S.M. a bien voulu accepter un déjeûner à l'Ecole-Militaire, chez M. le maréchal duc d'Istrie. Elle est ensuite repartie pour Trianon. Jamais S. M. ne s'est mieux portée. Le séjour de Trianon paraît très-favorable à sa santé ainsi qu'à celle du Roi de Rome. S.... ANNONCES. Manuel des amateurs de la langue française, contenant des solutions sur l'étymologie, l'orthographe, la prononciation, la synonymie et la syntaxe; par A. Boniface, professeur à l'institution de M. Dubois, membre de l'académie celtique, et de la société grammaticale ; et par plusieurs gens de lettres. NUMÉRO Ier. Cet ouvrage parait dans les premiers jours de chaque mois, par cabier de deux feuilles d'impression in-8°, petit-romain et petit-texte. Prix de la souscription annuelle, port franc, pour Paris, 10 fr., pour les départemens, Ifr. On s'abonne chez l'Auteur, rue de la Planche, no 13. La Dame du Lac. Deux vol. in-12, tiré du célèbre poëme de Walter Scott. Prix, 4 fr., et 4 fr. 80 c. franc de port. A là librairie française et étrangère de Galignani, Lue Vivienne, no 17. Modèle des Femmes. Deux vol. in-12, traduit de l'anglais de miss Edgeworth. Prix, 4 fr. 50 c., et 5 fr. 40 c. franc de port. Chez le même. Les Deux Grisellidis; traduit de l'anglais. Une de Chaucer et l'autre de miss Edgeworth. Deux vol. in-12. Prix, 4 fr., et 4 fr. 80 c. franc de port. Chez le même. Le MERCURE DE FRANCE paraît le Samedi de chaque semaine, par cabier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 francs pour l'année, de 25 francs pour six mois, et de 13 francs pour un trimestre. Le MERCURE ÉTRANGER paraît à la fin de chaque mois. par cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année, et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.) On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes. Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris. MERCURE DE FRANCE. CLÉMENT Huit veut enfin, pour venger un grand homme, Du laurier d'Apollon le décorer dans Rome. Cédant aux nobles vœux d'un pape ami des arts, Après tant de tourmens, un destin si contraire, La veille de ce jour, à travers des ruines, Là, Cicéron sauva Rome des factieux; Et, plus loin, Scipion vint rendre grâce aux Dieux. Le Tasse rêve alors: son heureuse pensée Cependant le soleil achevait sa carrière, En contemplant, non loin d'un monument superbe, Mais pourtant de la gloire il recevra le prix ; Bientôt sa fièvre augmente, et d'un air triste et sombre: » Sans cesse harcelé par la Haine et l'Envie, » Alphonse! quel barbare! et par quelle vengeance » Au fond des noirs cachots il accrut ma souffrance! » J'étais seul, et mon cœur qui long-tems a gémi, »Ne pouvait s'épancher dans le cœur d'un ami. » Pour calmer les tourmens de mon ame ulcérée, » Je croyais voir en songe une amante adorée. Dans ces lieux où les jours sont de secondes nuits, » Que de fois son image a charmé mes ennuis ! » Pour elle je pensais et j'écrivais encore; » J'écrivais, en pleurant, le nom de Léonore. » D'un amour combattu le funeste poison >> Venait par intervalle obscurcir ma raison ; » Mais la raison rentrait dans mon ame offensée, > Et cet amour lui-même éveillait ma pensée. » Souvent j'aurais voulu revoir mon Godefroi ; » Mais tout, sur ce poëme, augmentait mon effroi. » Alphonse à mes désirs refuse de le rendre. » Je sollicite en vain... Mais que viens-je d'apprendre? » Mon poëme imprimé paraît dans l'univers. Mon nom remplit le monde, et je suis dans les fers! » Ces fers, vous le savez, je les romps avec peine,' Et je semble en tout lieu traîner encor ma chaîne. Toujours errant, proserit, je suis persécuté Jusqu'au dernier moment par la fatalité. » Quand sous des traits vengeurs l'Envie enfin succombe, Je viens chercher la gloire, et je trouve la tombe. 2 » Une langueur mortelle affaiblit tout mon corps ; En achevant ces mots, il tombe dans les bras Mais c'est le lendemain qu'on célèbre la fête, Des vierges, des enfans, selon l'antique usage, Quand la nuit eut mis fin à ces honneurs funestes, LE PRINTEMS MALHEUREUX. STANCES. JA les oiseaux recommencent leurs chants Au-rendez-vous la trouvai l'autre jour Depuis ce tems je vais dans le bosquer Parfois, guidé par le bruit des plaisirs, |