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bientôt à sa suite une foule innombrable de croisés de la première distinction. Godefroi de Bouillon, chef de la partie la plus brillante de la croisade, ne balança point à lui confier l'autre. L'ermite guerrier, avec sa tunique de laine, grand froc, un petit manteau et les pieds nus, marcha à la tête de quarante mille hommes d'infanterie et d'une nombreuse cavalerie. Mais cet homme, qui avait si bien réussi le bourdon à la main, échoua avec l'épée, et, après avoir enrôlé les autres sous l'étendart de la croix, il fut le premier à le déserter.. Tancrède le fit rougir de son inconstance; il lui fit promettre de ne plus abandonner une entreprise dont il était le premier auteur. Pierre l'Ermite tint parole, et se distingua au siége de Jérusalem en 1099. « La croisade, dit Fleury, servait de prétexte aux gens obérés pour ne point payer leurs dettes; aux malfaiteurs, pour éviter la punition de leurs crimes; aux ecclésiastiques indisciplinés, pour secouer le joug de leur état; aux moines indociles, pour quitter leurs cloîtres; aux femmes perdues, pour continuer plus librement leurs désordres. Qu'on estime par là, ajoute ce judicieux historien, quelle devait être la multitude des croisés ? » Quelque sages que soient ces réflexions, il est vrai de dire que nos ancêtres trouvent leur excuse dans l'enthousiasme universel qui, comme une fièvre contagieuse, les embrasa pendant deux siècles; d'ailleurs on doit regarder les croisades comme une ligue formée pour la défense des empires; si elles dégénérèrent en scandales et en désastres, il ne faut s'en prendre qu'à la corruption des croisés ; et sans juger de la sagesse par l'événement, ajoutons qu'il ne leur manqua que le succès pour occuper le premier rang dans les fastes de la politique comme dans ceux de la religion. C'est au temps des croisades qu'on peut fixer la première époque du commerce et de la navigation des Européens en Asie. L'esprit guerrier des Européens, enflammés par un zèle religieux, dit Ro

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bertson, leur fit prendre la résolution de délivrer la Terre-Sainte de la domination des infidèles. De vastes armées, composées de toutes les nations de l'Europe, se rassemblèrent pour cette étrange entreprise, et marchèrent vers l'Asie. Les Gênois, les Pisans et les Vénitiens fournirent les bâtimens de transport, sur lesquels s'embarquèrent ces troupes, et les approvisionnemens de vivres et de munitions de guerre. Outre les sommes immenses que ces peuples reçurent pour cet objet, ils obtinrent encore des priviléges et des établissemens de commerce de la plus grande importance, soit dans la Palestine, soit dans les autres parties de l'Asie dont les croisés s'emparèrent. Ce furent des sources de richesses prodigieuses pour les villes commerçantes d'Italie. Elles acquirent en même temps un égal accroissement de pouvoir; et à la fin de la guerre sainte, Venise, en particulier devint un état maritime, possesseur de vastes territoires, et jouissant d'un commerce fort étendu. L'Italie ne fut pas le seul pays où les croisades contribuèrent à ranimer et à répandre cet esprit d'activité qui préparait l'Europe à de futures découvertes. Cette communication entre l'Orient et l'Occident subsista pendant près de deux siècles. Les aventuriers qui revenaient d'Asie communiquaient à leurs concitoyens les connaissances qu'ils avaient acquises et les habitudes qu'ils avaient contractées dans leurs voyages. Les Européens commencèrent à éprouver de nouveaux besoins; les désirs furent excités par des objets nouveaux, le goût des commodités et des arts des autres contrées se répandit bientôt parmi eux, au point que, non seulement ils encouragèrent les étrangers à venir dans leurs ports, mais qu'ils commencèrent à sentir les avantages et la nécessité de s'adonner eux-mêmes au commerce. » (Ro- ̧ bertson, Introduction à l'Histoire de Charles-Quint.) On compte communément huit croisades, bien qu'après la prise de Ptolémaïs, qui termina d'une manière si sanglante la huitième de ces guerres

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saintes, d'autres expéditions aient encore été dirigées contre les Musulmans, jusqu'en 1571, soit pour repousser leur propre attaque, soit dans le but de regagner sur eux d'anciennes conquêtes, dont le prix, aux yeux des successeurs de saint Pierre et de toute la chrétienté, peut seul expliquer les efforts et les sacrifices dont elles ont été l'objet. Voici l'époque des huit croisades:

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1re Croisade de 1095 à 1099. Pontificat d'Urbain II. de 1145 à 1148. Pontificat d'Eugène III. ધ de 1188 à 1192. Pontificat de Clément III. de 1195 à 1198. Pontificat de Célestin III. de 1198 à 1204. Pontificat d'Innocent III. de 1220 à 1240. Pontificat d'Honorius III et de Grégoire IX. de 1248 à 1255, Pontificat d'Innocent IV. de 1268 à 1270. Pontificat de Clément IV. CROISSANT. Les Romains tenaient des Orientaux l'usage de porter des croissans, ainsi que font aujourd'hui les Turcs. Les rois d'Israël en faisaient porter à leurs chameaux comme un ornement distinctif. Il y a grande apparence que ce signe vient des Chaldéens et des Egyptiens, qui, attachés au culte des astres, en révéraient les figures, surtout celle de la lune, qui, par sa proximité et ses phases, semble régler plus sensiblement les saisons que les autres planètes.

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CROISSANT (Ordre de chevalerie). Réné d'Anjou, roi de Sicile, fonda cet ordre en 1448. Le symbole était un croissant d'or, avec ce mot émaillé en lettres d'azur : loz, c'est-à-dire louange, en croissant en vertu. Les chevaliers attachaient à ce croissant une aiguillette d'or émaillée de rouge, après chaque action dans laquelle ils s'étaient distingués. Leur costume était une soutane et un mantelet de velours blanc; par-dessus ils mettaient un grand manteau de velours cramoisi. Ils portaient sous le bras droit la décoration de l'ordre, le croissant d'or, suspendu à une chaîne de même métal, attachée sur le haut de la manche. D'anciens manuscrits de la bibliothèque de Saint-Victor nous ont conservé la formule du serment qu'ils prêtaient en vers de ce temps-lă:

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CROUP. C'est un terme nouveau par lequel on désigne depuis quelques années une inflammation de la gorge qui rétrécit le larynx. On connaissait il y quinze ans peu de préservatifs contre cette maladie, qui, dans l'espace de deux ou trois jours, emportait les enfans les plus fortement constitués; mais depuis, M. Millar, médecin anglais, dans des observations sur l'asthme et le croup, a recherché les causes et la nature de cette maladie, et indiqué les moyens curatifs et ceux qui peuvent en arrêter les progrès. Cet intéressant ouvrage a été traduit en français en 1808. Cette maladie fut complètement inconnue aux anciens. Elle ne fut décrite pour la première fois qu'en 1747, par Ghisi, médecin à Crẻmone, qui ayant observé une épidémie de cette maladie en publia une description fort exacte. Home est cependant le premier qui ait donné du croup une histoire complète. Son ouvrage, paru en 1765, apprit à la plupart des médecins l'existence d'une maladie jusqu'alors in

connue.

CRUSADE. Lorsque Alphonse V, roi de Portugal, eut accepté la croisade et fait vou de passer avec son armée dans la Terre-Sainte, il fit battre, en or le plus fin, une monnaie particulière

pour les croisés, à laquelle il donna deux grains de plus que n'avaient les autres ducats de la chrétienté, afin qu'elle pût avoir un libre cours dans toute sa route. On la nomma crusado, à cause de sa destination pour l'usage des croisés. On y voyait, sur un des champs, une croix de Saint-George, entourée de lettres qui signifiaient: Adjutorium nostrum in nomine Domini; et sur l'autre, l'écu royal couronné, ét placé sur la croix d'Avis, avec cette légende: Crusatus Alphonsi regis. On a aussi frappé dans la suite des crusades d'argent, et ce nom est encore aujourd'hui un des plus usités dans la monnaie de Portugal.

CRUSCA (L'ACADÉMIE DE LA). Cenom, qui veut dire du son, vient du son et du bluttoir que cette académie avait pris pour emblème avec cette devise: Il piu bel for ne coglie, c'est-à-dire que la plus belle fleur de farine se tire d'une farine grossière, si l'on en sépare le son. Les meubles mêmes de la salle répondent à cette devise. On y voit une chaire en forme de trémie, dont les degrés sont des meules de moulin. Le directeur est assis lui-même sur une meule; les siéges des académiciens sont en forme de hottes, et le dossier est une pelle à four; les portraits qui sont dans la salle ont la même forme. La table est une pétrissoire; les papiers qu'on y lit se tirent d'une trémie, et celui qui lit a la moitié du corps passé dans un bluttoir. La réputation de cette académie a consacré són nom et ses attributs. L'objet des travaux de cette célèbre académie, établie à Florence, est la perfection de la langue toscane. On lui doit un dictionnaire italien, qui peut servir de modèle à ceux des autres langues.

CRYPTOGRAPHIE (du grec zúπT, je cache, et de pápw, j'écris). Ecriture secrète ou cachée, qui n'est connue que de celui à qui l'on écrit. Les anciens ont connu l'usage de cette écriture; mais personne n'en avait donné des rêgles avant l'abbé Trithème, qui mourut en 1516.

CUBA (Ile de): Cette lle a été décou

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verte, le 15 octobre 1492, par Christo phe Colomb. 300 Espagnols, sous les or dres de Diego Velasquez, y fondèrent la › première colonie en 1501. Les Anglais s'en emparèrent en 1660, mais cette conquête fut rendue en 1763 attx Espagnols qui en sont encore les maîtres.

CUILLÈRES et FOURCHETTES. L'usage des cuillères, et surtout des fourchettes, ne s'introduisit qu'assez tard en Europe. En 1610 on regardait, en Angleterre, comme une des manies du voyageur Thomas Coryate, auteur des Crudités dévorées à la hate pendant un voyage de cinq mois, d'avoir apporté d'Italie l'usage d'un meuble aussi inutile qu'une fourchette. Ces instrumens étaient encore peu connus dans cette partie du monde à la fin du Xo. siècle ; car saint Pierre d'Amiens raconte avec horreur, que la sœur de Romain Argyle, empereur d'Orient, épouse d'un des fils de Pierre Orséolo, doge de Venise en 991, au lieu de manger avec les doigts, employait de petites fourches et des cuillères dorées pour porter les alimens à sa bouche, ce qu'il regarde comme l'effet d'un luxe insensé, qui appela le courroux céleste sur sa tête et sur celle de son mari, tous deux étant morts de la peste en 1005.

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CUIR. La peau des animaux paraît avoir été universellement employée dans les premiers temps pour se couvrir; il est donc vraisemblable qu'on ne tarda pas à donner aux peaux les préparations convenables, comme de les tanner, de les corroyer, etc. Pline fait auteur do cette invention un certain Tychius, natif de Béotie, sans marquer dans quel siècle vivait cet artiste. Homère parle d'un ouvrier de ce nom, fort célèbre, dans les temps héroïques, par son› adresse à préparer et à travailler les cuirs; entre autres ouvrages, il avait fait,›› dit-il, le bouclier d'Ajax. Il n'y a pas fort long-temps que l'on connaît en France la manière de préparer le cuir de Hongrie, ainsi appelé des Hongrois, qui seuls avaient autrefois le secret de le travailler, quoique l'on prétende que cette

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manière de préparer quelques peaux soit venue originairement du Sénégal. Ce fut Henri IV qui en établit la première manufacture; pour cet effet, il envoya en Hongrie un habile tanneur, nommé Rose, qui, ayant découvert le revint en France, où il fabriqua cette espèce de cuir avec beaucoup de succès. En 1765, on a fait en Angleterre la découverte de la propriété de la sciure du chêne pour tanner les cuirs. La même année, un nommé Raukin, en Irlande, a employé le premier la bruyère pour préparer les cuirs. Plusieurs prétendent que les premières tapisseries de cuir doré qui ont paru en France venaient d'Espagne, et que ce sont les Espagnols qui en ont inventé la fabrique. Ces tapisseries, tout-à-fait pas sées de mode, se fabriquaient surtout à Paris, à Lyon et à Avignon. Il nous en venait aussi beaucoup de Flandres, et celles de Malines étaient les plus esti

mées.

CUIR FACTICE. Un Anglais a inventé une sorte d'étoffe qui a beaucoup d'analogie avec le papier. Le procédé consiste à faire broyer des rognures de cuir avec un pilon ou une machine semblable à celle dont on se sert pour broyer les chiffons dans les papeteries. Cette étoffe, nommée papier de cuir, se fabrique au moyen des mêmes procédés que 'les feuilles de papier. Quand elle a été collée avec soin, et soumise pendant quelques instans à l'action d'une presse, elle présente dans son ensemble beaucoup de douceur et de ténacité : elle remplace avec beaucoup d'avantage le maroquin et la basane pour la reliure des livres et pour la couverture des bureaux, secrétaires et autres meubles elle est susceptible de recevoir la dorure et toute espèce de couleurs et de vernis. (Journal des connaissances usuelles et pra-› tiques, par M. le comte de Lasteyrie, t. ш, p. 202, aun. 1826.)

CUIRASSE. Hérodote rapporte que les Assyriens avaient des cuirasses de lin. Pline remarqué que le lin résiste au tranchant du fer. Pour donner cette

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force au lin, on le faisait macérer dans du vin avec une certaine quantité de sel. On foulait, on collait jusqu'à dixhuit couches de ce lin les unes sur les autres. Une telle cuirasse était impénétrable à tous les traits. Selon le dixième livre de l'Iliade, la cuirasse d'Ajax, fils d'Oilée, était de lin. Par la suite il paraît que l'on mettait des cuirasses de fer pardessus celles de lin et de toile. Le fer et le bronze étaient en général la matière la plus ordinaire des cuirasses; on y em-. ployait aussi quelquefois le cuir, et. c'est de là que vient le nom français cuirasse. Chez les anciens, la partie inférieure de la cuirasse était appuyée sur une ceinture de lames de fer battu. Les Romains portèrent d'abord des cuirasses de fer ou d'airain, comme les Grecs; mais, dans la suite, ayant remarqué qu'elles gênaient le soldat dans ses mouvemens, ils en prirent de plus souples. Les Francs ne portaient point de cuirasse; ce fut Charlemagne qui en introduisit l'usage dans les armées françaises. Alors on porta des cottes de mailles, appelées hauberts. Ces cottes de mailles furent long-temps en usage. Vers la fin du XIII. siècle on y substitua une armure d'un fer plein, composée de pièces qui s'adaptaient aux différentes parties du corps. On reprit ensuite la cuirasse. Sous Philippe de Valois, on orna les lames de la cuirasse par le mélange de différens métaux alliés, soudés, incrustés, et par les bas-reliefs dont on la chargea plus tard. La lourdeur de cette armure, ainsi que l'invention des armes à feu, la firent quitter. Louis XIII voulut en vain en rétablir l'usage. Quelques corps particuliers de soldats, appelés cuirassiers et carabiniers, sont les seuls militaires qui aient conservé les deux pièces de la cuirasse qui couvraient le dos et la poitrine.

CUISINE. Voyez GASTRONOMIE.

CUIVRE. L'ancienne tradition des

Égyptiens portait que, du temps d'Osiris, l'art de fabriquer le cuivre avait été trouvé dans la Thébaïde. On commença à en faire des armes pour exterminer les bêtes féroces et des outils

pour cultiver la terre. Cadmus porta aux Grecs la connaissance de ce métal, et fut le premier qui leur apprit la mânière de le travailler. La calamine ou cadmie, qui est d'un si grand usage pour affiner le cuivre et en augmenter le poids, avait reçu de Cadmus le nom qu'elle portait autrefois, et qu'elle consérve encore aujourd'hui. On voit dans les écrits d'Homère que, du temps de la guerre de Troie, le fer était encore peu en usage; le cuivre en tenait lieu, et ce métal était employé tant à la fabrique des armes qu'à celle des outils. Il en a été de même pendant bien des siècles chez les Romains. Ce n'était pas, au reste, un usage particulier aux Grecs et aux Romains; il a été commun à toutes les nations de l'antiquité. Chez les Egyp tiens, les armes étaient ordinairement d'airain. Job parle d'arc d'airain. L'Ecriture dit que les Philistins s'étant rendus maîtres de Samson, le chargèrent de chaînes d'airain. Hérodote assuré que, chez les Messagètes, les coignées, les piques, les carquois, les haches, et jusqu'aux harnais des chevaux, étaient de ce métal. C'est aux Gaulois que Pline attribue l'invention de l'art d'étamer le cuivre. William Wood, dans l'Etat des manufactures de cuivre de l'Angleterre, offert en considération au parlement, en 1721, dit que ce n'est qu'en 1689 qu'on fit revivre en Angleterre l'art d'extraire le cuivre et de le raffiner, principalement dans le comté de Cornouailles. Cet art précieux avait été oublié et entièrement négligé depuis long-temps, et même depuis l'époque de l'entrée des Saxons en Angleterre. On trouve cependant dès 1399, sous le règne de Ri chard II, une mine de cuivre exploitée dans le Shropshire. En 1561, Rapin et d'autres auteurs placent la découverte d'une autre mine de cuivre pur dans le duché de Cumberland, près de Keswck, qui, selon Cambden, avait été oubliée ou négligée pendant plusieurs siècles.

CUIVRE DE CORINTHE. Voyez AIRAIN. › - CUIVRE (Doublage en). Une découverte

TOME I.

récente de sir Humphrey Davy doit intéresser toutes les marines de l'Europe. L'eau de la mer exerce une action corrosive sur les enveloppes de cuivre qui doublent les vaisseaux. L'illustre président de la Société royale de Londres a déduit de la théorie un moyen très simple de prévenir cet effet. Il suffit de mettre en contact, avec une feuille de cuivre d'une grande superficie, une masse de zinc ou de fer égale au vingtième du poids du cuivre qui sert à doubler le vaisseau. Ce contact change l'état électrique du cuivre, et par cela même fait cesser l'action mutuelle de cette substance et de l'eau de la mer. Des expériences réitérées, et les observations faites dans un voyage de long cours, ont confirmé jusqu'ici cette heureuse application. Dans ces expériences, la surface du cuivre n'a point été altérée; elle a conservé le poli métallique. Voilà un nouvel exemple de l'utilité immédiate des théories. Ce succès était digne du grand physicien qui, par des recherches multipliées sur la nature de la flamme, a découvert un moyen de prévenir les explosions funestes dans l'intérieur des mines. ( Rapport de M. Fourier à l'Institut royal de France, le 24 avril 1825.)

CUL-DE-SAC. Voyez RUELLES.

CULOTTES. Les anciens Gaulois et les Germains entouraient leurs jambes de bandelettes ou d'étoffes appelées chausses, origine du terme haut-de-chausses. Du temps d'Oléarius, les Persans portaient des hauts-de-chausses faits, ditil, comme des caleçons. Les culottes représentées dans les manuscrits, sur les vitraux et les tapisseries du moyen-âge, sont, en général, de la même étoffe que les bas des personnages. Elles n'avaient point encore de poches du temps de Louis XII.

CURÉS. Les monumens ecclésiastiques des trois premiers siècles de l'Eglise signalent seulement des églises de certaines villes considérables où résidaient des évêques et des prêtres exerçant le saint ministère sous leur direction, mais ne pouvant rien entreprendre

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