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» L'énergie de mes peuples, dans ces grandes circonstances, leur » attachement à l'intégrité de l'Empire, qu'ils m'ont montré, ont » dissipé toutes ces chimères, et ramené nos ennemis à un sentiment » plus juste des choses.

>> Les malheurs qu'a produits la rigueur des frimas ont fait ressor»tir dans toute leur étendue la grandeur et la solidité de cet Empire, » fondé sur les efforts et l'amour de cinquante millions de citoyens, » et sur les ressources territoriales des plus belles contrées du Monde.

» C'est avec une vive satisfaction que nous avons vu nos peuples » du royaume d'Italie, ceux de l'ancienne Hollande et des dépar¬ » temens réunis, rivaliser avec les anciens Français, et sentir qu'il » n'y a pour eux d'espérance, d'avenir et de bien, que dans la con»solidation et le triomphe du grand Empire.

» Les agens de l'Angleterre propagent chez tous nos voisins l'es» prit de révolte contre les souverains. L'Angleterre voudrait voir le > Continent entier en proie à la guerre civile et à toutes les fureurs » de l'anarchie; mais la Providence l'a elle-même désignée pour être » la première victime de l'anarchie et de la guerre civile.

» J'ai signé directement avec le Pape un Concordat qui terminé » tous les différens qui s'étaient malheureusement élevés dans l'Eglise. » La dynastie française règne et réguera en Espagne. Je suis satisfait » de la conduite de tous mes alliés. Je n'en abandonnerai aucun ; je » maiatiendrai l'intégrité de leurs Etats. Les Russes rentreront dans » leur affreux climat.

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» Je désire la paix; elle est nécessaire au Monde. Quatre fois » depuis la rupture qui a suivi le traité d'Amiens, je l'ai proposée » dans des démarches solennelles. Je ne ferai jamais qu'une paix >> honorable et conforme aux intérêts et à la grandeur de mon Em» pire. Ma politique n'est point mystérieuse ; j'ai fait connaître les » sacrifices que je pouvais faire.

>> Tant que cette guerre maritime durera, mes peuples doivent se » tenir prêts à toutes espèces de sacrifices; car une mauvaise paix >> nous ferait tout perdre, jusqu'à l'espérance, et tout serait compro»inis, même la prospérité de nos neveux.

› L'Amérique a recouru aux armes pour faire respecter la souve→ » raineté de son pavillon; les vœux du Monde l'accompagnent dans >> cette glorieuse lutte. Si elle la termine en obligeant les ennemis du >> Continent à reconnaître le principe que le pavillon couvre la mar» chandise et l'équipage, et que les neutres ne doivent pas être sou » mis à des blocus sur le papier, le tout conformément aux stipula¬ » tions du traité d'Utrecht, l'Amérique aura mérité de tous les peu

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» ples. La postérité dira que l'ancien Monde avait perdu ses droits, » et que le nouveau les a reconquis.

1 » Mon ministre de l'intérieur vous fera connaître, dans l'exposé » de la situation de l'Empire, l'état prospère de l'agriculture, des » manufactures et de notre commerce intérieur, ainsi que l'accrois» 'sement toujours constant de notre population. Dans aucun siècle » l'agriculture et les manufactures n'ont été en France à un plus haut degré de prospérité.

> J'ai besoin de grandes ressources pour faire face à toutes les dé>> penses qu'exigent les circonstances; mais, moyennant différentes >>> mesures que vous proposera mon ministre des finances, je ne de» vrai imposer aucune nouvelle charge à mes peuples.

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Après le discours, la séance terminée, S. M. s'est Ievée au milieu des acclamations.

S. M. est retournée au palais des Tuileries avec son cortége, en suivant le même chemin qu'elle avait pris pour se rendre au Corps-Législatif.

Les salves d'artillerie ont été répétées au départ de S. M. du palais du Corps-Législatif, et à son arrivée au palais des Tuileries.

Dans les séances subséquentes, le Corps-Législatif ne s'est occupé que de la formation de son bureau.

S....

ANNONCES.

• Sethos, Histoire ou Vie tirée des monumens anecdotes de l'ancienne
Egypte. Traduit d'un manuscrit grec, par l'abbé Terrasson. Nou-
velle édition, revue, corrigée, précédée d'une Notice historique et
littéraire sur la vie et les ouvrages de l'abbé Terrasson, et suivie
d'une table alphabétique. Six vol. in-18. Prix,
9 fr.
et II fr. franc
de port. Chez d'Hautel, libraire, rue de la Harpe, no 80.

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Nouvelle Bibliothèque philosophique, contenant : 1o les Prolégomènes philosophiques, ou Notions préliminaires du nouveau système proposé; 2° son Analyse, avec le tableau généalogique; 3o la Classification des opérations de l'entendement humain, ou Catalogue de bibliothèques; rédigée et mise en ordre par J.-D. Langlois, cidevant avocat en parlement, et ancien imprimeur. Un vol. in-8°. Prix, broché, 3 fr., et 3 fr. 60 c. franc de port. Chez l'Auteur, rue du Petit-Pont-Saint-Jacques, no 20; et chez Laurens aîné, impr.libraire, quai des Augustins, no 19.

Description des maladies de la peau, observées à l'hôpital SaintLouis, et exposition des meilleures méthodes suivies pour leur traite ment; par J. L. Alibert, médecin de cet hôpital, et membre de la société de l'Ecole de médecine de Paris, médecin consultant des maisons impériales d'Ecouen et de Saint-Denis, des académies de Madrid, de Turin, de Saint-Pétersbourg, du collège royal de médecine de Stockholm, etc. Ouvrage publié par livraisons, grand-infolio, avec figures magnifiquement coloriées; imprimé sur papier vélin, avec les beaux caractères de Crapelet. On souscrit à Paris, chez Caille et Ravier, libraires, rue Pavée-Saint-André-des-Arcs, no 17. Aucun hôpital en Europe n'est plus propre au traitement des maladies cutanées que l'hôpital Saint-Louis, par son heureuse exposition, , par l'air salubre qui l'environne, et sur-tout par la régularité de la construction de ses salles. Cet hôpital, dit Duhamel, aurait dû servir de modèle pour tous ceux qu'on a construits depuis ce tems. Plus on examine en détail ce beau bâtiment, plus on reconnait l'étendue du génie de celui qui l'a projeté. On n'y trouve rien à désirer..

Le Christianisme en harmonie avec les plus douces affections de l'homme; par Biret, juge-de-paix à la Rochelle. Deux vol. in-12. Prix, 6 fr., et 7 fr. 50 c. franc de port. Chez Arthus-Bertrand, rue Hautefeuille, no 23.

Le plan de l'auteur est justifié par toutes les facultés et les sensations de l'homme. Ses démonstrations sont mises à la portée de toutes les classes; ses discussions détruisent, l'une par l'autre, ces critiques éphémères, dont la moderne philosophie a voulu noircir le christia nisme, et qui n'ont fait que précipiter l'humanité dans un torrent de démoralisation et de malheurs.

Enfin, l'auteur présente heureusement le christianisme comme un pacte sacré de dieu avec l'homme, comme le premier pacte des sujets avec les souverains, et comme un lien de bienfaisance, fait pour unir fortement les peuples dans leurs devoirs sociaux. Tel est le jugement qu'a porté de cet ouvrage un respectable prélat qui a daigné en agréer la dédicace.

Souvenirs et Portraits; 1780-1789; par M. de Levis. Un volume in-8°. Prix, 5 fr., broché, et 6 fr. franc de port. En papier vélin, le prix est double. Chez Fr. Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur,

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Narcisse dans l'ile de Vénus, poëme en quatre chants; par Malfilâtre. Imprimé pour la première fois in-18, sur beau carré de Hol

lande, orné de six vignettes et d'un titre gravé. Prix, br., figutes avec la lettre, 3 fr. 50 c., et 4 fr. franc de port; cartonné à la Bra→ del, 4 fr.; relié en veau, doré sur tranche, avec filet, 6 fr. ; figures avant la lettre, cartonné à la Bradel, 8 fr.; relié en veau, doré sur tranche, etc. 10 fr. ; épreuves doubles, la première à l'eau forte. la seconde finie, avant la lettre, et cartonné, 12 fr. Chez ArthusBertrand, libraire, rue Hautefeuille, n° 23.

Physionomies nationales des peuples, ou les traits de leur visage comparés à leurs mœurs et caractères. Un vol. in-18, grand papier raisin-vélin, avec vingt-cinq planches coloriées. Prix, 4 fr., et 4 fr. 50 c. franc de port. Chez Delaunay, libraire, Palais-Royal, galeries de bois, nos 243 et 244.

Avis aux anciens abonnés de la Décade philosophique, politique et littéraire.

UN littérateur se dispose à publier, en deux volumes in-8°, une Table de ce Journal, divisée en deux parties, l'une politique et J'a're littéraire. Cette Table a le double avantage d'offrir l'ordre méthodique et alphabétique pour les ouvrages, et l'ordre alphabétique pour les noms des auteurs avec des numéros qui renvoyent aux Ouvrages.

Le prix des deux volumes sera de 12 francs.

On souscrit, en attendant, chez D. Colas, imprimeur du Mercure, et libraire, rue du Vieux-Colombier, no 26.

Quand le nombre des souscripteurs sera suffisant, on commencera l'impression des deux volumes."

Le MERCURE DE FRANCE parait le Samedi de chaque semaine par cahier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 francs pour l'année, de 25 franes pour six mois, et de 13 franes pour up

trimestre.

Le MERCURE ÉTRANGER parait à la fin de chaque mois. par cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année, et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.)

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris.

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MERCURE

DE FRANCE.

N° DCVI. Samedi 27 Février 1813.

POÉSIE.

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LA VALEUR FRANÇAISE AUX XVIII ET XIXe SIÈCLES.

Poëme historique (*); par CL.-ANTOINE CHAMBELLAND (de Dijon).

FRAGMENT TIRÉ DU CINQUIÈME CHANT.

(La flotte française aperçoit les côtés d'Egypte le...messidor an I.)

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LES souhaits sont remplis, la flotte impatiente
Apprend qu'enfin le but va frapper ses regards.
Salut! noble climat où la Grèce ignorante
Vint emprunter un culte, et des lois, et les arts!

(*) Ce poëme, divisé en quatorze chants, et qui offrira le tableau de tous les grands événemens militaires, depuis la bataille de Jemmapes jusqu'à celle de Wagram inclusivement, aurait paru dans le cours de 1812, si les nombreux embarras de l'auteur ne l'eussent pas empêché d'y mettre la dernière main. Il sera entièrement terminé au commencement de l'année 1814. (Note de l'Auteur.)

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