque ne pouvant être obtenue qu'à l'aide d'un plan que nous supposons ici devoir exister, il ne s'agit plus que de ramener ce plan à une des échelles prescrites qui, (nous venons de le dire,) sont tout au plus au nombre de quatre. (1)

On commencera par se fixer sur l'échelle qu'on croira devoir adopter; nous continuons à prendre pour exemple (2), celle de 1 à 50,000.

On cherchera ensuite à déterminer avec exacti

(1) Celle de 1 à 50,000; celle de 1 à 20,000; celle de 1 à 5,000; enfin, celle de 1 à 2,500.

(2) Comme nous l'avons fait (Voyez page 225 du No. V de ces Annales).

tude, l'échelle à laquelle a été construit le plan qu'il est question de réduire (1).

Pour y parvenir, on mesurera avec le compas, Tétendue de la ligne tracée sur ce plan, et qui y indique le nombre de toises ou de perches (2) determiné par l'échelle; nous supposons que cette ligne, servant d'échelle, a trois pouces du pied de France, ou trente six lignes de ce pied; et qu'elle représente une longueur de 400 perches de 22 pieds chacune, prise sur le terrain.

On sait que la perche de 22 pieds, étant égale à 22 fois 144 lignes, (valeur du pied) contient 3168 de ces lignes les 400 perches équivaudront donc à 400 fois 3168 lignes, ou à 1,267,200 lignes du pied de France, prises sur le terrain :

Et ces 1,267,200 lignes seront, d'après l'indication de l'échelle du plan, représentées par 36 lignes de ce pied.

Si donc on divise par 36 le nombre 1,267,200, on trouvera 35,200.

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D'où l'on voit qu'une ligne du pied de France prise sur le papier du plan, représente 35,200 lig. du même pied prises sur le terrain; et que le plan dont il s'agit, se trouve dès-lors dans le rapport de I à 35,200.

I

(1) Nous disons réduire, par le motif rappelé dans la note rere , page 225.

(2) Il ne faut pas perdre de vue que nous parlons de plans construits avant l'introduction du nouveau système métrique, comme le sont la majeure partie des plans de forêts existans aujourd'hui et levés antérieurement, soit à l'établissement de l'administration actuelle, soit aux opérations d'arpentage ordonnées pour la confection du cadastre.

Il ne s'agira plus que de réduire ce plan à l'échelle qu'on aura adoptée, et que nous admettons être ici celle de 1 à 50,000.

Cette réduction sera aisée à faire, par le moyen des carreaux, pour le tracé desquels on se servira des nouvelles mesures. (1)

On sait en effet qu'à l'échelle de 1 à 50,000, le décimètre sur le papier représente 5,000 mètres pris

(1) Deux raisons doivent déterminer à employer dans cette réduction les nouvelles mesures.

La première, c'est que la loi du er, vendémiaire an IV, et l'arrêté des Consuls du 13 brumaire an IX, prescrivent l'emploi de ces mesures nouvelles, à compter du 1. vendémiaire en X (22 septembre 1801).

La seconde raison se tire des avantages qu'offre le système décimal qui règle l'ensemble des mesures dont il s'agit et la facilité qu'on a de rendre sensible à l'œil, le tracé sur le papier, des carrés de millimètres.

En effet, si on examine les figures 3 et 4 (de la planche jointe au No. V des Annales), on voit le même polygone inscrit dans deux rectangles, dont l'un divisé en lignes carrées du pied de France, et l'autre en millimètres carrés.

Le rectangle (fig. 3), divisé en lignes du pied de France, à 32 de ces lignes de base, sur 24 de hanteur; ce qui donne 768 lignes carrées de superficie.

Le rectangle fig. 4), à 64 millimètres de base, sur 48 millimètres de hauteur: dès-lors 3072 millimètres carrés de surface. Le polygone inscrit dans la figure 3, y occupe la valeur de 225 carreaux un trente-quatrième, d'une ligne carrée chacun. Le même polygone, inscrit dans la figure 4, y prend la valeur de 1093 carreaux d'un millimètre carré chacun.

D'où l'on voit que dans cette dernière figure, divisée en millimètres, le nombre de carreaux, occupé par le polygone dont il s'agit, étant presque cinq fois plus considérable que dans l'autre, divisé seulement en lignes du pied de France, la réduction du plan sur un canevas ainsi divisé en millimètres, se fera avec plus d'exactitude.

Ajoutons que les échelles diverses, maintenant adoptées pour

sur le terrain : le centimètre 500 mètres et le millimètre 50 mètres.

En traçant donc, sur le papier, des carrés de millimètre de côté chacun, le côté d'un de ces carrés, représentera 50 mètres de longueur, pris sur le terrain.

Il ne s'agira plus que de trouver la longueur du côté du carré proportionnel à tracer sur le plan, pour que ce côté représente à l'échelle de ce plan, 50 mètres pris sur le terrain.

On se rappelle que nous avons pris pour exemple, un plan supposé construit à l'échelle de I 35,200, dont le décimètre sur le papier, représente 3520 mètres sur le terrain, et le centimètre 352 .mètres.

Dans le plan, réduit à l'échelle de 1 à 50,000, le centimètre équivalant au contraire à 500 mètres sur le terrain, on voit que pour obtenir, sur le plan, à l'échelle de 1 à 35,200 une pareille longueur de 500 mètres, prise sur le terrain, il faudra que le côté des carrés à tracer sur le dernier plan, (de la réduction duquel on s'occupe,) au lieu d'avoir seulement un centimètre, ait 1 centimètre quatre millimètres, un cinquième ou 0,0142 mètres. (1)

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les plans, suivant toujours la progression décimale, le même canevas donne la facilité de passer de l'une à l'autre de ces échelles, sans avoir autre chose à faire que de déterminer les carreaux proportionnels qui doivent être tracés sur le plan de la réduction duquel on s'occupe.

(1) Poar l'exactitude du calcul, il faudroit dire 0,01427 mètres; on croit devoir négliger ici la fraction qui, même dans les calculs de superficie, ne donneroit qu'une différence de moins d'un centième.

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