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pouvant être employés. Nous ne signalerons que les sui

vants.

Alliages d'Antimoine. Celui de So d'étain et 20 d'antimoine est aussi blanc que l'étain; plus dur, moins malléable: on s'en s'en sert pour la fabrication d'un grand nombre d'ustensiles; une petité quantité de plomb le rend très cassant.

L'étain ne se rencontre en quantité considérable qu'à l'état d'oxyde, on le trouve quelquefois en filons, d'autrefois en amas, mais le plus souvent en veines très disséminées dans des terrains anciens. Les alluvions provenant de ces terrains en renferment dans divers cas, et on en a rencontré des veines dans le porphyre du grès rouge. Les gisements qui fournissent des exploi tations d'étain sont ceux des Indes, du Chili, du Mexique, de Cornouailles, de Saxe et de Bohême: on en a rencontré en France dans deux localités; mais il n'y a pas eu lieu jusqu'iċi de l'exploiter.

L'oxyde d'étain est toujours accompagné de sulfure de molt dène, de tungstate de fer et de manganèse et de pyrites arseni cales.

Les minerais d'alluvion n'ont besoin d'aucune préparation pour être portés au fourneau. Tous les autres exigent des trai tements préliminaires. Si on ne séparait avec le plus grand soit la gangue siliceuse qui les accompagne, une grande quantit d'oxyde d'étain serait entraînée dans les laitiers à l'état de silicate, et le sulfure de fer qui s'y trouve très fréquemment avec lui, fournirait du fer qui donnerait à l'étain de mauvais care

tères.

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On brise d'abord à la main (voy. CASSAGE) les morceaux minerai pour en séparer le plus possible de gangue et on be carde ensuite dans beaucoup de cas, la dureté du minerai permettant pas de pratiquer le cassage, on le soumet d'aborda un grillage en tas pour le désagréger, puis on le bocarde et on le lave pour en séparer les parties les plus légères de gangue. il reste l'oxyde d'étain et de fer, le sulfure de fer et de cuivre. le Wolfram, l'arséniure de fer; par un nouveau dégrillage, .k soufre et l'arsénic se trouvent, pour la plus grande partie transformés en acide sulfureux et arsénieux, le fer en peroxide et une partie du sulfure de cuivre à l'état de sulfate que

dissout. Un nouveau lavage entraîne toutes ces substances et Jaisse l'oxyde d'étain et le Wolfram.

Comme dans cette operation il se dégage une grande quantité de vapeurs arsénicales, la cheminée du four à réverbère où se fait l'opération communique avec un rampant qui conduit à une grande chambre divisée en plusieurs parties par des murs dans lesquels on a pratiqué des ouvertures, c'est là que l'acide arsénieux se dépose en très grande partie, cependant il s'en dégage au dehors avec les produits gazeux.

Le four employé à Altemberg en Saxe, se compose d'un foyer sans grille ni cendrier, d'une sole en briques qui en est séparée par un pont de 16 cent. de hauteur, d'une aire sur laquelle on place le schlich qui doit être séché et que l'on fait tomber sur la sole après que le minerai grillé en a été retiré : on étend le schlich à griller sur la sole et on élève la température en agitant la matière avec un râble en fer; quand il ne dégage plus d'arsenic, ce qui a lieu environ après une heure et demie, on donne un coup de feu en laissant la masse en repos, on y projette ensuite du charbon en poudre et on agite, ce qui occasione un nouveau dégagement de vapeurs arsénicales qui cessent après une heure, on continue à agiter pendant deux heures encore et on lave un peu de la matière pour savoir si le grillage a été suffisant; le schlich doit être brun-jaunâtre, sans mélange de parties noires ou rouges on laisse alors refroidir. jusqu'au lendemain, et on remplace le schlich par celui qui était sur l'aire supérieure. Après quelques jours d'exposition à l'air dont l'action a déterminé la formation du sulfate de cuivre que l'on enlève par l'eau, on peut ensuite précipiter le cuivre par le moyen du fer: le lavage sépare l'oxyde de fer formé, et le minerai est bon à porter au fourneau quand il renferme plas de 60 oo d'oxyde qui fournit environ 50 de métal.

La quantité de minerai bon à fondre est d'environ 1/140 du minerai natif, on obtient par le lavage:

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Le minerai préparé par le lavage est for du au four à réverbère ou au fourneau à manche. On emploie le premier procédé pour les minerais de bocard qui donnent de l'étain impur pour lesquels il n'est pas à craindre d'employer la houille; ceux d'alluvion sont passés au fourneau à manches avec du charbon de bois parce qu'ils donnent de l'étain pur.

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Les fours à réverbère renferment 6 à 800 kilog. de minerai, n ils n'ont qu'une seule chauffe; la sole a environ o 3 de long,

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17 à 2" 2 de large, la voûte est très surbaissée; près du pont elle n'a, dans sa plus grande hauteur, que oTM 50; la cheminéer à Sà 10m la sole est légèrement concave, elle communique avec un conduit qui passe sur la porte de charge et amène le métal dans un bassin en brique ou dans une chaudière en fonte: Une porte sert à la chauffe, une autre à charger le fourneau & une, à l'extrémité sous la cheminée, sert à brasser la matière pendant l'opération.

Le minerai mêlé avec 1/15 à 1/8 de houille sèche en poudre, est humecté d'eau, on y ajoute quelquefois un peu de chaur pour en faciliter la fusion; on donne d'abord un fort coup de feu et après une heure la matière fond, on retire les scories et on brasse on jette à la fois un peu de houille en poudre sur la matière pour solidifier les scories et on perce la coulée : le métal étant resté quelque temps en repos pour que les scorics viennent bien à la surface, on puise l'étain à la poche pour les couler en lingots.

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L'étain est porté dans un autre fourneau semblable qui a un bassin de raffinage en briques, ou mieux en fonte, dans lequel peut descendre une tige de fer verticale passant dans une potence mobile ct portant à la partie inférieure, un châssis aussi en fer, destiné à maintenir dans le bain, des bûches de bois vert que l'on y plonge pour déterminer la séparation des scorics.

L'étain fondu à une douce chaleur est amené dans le bassia d'afhage, on l'agite en en prenant dans une cuillère de fe et le coulant de haut dans le bassin, et on écume, ou bien au contraire, on laisse la matière en repos parfait pour faire pre

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cipiter les substances étrangères et l'on enlève l'étain à la poche pour le couler dans des moules.

Il reste dans les fourneaux deux espèces de scories, l'une aire et dont on ne peut rien tirer, l'autre renfermant de l'étain que l'on en sépare en élevant davantage la température; cet tain impur est reporté au raffinage, les scories qu'il donne le peuvent servir.

Les fourneaux à manche pour le traitement des minerais purs nt 4m 92 de hauteur du fond du creuset au guculard qui comunique avec une cheminée longue, étroite et inclinée, dans milieu de laquelle se trouve une chambre destinée à recevoir s portions de poussière de minerai entrainées par le courant 'air l'intérieur du fourneau est garni d'un cylindre en fonte, la partie inférieure de la sole, se trouve une tuyère dans lauelle viennent déboucher deux soufflets; au niveau de la sole e trouve une ouverture sous laquelle est placée le bassin de réeption, partie dans l'intérieur, partie à l'extérieur du foureau; ce bassin communique, par une rigole inclinée, avec un ccond beaucoup plus grand : un bassin de raffinage est placé à ôté le minerai, seulement lavé, est jeté dans le fourneau avec e charbon, l'étain s'écoule à mesure de sa réduction dans le Dassin de réception. Après quelques instants de repos, on puise uccessivement les premières couches que l'on verse dans le seond bassin chaud, et on le raffine en y plongeant du bois vert u du charbon humide: au bout de 3 heures on enlève le chassis t on laisse le bain en repos pendant deux heures et, après avoir enlevé les crasses, on coule en moules.

Les scories sont bocardées pour en retirer les grenailles d'étain qu'elles renferment et qui repassent au raffinage; celles qui contiennent de l'oxyde d'étain sont reportées au fourneau.

L'essai des minerais d'étain est plus difficile que celui de la plupart des autres, parce qu'on peut avoir à craindre de perdre complètement l'étain à cause de l'affinité de l'oxyde par la silice, et de la propension de l'étain à produire des alliages d'où il est très difficile de l'extraire; le point important est de bien saisir la température nécessaire et qui doit être insuffisante pour réduire l'oxyde de fer qui se combine avec l'a cide silicique et le Wolfram. S'il ne s'agissait que de se procu

rer l'étain pur on pourrait fondre le minerai avec 1/2 de quarz mais on perdrait beaucoup de métal. Le minerai étant réduit nati en poudre fine, on le mêle avec 1/10 de charbon environ, c et on le chauffe dans un creuset brasqué à une forte chaleur d blanche: : on obtient une masse métallique grenue et sablonneuse alor qui après avoir été broyée est fondue avec son poids de carn f bonate de potasse ou de soude: on obtient ainsi 55 oo d'étain dro d'un minerai contenant 70.

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Pour un dosage exact, après avoir bocardé et lavé le minerai, ou l'avoir traité par l'eau régalc, on le mêle avec des verres terreux très calcaires, du carbonate de chaux ou un mélange de ce sel et de dolomie ou carbonate de chaux et magnésie en seguin dant par le poids spécifique du minerai. Quelquefois on trouve I des schlich qui fondent seuls, parce que leur gangue renferme L de la chaux et du manganèse.

Si on veut déterminer la quantité d'étain que donnerait une scorie que l'on purifierait par liquation, on en peut fondre une certaine quantité avec la moitié de son poids de fil de fer dans un creuset que l'on place dans un autre parce que la scorie très ferrugineuse qui se forme les attaque fortement.

Avec 3 d'étain et 1 d'antimoine on obtient un alliage qui peut se laisser forger, quoiqu'il se gerce sur les bords.

Les alliages connus sons le nom de métal d'Alger sont composés de ces deux métaux, dans des proportions variables: avec 1/2 d'antimoine, on en obtient un qui est très employé en Angleterre sous le nom de pewter on obtient un alliage tres brillant et suffisamment résistant avec 100 d'étain, 8 d'antimoine, 4 de cuivre et 1 de bismuth.

Pour les autres alliages, voy. ALLIAGES FUSIBLES, BRONZE, LAITON.

L'analyse d'un alliage d'étain et de plomb est extrêmement facile; on traite par l'acide nitrique qui dissout le plomb laisse le peroxyde d'étain; après avoir evaporé presque à sec on traite par l'eau ; l'oxyde d'étain est lavé et calciné; le plomb est précipité de la liqueur par le sulfate de soude.

L'alliage d'antimoine ne peut être analysé que par l'un de procédés suivants: après l'avoir dissous dans l'acide hydro chlorique, on précipite par une lame d'étain, l'antimoine, qu'i

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