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Les clapets de l'aspirateur sont ordinairement construits de la même manière que ceux du piston; quelquefois ils sont entièrement en métal (Creusot, Saint-Étienne); mais les clapets en cuir valent mieux. On leur substitue rarement des soupapes coquille (Poullaouen).

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Aux mines de Rochebelle, près d'Alais, on se sert de pistons dont la garniture se compose de rondelles ou anneaux de cuir et de plomb superposés : les anneaux de cuir dépassent ceux de plomb.

Les pistons pleins des pompes foulantes, en Cornouailles, sont des cylindres en fonte ou en bronze, remplis intérieurement de bois.

Outre les conditions auxquelles il faut avoir égard dans la construction de bonnes POMPES, et qui sont indiquées à cet article, les pompes de mine doivent en remplir quelques-unes qui leur sont particulières.

Ainsi, dans les mines, comme le travail doit avoir lieu sans interruption sous peine de voir les travaux se remplir d'eau, il faut non-seulement que les pompes soient construites très solidement afin d'exiger le moins d'entretien possible, mais encore que, le cas échéant, elles puissent être réparées ou renouvelées dans un temps très court et en toutes circonstances.

En Cornouailles, on établit ordinairement les pompes élévatoires au fond du puits jusqu'au niveau que l'eau peut atteindre subitement, parce qu'en supposant ces pompes noyées, on peut aisément retirer le piston du corps de pompes dont le diamètre est un peu moins grand que celui des tuyaux d'ascension et le replacer, ce que l'on ne pourrait pas faire avec les pompes foulantes.

Les pompes foulantes sont placées au-dessus des pompes aspirantes.

Les pompes aspirantes et foulantes présentent d'ailleurs, comme pompes de mines, des avantages relatifs que nous allons

passer en revue.

Les tiges de pompes aspirantes supportant le plus grand effort par traction, sont moins sujettes à se rompre que celles des pompes foulantes sur lequel il s'exerce par pression. En leur donnant un volume suffisant, comme cela se fait aux mines de

Rive de Gier, ou obtient l'ascension de l'eau lorsque le piston descend, de même que lorsqu'il remonte: on peut ainsi avoi un jet continu, et régulariser la dépense de force du moteur. Avec les pompes ruines à simple effet, on ne parviendrait au même but qu'en empriowant un réservoir d'air (Creusot), c que l'ou fit mesme. Les pompes aspirantes tiennent mois de place que les comes alantes.

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D'un autre côté, les pompes fo lantes ont sur les pompes aspirates l'avantage d'être plus faciles à grisser, ce qui entraîne une plus grande durée du piston; en outre le poids des ages y est contre-balancé en par tie ou en totalité par le poids de la colonne d'eau ascendante, tandis qu dans les pompes aspirantes on obligé de lui opposer des systèmes & contre-poids, souvent fort gênant: enfin, le frottement de l'eau moins grand dans les pompes fo lantes que dans les pompes a

rantes.

Outre ces systèmes de pompes & mines qui sont les plus usités, nou pouvons én indiquér quelques autre moins souvent employés.

Le piston P de la pompe aspirant fig. 406, est un long cylindre crea fermé aux deux extrémités par soupapes; il glisse dans une boit étoupes E qu'on peut réparer en levant une plaque K. Il dure ple long-temps que le piston représer fig. 402; mais les caux chargées d gravier le traversent difficileme Le piston plein P, fig. 407, gliss dans une boîte à étoupes E, il est fir

à la mère tige par un châssis rectangulaire qui embrasse le comp

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ension du piston qui absorbe la graisse en descendant.

La boîte, fig. 409, dont on est fort satisfait, mérite d'être écrite.

a a' est un anneau en cuivre cannelé dans sa partie supérieure sa partie inférieure; ces cannelures sont remplies de rondelles e cuir moulées contre leurs parois, et taillées en biseau dans partie qui touche la tige du piston. b b' et d d' sont des aneaux plats en cuivre, rr et t t' des anneaux plats en cuir,serPés par le couvercle de la boîte. Le cuir tourné à sec se gonfle ans la boîte par l'humidité. On se propose de remplacer le iston actuel par un piston d'une construction analogue à celle - les boîtes.

Nous pourrions encore citer plusieurs autres dispositions, fort agénieuses, de pompes pour les mines; mais ce serait sortir du adre dans lequel nous devons nous renfermer.

Il faut quelquefois, lorsqu'on perce un puits dans un terrain ontenant beaucoup d'eau, descendre le corps de pompe au fur à mesure qu'on approfondit le puits. Les pompes sont alors uspendues à des chaînes ou à des cordes.

Dans l'intérieur de quelques mines, où il faut puiser l'eau dans les trous ou réservoirs placés en différents points, on se ser te tuyaux aspirateurs flexibles. (Vigan.)

Quelquefois aussi on amène l'eau d'un réservoir dans un autre moins élevé par de grands siphons en métal. (Newcastle. Poullaouen.)

Moteurs des pompes. Les machines qui servent à mettre les pompes en mouvement sont principalement des roues hydrauliques, des machines à colonne d'eau et des machines à vapeur.

Au Harz, on a réuni à grands frais dans de magnifiques bassins, disposés en échelons sur le flanc des montagnes, des masses d'eau considérables pour donner le mouvement à de nombreuses roues hydrauliques appliquées au service des mines et établissements métallurgiques qui font la richesse de ce pays si célèbre et si intéressant.

En Bavière et en Bretagne, on emploie dans les mines des machines à colonne d'eau d'une grande puissance; j'en ai aussi vu de fort belles en Saxe et au Harz.

En Angleterre, on se sert de machines à vapeur. Celles de Cornouailles sont remarquables par la perfection de toutes leurs parties. C'est en Cornouailles que sont appliquées à l'épuisement des eaux de mines les machines à vapeur les plus fortes que l'on connaisse. MM. Dufrenoy et Élie de Beaumont parlent dans leur voyage métallurgique d'une de ces machines susceptible de développer au besoin une force de 308 che

vaux.

Quelquefois les roues hydrauliques ou les machines à vapeur placées à une grande distance des mines, communiquent le mouvement aux pompes par une longue série de bielles portées sur des rouleaux ou suspendues à des tiges mobiles autour d'un point. On voit avec étonnement ces bras immenses dont la longueur atteint quelquefois une demie lieue (Harz) se balancer horizontalement à quelques pieds au-dessus du sol, sans qu'on aperçoive la machine qui les fait mouvoir.

Généralement les machines à colonne d'eau ne sont pas placées à la surface du sol où il est rare de pouvoir disposer d'une colonne d'eau d'une très grande hauteur. On les établit dans l'intérieur de la mine au niveau d'une galerie d'écoulement au bas d'un puits. La colonne d'eau qui donne le mouvement a piston de la machine par sa pression est contenue dans des

tuyaux qui sont fixés contre les parois du puits. Le liquide, près avoir agi sur le piston, s'écoule par la galerie. Les belles nachines à colonne d'eau, construites en Bavière par le célèbre. ngénieur Reichenbach, servent à l'exploitation des mines de sel. Iuit machines à colonne d'eau et trois roues hydrauliques transortent les eaux salées sur une longueur de vingt-une lieues de Reichenhall, où les puits salés sont situés loin des forêts, à Roenheim, où sont placées auprès des bois les chaudières d'évaoration. Reichenhall est à deux cent cinquante pieds au-dessus le Rosenheim, et ces deux points sont séparés par de hautes nontagnes par-dessus lesquelles passent les conduits.

La machine construite récemment à Poullaouen par M. Juncer, ingénieur des mines, pourra développer une force prodiieuse (je crois 600 chevaux).

En Angleterre, ces machines sont rares et remplaceraient vec avantage, dans plusieurs circonstances, les roues hydrauiques de grand diamètre ou celles échelonnées les unes au-dessus les autres (pays de Galles septentrional).

Les machines à vapeur le plus communément employées en Cornouailles pour l'épuisement des eaux, sont des machines à rapeur de Watt à simple effet, haute pression et détente (voir 'article MACHINE A VAPEUR). On introduit la vapeur pendant une portion plus ou moins longue de la course du piston suivant es besoins de la mine.

Le piston de la machine communique le mouvement aux tiges des pompes par un balancier. La vapeur, en faisant descendre le piston de la machine à vapeur, fait monter les tiges des pistons des pompes. C'est ensuite le poids des pompes et des tiges qui produit le mouvement dans l'autre direction, tandis que la vapeur presse également des deux côtés du piston.

Lorsque le piston atteint l'extrémité inférieure de sa course, le balancier s'appuie sur un ressort portant une sonnette dont le bruit fait connaître que le jeu de la machine a tout son développement. Quand ce ressort n'est pas choqué, ce qui annonce que la charge des pompes est trop forte relativement à la quantité de vapeur introduite, on augmente la quantité de vapeur en alongeant la partie de la course du piston pendant laquelle la. vapeur arrive dans la chaudière.

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