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XXIV GÉNÉAL. DE LA FAM. DE NAP. BUONAPARTE.

BACCHIOCI (Félix ), beau-frère de Napoléon.
(Voyez Marie-Anne-Elisa Buonaparte.)

CLARY (Marie-Julie), belle - sœur de Napoléon. (Voyez Joseph Buonaparte.)

BLESCHAMPS, belle-sœur de Napoléon. (Voy. Lucien Buonaparte.)

BEAUHARNAIS (Hortense-Eugénie), belle-fille et belle-sœur de Napoléon. (Voyez Louis-Buonaparte.)

CATHERINE-SOPHIE-DOROTHÉE, princesse de Wurtemberg, belle-sœur de Napoléon. (Voyez Jérôme Buonaparte.)

BEAUHARNAIS (Eugène ), né à Paris en 1780, 3 septembre, fils d'Alexandre Beauharnais et de Joséphine, première femme de Napoléon Buonaparte qui adopte pour son fils Eugène, sous le nom d'Eugène Napoléon.

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1805 Vice-roi d'Italie, prince de Venise, archichancelierd'état de l'empire, prince héréditaire.

1806 13 janvier. Il épousa Auguste-Amélie de Bavière, née le 21 juin 1788.

De ce mariage:

Auguste Napoléon, prince de Venise, né le 8 décembre 1810;

Joséphine-Maximilienne-Eugène Napoléon, princesse de Bologne, née le 14 mars 1807;

Hortense-Eugénie Napoléon, sa sœur, née le 23 dẻcembre 1808.

MARIE-LOUISE DE BAVIÈRE. (Voyez Eugène
Beauharnais.)

PRÉCIS

SUR

LA FAMILLE DE NAPOLÉON.

NAPOLEON BUONAPARTE, né à Ajaccio en Corse, le 15 août 1769, de Charles Buonaparte, assesseur de la justice royale d'Ajaccio (1), fut d'abord étudiant en droit; il abandonna le barreau pour faire la guerre de l'indépendance sous le général Paoli, contre les Génois et contre les Français. Charles se soumit en 1768, et Paoli, son ami, passa en Angleterre; mais Charles conserva un ressentiment contre les Français. 11 parloit souvent à ses enfans des beaux jours de la guerre de l'indépendance de la Corse; il leur lisoit les diverses proclamations de Paoli (2).

(1) En 1782, il a obtenu de Louis XVI, en son conseil des finances, une gratification de 1,400 livres, à la sollicitude de M. de Marbœuf.

(2) Paoli avoit eu le projet de se faire proclamer roi de Corse, après avoir été l'un des premiers de la cour de l'aventurier Théodore, qui s'étoit fait roi de Corse, et dont le règne n'a duré que huit mois, depuis le 15 avril 1736, jusqu'en décembre de la même année.

On trouve dans l'une de ces proclamations cette phrase: Unissons nos efforts afin que les Français ne puissent envahir notre pays, etnous trai, ter comme un troupeau de bétes qu'on a vendu au marché ; la justice de notre cause est connue de l'univers; Dieu a protégé nos armes durant quarante années.

Ces principes se gravèrent dans le cœur de Napoléon, et, dès son jeune âge, il fit apercevoir le désir de pouvoir un jour venger son pays. La révolution de 1789 sembloit lui en annoncer l'époque; il étoit alors à Paris.

Sa famille, protégée par le comte de Marbœuf, gouverneur de la Corse, envoya Napoléon à l'abbé de Marboeuf, évêque d'Autun, qui le fit entrer au collège de cette ville, ensuite à l'École militaire de Brienne, où il fut élevé aux dépens du gouvernement. Six ans après, il entra à l'École militaire de Paris, le 22 octobre 1784. Il s'y montra, comme à Brienne, triste, rêveur, mauvais camarade; la brutalité se manifestoit dans toutes ses actions. Il obtint une sous-lientenance pour l'artillerie dans le régiment de la FèreM. Domairon, son professeur de belles-lettres à l'Ecole militaire de Paris, disoit que Napoléon ne s'étoit jamais distingué dans ses études. Voici un trait qui prouve son caractère ingrat. Obligé, comme tous les écoliers, de soumettre

à leurs professeurs les lettres qu'ils écrivoient à leurs parens ou à des amis avant de pouvoir les faire partir, il en communiqua une à M. Domairon qu'il adressoit en Corse, et dans laquelle il parloit avec peu de respect de Louis XVI Jeune homme, lui dit M. Domairon, brúlez cette lettre devant moi; vous mériteriez d'étre chassé de l'École pour vous exprimer d'une manière aussi irrespectueuse du souverain votre bienfaiteur: il brûla la lettre avec colère.

La révolution ayant fait perdre à M. Domairon sa place de professeur, il se trouva contraint de se retirer dans un collège de province; il écrivit plusieurs fois sans succès à Napoléon, la première année de son consulat à vie. M. Domairon reçut enfin l'ordre de se rendre à Paris, pour donner des leçons de belles-lettres à Jérôme Buonaparte. Il se présente au premier consul, qui lui dit: Eh bien! M. Domairon, les choses sont bien changées depuis la lettre brûlée; vous ne me condamneriez pas aujourd'hui. Ce professeur donne à Paris et à SaintCloud, pendant neuf mois des leçons à Jérôme, sans recevoir d'argent; le besoin lui en fait demander au secrétaire, qui promet d'en parler au premier consul, qui dit que Domairon fasse son mémoire. Cette conduite de la part de son ancien élève le surprend; néanmoins il

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fait son mémoire qui se monte à 1037 francs; il ne reçoit que 1000 francs.

M. Léguille, l'un des professeurs de l'Ecole militaire, chargé de rédiger des notes sur chaque élève, avoit écrit, à côté du nom de Napaléon Buonaparte: Corse de nation et de caractère ; il ira loin si les circonstances le favorisent.

Dès la première campagne d'Italie de Buonaparte, M. L. fit voir son portrait au philosophe Lavater à Zurich, qui, après l'avoir examiné, dit: C'est le portrait d'un fou; les yeux sont faux et inquiets, l'âme est sèche; un homme qui auroit toutes les lignes indiquées dans cette physionomie seroit capable de bouleverser le monde. On ignore si Napoléon a eu connoissance du jugement de Lavater; mais ce qu'il y a de certain, c'est que ce respectable philosophe est mort dix-huit mois après d'un coup d'épée que lui porta un soldat français au moment où il traversait la rue pour rentrer dans sa maison à Zurich. Cet évènement arriva le quatrième jour de l'entrée des Français dans cette ville.

Un décret de l'assemblée constituante rappela, en 1789, le général Paoli qui étoit exilé de sa patrie depuis 1768. Il s'étoit retiré en Angleterre il revint en France, et fut reçu à Paris avec enthousiasme par les patriotės, qui lui décernèrent une couronne civique. Paoli, après

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