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sonnes qui souscrivent en même tems pour les cinq souscriptions, payent les trois premières 3 fr. de moins chacune.

Le prix de l'abonnement pour la cinquième souscription est de 27 fr. pour Paris, pour 12 cahiers, et de 33 fr. rendus francs de port par la poste. L'argent et la lettre d'avis doivent être affranchis et adressés à Fr. Buisson, libraire-éditeur, rue Gilles-Coeur, no 10, à Paris.

Ephémérides politiques, littéraires et religieuses, présentant pour chacun des jours de l'année un tableau des événemens remarquables qui datent de ce même jour dans l'histoire de tous les siècles et de tous les pays, jusqu'au 1er janvier 1812. Troisième édition, revue, corrigée et augmentée. Douze vol. in-8°. Prix, 48 fr., et 60 fr. frane 'de port. Chez Lenormant, imprimeur-libraire, rue de Seine, no 8; et chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

Double Histoire, ou les Deux Inès, nouvelle espagnole, par M***. Deux vol. in-12. Prix, 3 fr., et 4 fr. franc de port. Chez Michaud frères, libraires, rue des Bons-Enfans, no 34.

Salon littéraire, rue Vivienne, no 17, au premier.

Cet établissement mérite d'être connu par le Public, et particuliérement par tous les Etrangers; nous l'avons visité, et nous avons trouvé un local très-commode, joli, et même élégant; nous avons particuliérement porté notre attention sur les Ouvrages et Journaux tant français qu'étrangers. qui s'y trouvent, et nous croyons pouvoir dire, sans crainte d'exagération, qu'aucun établissement de ce genre n'offre autant d'avantages réunis ; nous ne doutons point qu'un tel établissement n'obtienne le plus grand succès.

AVIS.

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Nous avons reconnu qu'il était presque impossible de consacrer dans le Mercure, un espace suffisant à la Littérature étrangère : notre intention est donc de séparer cette partie, d'en composer une Feuille * périodique entièrement distincte.

Ce nouveau Journal formera une espèce d'appendice du Mercure de France; il le complétera, en fera le Répertoire des Littératures de tous les pays.

Il aura pour titre :

MERCURE ÉTRANGER, ou Annales de la Littérature étrangère. Donner aux Français une connaissance, aussi complète qu'il sera possible, de la littérature de tous les pays, et sur-tout de celle de

nos voisins les Espagnols, les Italiens, les Allemands, les Anglais, tel sera le principal objet de cette nouvelle Feuille périodique. On ne peut plus aujourd'hui, prétendre au titre d'homme de lettres, si l'on ne possède la statistique littéraire non-seulement de la France, mais de l'Europe.

Chaque numéro du Mercure étranger contiendra :

1o. Des Mélanges ou morceaux de poésie et de prose, traduits soit des langues espagnole, portugaise, italienne, russe, suédoise, hollandaise, anglaise, soit même de l'arabe, du persan, du grec moderne, enfin des langues orientales. Nous donnerons, parfois, le texte même de quelques morceaux écrits dans l'une ou l'autre des langues étrangères de l'Europe, avec la traduction en regard.

Nous aurons soin d'insérer fréquemment, peut-être même dans tous les numéros du Mercure étranger, la traduction de quelque Conte ou Nouvelle. On sait que les Allemands et les Anglais cultivent avec succès ce genre de littérature.

2o. De courtes Analyses des principaux Ouvrages qui paraissent dans les pays étrangers; le prix de ces Ouvrages, et les moyens de se les procurer.

3o. Une Gazette littéraire ou Extrait des Journaux étrangers, contenant des Notices biographiques, des Anecdotes, des Nouvelles dramatiques, les Séances des Académies, les Programmes des prix proposés, etc., etc.

M. Langlès, membre de l'Institut, conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque impériale, a bien voulu se charger de la partie de littérature orientale que contiendra le Mercure étranger; MM. Vanderbourg, Sévelinges, Durdent, des traductions de l'allemand, de l'anglais, etc.; M. Catteau-Calleville, de la littérature du Nord; M. Ginguené, membre de l'Institut, de la partie italienne.

Il paraîtra, à la fin de chaque mois, un numéro du Mercure étranger, composé de quatre feuilles d'impression, de même format que le Mercure.

Quoique nous regardions le Mercure étranger comme un supplément presque nécessaire du Mercure de France, nos Abonnés ne sont point tenus de souscrire à ce nouveau Journal.

L'abonnement au Mercure de France continuera d'être de 48 francs par an ; mais pour six mois, il sera de 25 fr.; pour trois mois de 13 fr. Les abonnés au Mercure de France qui voudront aussi souscrire au Mercure étranger, paieront, en sus, pour cette dernière souscription, 18 fr. pour un an et 10 fr. pour six mois.

Pour les personnes qui, sans s'abonner au Mercure de France, voudront souscrire au Mercure étranger, l'abonnement sera de 20 fr. pour l'année, et de 11 fr. pour six mois.

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris.

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O mère des Romains, tige en héros féconde,
Vénus, charme des Dieux et volupté du monde,
Ton essence remplit et la terre et les mers;
Les êtres infinis qui peuplent l'univers,

Conçus par ton pouvoir, t'adressent leurs hommages;
Un seul de tes regards dissipe les nuages;
Tu parais, et nos champs ornés de mille fleurs
Exhalent sous tes pas les plus douces odeurs,
Les vents sont enchaînés, et la mer immobile
Te sourit sous l'azur d'un ciel pur et tranquile.
A peine le Zéphir annonce à nos vallons
Le retour du printems et les rians gazons,

Les oiseaux dont les cœurs sont pleins de ta puissance,
Par leurs chants amoureux célèbrent ta présence;

N

1

Les hôtes des forêts, les agiles troupeaux
Bondissent dans les champs, ou traversent les eaux
Et tel est ton pouvoir, divine enchanteresse,
Que chaque être entraîné par une douce ivresse
Te cherche avec ardeur, te suit à pas constans
Dans le gouffre des mers, à travers les torrens
Sur le flanc caverneux
des arides montagnes,

Ou parmi les bosquets et les vertes campagnes,
Et qu'embrasé par toi tout ce qui voit le jour
Eprouve le besoin d'un éternel amour.

Puisque sans ton secours, déesse tutélaire,
Rien ne peut exister et rien ne saurait plaire,
Puisqu'à tes douces lois l'univers est soumis,
Inspire-moi, Vénus, répands sur mes écrits
Cet attrait séduisant dont toi seule disposes:
Je m'essaie à chanter la nature des choses,
Et consacre mes vers à notre Memmius
Que tes dous ont paré de toutes les vertus.

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Assoupis, cependant, une homicide guerre ;
Trop long-tems ses fureurs ont désolé la terre ;
Toi seule ramenant de plus heureux destins
Peux de tant de malheurs affranchir les humains.
N'est-ce pas à tes pieds que le Dieu des alarmes
Dépose quelquefois le fardeau de ses armes
Lorsque fuyant des camps les pénibles travaux,
Il accourt près de toi goûter un doux repos ?
Profondément atteint d'une flèche brûlante,
Il penche sur ton sein sa tête languissante,
Des soupirs prolongés s'exhalent de son cœur;
Fixés sur toi, ses yeux aspirent le bonheur,
Et consumé d'amour, dans un baiser de flamme,
Sur tes lèvres de rose il dépose son ame.
Ainsi, lorsqu'enlacé dans tes bras amoureux
Il presse de son sein ton sein voluptueux
Que le charme éloquent qui coule de ta bouche,
En des momens si doux, le désarme et le touche,
Pour ton peuple chéri signale tes bienfaits,
Et comble tous nos vœux en nous donnant la paix.

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Ah! dans ces jours affreux, lorsqu'au sein de nos villés
S'allume le flambeau des discordes civiles,
Oserai-je, au milieu du désordre et du bruit,
A l'étude des arts me livrer avec fruit ?
Toi-même, ô Meminius, dans la crise publique
Pourrais-tu., d'un œil sec et d'une ame stoïque,
Pour écouter mes vers oubliant le danger,
A l'intérêt commun demeurer étranger?
Que des tems plus heureux brillent pour la patrie !
Puisse ton ame alors de soucis affranchie

A la saine raison consacrer ses momens,

Et saisir les secrets que révèlent mes chants!
Contre eux le préjugé te préviend a peut-être,
Mais ne les blâme point avant de les connaître.

Prenant mon vol hardi vers la voûte des cieux,
Je parlerai d'abord de l'essence des Dieux ;
Mes vers t'expliqueront le principe des choses,
La nature du monde et ses métamorphoses,
Par quels moyens secrets tout ce qui voit le jour ́
Produit, formé vivant, se dissout tour-à-tour,
Et ces corps primitifs, ces actives substances
Qu'on appelle élémens, atômes ou semences,
Qui toujours en contact, sans cesse en action,
Sont les seuls ouvriers de la création.

Ne crois pas que des Dieux la puissance infini●
Ordonne aux élémens la marche de la vie;
Par leur propre vertu, ces esprits immortels
S'enivrent loin de nous de plaisirs éternels.
Dégagés du lien des passions humaines

Peu touchés de nos biens, étrangers à nos peines,
Egalement exempts et de haine et d'amour,

Leur être se suffit au céleste séjour,

Ou goûtant leur bonheur dans une paix profonde,
Ils ne se mêlent point de diriger le monde.

La Superstition, monstre fallacieux,
Jadis asservit l'homme à son joug ténébreux.
Cet être fantastique, assis près du tonnerre,
Long-tems de son aspect épouvanta la terre.

Na

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