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se plaignait déjà saint Paul, et que le concile de Gangre, l'an 324, entreprit en vain de réformer, firent enfin abolir les agapes l'an 397, par le troisième concile de Carthage, dont le canon quarante et unième ordonna de célébrer les saints mystères à jeûn. La danse accompagnait ces festins. Voyez BAISER,

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leur orangée leur fait donner le nom de sardoises. Celles colorées en vert tendre s'appellent prases ou chrysoprases. Enfin, on les nomme calcedoines lorsqu'elles sont nébuleuses, laiteuses ou bleuâtres.

AGE DU MONDE. Tous les chronologistes, qui fondent leurs calculs sür AGARIC. Excroissance fongueuse les écrits des auteurs sacrés, diffèrent qui croît sur différens arbres, tels que entre eux sur le temps qui s'est écoulé le chêne, le hêtre, le sapin, etc. Il y a depuis la création du monde jusqu'à la lieu de croire que la propriété qu'a l'a-naissance de Jésus-Christ : l'un suppose garic d'arrêter les hémorrhagies était un intervalle de 6984 ans; un autre, de connue des anciens, puisqu'ils ont 3758 ans ; un troisième, de 3616 ans nommé celui qui naît sur le chêne, en seulement; enfin Rollin adopte 4004 forme de champignon, agaricus sangui- ans. Une époque aussi incertaine que nem sistens, c'est-à-dire agaric qui arrête celle d'Adam ne peut donc servir à y le sang; mais cette découverte avait été rapporter les événemens historiques. long-temps perdue pour nous, lorsque La période julienne, au contraire, "a le hasard nous l'a rendue. Au milieu le très grand avantage d'établir entre les du siècle dernier, un bûcheron s'étant chronologistes un langage uniforme. donné sur le pied un coup de cognée, et Voyez PÉRIODe julienne, ne pouvant arrêter le sang qui coulait en abondance, s'ayisa d'appliquer dessus un morceau d'agaric qui se trouvait à portée de sa main, ce qui le mit en état de revenir chez lui. M. Brossard, chirurgien, chargé du soin du malade, ayant fait des réflexions sur l'effet de l'agaric, le proposa comme un remède souverain. On en fit quelques heureux essais, qui valurent au chirurgien une : récompense; mais, ajoute le Journal de Verdun, qui rapporte ce fait, le

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n'eut rien.

Le puissant agaric qui du sang épanché
Arrêté les ruisseaux, et dont le sein fidèle
Du caillou pétillant recueille l'étincelle.

paysan

(DELILLE, l'Homme des Champs, ch. 3.) AGATE. On croit que le nom de cette pierre fine vient du fleuve Achates dans le Val di Noto, en Sicile, que l'on appelle aujourd'hui le Drille; et l'on prétend qué les premières pierres d'agate furent trouvées sur ses bords. Les agates ne se rencontrent point dans les terrains primitifs, mais bien dans les terrains secondaires et volcaniques, et quelquefois dans les terrains de transport. Les agates d'une nuance rouge cerise se nomment cornalines. La cou

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AGENS DE CHANGE. Ils furent créés en titre d'office par Charles IX, én juin 1572, sous le nom d'agens de change et courtiers de marchandises, de draps, de soie, de laine, de toile, etc. Le nombre en fut fixé par Henri IV en 1592. Ce nombre a fort varié depuis; car d'abord il n'y avait que huit agens de change de la création d'Henri IV, pour la ville de Paris; leur nombre fut porté à vingt en 1634, puis à trente par un édit du mois de décembre 1638. En 1645, Louis XIV créa six nouveaux offices, et les choses demeurèrent en eet z état jusqu'en 1705, que tous les offices d'agens de change, ou de banque, ayant été supprimés dans toute l'étendue du royaume, à la réserve de ceux de Marseille et de Bordeaux, le roi créa en leur place cent seize nouveaux offices pour être distribués dans les principales villes du royaume avec la qualité de conseillers du roi, agens de banque, change, commerce et finance. Ces nouvelles charges furent encore supprimées en 1708 pour Paris, et au lieu des vingt agens qu'y établissait l'édit de 4705, celui de 1708 en porta le nombre à quarante, et en 1714 le roi y en ajouta encore vingt

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autres pour Paris. Le titre
de ces agens
fut encore supprimé en 1720, et soixante
autres agens par
commission furent éta-
blis pour faire leurs fonctions. Ceux-ci
furent supprimés à leur tour, et d'autres
créés en leur place, en titre d'office, par
édit du mois de janvier 1723. Le nom-
bre des agens de change, fixé à soixante
par cet édit, porté ensuite à quatre-
vingts, fut réduit à vingt-cinq par l'édit
du 28 vendémiaire an IV. Par arrêté des
consuls du 13 messidor an IX, le nom-
bre des agens de change a été porté à
quatre-vingts, et celui des courtiers de
commerce à soixante. Enfin, l'ordon-
nance du roi du 29 mai 1816 fixe à
soixante le nombre des agens de change de
Paris, conformément aux lettres-patentes
données le 4 novembre 1786. La compa-
gnie des agens de change nomme tous les
ans, au scrutin secret et à la majorité
des suffrages, la chambre syndicale, com-
posée d'un syndic et de six adjoints.

cent. Agioter, c'est proprement tirer du profit de ces différences.

AGIOTEUR. Ce mot n'est pas tres ancien; on croit qu'il fut employé pour la première fois, ou lors du système de Law, ou peu de temps après.

AGNUS DEI. Nom que l'on donne aux pains de cire que le pape bénit le dimanche in albis, après la consécration. Il fait cette cérémonie de sept ans en sept ans on imprime ordinairement une figure d'agneau sur ces petits pains. L'origine de cette cérémonie vient d'une coutume ancienne de l'église romaine. On prenait autrefois, le dimanche in albis, le reste du cierge pascal, bénit le jour du samedi saint, et on le distribuait au peuple par morceaux. Chacun les brûlait dans sa maison, dans ses champs et dans ses vignes, et les regardait comme un préservatif contre les prestiges du démon, et contre les tempêtes et les

orages. Cela se pratiquait ainsi hors de Rome; mais, dans la ville, l'archidiacre, au lieu du cierge pascal, prenait d'autre cire sur laquelle il versait de l'huile, la bénissait, et en faisant divers morceaux en figure d'agneau, les distribuait au peuple. C'est là l'origine des agnus Dei, que les papes ont depuis hénits avec plus de cérémonie : le sacriste les prépare long-temps avant la bénédic tion, La troisième férie d'avant Pâques, le pape, revêtu de ses habits pontificaux, les trempe dans l'eau bénite et les bénit; après qu'on les a retirés, on les met dans une boîte qu'un sous-diacre apporte au pape à la messe du samedi saint après l'Agnus Dei, et les lui présente en

AGENS-GÉNÉRAUX du Clergé, Les assemblées du clergé ont été réglées sous Charles IX après qu'elles étaient finies, on laissait à la suite de la cour des personnes qui prenaient soin des affaires, sous le nom de syndics; mais, en 1595, on établit des agens fixes, avec des pouvoirs beaucoup plus étendus, et on régla : 1o. leurs traitemens; 2°. qu'ils seraient nommés alternativement par les provinces ecclésiastiques, savoir, T'un par celles de Lyon, Sens, Embrun, Reims, Vienne, Rouen, Tours; et l'autre par celles d'Auch, Arles, Narbonne, Bourges, Bordeaux, Toulouse, Aix; 3°. que ceux que l'on nommerait seraient actuellement prêtres, et qu'ils posséde-disant par trois fois : Ce sont ici de jeunes raient un bénéfice payant décimes dans la province.

AGIO. Mot italien passé dans notre langue avec la même signification qu'il a dans son pays natal. Il est particulièrement en usage dans les banques pour désigner ce que l'argent de banque vant de plus que l'argent courant, En Hollande, à Venise, et dans d'autres lieux, Pagio est quelquefois de deux, de trois, de quatre ou de cinq pour

agneaux qui vous ont annoncé l'alleluid; voilà qu'ils viennent à la fontaine pleine de charite. Alleluia. Le pape les prend, les distribue aux cardinaux, aux évêques et aux autres prélats. On croit qu'il n'ya que ceux qui sont dans les ordres sacrés qui les puissent toucher; on les envéloppe dans des morceaux d'étoffe proprement travaillés pour les donner aux laïques. (Dictionn. de Moreri, au mot AGNUS DEI. Paris, 1732.)

compagné des grands de l'état, prend une charrue et trace des sillons dans un champ. Cette fête, appelée Kanja, se termine par un festin magnifique que le prince donne à ses courtisans, et par des réjouissances publiques où tout rappelle les bienfaits du premier des arts. « L'agriculture, dit l'auteur de l'Introduction du Dictionnaire des découvertes en France, de 1789 à la fin de 1820, a nécessairement subi en France de grandes

variations dans le cours de nos troubles politiques. D'abord affranchie des droits féodaux et favorisée par l'établissement d'un système uniforme de contributions, elle a marché franchement vers une prospérité qui bientôt eût été grande et générale; mais, entravée ensuite par la guerre continentale, plus entravée encore par la guerre maritime qui a déterminé le refoulement de ses produits, l'agriculture eut, en définitive, à souffrir dans tout ce qui constitue sa situation politique. Plus heureuse dans sa pratique, elle a, premier anneau de la grande chaîne de nos industries, reçu l'étincelle électrique qui s'est en même temps communiquée à tous les chaînons. Une multitude d'espèces ou de variétés nouvelles ont été introduites; des procédés nouveaux ont été apportés dans la culture: de sages combinaisons ont appris à augmenter le produit de certaines terres; d'autres, long-temps jugées stériles, sont cultivées aujourd'hui fructueusement. »

AGRICULTURE. L'agriculture, selon Goguet, est un de ces arts que le déluge n'a point entièrement abolis. L'Écriture nous dit que Noé cultiva la terre au sortir de l'arche, et il transmit à ses descendans les connaissances qu'il avait acquises. L'histoire nous apprend que les habitans de la Mésopotamie, de la Palestine, de l'Égypte, se sont appliqués à l'agriculture dès les temps les plus reculés. La connaissance du labourage remontait chez les Babyloniens aux premiers siècles de leur histoire. Les Egyptiens faisaient honneur de cette découverte à Isis et à Osiris. Les Chinois, qui voudraient disputer à tous les peuples l'ancienneté du labourage, prétendent avoir appris cet art de Chinnoug, successeur de Fo-hi. C'est de ces diverses contrées que l'art de cultiver les grains fut successivement transporté dans différens climats. Les Grecs disaient que l'agriculture leur avait été apportée d'Egypte : les Romains étaient persuadés qu'elle était venue en Italie de l'Afrique et de la Grèce. Convaincus de l'importance de cet art, tous les peuples en attribuèrent la découverte à leurs dieux, ou déifièrent les mortels qui leur firent un présent si utile. Les Egyptiens, avons-nous dit, rapportaient cette invention à Isis et à son époux Osiris ; les Grecs en faisaient honneur à Cérès et à Triptolème son fils; les Italiens, à Saturne ou à Janus leur roi, qu'ils placerent au rang des dieux, en récompense de ce bienfait. Quoique les Romains, entièrement attachés à l'esprit de conquête, et par conséquent à la perfection de l'art militaire, négligeassent les sciences, et ne vissent qu'avec dédain les beaux-arts et les arts mécaniques, ils ne méprisèrent pas cependant l'agriculture; les ouvrages de Caton, de Cicéron, de Varron, de Columelle, de Pline, nous prouvent encore tout le prix qu'ils y attachaient. Rien ne fait mieux connaître l'estime que font les Chinois de la culture des terres, que la fête qui se célèbre tous les ans au Tonquin. Dans ce jour solennel, l'empereur, ac

AH! AH! ou Saut de loup. Ouverture de mur sans grille, et au niveau des allées, avec un fossé au pied, ce qui étonne et fait crier ah! ah! On prétend que c'est monseigneur, fils de Louis XIV, qui a inventé ce terme en se promenant dans les jardins de Meudon,

AIDE-DE-CAMP. Sous la première race de nos rois, leurs aides-de-camp étaient des barons; ces fonctions avant Philippe-Auguste furent remplies par des connétables et les maréchaux. Plus tard le titre d'aide-de-camp fut donné aux officiers qui aidaient les maréchauxde-camp dans la répartition des diffé

rens quartiers dans les campemens. On attacha ensuite des aides-de-camp à chacun des officiers-généraux employés dans les armées. Pendant la révolution il y avait en France un corps de trois cents aides-de-camp. Ce corps fut détruit. Depuis 1818, ces fonctions sont spécialement dévolues aux officiers du corps royal d'état-major, sauf pour les armes spéciales de l'artillerie et du génie dont les officiers d'état-major remplissent lesdites fonctions près de leurs officiers généraux.

taient d'abord qu'à raison d'un sou pour livre du prix des denrées, ont été succes+ sivement montés à des droits beaucoup plus forts et convertis en impositions obligatoires et perpétuelles. Les superintendans ou commissaires, qui avaient été précédemment établis à l'effet de connaître des discussions qui pourraient naître sur la perception de ce nouvel impôt, furent nommés généraux des aides, réunis en corps par François Ier., commencèrent à former un tribunal; c'est de là que l'ancienne cour des aides tirait son origine.

AIDES. Les impôts connus sous ce nom furent introduits sous Charles V, vers 1370, afin de payer la rançon du roi Jean son père, fait prisonnier à la bataille de Poitiers. Mais les successeurs de Charles V ne négligèrent pas ce nouveau moyen de se procurer de l'argent, Outre les tailles et autres impôts fixes et perpétuels, les rois étaient dans l'usage de lever des espèces de subsides dans les cas extraordinaires; mais ces subsides étaient momentanés, ainsi que la preuve en est acquise par lettres de Philippe-le-Bel, du 9 octobre 1303. Il dit, art. 1 : « Tous archevêques, évêques, » abbés et autres prélats, et toutes per» sounes d'église, les ducs, comtes, ba» rons, les dames et demoiselles et au>> tres nobles feront aide au roi, pen» dant les mois de juin, juillet, août et >> septembre, par chacun 500 livres de » revenu en terres, d'un gentilhomme » bien armé et monté sur un cheval, de » 50 livres tournois, etc. » Une autre lettre, adressée au sénéchal de Xaintonge, porte ces termes : « Comme naguère » nous avons fait notre fils chevalier, et » que de celle chevalerie les gens de » notre royaume sont tenus à nous faire » certaine aide, nous vous commandons » que vous leviez ladite aide, en la ma» nière qu'il a été fait autrefois en cas >> semblable. » Le mot aide, dans le sens d'impôt, de juridiction pour lever cet impôt, vient donc d'aider, parce que les aides aidaient le prince dans les circonstances difficiles et dispendieuses. Ces subsides volontaires et passagers, qui n'é

et,

AIGLE. Cet oiseau a servi d'étendard à plusieurs nations. Les premiers peuples qui l'ont porté en leurs enseignes sont les Perses, selon le témoignage de Xénophon. Les Romains, après avoir porté diverses autres enseignes, s'arrê tèrent enfin à l'aigle au second consulat de Marius: avant cette époque, ils portaient indifféremment des aigles, des loups et des léopards, suivant la fantaisie de leurs chefs. Plusieurs savans soutiennent que les Romains empruntérent l'aigle de Jupiter, à qui il avait été consacré, parce que cet oiseau le nourrit d'ambroisie pendant son enfance et lorsqu'il était caché dans l'île de Crète. D'autres disent qu'ils le tiennent des Toscans, d'autres enfin, des habitans de l'Epire. Les aigles romaines n'étaient point des aigles peints sur des drapeaux; c'étaient des figures en relief d'or ou d'argent, au haut d'une pique; ils avaient les ailes étendues, et tenaient quelquefois un foudre dans leurs serres. Au-dessous de l'aigle, on attachait à la pique des boucliers et d'autres fois des couronnes. Constantin fut, dit-on, le premier qui introduisit l'aigle à deux têtes, pour montrer que l'empire, bien qu'il parût divisé, n'était néanmoins qu'un même corps. Selon d'autres, ce fut Charlemagne qui reprit l'aigle, comme étant l'enseigne des Romains, et qui y ajouta une seconde tête. Mais cette opinion est détruite par un aigle à deux têtes que J. Lipse a observé dans la colonne Antonine, et parce qu'on ne

F et une R, en chaque écartelure, des couronnes électorales sur les cercles extérieurement; entre ces cercles des aigles de sable : le tout enrichi de diamans. Les chevaliers portent sur l'épaule gauche un ruban orangé. La devise est cui

que suum.

AIGUE-MARINE. Pierre précieuse d'une couleur mêlée de vert et de bleu, à peu près comme la couleur de l'eau de mer, d'où vient le nom d'aigue-marine aqua marina) que les modernes ont donné à cette pierre. Il y a très grande apparence que les anciens la connaissaient sous le nom de beryl. « Les plus beaux béryls, dit Pline, sont ceux qui imitent la couleur de l'eau de la mer. » Il y a des aigues-marines orientales et d'autres occidentales. Les orientales, connues sous le nom de béryl, sont plus dures et susceptibles d'un plus beau poli; leur couleur est plus fixe que celle des occidentales, qu'on nomme proprement aigues-marines.

voit qu'une seule tête dans le sceau de l'empereur Charles IV apposé à la bulle d'or. Ainsi il y a plus d'apparence à la conjecture du P. Menestrier. «De même, dit cet écrivain, que les empereurs d'O rient, quand il y en avait deux sur le trône, marquaient leurs monnaies d'une croix à double traverse, que chacun d'eux tenait d'une main, comme étant le symbole des chrétiens, ainsi firent-ils la même chose de l'aigle dans leurs enseignes, et au lieu de doubler leurs aigles, ils les joignirent et les représentèrent avec deux têtes: en quoi les empereurs d'Occident suivirent bientôt leur exemple. »—AIGLE BLANC. Cet ordre fut institué en 1625 par Uladislas V, lors qu'il maría son fils Casimir avec la fille du grand-duo de Lithuanie. Les chevafiers portaient une chaîne d'or, d'où pendait sur l'estomac un aigle d'argent couronné. Frédéric-Auguste, roi de Pologne, électeur de Saxe, renouvela cet ordre en 1705, afin de s'attacher, par cette distinction, les principaux seigneurs de sa cour, dont plusieurs penchaient pour l'élection du roi Stanislas. L'insigne de cet ordre est une croix d'argent à huit pointes émaillées de gueules, avec quatre flammes de même aux angles; au centre de cette croix est un aigle couronné d'argent, ayant sur l'estomac une croix environnée des trophées de l'électorat de Saxe. Le collier est une chaîne ornée d'aigles couronnés, le tout d'argent; la croix y est attachée -par un chaînon qui joint une couronne royale enrichie de diamans. Les chevaHiers portent un ruban bleu sur l'épaule gauche. AIGLE NOIR. Ordre de chevaferie de Prusse, institué le 18 janvier 4701 par Frédéric, électeur de Brandebourg, peu après qu'il eut été couronné roi de Prusse. L'insigne de l'ordre est ́une croix d'or à huit pointes, émaillée d'azur, ayant quatre aigles de sable dans les angles; au centre de cette croix sont les lettres F. R. en chiffre, qui signifient Fredericus rex. Le collier est fait d'une <chaîne d'or, soutenant des cercles de même métal, chacun écartelé avec une

AIGUILLE. Cet instrument, dont l'antiquité grecque et romaine attribue l'invention à une femme, fut assez longtemps sans être connu; dans les commencemens des sociétés, les os pointus, les arêtes des poissons, les épines, tinrent lieu des aiguilles et des épingles dont nous nous servons. On pourrait citer plusieurs peuples qui de nos jours sont encore réduits aux mêmes expédiens. Aix-la-Chapelle possède une manufacture considérable d'aiguilles, dont la fabrication exige quatre-vingts opérations différentes. C'est en 1545 que les premières aiguilles furent fabriquées en Angleterre par un Indien. Le procédé de ce travail, perdu après sa mort, fut retrouvé en 1560 par Christophe Greening. - AIGUILLE pour la ligature de l'artère intercostale. L'invention en est due à M. Goulard, chirurgien de Montpellier; elle ressemble à une petite algalie ou sonde creuse : la tête est en forme de plaque; le corps, cylindrique, a trois pouces de longueur; la pointe, tranchante sur les côtés et percée de deux trous, a, à son extrémité, un demi

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