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bois pendant les vingt premières années après leurs semis ou plantations, sauf le cas prévu en l'article précédent;

2o Les parcs ou jardins clos et attenant aux habitations;

3o Les bois non clos, d'une étendue au-dessous de quatre hectares, lorsqu'ils ne font pas partie d'un autre bois qui com-. pléterait une contenance de quatre hectares, ou qu'ils ne sont pas situés sur le sommet ou la pente d'une montague. (Idem, art. 223.)

Les actions ayant pour objet les défrichements commis en contravention aux dispositions ci-dessus, se prescrivent par deux ans, à dater de l'époque où le défrichement a été consommé. (Idem, art. 224.) A. TRẺBUCHET.

DÉGOMMAGE. V. SOIE.

DÉGRAISSEUR. (Technologie.) Les vêtements, plus particulièrement que beaucoup d'autres objets, sont exposés à se trouver tachés par le contact d'un assez grand nombre de substances que mille occasions peuvent y porter. Les moyens à employer pour les faire disparaître plus ou moins complétement, dépendent de la nature du tissu et de celle des taches qui petvent s'y trouver. Les ouvriers qui se livrent à ce genre d'industrie parviennent, dans la plupart des cas, à les enlever; cependant un certain nombre de corps peuvent altérer assez fortement la couleur, pour qu'il soit à peine possible et quelquefois même tout-à-fait impossible d'en rétablir la teinte. Ainsi les liqueurs acides font passer un grand nombre de couleurs à une teinte particulière. Lorsque l'action n'a pas été trop long-temps prolongée et que les couleurs sont solides, il est souvent possible de les faire revenir à leur teinte primitive par le moyen de différents agents; mais si la couleur est fugace, elle est profon-** dement altérée et ne peut être rétablie; ainsi l'acide nitrique, ; par exemple, fait passer toutes les couleurs à un jaune qu'il est impossible de détruire..

Dans la plupart des cas, les taches sont produites par des substances grasses qui, si elles n'étaient pas mêlées avec d'autres matières, serarent facilement enlevées au moyen de légères dissolutions savonneuses ou alcalines; mais la poussière qui s'attache aux différents vêtements rend plus difficile leur séparation, et si de la boue, des oxydes et des sulfures métalliques, comme dans

le cambouis provenant des roues des voitures, ou d'autres substances analogues, s'y rencontrent en même temps, on parvient avec peine à les enlever en entier.

Nous ferons connaître brièvement les moyens les plus simples pour nettoyer les étoffes. Ceux qu'intéresseraient des détails étendus sur ce sujet pourraient recourir à l'Art du dégraisseur, par Lenormand.

Les tissus blancs en coton, laine, chanvre ou lin, peuvent être layés, et se prêtent le plus facilement au nettoyage; on peut les traiter de la manière suivante:

Les taches de fruits s'enlèvent par un léger lavage à l'eau, en exposant ensuite la place à l'action de l'acide sulfureux que l'on obtient en brûlant, au-dessous, quelques allumettes ou un peu de soufre.

Les taches d'encre récentes disparaissent par l'emploi d'eau de Javelle légère ou d'un peu de sel d'oseille; mais celles qui sont anciennes, ou les taches de rouille, exigent l'emploi de moyens particuliers: le suivant ne manque jamais son effet. On imbibe d'eau la place tachée, on la fait reposer sur une cuillère ou quelque autre objet en étain, et après y avoir répandu un peu de sel d'oseille, on verse dessus un peu d'eau bouillante; après un instant de contact, on frotte légèrement et on passe dans l'eau chaude; si la tache n'a pas complétement disparu, on renouvelle l'action et l'on parvient à la détruire entière

ment.

Au lieu de sel d'oseille on peut employer l'acide oxalique qui produit encore une action plus forte.

Si l'étoffe sur laquelle il existe des taches d'encre était colorée ⚫ en totalité ou sur quelques points, il serait impossible de les enlever sans altérer la couleur: on parviendrait cependant à la moindre altération possible, en se servant d'une dissolution 'd'acide oxalique avec laquelle on imbiberait légèrement la tache. au moyen d'un pinceau, en ayant soin de laver promptement après avec de l'eau tiède, et renouvelant la même action à diverses reprises si cela était nécessaire.

Les taches de graisse et d'huile s'enlèvent facilement sur les divers tissus, soit avec les pierres à détacher, soit avec du savon sec que l'on passe sur l'endroit taché, soit avec de faibles disso

lutions de savon ou de soude que l'on y répand au moyen d'une brosse.

Les acides végétaux, comme le jus de citron, d'oranges, etc., produisent souvent sur les étoffes de soic, des taches jaunâtres que l'on peut faire disparaître dans beaucoup de cas, en les imprégnant, au moyen d'un pinceau, avec une légère eau ammoniacale, ou mieux avec un peu de carbonate d'ammoniaque, parce que, susceptible de saturer les acides, il n'attaque pas sensiblement les couleurs, ce que fait souvent l'ammoniaque, même très faible.

On fait fréquemment usage de quelques huiles volatiles pour enlever des taches de graisse sur la soie. Celle de térébenthine, comme la moins chère, est employée le plus ordinairement, mais son odeur se conserve long-temps; l'huile de citron serait bien préférable si son prix n'était pas trop élevé. Ces huiles dissolvent facilement les matières grasses et les rendent susceptibles de s'imbiber ensuite dans du papier non collé, par exemple, que l'on comprime dessus avec un fer légèrement chauffé. En renouvelant à plusieurs reprises la même action, on parvient à enlever complétement la tache, dont il faut ensuite couvrir la place avec des cendres tamisées ou de la terre glaise en poudre.

La cire pure s'enlève facilement de dessus les étoffes en les imbibant d'alcool ou de liquides alcooliques, comme l'eau de Cologne, de mélisse, etc.; ce n'est pas en dissolvant la cire que l'alcool agit, mais en pénétrant le drap et faisant soulever l'écaille de cire si cette substance était mêlée, comme cela arrive très souvent, avec du suif, la tache ne disparaîtrait pas entièrement, la matière grasse ne pouvant être enlevée que par les moyens indiqués précédemment.

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Les taches de matières grasses mêlées d'autres substances, comme l'oxyde de fer qui existe dans le cambouis, ne peuvent être enlevées en une seule opération. Au moyen de savon ou de liqueurs légèrement alcalines, on parvient à séparer la matière grasse et on enlève ensuite le fer au moyen de crême de

tartre.

La liqueur qui dégoutte souvent des tuyaux de poêles forme des taches qui ne peuvent être enlevées que par plusieurs opé

ration, successive,; on commence par laver à l'eau tiède la partie tachée; on fait ensuite usage de savon et d'alcali et enfin de crème de tartre.

Les taches de café s'enlèvent avec da gaz sulfureux après un lavage à l'eau tiède; si l'étoffe sur laquelle elles se rencontrent est d'une couleur facilement altérable, on doit employer le gaz avec beaucoup de précaution.

Dans un grand nombre de cas, il suffit, pour le drap, de frotter les taches de graisse avec un peu de pierre à détacher délayée, de laisser sécher et de brosser: les couleurs fugaces sont facilement altérées par ce moyen. Toutes les ARGILES SMECTIQUES et beaucoup de CRATES peuvent être employées, mais on les prépare quelquefois d'une manière particulière pour cet usage: voici la composition qui a été indiquée par M. Lenormand.

On délaie dans l'eau de la terre à foulon pour en séparer le sable qu'elle peut contenir, on décante l'eau qui la tient en suspension, et on laisse sécher. A un kilogramme de terre on ajoute 250 grammes de carbonate de soude, autant de savon et huit jaunes d'oeufs battus dans 250 grammes de fiel de bœuf. On broic sur le porphyre la soude et le savon auxquels on ajoute peu à peu le fiel de bœuf dans lequel on a mêlé les jaunes d'œufs : quand le mélange est bien homogène on le moule en boules ou en tablettes, qu'on laisse sécher et dont on râcle de petites quantités pour les délayer au moment d'en faire usage.

On se sert enfin, avec un grand avantage, de fiel de bœuf pour enlever un grand nombre de taches. Ce liquide ne réagit pas sur les couleurs; mais comme il éprouve facilement une altération putride, il donne souvent aux tissus une odeur désagréable qui se conserve long-temps; on sait cependant que cette altération est assez limitée, et le fiel peat ensuite se garder sans decomposition. Le fiel de beuf ze Comploie mais pur, on l'etend wujours de sou volume d'ora tu tera, og en imprègne Jos tachos, et apres par fozaplanowess Tecaffe, on

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l'imbiber, après quoi on les enlève avec les pierres à détacher.

Lorsqu'on travaille sur des parties de vêtements détachées, il faut, après les avoir mouillées, les attacher sur un cadre recouvert de drap ou d'une toile : les étoffes de soie et les rubans ont besoin d'être lustrés. Pour lustrer les étoffes, on passe dessus une légère cau de gomme adragant et on attache à la rame. Pour les rubans on emploie une dissolution également légère de colle de poisson et on les passe ensuite entre deux feuilles de papier sous un fer chaud.

Si des taches ont été enlevées sur une étoffe teinte en cramoisi, il y reste de petites marques d'un ton vineux. On les ramène à la couleur primitive en les imbibant d'un peu de jus de citron en les frottant avec de la râpure d'écorce de ce fruit. H. GAULTIER DE CLAUBRY.

DEGROSSIR. (Technologie.) Faire une première ébauche de l'ouvrage qu'on se propose de faire. C'est l'opération qui vient en second après celle du débitage. Lorsqu'un morceau de pierre, de bois, de fer, est débité, on commence à enlever promptement avec des outils destinés à cet usage, les parties de matière qui évidemment ne doivent point entrer dans la forme de l'objet qu'on veut faire. Dans la charpenterie, c'est avec la hache qu'on dégrossit; dans la menuiserie, avec le fermoir et le maillet; dans la serrurerie, avec une grosse lime carrée, nommée carreau : depuis quelque temps une méthode de dégrossir, très avantageuse, est employée dans les ateliers de serrurerie, c'est de dégrossir avec le ciseau à froid, dit burin, d'où le verbe buriner, toutes les fois que cela est praticable; le tourneur dégrossit avec une grosse gouge, etc., etc. En général, on entend par ce mot, donner une forme préparatoire approchant le plus possible de la forme définitive. Un dégrossi bien fait est une chose désirable sous le rapport de l'économie du temps et des outils; il n'y a que les bons ouvriers qui fassent sûrement et promptement cette opération importante. Dans la sculpture elle est confiée aux aides parce que leur temps est moins précieux, mais après toutefois que la main du maître a tracé ce qu'il faut faire tomber. PAULIN DESORMEAUX. DÉLAISSEMENT. (Legislation commerciale.) L'objet du

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