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ous le rapport de l'égrénage des gerbes, on trouve, de l'aveu ime de tous les agronomes qui se sont occupés de cette ques que le foulement et le brisement des pailles sont le vrai et que l'unique motif de la faveur que le dépiquage a toujours ervé dans les départements méridionaux, où beaucoup de ›ns sont mal pourvus de fourrages que la paille brisée lace avantageusement; et l'on n'y conçoit pas que l'on e utiliser les pailles pour la nourriture des bestiaux, dans tre état que celui où les réduit le foulage. Mais l'effet des ines à battre serait bien suffisant pour détruire le gluten rnis qui rend la paille dure et d'une mastication difficile, faire, en un mot, tout ce que fait le foulage sous ce rapet le faire beaucoup mieux. Il faut donc espérer que peu les machines l'emporteront sur les autres procédés, a vient un jour à les établir à des prix convenables. (Voy. CRIE MÉCANIQUE.) SOULANGE BODIN. POLISSAGE. (Technologie.) Cette opération ne s'exéquères, dans l'industrie, que sur le verre et les cristaux, leur ôter leur transparence, et ne permettre le passage ine lumière diffuse et affaiblie. Dans ce but on dépolit, it ou en partie, les globes de verre placés sur les lampes, rendre leur lumière plus diffuse et moins éblouissante a vue. On dépolit les verres de vitres, pour se préserver ndiscrétion des curieux auxquels on veut interdire la e tout ce qui se passe dans un appartement. On a quelque cours au même moyen dans un but moins légitime, celui minuer l'éclat du jour dans un magasin de draps ou de autés, pour mieux tromper le chaland sur la qualité issu, ou l'éclat d'une couleur.

dépolissage des verres et des cristaux peut s'obtenir par procédés différents; l'un mécanique, l'autre chimique. is le premier, s'il s'agit d'un verre plan, on se sert d'un au de liége plat, au moyen duquel on promène de l'émeri , suffisamment mouillé, sur toute la surface du verre. ration est terminée, lorsqu'en regardant à travers le on ne distingue plus les objets placés au-delà, et lorsque ate blanchâtre produite par l'usure du verre est bien

'me.

Quant aux globes de cristal, destinés à servir de garde-vue sur les lampes, on les dépolit quelquefois en renfermant dans leur intérieur des fragments de cailloux, ou de terres cuites non émaillées, et en imprimant au globe un mouvement de rotation, qui détermine sur la surface intérieure, un frottement d'où résulte le dépolissage.

Ce dernier procédé est de l'invention de M. Dupieu, dont le brevet expiré est publié dans le tome 8 de la Description des brevets d'Invention, p. 39. 1

Le second procédé exige beaucoup de précautions, à cause des dangers dont il est accompagné. Cependant il est à peu près le seul praticable, lorsqu'on veut réserver, dans le verre ou le cristal, des espaces transparents. Il consiste à enduire, avec du vernis ou de la cire, les parties qu'on veut réserver, puis à plonger le verre dans un vase de plomb contenant de l'acide fluorique. Celui-ci attaque le verre, en détruit la transparence, mais respecte les parties enduites de cire ou de vernis, dont on débarrasse la pièce, en la plongeant dans l'eau chaude. BOQUILLON.

DÉROCHAGE. (Technologie.) On désigne sous ce nom, l'opération par laquelle on nettoie la surface des métaux, lorsqu'on a besoin qu'elle soit entièrement débarrassée de toute substance étrangère, telle que la graisse que les mains ont pu y laisser pendant le travail d'une pièce, le sable qui peut encore adhérer après les pièces moulées, etc. On plonge, dans ce but, les pièces à dérocher dans de l'acide nitrique ou sulfurique étendu d'eau, et on les y laisse séjourner plus ou moins de temps, selon que le métal est ou n'est pas attaquable par l'acide dont

on se sert.

Ce procédé est aujourd'hui employé avec succès pour les pièces de fonte, soit en cuivre, soit en fonte de fer. On sait que la croûte qui recouvre ces pièces et qui retient une certaine quantité du sable des moules, détruit rapidement les limes ou les tranchants des outils. Mises à dérocher pendant un temps suffisant, les pièces de fonte ne présentent plus à la lime d'autre résistance que celle du métal lui même, et l'on s'épargne ainsi beaucoup de temps, de fatigue et de dépense.

BOQUILLON.

DÉROUILLAGE. (Technologie.) L'enlèvement de la rouille dans la réparation des machines ou des instruments en fer, est quelquefois une opération très lente, lorsqu'il s'agit d'opérer dans certaine partie d'un accès difficile. L'emploi de la lime serait souvent nuisible, en ce qu'elle pourrait enlever la matière sur des parties que la rouille n'aurait point atteintes et auxquelles il serait nécessaire de conserver leurs dimensions primitives. L'action du papier à l'émeri serait aussi trop lente sur les parties où la rouille forme quelquefois une épaisseur considérable. Enfin le dérouillage par l'acide sulfurique ou nitrique étendu d'eau, présente l'inconvénient d'attaquer le fer lui-même dans les parties que la rouille a respectées, pendant son action sur la rouille elle-même. L'emploi d'une substance qui ne présente pas cet inconvénient, est donc vivement réclamé par les industriels qui emploient le fer, et sur-tout par les mécaniciens. Nous signalerons à leur attention le souscarbonate de potasse, qui s'est liquéfié en attirant l'humidité de l'air, et qu'on désigne, plus communément, dans le commerce sous le nom d'huile de tartre par défaillance. Nous en avons vu faire avec succès l'application dans plusieurs ateliers. Il dissout rapidement la rouille qu'on enlève facilement au moyen d'un lavage à l'eau, et ne paraît avoir que peu ou point d'action sur le fer lui-même, qui, à la vérité, reste de couleur brune, et ne reprend son éclat que sous l'action de l'émeri ou des moyens mécaniques ordinairement employés. Boquillon.

DESINFECTION. (Technologie.) Lorsque divers gaz d'une odeur plus ou moins infecte, ou des émanations provenant de la décomposition de substances organiques se répandent dans l'atmosphère, il devient nécessaire, soit par le désagrément qu'ils causent par leur odeur, soit par l'action qu'ils peuvent exercer sur l'économie animale, il devient nécessaire d'en annihiler les effets, on doit faire usage des moyens les plus propre à les détruire, en changeant leur nature; car si on se contente de les masquer, comme on peut le faire assez facilement par l'emploi d'un grand nombre de substances aromatiques, on ne parvient qu'à pallier le mal, tandis qu'il s'agit réellement d'en tarir la source. Le CHLORE a, comme nous l'avons vu, la propriété de décomposer complétement l'ACIDE HYDROSULFURIQUE, aussi bien que

les émanations organiques provenant de la putréfaction. Il peut être employé avec un grand avantage dans ce but; mais les fumigations de ce gaz employées d'abord, présentent beaucoup d'inconvénients. Quand la quantité répandue dans un espace est trop considérable, l'excitation des organes pulmonaires qu'il produit pourrait même compromettre la santé : à la vérité, il est facile de ne répandre que la quantité de gaz presque nécessaire, parce que son odeur se faisant sentir aussitôt qu'il se trouve dans le plus grand excès possible, on arrête la fumigation quand on s'aperçoit très sensiblement de sa présence; mais comme il faut, de la part de ceux qui opèrent, des soins et de l'attention, et que l'on doit toujours chercher à rendre, autant que possible, les opérations indépendantes de ceux des ouvriers, il est de beancoup préférable de se servir de CHLORURES ALCALINS dont l'action est proportionnée à la quantité de substances qu'il s'agit de détruire. Les chlorures ne se décomposent pas par eux-mêmes: ils ne fournissent de chlore que quand ils sont en contact avec des acides, et l'acide carbonique que renferme l'air suffit pour produire cette décomposition. Voici des faits qui le prouvent.

De l'air ayant traversé du sang abandonné depuis huit jours à la putréfaction, pendant la chaleur de l'été, insufflé dans une dissolution de chlorure de chaux, il se forma bientôt une croûte de carbonate de chaux, et l'air sortit entièrement désinfecté.

Le même air ayant traversé une dissolution de potasse concentrée avant de passer dans le chlorure de chaux, sortit avec une odeur infecte.

Il en fut de même de l'air conservé pendant plusieurs jours en contact avec du sang putréfié; il était désinfecté lorsqu'on y faisait passer du chlorure, et conservait son odeur quand on y avait d'abord laissé quelque temps de la chaux ou de la potasse.

Ainsi on peut employer avec un grand avantage les chlorures alcalins pour détruire l'acide hydro-sulfurique ou les émanations putrides, parce que le chlore n'est mis en liberté qu'au fur et à mesure qu'il se produit de l'acide carbonique ou quelque autre acide, et parce qu'il réagit immédiatement sur elles, et alors on n'a pas à redouter l'action qu'il pourrait exercer sur la respiration.

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Lorsque l'on met en contact des dissolutions des mêmes chlorures avec des substances organiques en décomposition, l'odeur infecte disparaît immédiatement, et ce moyen est fréquemment employé pour détruire celle que dégagent des cadavres. On peut en faire également usage pour désinfecter les boues ou autres immondices provenant des égoûts, voy. CURAGE, ou des matières fécales; mais sous ces deux derniers points de vue, l'emploi du charbon est préférable, puisqu'il ne fait que détruire l'odeur sans altérer la nature des substances qui, conservant alors leurs propriétés peuvent continuer à être employées comme ENGRAIS. Nous nous étendrons à cet égard aux articles FOSSES D'AISANCES et NOIR ANIMALISÉ. Il nous suffira de rappeler ici que l'on a depuis long-temps reconnu que, d'une part, les matières charbonneuses absorbent facilement les gaz, et que, d'une autre, toutes les matières organiques en décomposition, perdent leur odeur par la dessiccation; de sorte que de la terre, des cendres même, peuvent leur enlever leur odeur, et dès lors le charbon devra produire cet effet à un beaucoup plus haut degré : c'est ce que prouve l'expérience, à tel point qu'il est actuellement facile de préparer immédiatement et sans aucun dégagement d'odeur infecte, des engrais avec les matières fécales, le sang, les issues des animaux et un grand nombre d'autres substances. Cet art exercé dès à présent sur une très grande échelle, est destiné à acquérir un immense développement : nous en traiterons d'une manière détaillée aux articles indiqués.

H. GAULTIER DE CLAUBRY DESSÉCHEMENT. (Agriculture.) Les desséchements peuvent être considérés sous deux points de vue ou bien ils s'appliquent à de vastes surfaces que l'on entreprend de soustraire à l'état d'improduction et d'insalubrité résultant d'une longue invasion et du continuel séjour des eaux, pour les soumettre à une culture régulière et constante; ou bien ils s'appliquent seulement à des terrains déjà cultivés ou facilement cultivables, et se réduisent à procurer l'écoulement des eaux qu'ils contiennent avec excès, après la chute des pluies ou la fonte des neiges. Dans le premier cas, il faut souvent mettre en jeu toute la puissance de l'art pour maîtriser une nature désordonnée, et parvenir à soumettre la terre à cette première civilisa

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