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destinées à remplacer les troupes autrichiennes sera porté à 5000, ou 6000 hommes.

Trois mois après le départ des troupes autrichiennes de la Sicile, le corps d'armée autrichienne qui se trouve dans le royaume de Naples sera réduit de 42,000 hommes à 30,000; la réduction des différentes espèces d'armes aura lieu en proportion de leur force.

Art. V. Aussitôt que la force armée napolitaine, y compris les trois régiments étrangers qui doivent en faire partie, sera portée au pied fixé par le décret du roi du 1 Juillet 1821, l'armée d'occupation sera réduite à 25,000 hommes, ce qui est le minimum de sa force pendant les trois ans que doit durer l'occupation.

Art. VI. Le gouvernement napolitain fera payer par mois, et le premier jour de chaque mois, à la caisse d'opération militaire autrichienne la somme fixée ci-dessous pour la solde et l'entretien de l'armée, etc. etc.

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Nous reproduirons également la convention qui fut signée à Milan, le 28 Mai 1825, entre l'Autriche et les Deux-Siciles relativement à la durée de l'établissement d'un corps de troupes autrichiennes dans le royaume: il fut fixé à 15,000 hommes, et devait rester, d'ailleurs, à la disposition de S. M. sicilienne, jusqu'à la fin du mois de Mars 1827.

No. XXVI.

Convention entre l'Autriche et le royaume des Deux-Siciles, relativement à la durée de l'établissement d'un corps de troupes autrichiennes dans ce royaume, et à la fixation de la force de ce corps; signée à Milan, le 28 Mai 1825.

La transaction conclue le 31 Août 1824, entre les cours de Vienne et de Naples, avec l'assentiment de S. M. l'empereur de Russie, roi de Pologne et de S. M. le roi de Prusse, en vertu de laquelle la force du corps auxiliaire de troupes autrichiennes, stationné dans le royaume des Deux-Siciles,

avait été réglée au nombre de 33,500 hommes, ayant fixé la durée de cet arrangement jusqu'à la fin du mois de Mai 1826, S. M. sicilienne a pris en considération: que d'une part, il se peut, que, d'ici à ce terme, la force numérique de l'armée sicilienne et l'état auquel sa réorganisation pourra être portée rendront encore nécessaires au royaume la présence et l'appui de troupes à l'expiration de la transaction du 31 Août 1824; et que, d'autre part, il est également hors de doute, que la tranquillité publique dans le royaume des Deux-Siciles se trouve déjà tellement affermie, que l'on peut, dès ce moment s'occuper de la diminution du corps auxiliaire; et S. M. l'empereur d'Autriche n'ayant, de son côté, rien de plus à cœur, que d'entrer de commun accord avec ses alliés, dans tout arrangement propre à accélérer le terme du rappel entier de ses troupes du royaume des Deux-Siciles, leursdites majestés, dans cet état des choses, ont jugé convenable de nommer des plénipotentiaires pour discuter, arrêter et signer des articles additionnels à la transaction du 31 Août 1824, savoir :

(Suivent ici les noms des plénipotentiaires.)

Lesquels après avoir fait conster de leurs pouvoirs, sont convenus des articles suivants :

Art. I. L'armée auxiliaire autrichienne continuera à rester à la disposition de S. M. sicilienne jusqu'à la fin du mois de Mars 4827, aux conditions fixées par la convention conclue à Naples le 18 Octobre 1824, et selon les modifications stipulées par les articles additionnels signés à Naples le 24 Avril 1823, et par ceux également signés à Naples le 31 Août 1824, auxquels sont ajoutés les articles suivants:

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Art. II. L'état des finances de S. M. sicilienne ne permettant pas une plus grande dépense que celle qui a été préalablement fixée pour l'occupation telle qu'elle devait avoir lieu aux termes des derniers articles additionnels du 31 Août 1824 jusqu'au mois de Mai 1826, nulle charge pour les finances de l'Autriche ne devant, d'un autre côté, résulter de la prolongation du terme de l'occupation, le nombre des troupes autrichiennes sera diminué proportionnellement, dans les deux parties du royaume en-deçà et au-delà du Phare, de manière

à produire des économies telles à pouvoir prolonger l'occupation jusqu'au terme fixé par l'article précédent, sans dépasser les dépenses fixées par les articles additionnels du 31 Août 1824, et en arrêtant le minimum de la réduction au nombre de 15,000 hommes.

Art. III. Si cependant l'état militaire de S. M. sicilienne avait acquis un degré de force numérique assez élevé, pour que S. M. sicilienne jugeât convenable de réduire davantage ce nombre sans compromettre la sûreté du royaume, ce minimum serait alors, à sa demande, réduit au nombre de 12,000 hommes, se faisant au soulagement des finances de S. M. sicilienne.

Art. IV. Les présents articles additionnels réclamant un mode d'exécution dans les limites précisées par l'article II, ce mode formera l'objet d'un arrangement entre le gouvernement de S. M. sicilienne et le général en chef de l'armée d'occupation.

Art. V. Les articles des conventions du 18 Octobre 1824, du 24 Avril 1823, et du 31 Août 1824, qui ne subissent ni changement ni modifications par les présents articles additionnels, demeurent en pleine vigueur.

En foi de quoi, etc.

Fait en double à Milan, le 28 Mai l'an de grâce mi huit cent vingt-cinq.

Le comte DE FIQUELMONT.

Le chevalier DE MEDICI.

La tranquillité intérieure du royaume des Deux-Siciles n'était pas à l'abri de toute secousse lorsque les derniers régiments autrichiens quittèrent le territoire des Deux-Siciles en 1827. En effet, vers la fin de l'année 1828, un mouvement insurrectionnel éclata dans la province de Salerne : il avait pour chef un chanoine nommé Lucas qui se proposait l'établissement d'une constitution calquée en quelque sorte CUSSY, PRÉCIS HISTORIQUE.

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sur la charte française; mais ce mouvement fut comprimé dès le mois de Juillet, par la force des armes et les chefs furent sévèrement punis. 1)

1) Nous avons rappelé ailleurs les troubles intérieurs qui ont éclaté en Sicile le 12 Janvier 1848, et qui ont gagné les provinces de terre ferme: le roi Ferdinand II ayant été déclaré déchu par le parlement sicilien qui fit offrir la couronne à un prince de la maison de Savoie, est parvenu, en peu de temps, à faire rentrer la Sicile sous son obéissance.

CHAPITRE VI.

RÉVOLUTION EN PIEMONT

(1821).

Les car

Au mois de Mars 1821, une insurrection constitutionnelle et militaire éclata en Piémont: on a dit que le mouvement était parti de Naples, au moyen des sociétés secrètes qui s'étendaient, comme un vaste réseau, sur toute l'Italie. bonari du sud de l'Italie espéraient-ils affermir leur pouvoir dans le royaume des Deux-Siciles en faisant insurger le Piémont?) On l'a cru. S'il ne faut point voir, dans cette version, l'origine de l'insurrection piémontaise, comment pourra-t-on s'expliquer l'énergique audace dont se trouvèrent animés les chefs du soulèvement, qui ne furent pas arrêtés par la pensée que les souverains de la sainte-alliance, réunis à Laibach, en vue d'y concerter les mesures propres à comprimer les efforts et les progrès du carbonarisme dans le royaume des Deux-Siciles, adopteraient immédiatement, sans aucun doute, des moyens analogues pour étouffer à sa naissance l'insurrection piémontaise? c'était, de leur part, il faut en convenir, engager une partie bien difficile à gagner.

Parmi les auteurs de l'insurrection se trouvaient des

4) V. Plus loin, la déclaration de Laibach, du 12 Mai 1824.

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