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le vaisseau ennemi avait été accroché et l'attirait avec une très grande violence, de sorte que l'abordage devenait aisé, et alors la valeur des soldats décidait seule du succès. Polybe a fait une description fort détaillée de cette machine, mais fort obscure. Il y avait différentes sortes de corbeaux. Le corbeau démolisseur des Diades était une machine qui servait à accrocher et à tirer les pierres d'une muraille en bas; celui à tenailles était employé à accrocher et à attirer le bélier.

CORBILLARD. Ge mot a d'abord signifié un coche d'eau qui venait de Paris à Corbeil, puis on a appelé ironiquement du même nom de grandes voitures à huit places, où l'on était fort pressé. Le corbillard désigne aujourd'hui particulièrement un chariot drapé ou peint en noir, destiné au transport des

morts.

CORDELIER. Religieux de l'ordre des frères mineurs de saint François. Les cordeliers sont ainsi appelés à cause de la corde dont ils sont liés, et ce nom leur fut donné à la guerre de saint Louis contre les infidèles. Les frères mineurs ayant repoussé les barbares, et le roi ayant demandé leur nom, on lui répon

dit que c'étaient des hommes liés de cordes; et depuis dans l'armée on les nomma cordeliers.

CORDELIÈRE. Filet plein de nœuds que les veuves mettaient en guise de cordon, pour entourer l'écu de leurs armes. Ce filet était accompagné d'une devise écrite autour de l'écu. « J'ai le corps dėliè. » On en attribue l'invention à la reine Anne de Bretagne, après la mort de Charles VIII, son premier mari. Quelques-uns prétendent que cette devise faisait allusion au corps mince et délié de cette princesse. Mais outre qu'Anne était boîteuse, il est plus probable que c'était seulement exprimer, par une équivoque à la mode en ces temps-là, qu'Anne de Bretagne, au moyen de son veuvage, avait le corps délie du noeud conjugal. (Le Duchat.)

CORDELIERE. (Ordre.) Anne de Bre

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tagne, épouse de Charles VIII, imagina, pendant sa viduité, d'instituer une espèce d'ordre, dans lequel elle n'admit que les dames veuves de sa cour; il consistait dans l'obligation de porter, en guise de ceinture, un cordon de saint François, qui passait alors pour la mar que de la continence, d'où est resté l'usage pour les dames veuves d'entourer leurs armes d'une cordelière. Il faut remarquer qu'Anne prit l'idée de cet ordre de ce qu'elle pouvait dire : J'ai le corps délié, pour faire entendre qu'elle n'était plus sous l'autorité d'un mari. De corps délié, par une sorte de rébus, on fit le mot cordeliere, qui devint le nom de l'ordre.

CORDES D'INSTRUMENS. « C'étaient, dit M. Pouqueville (Histoire de la régénération de la Grèce, tom. 11, p. 73), des ouvriers établis à Cattaro, qui fournissaient, dès le XII. siècle, aux Vénitiens les cordes de boyau pour les instrumens de musique, qu'ils revendaient dans toute l'Italie. M. Labarraque, pharmacien de Paris, dans un mémoire couronné à l'Académie des sciences en 1823, décrit la manière de préparer les cordes de boyau, au moyen de réactifs chimiques. Son procédé offre les avantages suivans: hâter la préparation, et neutraliser l'action des gaz qui se dégagent des matières animales, rendre les cordes et plus blanches et plus sonores. Ce procédé, mis à profit par les fabricans, pourrait nous affranchir d'un tribut que nous payons aux Napolitains.

CORDES MÉTALLIQUES. On n'avait fait en France que des essais infructueux pour remplacer les cordes métalliques de Nuremberg, dont les fabriques fournissaient, presqu'à elles seules, à la consommation générale de l'Europe. En 1811, M. Pleyel, que rien n'a découragé, est parvenu à des résultats satisfaisans. Ses cordes métalliques, pour lesquelles il lui a été accordé un brevet de quinze ans, sont aussi sonores que celles de Nuremberg, et elles ont une cohéplus forte. Différens essais ont prouvé qu'à la même tension elles cas

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saient moins vite; d'où il suit que les cordes métalliques jaunes et blanches de M. Pleyel, à l'usage des facteurs d'ins trumens, l'emportent en qualité sur les cordes de Nuremberg, qui, jusqu'en 4811, avaient passé pour être les meilleures que l'on pût employer. (Moniteur, 1811, pag. 85 et 622.)

CORDIER. Tout le monde connaît quel est le travail de ces ouvriers; mais peu de personnes savent par quelle raison ils ont pris la conversion de saint Paul pour leur fête. Saint Paul étant allé pour combattre les chrétiens, fut arrêté en chemin par un violent orage; une voix céleste lui ordonna de retourner sur ses pas, ce qu'il fit aussitôt. Ainsi les cordiers, étant obligés de travailler à reculons, ont pris pour patron saint Paul au moment de sa conversion. (Mėl. tirés d'une grande bibliot. LETTRE H, 1752.)

CORDOUAN (Tour de). Ce phare, élevé sur un rocher à l'embouchure de la Gironde, a été commencé sous Heuri II, par Louis de Foix, architecte, et terminé pendant le règne de Henri IV. Louis XIV le fit réparer en 1665. La tour de Cordouan a cent soixante-quinze pieds de haut sur cent trente-un de diamètre à sa base.

CORDOUE, ville capitale du royaume du même nom en Espagne, est la patrie des deux Sénèque, de Lucain, d'Averroes et de Gonsalve Fernandes, plus connu sous le nom de Gonsalve de Cordoue. Silius Italicus rapporte la fondation de cette ville aux Romains avant la deuxième guerre punique. Le consul Marcellus y fit des agrandissemens considérables. Elle tomba en 572 sous la domination des Goths. Elle fit en 692 une résistance opiniâtre, mais fut obligée de céder aux forces des Maures, commandés par Abdérame, qui, dans la suite, en fit la capitale de ses états, lorsqu'il se rendit indépendant du calife de Damas.

CORFOU (ILE DE). Ile de la mer ionienne et en quelque sorte la clef de l'Adriatique. Son premier nom fut Drépanée; elle a porté ensuite celui de Schevia,

et enfin celui de Corcyra. Les Vénitiens s'en emparèrent sur la fin du XIV. siècle et la conservèrent jusqu'à la paix de Campo-Formio en 1797, époque à laquelle elle fut cédée aux Français. En 1799, les flottes combinées des Russes et des Turcs la soumirent et la réunirent aux îles ioniennes, qui formèrent alors une république. Elle est depuis rentrée sous la domination des Français qui la conserverent jusqu'en 1814.

CORINTHE. Ville de la Turquie d'Europe, en Morée. Corinthe, considé rée comme la clef du Péloponése, était anciennement une des villes les plus belles et les plus florissantes de la Grèce. Son origine se perd dans la nuit des temps. Il paraît qu'elle a porté plusieurs noms avant celui que lui donna Corinthus, son second fondateur. Les édifices publics, dont le style a fait donner le nom de cette ville à un nouvel ordre d'architecture, ont été détruits par le consul Mummius qui la prit l'an 146 avant J.-C., et la ravagea entièrement. Quatre-vingts ans après Jules-César en fit relever les murailles et y envoya une colonie romaine. Saint Paul y prêcha P'Evangile. Corinthe passa de la domination des empereurs d'Orient sous celle des Vénitiens. Mahomet II s'en empara en 1458; reprise par les Vénitiens en 1687, elle leur fut enlevée de nouveau en 1715 par les Turcs qui l'ont toujours conservée depuis.

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CORINTHIEN (Ordre). Voyez ARCHI

TECTURE.

CORNQUAILLES (Nouveau). La découverte de cette contrée, située sur la côte occidentale de l'Amérique septentrionale, est attribuée à Juan d'Ayola à Juan de la Bodega et à Quatra, en 1775; trois ans après, Cook visita la côte avec plus de détail. Plus tard, Vaùcouvert la fit mieux connaître encore. La partie méridionale, qui se trouve comprise dans la nouvelle Calédonie, appartient aux Anglais. Les Russes possèdent sa partie septentrionale depuis la baie de Burrough, sous le cinquantesixième parallèle.

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CORSE. Une des plus grandes îles de la Méditerranée. Le premier nom de cette île fut Therapné; les Phéniciens furent les premiers peuples qui l'occupe rent: ils la nommerent Cyrnas; les Lacédémoniens qui s'y établirent après eux l'appelaient Cyrnus. Conquise par les Carthaginois, elle passa, vers l'an 231 avant J.-C., sous la domination des Romains qui la nommèrent Corsica. A ceux-ci succédèrent les Goths, puis les Sarrasins qui s'y établirent dans le VIII. siècle. Sous Grégoire VII elle fut donnée aux Pisans, et en 1297, Boniface VIII la céda a Jacques II, roi d'Aragon. Après plusieurs tentatives, les Génois exercèrent seuls, en 1481, dans la Corse, les droits de souveraineté. Le général Paoli, en 1755, affranchit une grande partie de ce pays à la domination génoise; mais en 1769, la France, à qui les Génois l'avaient cédée, la soumit entièrement à sa puissance. Pendant la révolution, la Corse passa en 1793 au pouvoir des Anglais : les Français les en chassèrent complètement en 1797. Ils y reparurent encore en 1814, mais le traité de Paris assura de nouveau cette îte à la France. CORSET. Il paraît que chez les anjeunes filles se serraient fort une large bande qu'elles mettaient par-dessus la chemise, au-dessus du sein, pour se rendre la taille plus fine, et fa faire mieux paraître. Les Grecs appelaient cette sorte de corset 0505, Tien de la poitrine; et les Romains, castulla. On lit aussi dans quelques commentateurs que les dames grecques sé serraient le corps avec de petites planches de bois de tilleul très minces, lorsqu'elles avaient quelque difformité à cacher. L'usage de se serrer le corps doit avoir été connu des Etrusques, comme on le prouve par une femme nommée Scylla,

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1, que l'on voit sur une pâte antique, et dont le corps se rétrécit vers les hanches, comme un corset. (Winckelmann, Histoire de l'art chez les anciens.) Le corset des dames romaines était le plus brillant de leurs ajustemens. Elles

se servaient de ceintures ou de bandes dont les jeunes personnes se serraient le sein qui, jusque-là, n'avait été soutenu, pour ainsi dire, que par les mains de la nature. Il y a apparence que ces bandes donnèrent la première idée des corsets. Ils ne furent pas long-temps en usage le luxe et l'envie de plaire peuvent imasans qu'on les décorât de tout ce que giner. Ce fut Catherine de Médicis qui introduisit en France l'usage de ces corps de baleines, espèces de cuirasses pour renfermer et contenir la taille des enfans, et qui leur sont très pernicieuses, parce ce qu'elles gênent la nature, la

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forcent et souvent l'étouffent. On a de

puis long-temps abandonné ces corps de baleines serrés; mais on a conservé les corsets qui maintiennent la taille sans la gêner.

CORVÉE. Certain travail et service

le paysan devait à son seigneur, pour la réparation des routes. On a cru que la corvée était une institution très ancienne; elle ne remonte pas au-c u-delà de la régence; elle a commencé à cette époque. Elle est née des circonstances et d'un exemple donné par les étrangers. Le duc Léopold s'en servit en Lorraine, on l'imita en Alsace, ensuite en Champache dans toutes les provinces. Ce mot gue, insensiblement et de proche en prode corvée est très ancien dans le système féodal; mais il y avait un autre sens; il glebe. Cet impôt yexatoire, dont on y représentait certains travaux de la doit la suppression à Louis XVI, avait inspiré au chantre des Saisons les vers

suivans:

J'ai vu le magistrat qui régit la province, L'esclave de la cour et l'ennemi du prince, Commander la corvée à de tristes cantons, Où Cérès et la faim commandaient les moissons. On avait consumé les grains de l'autre année; Et je crois voir encor la veuve infortunée, Le débile orphelin, le vieillard épuisé, Se trainer en pleurant au travail imposé. -Si quelques inalheureux, languissans, hors d'haleine, Cherchaient un gazon frais, le bord de la fontaine, Le piqueur inhumain qui préside aux travaux Leur vendait à prix d'or un moment de

repos.

SAINT-LAMBERT, les Saisons,)

COSMOLOGIE. Ce mot vient du grec zoopos (monde) et λoyos (discours). La cosmologie est la science qui traite des lois générales par lesquelles l'univers est gouverné. «La cosmologie des anciens, dit l'auteur du discours historique en tête du Dictionnaire de l'industrie (Paris, an IX, p. 26), se réduisait à quelques opinions vagues et à des connaissances géographiques imparfaites et superficielles. Nous trouvons dans les géographes modernes des principes plus approfondis, des hypothèses plus vraisemblables, un plus grand nombre de faits positifs, des cartes géographiques et topographiques beaucoup plus détaillées, beaucoup plus correctes, beaucoup plus exactes. >>

COSMORAMA. A l'aide de différens effets d'optique et de lumière disposés avec art, on fait paraître, de grandeur presque naturelle, des vues pittoresques dessinées à l'aquarelle ou à la gouache. Les inventeurs de ce spectacle offrent, dans le cours de chaque année, les sites les plus curieux des différentes parties du monde. Le cosmorama est un spectacle aussi agréable qu'instructif pour les voyageurs, les artistes, et les amateurs des beaux-arts.

COSTUME. On a vu encore au milieu du XVIIIe siècle les dames romai nes, les épouses des héros grecs, paraître sur la scène avec des coiffures et des habits français. On a vu les consuls romains et les chefs de la Grèce, couverts d'une cuirasse antique et chaussés du cothurne, porter nos chapeaux français surmontés d'un panache, qui rendait encore la disparate plus choquante. Mlle. Clairon, la première, éclairée par le bon sens, avait consulté l'histoire et conformé sa mise au temps et aux lieux où vivaient les personnages qu'elle représentait. Madame Favart fut la première qui, dans le comique, observa le costume et osa sacrifier les agrémens de la figure à la vérité des caractères. Avant elle, les actrices qui représentaient des soubrettes, des paysannes, paraissaient avec de grands paniers, la tête sur

chargée de diamans. Dans Bastien, elle mit un habit de serge, tel que le portent les villageoises; une chevelure plate, une simple croix d'or, les bras nus et des sabots, Lekain avait senti que l'exactitude des costumes était une condition essentielle de l'imitation théâtrale; mais, soit qu'il craignît de trouver le public rebelle à l'innovation qu'il avait en vue, soit qu'il redoutât l'effet des vêtemens antiques sur son physique ingrat, il renonça bientôt à la résolution qu'il avait projetée. Il était réservé à Talma d'opérer ce changement à une époque où l'agitation habituelle de nos esprits devait le faire et le fit en effet accueillir avec empressement. Talma parut donc le premier sur la scène avec une toge romaine dans Brutus. « Cette apparition, disent les auteurs d'une Biographie des contemporains, excita la surprise parmi les amateurs habitués aux manteaux de satin, aux culottes jarretées, aux talons rouges, et aux tresses flottantes des héros de la fable et de l'histoire. » Heureusement ces amateurs formaient alors la minorité du public; l'exactitude des costumes fut bientôt admise généralement; et cette admission nécessita une nouvelle étude de la déclamation, à laquelle tous les genres de talens ne furent pas également propres.

COSTUMOMETRE. Cet instrument, inventé par M. Beck, tailleur à Paris, a pour objet de faire connaître des moyens simples et sûrs à-la-fois pour tracer avec économie et en très peu de temps, toutes sortes de vêtemens élégans et bien perfectionnés..

COTEAUX. (L'ordre des coteaux, chevaliers de l'ordre des coteaux.) Nom badin qui, dans l'avant-dernier siècle, avait été donné aux gens d'un goût fin et délicat, qui non seulement savaient distinguer les meilleurs vins, et de quel coteau ou de quel vignoble ils venaient, mais qui avaient la même délicatesse de goût pour tout ce qui appartient à la bonne chère. Un profès de l'ordre des coteaux, ou simplement un coteau, était un gourmand du premier ordre, en fai

sant entrer dans cette idée tout ce qui fait les délices de la table.

Surtout certain hableur, à la gueule affamée,
Qui vint à ce festin conduit par la fumée,
Et qui s'est dit profes dans l'ordre des coteaux,
A fait, on bien mangeant, l'éloge des morceaux.
(BOILEAU, satire III.)

Ces hommes admirables,

Ces petits délicats, ces vrais amis de table, Et qu'on en peut nommer les dignes souverains, Savent tous les coteaux où croissent les bons vins; Et leur goût leur ayant acquis cette science, - Du grand noin de coteaux on les appelle en France.

(DE VILLIERS, Com. des Coteaux.)

Voici comme on rapporte l'origine de ce sobriquet plaisant donné à de bons convives : « Un jour que M. de SaintEvremont mangeait chez M. de Lavardin, évêque du Mans, cet évêque se prit à le railler sur sa délicatesse, et sur celle du comte d'Olonne et du marquis de Bois-Dauphin. Ces messieurs, dit ce prélat, outrent tout à force de vouloir raffiner sur tout. Ils ne sauraient manger que du veau derivière; il faut que leurs perdrix viennent d'Auvergne............. et pour le vin, ils n'en sauraient boire que des trois coteaux, d'Ai, d'Haut-Villiers et d'Avenay. M. de Saint-Évremont ne manqua pas de faire -part à ses amis de cette conversation... Ils répétèrent si souvent ce qu'il avait dit des coteaux, et en plaisantèrent en tant d'occasions, qu'on les appela les trois -coteaux. M. Desmaizeaux remarque

roie qui assujettissait la semelle et qui était placée sur le coude-pied, se trouve rarement aux figures des divinités, et quand elle s'y trouve, elle est placée sous le pied. Si l'on en croit le P. de la Rue, Sophocle, poète tragique grec, fut le premier qui introduisit sur le théâtre cette chaussure, dont les semelles très élevées rehaussaient la taille de l'acteur, et qui des Grecs passa aux Romains.

COTON. Le coton est, comme l'on sait, un duvet renfermé dans une espèce de fruit que porte le cotonnier. Cet arbre croît dans les Indes orientales et occidentales, dans le Levant, dans les îles de la Méditerranée, dans la Pouille, dans la Sicile, dans les îles Antilles, etc. Le texte hébreu des livres sacrés parle souvent d'un tissu précieux qu'ils appellent schesch, traduit par busso (coo) dan's la version des Septante, et par byssus dans la Vulgate. Il est vraisemblable qu'il est ici question du coton. On peut dire que les Septante lui ont donné le nom qu'il portait en Egypte dès le III. siècle avant l'ere vulgaire, époque à laquelle ils écrivaient à Alexandrie; comme on le voit encore dans l'inscription de Rosette où l'on apprend que Pto'lémée Epiphane levait un impôt en nature sur le coton en laine et sur les cotonnades fabriquées dans ses états. Les Grecs ne donnaient encore au coton d'autre nom que celui de végétal por

- dans le même endroit que le P. Bou-te-laine. Virgile est le premier des écri

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hours, M. Ménage et M. Despréaux se sont trompés sur l'origine du nom de coteaux. » (OEuvres de Boileau, tome 1, p. 62, édit. 1747.)

COTHURNE. Le cothurne était une -chaussure plus ou moins haute, et généralement affectée à la muse tragique. Le cothurne de la statue de Melpomène à la villa Borghese, a, dit Winckelmann, cinq pouces d'un palme romain de hauteur. Il faut distinguer de ce cothurne du théâtre celui des chasseurs et des riers: ce dernier, quoique souvent con. fondu avec l'autre par les écrivains, était une espèce de brodequin. La cour

guer

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vains, soit grecs, soit latins, qui dans ses Géorgiques ait parlé du coton; mais il en parle encore comme d'une laine que les Sères (c'est-à-dire les Chinois) cueillaient sur les feuilles de certains arbres. Pline et Solin profitèrent des notions sur le coton qui avaient été recueillies par les Macédoniens sur les bords de l'Indus, et par les Romains dans la province d'Egypte. Il est vraisemblable que les Egyptiens n'avaient cultivé que le bombax avant les Ptolémée; aussi Hérodote, qui avait visité l'Egypte peu de temps avant cette époque, n'a-t-il parlé que du cotonnier

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