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faut nécessairement employer des machines pour élever les eaur au niveau de la vallée ou de la plaine.

On est encore obligé de recourir aux machines lorsque, exploitant au dessus du fond d'une vallée, il faudrait pour atteindre le gîte percer une galerie d'une grande longueur à partir de la vallée. L'intérêt du capital et la dépense des machines est alors inférieur à l'intérêt du capital et aux frais d'entretien de la galerie. Cependant, on a percé dans quelques circonstances des galeries d'écoulement d'une très grande longueur.

Telle, la célèbre galerie de Grund au Harz, qui a deux lieues et demie de longueur, et traverse plusieurs filons parallèles. Telle la galerie des mines de plomb de Tarnovitz, en Silésie. qui a également deux lieues et demie de longueur.

On se propose de percer une galerie plus longue encore pour dessécher une partie des belles mines de Freyberg, aujourd'hui inondées.

Quelquefois, mais seulement lorsque les eaux ne sont pas très abondantes, on peut les faire écouler dans de grandes cavi tés souterraines ou dans de vieux travaux par des puits ou par des trous de sonde; ce cas se présente rarement.

Enfin, si le fonds de la vallée est à une grande distance da filon, fig. 400, on peut faire descendre naturellement une partie des eaux du gîte exploité dans une galerie percée à une certaine hauteur sur le flanc de la montagne, et épuiser les eaux des parties inférieures par des machines qui les jettent dans l galerie.

Pompes. L'épuisement des eaux dans la partie inférieure à la galerie d'écoulement a licu, soit au moyen de sceaux dans lesquels on élève l'eau. par une corde comme dans les puits ordinaires, soit au moyen de pompes, en se servant de machines diverses pour communiquer le mouvement.

fig. 400.

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L'emploi des sceaux usité seulement lorsque la quantité d'ea

n'est pas très grande et que la profondeur est peu considérable, ne présente rien qui mérite d'être relaté dans cet article. Les pompes, au contraire, d'une construction appropriée à leur destination, doivent être décrites avec soin. Nous dirons aussi quelques mots des dispositions particulières qui distinguent les machines appliquées au service des pompes.

Lorsque, pour la première fois, on établit des pompes pour épuiser l'eau dans les mines, on crut, à tort, qu'il était nécessaire de ne pas donner aux tuyaux d'ascension plus de 32 pieds de hauteur, et on les plaça en répétition les uns sur les autres en établissant au dessus de chaque tuyau un réservoir dans lequel ce tuyau vidait l'eau qu'on élevait ensuite dans le tuyau supérieur, "à ce qu'on fût parvenu au niveau du sol ou de la galerie d'écoulement.

jusqu

On se fondait alors sur cette opinion, tout-à-fait fausse, que l'eau ne peut être élevée par un seul corps de pompe à une hauteur plus grande que 32 pieds, en sorte que l'on confondait la hauteur à laquelle l'eau peut être élevée dans le corps de pompe sous le piston, avec celle qu'elle peut atteindre dans les tuyaux placés au dessus du piston.

Revenu de cette erreur, dont il est aisé de s'apercevoir, si l'on se rend bien compte du jeu des pompes (voyez l'article POMPES), on donna aux pompes une hauteur considérable et on diminua beaucoup le nombre des réservoirs et des corps de pompe, disposition beaucoup plus économique et plus commode.

En Cornouailles, les pompes ont de 50 à 60 mètres de hauteur d'un réservoir à l'autre; à Poullaouen (Bretagne) 240mètres. En Bavière, il existe des pompes de mine dont les tuyaux_montants ont 370 mètres de hauteur verticale sans interruption.

La fig. 401 représente la disposition de deux pompes dans un puits des mines de Cornouailles, auquel on suppose 120 mètres de profondeur au dessous de la galerie d'écoulement.

A, partie supérieure du puits située au dessus de la galerie d'écoulement; F, niveau de cette galerie; C, tige principale qui donne le mouvement aux tiges des pistons de différentes pompes : cette tige a un mouvement vertical alternatif qui lui

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our les élever jusqu'à la hauteur de la galerie d'écoulement. ette bâche elle-même est alimentée par le déversoir H de la ompe inférieure; 1, tuyau d'aspiration de la pompe inférieure tuée au fond du puits..

A la partie inférieure du puits est une pompe élévatoire semlable aux pompes aspirantes ordinaires. La fig. 402 représente de coupe isolée de cette pompe dans laquelle les mêmes pares sont désignées par les mêmes lettres que dans la fig. 401,

ne

Le corps de pompe est placé en K; le tuyau ascendant est -dessus et la soupape dormante S dans la chapelle L.

La pompe supérieure est une pompe foulante.

On en voit la coupe fig. 403, les mêmes lettres désignent les › êmes objets que fig. 401.

Lepiston plein K, fig. 401 et 402, lié par la pièce D, fig. 401, à tige principale, se meut dans le cylindre L au travers de la îte à étoupes M, fig. 403. Un tuyau d'aspiration percé de trous longe dans la bâche G, fig. 401, le piston lorsqu'il monte avec tige principale, produit dans le cylindre L un vide que eau remplit en s'élevant au travers de la soupape dormante N, lorsqu'il descend, refoule l'eau qui monte dans les tuyaux ascension, en soulevant la soupape O et fermant la soupape N. Les corps de pompe sont en fonte, en bois, en bronze ou en

ivre..

En Angleterre, où la fonte est à bon marché, ils sont générament en fonte. Lorsque les eaux corrodent la fonte, on les reêt intérieurement de douves en bois : on les fait rarement en

ronze.

A Poullaouen (Bretagne), dans un puits où les eaux sont >rtement vitrioliques, on a essayé successivement des tuyaux. n bronze, laiton et cuivre pur. Les tuyaux en cuivre ont été référés comme résistant beaucoup plus long-temps. Les tuyaux n bois d'une des pompes ont été revêtus intérieurement de euilles de cuivre fixées au bois par un mastic. Les tuyaux de pompe sont ordinairement réunis les que traversent des boulons.

par des bri

A Newcastle, cependant, dans la partie supérieure du puits, n les assemble par emboîtage. Ce mode d'assemblage ne pernettant pas de soulever une colonne de tuyau d'une seule pièce

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ne vaudrait rien dans la partie inférieure du puits que l'ea peut envahir subitement.

A Poullaouen, la colonne de pompe présente à différentes hauteurs des tubulures, de telle sorte que l'on peut soulever la portion de colonne inférieure à la tubulure ou abaisser la portion supérieure d'une certaine hauteur, quand on veut en démonter des parties pour les réparer.

Ces tubulures ressemblent à des compensateurs avec lesquels cependant il ne faut pas les confondre. Les compensateurs seraient inutiles dans un puits où la température est peu variable. En Bavière, on réunit quelquefois les tuyaux par des viroles CC comme on le voit fg. 4o. Ces viroles se vissent d'abord sur le fig. 404. tuyau inférieur, puis on visse le tuyau supérieur dans la virole. Les tuyaux sont fixés dans leur position, soit par des traverses placées sous les brides, soit aussi par des anneaux scellés dans le mur et susceptibles de s'ouvrir (Newcastle). Les anneaux occupent moins de place que les tre

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fig .405.

verses.

Les pistons creux des pompes élévatoires (Cor nouailles, Anzin, Rive de Giers), fig. 405, sont or dinairement formés d'un anneau en métal as. revêtu d'une garniture en cuir gg qui frotte

contre les parois de la pompe. Cette gar ture déborde l'anneau à la partie supérieure elle est amincie dans la partie inférieure et serrée par une virole en fer v. Des tra verses dirigées suivant le diamètre da piston sont percées de trous rectangu laires pour laisser passer la tige; celle-c est arrêtée par une clavette e, et passe au travers d'une rondelle en cuir rr, dont le diamètre est un peu plus grand que le diamètre intérieur du piston: cette rondellequi fait office de clapet est serrée contre la traverse sur laquelle elle pose par deux bras qui font croix avec la tige. Elle est fortifiée par quatre demi-rondelles en cuivre p et p' q et q', boulonnées au-desssus et au-dessous.

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