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Avant J. C.

fon courage, & le fit premier Cenfeur de
l'Empire.

Sous ce régne un des Princes du midi
de la Chine, nommé Tchao-to, fe re-
connut Vaffal du Monarque Chinois. On
lui donna le titre de Roi de Nanyuei.
Kouei-ling dans la Province de Koang-fi,
étoit la Ville Capitale de fes Etats.

Ptolomée Epiphane, Roi d'Egypte. 204.

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Annibal défait auprès de Carthage par le grand Scipion

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202.

200.

Eclipfe de lune, observée à Alexandrie la nuit du 19 au 20 de Mars, la cinquante-cinquième année de la feconde période callipique HOEI-TI, quatre-vingt-quatorziéme Empereur de la Chine, le fecond de la cinquiéme Dynaftie. 194 Ce Prince avoit d'heureufes difpolitions à bien gouverner l'Empire; mais il avoit le malheur d'avoir pour mere une furie, qui mit tout en combustion dans l'Etat. Le fer & le poifon furent employés tour à tour contre ceux dont elle fe défioit. L'Empereur étant mort fans poftérité cette méchante femme lui fuppofa un fils, dont une des Reines venoit, difoit-on, d'accoucher; & à l'ombre de ce prétendu héritier, l'Impératrice conferva l'administration de l'Empire.

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Avant J. C.

Cependant le bruit de cette fuppofition
s'étant répandu peu-à peu dans les Pro-
vinces, on en murmura de tous les côtés.
Le Roi de Nan-yuei fe révolta ouverte
ment, & prit le titre de Monarque fu-
prême du midi. Le faux Empereur mou-
rut alors; mais la Régente eut affez de
pouvoir pour
lui fubftituer un de fes ne-
veux, de la famille des Lu. Ce ne fut qu'a-
près la mort de cette mégére, que le
Prince de Tay, fils de l'Empereur Leou-
pang, mais d'une époufe du fecond or-
dre 2 put parvenir au thrône impérial.
Plufieurs Hiftoriens comptent le régne
de l'Impératrice depuis la mort de fon
fils Hoei-ti: c'eft deshonorer la fuite des
Empereurs Chinois.

Antiochus-le-grand battu par les Ro-
mains auprès de Magnefie

Seleucus, quatriéme du nom, feptiéme Roi de Syrie

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Le Senat découvre à Rome, & punit févérement une fociété clandeftine, d'origine étrangère, dont l'ame étoit un fecret pro fond, auquel on s'engageoit par ferment

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190.

188.

186

OUEN-TI, quatre-vingt-quinziéme
Empereur de la Chine, le troi-
fiéme de la cinquiéme Dynaftie. 179.
Ce Prince gouverna la Chine avec au-

Avant J. C.

tant de gloire pour lui, que de bonheur pour fon peuple. Après avoir pacifié les Provinces, & fait rentrer dans le devoir le fier Tchao-to, Roi de Nan-yuei, par une feule demande qu'on lui fit, s'il vouloit la guerre ou la paix, Quen-ti s'appli qua à remettre en vigueur les anciennes loix. Les Vieillards indigens, pourvus abondamment de tout; des greniers publics, conftruits en chaque Province, où l'on portoit tous les ans les grains levés par forme de tribut, & qu'on ouvroit dans le befoin, les Tartares repouflés loin de la frontière; un établiflement militaire dans un coin du Chenfi, habité par des Tartares & des Chinois, où la jeuneffe fe formoit également à tirer de l'arc & à caracoler à la tartare, à manier une lance, & à combattre de pied ferme comme les Chinois; des foins infinis qu'il fe -donna pour faire fleurir Fagriculture & les fciences utiles, menant lui-même la charrue, à certains jours, obfervant des éclipfes, & faifant imprimer(à la chinoife, c'est-à-dire en gravure) tout ce qu'on pouvoit découvrir de livres anciens; les fages réglemens enfin qu'il fit pour le commerce d'une Province à l'autre, lui attirèrent conftamment la vénération & l'amour de tous fes fujets.

Son exemple fut fi efficace en fait de frugalité & de modeftie, que jamais il ne put obliger les freres de l'Impératrice à recevoir les grandes terres qu'il vouloit leur donner. Ces Princes lui répondirent toujours que, Sa Majesté fe contentant de la même table, & des mêmes ameublemens qu'elle avoit eu dans fa Principauté de Tay, ils pouvoient bien fe contenter euxmêmes des biens quiavoient fuffi à leur pere.

Avant J. C.

La facilité qu'on avoit d'approcher de ce Monarque pour folliciter quelque grace, donna occafion au trait que voici. Il y avoit une ancienne loi, qui condamnoit les Magiftrats prévaricateurs à avoir les mains coupées. Un Mandarin encourut cette peine, & il alloit la fubir, lorsque fa fille, embellie de toutes les graces innocentes de la jeuneffe, entreprit de le défendre, en plaidant elle-même fa caufe devant l'Empereur. Son plaidoyer fut court & touchant. Rien n'est plus vrai, Seigneur, dit-elle en fe préfentant au Monarque mon pere a mérité le fort qu'on lui prépare, & fes mains doivent étre coupées; les voici, ajoûta-t-elle en dégageant les deux mains des manches qui les couvroient. Oui, grand Prince, ces mains que vous voyez, font à mon malheureux pere. Inutiles à l'entretien de fa famille, il les livre à la sévérité des loix, pour conferver celles qui nous feront vivre, mon aïeul, mes freres & moi. L'Empereur eut bien de la peine à rete

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ir fes larmes. Le pere eut fa grace; & la généreufe fille ajoûta à l'éclat de fa beauté celui des éloges que la Cour fit de fa vertu.

Il ne faut pas omettre ici un bon mot de Ouen-ti, qui exprime bien le caractére de fa belle ame. Des Vicerois ayant différé d'ouvrir les greniers publics dans un temps de difette, fous prétexte qu'ils n'avoient point reçu d'ordre de la Cour, l'Empereur leur écrivit en ces termes: Répondez-moi, Mandarins, convient-il à un berger qui fe trouve auprès d'un bon pâturage, d'attendre la permiffion de fon maître pour laiffer paître fes brebis? Quelque éclairé que fut ce grand Mo-

Avant J. C.

marque, il fe laiffa prendre aux preftiges
d'un aventurier, qui vouloit introduire
un culte fuperftitieux, en l'honneur des
cinq génies, Miniftres des volontés du
fouverain Maître. Ouen-ti fut d'abord fi
frappé de tout ce qu'il vit & entendit de
la part de ce fourbe, qu'il le crut suscité
pour l'entière réformation de l'Empire.
Dans cette idée il voulut faire une épo-
que mémorable de l'année où cet homme
extraordinaire avoit paru à la Cour, &
cette époque fut appellée Heou-yuen,
Second Commencement. La fuperftition
ne fut pas de durée, & l'impofteur con-
vaincu d'avoir trompé le Monarque, fut
puni de mort; mais la nouvelle époque
eut toujours lieu. De-là eft venu l'ufage
obfervé encore aujourd'hui à la Chine,
de donner un nom particulier aux années
du régne de chaque Empereur.

Perfée, Roi de Macédoine

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178.

Antiochus Epiphane, Roi de Syrie. 176. MARTYRE des fept Freres Macha

bées & d'Eleazar

Paul Emile défait & prend Perfée. 168.

S

Le jeune Scipion Emilien, furnommé enfuite Africain, a le bonheur de connoître Polybe, & de fe lier étroitement avec cet illuftre Grec

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MATHATIAS prend en main la

167.

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