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sans avoir été autorisés par eux. Dans la suite, les évêchés étant devenus trop vastes pour que les prêtres de la métropole pussent porter les secours spirituels et temporels aux extrémités du diocèse, on éleva des églises dans les campagnes. Les ministres attachés à ces temples champêtres ont pris long-temps après le nom de curé, peut-être du latin cura qui signifie soins, fatigue. Voyez CLERGÉ,

CYANOGENE. M. Gay-Lussac a ainsi nommé un fluide élastique qu'il a obtenu le premier en soumettant le prussiate de mercure desséché à une forte chaleur. Ce, gaz est composé de carbone et d'azote, dans le rapport de 2 à 1 de volume, et néanmoins, il jouit de quelques-unes des propriétés des corps simples; il se combine comme eux avec les métaux non oxidés pour former des cyanures; il constitue l'acide prussi que de Scheele actuellement nommé acide hydrocyanique.

CYANOMETRE. Cet instrument de physique, inventé par Saussure, sert à mesurer les divers degrés d'intensité de la couleur bleue que présente la masse des diverses couches d'air qui composent l'atmosphère de la terre..

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CYCLE. Ce mot qui, en grec, signifie cercle, est employé pour désigner une période de temps au bout de laquelle certains phénomènes astronomiques se reproduisent dans le même ordre. C'est ainsi que le cycle ou la période de quatre ans, introduite dans le calendrier par Jules-César, accorde assez bien la durée du jour avec celle de l'année (Voyez CALENDRIER); qu'au bout de 28 ans, qui est le cycle solaire, les mêmes jours de la semaine, généralement représentés par les sept premières lettres de l'alphabet, se reproduisent périodiquement avec la même lettre. (Voyez DOMINICALE.) Mais cette correspondance, qui a perpétuellement lieu dans le calendrier Julien, s'est trouvée interrompue depuis la réformation grégorienne. (Voyez ANNÉE.) Une autre période de 19 ans, qu'on nomme cycle lunaire, fut connue

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dans l'Indé dès la plus haute antiquité, et adoptée en Grèce, environ 430 ans avant l'ère chrétienne, parce qu'à la fin de cette période, les nouvelles lunes arrivent aux mêmes dates des mois. (Voyez ASTRONOMIE.) Ce cycle, proposé par Méton, fut reçu par les Grecs avec tant d'enthousiasme, à cause de sa propriété, qu'on en grava le calcul en lettres d'or. L'an qui précéda la première de notre ère fut la première du cycle lunaire, et la période recommença l'an 19. Toutefois les nouvelles lunes ne reviennent pas précisément à la même heure, tous les dix-neuf ans comme l'avait cru Méton; car la différence est à-peu-près d'un jour au bout de 304 ans. Trouver le nombre d'or d'une année, c'est parvenir au reste qu'on obtient en divisant par dix-neuf le millésime augmenté de l'unité. Cycle des indictions. (Voyez INDICTION.) Nous ferons remarquer que tous ces cycles, quoique rappelés chaque année dans les calendriers, ne sont d'aucun usage dans l'astronomie actuelle, parce qu'il existe des méthodes plus rigoureuses pour prédire les phénomènes célestes. Cycle caniculaire ou sothiaque (Voyez ASTRONOMIE, ), ..., CYCLOIDE (ou Roulette). C'est une ligne courbe que décrit un point de la circonférence d'un cercle qui avance en roulant sur un plan. Quelques-uns en attribuent l'invention au père Mersenne, d'autres à Galilée. Le docteur Wallis la croit plus ancienne, et dit que le cardinal Cusa en avait fait mention en 1451. Cette courbe, dont Pascal s'est beaucoup occupé, jouit de plusieurs propriétés géométriques et mécaniques très remarquables. D'abord, sa longueur est quadruple du diamètre du cercle générateur; en second lieu, Roberval a dé montré, le premier, que l'espace renfer→ mé entre la cycloïde et son axe est triple de celui du même cercle générateur, et Leibnitz a carré des portions de cet espace; troisièmement, Huyghens, le milieu du XVII. siècle, a trouvé que de quelque hauteur que descende un corps qui oscille à la manière d'un pen

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vers

en usage; très récemment, M. Hisette a perfectionné cette machine d'une manière tout-à-fait remarquable.

dule, les temps de ses chutes ou oscillations, dans la cycloïde, sont toujours égaux entre eux; c'est-à-dire, que cette courbe est tautochrone; telle est la propriété qui a donné à ce célèbre géomètre l'idée des horloges à péndule. Enfin, en 1697, Bernoulli découvrit que la chute libre d'un corps, le long de la cy-nique (en grec chien), nom qui la dé

cloïde, se fait toujours dans le moins de temps possible; et c'est pour cela qu'on a appelé cette courbe brachistochrone, ou courbe de plus vite descente. Le calcul des variations, inventé par Lagrange, est très propre à résoudre facilement ces dernières questions.

cy

CYLINDRE. On croit qu'Archimède fut l'inventeur du cylindre, parce qu'au-dessus de son tombeau on a trouvé une petite colonne sur laquelle était tracée la figure d'une sphère et d'un cylindre. On doit plutôt penser que cette figure est destinée à rappeler que ce grand géomètre de Syracuse démontra, entre autres propriétés, que la surface de la sphère est équivalente à la surface courbe du cylindre circonscrit. : CYLINDRE. L'impression des toiles peintes se fait aujourd'hui avec des lindres gravés au lieu de planches en bois ou en métal. Depuis l'invention de M. Perkins, connue sous le nom de sydérographie, les cylindres, qui étaient généralement en cuivre rouge, sont actuellement en acier; le dessin, sur ce dérnier, s'altère moins facilement, et l'on peut, sans inconvénient, obtenir un plus grand tirage. On emploie aussi dans la fabrication des étoffes des cylindres cannelés en acier à l'usage des filatures. Ces machines sont façonnées par M. Caillon, de Paris, au moyen d'un instrument analogue aux plates formes propres à fendre les dents des roues. Les cylindres propres à lustrer les étoffes, ordinairement en bois ou en métal poli, ont l'inconvénient les premiers, de donner un lustre inégal, et les seconds, d'être d'un entretien dispendieux. M. Bardel a importé d'Angleterre une machine propre à faire des cylindres en papier pour remplacer ceux

CYNIQUES, Cette secte de philosophes grecs, fondée par Antisthène, affectait de mépriser toutes les bienséances de la société, et justifia le nom de cy

signait et semblait si propre à caractériser l'impudence dont elle faisait parade. La singularité des cyniques consistait principalement à transporter, au milieu de la dépravation de la Grèce, les mœurs de l'état de nature et les discours de la grossièreté des premiers temps. Ils attaquaient les préjugés et les vices, se couaient la dépendance que l'on contracte par les liens de l'hymen, et se montraient hardiment dans les lieux sacrés et sur les places publiques; enfin, regardant la vertu comme l'unique but des actions humaines, ils méprisaient la noblesse, les richesses et la gloire, comme des biens inutiles au bonheur. Les principaux cyniques sont : Antisthène, Cratès, Diogène, Ménippe, Démonax, Pérégrinus, etc....

CYRÉNAIQUES. Secte de philosophes grecs fondée par Aristippe de Cyrène. Ils enseignaient que l'homme ne doit vivre que pour son plaisir et n'avoir d'autre règle que son intérêt. Mais leurs moyens, pour y parvenir, étaient directement opposés à ceux d'Antisthène. Les principaux cyrénaïques sont: Hégésias, Annicéris, et Théodore qui, ayant osé nier l'existence de Dieu, fut banni d'Athènes. Cette secte se fondit par la suite avec celle d'Epicure.

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CYSSOIDE. Courbe imaginée pour la solution du problème des deux moyennes proportionnelles, par Dioclès, géomètre qui florissait ayant le V. siècle.

CZAR. C'est le titre que prend l'empereur de Russie. Le premier qui reçut le titre de Czar, qui est un nom corrom

pu

de César ou empereur, a été Basile, fils de Jean Basilide, qui secoua le joug des Tartares, vers l'an 1470, et jeta les premiers fondemens de la puissance à

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laquelle cet empire est aujourd'hui parvenu. Sperlingius prétend que ces princes n'ont porté le nom de czar que depuis que les Russes ont embrassé la re

ligion des Grecs, et qu'auparavant ils s'appelaient Konger, roi. Les nations du Nord prononcent Tzar.

D. Cette lettre vient du delta des Grecs; elle n'est devenue numérale chez les Romains, que vers l'an 1500. Ce peuple formait le nombre mille par ces trois caractères CIO. Les imprimeurs imaginèrent de former 500 par un caractère qui fût la moitié de celui qui désignait ce nombre; ils le firent ainsi : I, et bientôt après, pour aller plus vite, par un D.

DACTYLE. Sorte de pied dans la poésie grecque et latine, composé d'une syllabe longue suivie de deux brèves, comme dans le mot carmine. Ce mot vient du grec dakulos, doigt, parce que le doigt est divisé en trois phalanges dont la première est plus longue que les deux

autres.

DACTYLOGRAPHE, clavier des tiné à transmettre, au moyen du toucher, les signes de la parole. Cet instrument est composé de vingt-cinq touches représentant les vingt-cinq lettres de l'alphabet; chaque lettre, au moyen d'un léger mouvement imprimé à la touche correspondante, est exprimée par un petit cylindre de bois qui s'élève au-dessus du niveau de la table, et se fait sentir sous la main de la personne avec qui l'on parle. Pour bien distinguer les vingt-cinq lettres, on en a placé cinq sous chaque doigt; une à la racine du doigt, l'autre à l'extrémité, et les trois autres dans les interstices des phalanges. Les lettres placées sous le pouce n'ont pas une division aussi bien marquée; elles sont cependant placées de manière à ne laisser aucune incertitude; ce sont d'ailleurs les lettres les moins usitées. La composition du dactylographe est très simple; on peut en

connaître l'usage à la première vue. Les deux tiges isolées à droite du clavier sont en réserve pour répondre aux mouvemens vifs du discours, tels que oui, non, ou pour d'autres significations arbitraires, selon les conventions qu'on aura jugé à propos d'établir. Le dactylographe sera bientôt familier aux sourds-muets, chez qui le sens du toucher est si actif et si délicat. Il offre un moyen de correspondance entre un sourd-muet et un aveugle, moyen qui n'avait pas encore été trouvé. Enfin, il peut mettre en rapport les sourds-muets avec les personnes qui ne connaissent pas les signes dont ils font usage. Dans la correspondance que l'on veut établir, les interlocuteurs se trouvent placés l'un vis-à-vis de l'autre ; chacun d'eux pose exactement la main gauche sur la main dessinée de son côté, tandis que la main droite agit sur le clavier. M. Brimmer, célèbre mécanicien, s'est chargé de l'exécution de cette ingénieuse machine, qui se compose de plus de dix mille pièces. (Moniteur, année 1818, pag. 1359.-Dictionnaire des découvertes en France, de 1789 à la fin de 1820, tome iv, p. 377.)

DAIS. L'origine et le premier usage du dais vient de ce qu'on exposait les corps des princes, après leur mort, sur des lits de parade ou des dais magnifiques, comme on le pratique encore à présent. Les dais étaient en usage du temps des Romains; les païens exposaient sur des lits ou sous un dais les images de leurs dieux, et on leur faisait de magnifiques festins. L'histoire nous apprend que le grand Constantin fut exposé durant plusieurs jours et servi

avec les mêmes cérémonies que s'il eût été vivant; c'est ce qui se pratique encore à la mort des souverains, dans presque toutes les cours de l'Europe. « Autrefois, lorsque les rois et les reines faisaient leur entrée dans Paris, les députés des six corps des marchands accompagnaient leurs majestés avec le dais. Les corps des métiers suivaient, représentant, en habits de caractère, les sept péchés mortels, les sept vertus; puis la mort, le purgatoire, le paradis et l'enfer.» (Essai hist. sur Paris.)

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que d'être un ornement ecclésiastique.
Če vêtement, dans les premiers temps,
était rond, et percé au milieu lais-
pour
ser passer la tête; on le rélevait sur les
épaules, où il était fixé par des agrafes.
Plus tard, il fut échancré sur les côtés
pour laisser plus de liberté aux mouve-
mens; enfin il devint tel que nous le
voyons aujourd'hui. (Voyez Winckel-
mann, ouvrage cité.) Si l'on en croit Al-
cuin, ce fut le pape Sylvestre qui en in-
troduisit le premier l'usage dans l'église.
Les empereurs et les rois, dans leurs sa-
cres et autres grandes cérémonies, étaient
vêtus de dalmatiques.

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DAMAS. Cette ville de la Turquie

en est parlé dans la Genèse. Après avoir été long-temps la capitale d'un royaume, tantôt indépendant, tantôt soumis aux Juifs, elle passa sous la domination des Romains, puis fut subjuguée par les Arabes. Enfin elle tomba, avec toute la Syrie, au pouvoir de Sélim I., empereur des Tures, et a toujours fait partie depuis de l'empire ottoman. Damas est célèbre depuis long-temps par ses manufactures de lames de sabre, d'étoffes de soie et de coton, et ses fabriques de savon.

DALMATIE. Ce royaume, le plus méridional de l'Autriche, appartenait, dans l'antiquité, à l'Illyrie. En 188 avant Jésus-Christ, plusieurs peupla-d'Asie, en Syrie, est très ancienne. Il des qui l'habitaient prirent le nom de Delmates, de celui de Delminium, ville forte de cette contrée, que le consul Figulus ruina après de longues guerres. La Dalmatie fut soumise à l'empire romain par Tibère; mais, depuis la chute de cet empire, elle fut incorporée, dans le XII. siècle, à la Hongrie. Les Vénitiens s'en emparèrent au XV. siècle, et la conservèrent jusqu'au traité de Campo-Formio, en 1797, époque où elle fut cédée à l'Autriche. Cette puissance, par suite de la campagne de 1805, se vit forcée de la remettre à la France. Elle fut alors réunie au royaume d'Italie, et bientôt après, elle fit partie des Provinces Illyriennes. Depuis 1814, l'Autriche a été de nouveau mise en possession de la Dalmatie.

DALMATIQUE. Ornement que revêtent par-dessus l'aube les diacres et les sous-diacres qui assistent le prêtre à l'autel. La dalmatique, introduite dans l'église catholique vers le commencement du VI. siècle, prit son nom de la Dalmatie, d'où elle vint à Rome, et de là dans toute la chrétienté. (Histoire de l'Église gallicane.) La dalmatique fut d'abord l'habit des Romains les plus mondains, et l'empereur Commène excita le mépris des gens sages pour avoir paru en public couvert d'une dalmatique. On lit dans Amalatius que la dalmatique fut un habit militaire avant

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DAMAS. Cette étoffe de soie, ornée de dessins plus ou moins riches, plus ou moins variés, et connue en France dès le XIII. siècle, tire son nom de la ville de Damas en Syrie, où elle a été fabri-` quée originairement. On a depuis imité cette sorte d'étoffe à Venise, à Gênes, à Lyon, etc., où elle y est fabriquée avec une grande supériorité qu'on doit en partie à Vaucanson. Des étoffes de soie,

ces

ornemens ont été étendus aux étoffes de laine, de fil et de coton. Autrefois c'était avec des métiers dits à la tire ou de basse tire que s'exécutaient les étoffes damassées. Les fils de la chaîne destinés à former les dessins sur le tissu étaient soulevés tour-à-tour au moyen de ficelles qu'une personne tirait. Aujourd'hui ce métier est bien simplifié par un mécanisme ingénieux, inventé par Jacquart, et qui remplace tout le

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système de la tire à la main. (Voy. TOILE DAMASSÉE.)

On appelle encore damas des lames d'acier dont on forme des instrumens tranchans. On fabrique en Syrie des sabres dont le tranchant est tellement dur que l'on coupe avec des clous

en

fer de la grosseur du doigt sans ébrécher la lame. Ce fut long-temps un secret; on sait maintenant qu'en disposant convenablement des lames d'acier et de fer, en les forgeant et tordant à plusieurs reprises, on obtient des instrumens sillonnés de plusieurs nuances, et dont la dureté surpasse celle que chaque métal employé aurait eue séparément. En France, la supercherie s'est glissée quelquefois chez les fabricans, qui, au moyen des acides, imitent l'acier de Damas ; mais leurs instrumens n'ont pas la qualité des premiers.

DAMAS. Prunes de Damas. Voy. PRUNE. DAMASQUINERIE. L'art de damasquiner, c'est-à-dire de faire des dessins sur le fer et l'acier avec des filets d'or ou d'argent, fut inventé à Damas en Syrie, d'où il tire son nom. Cet art, connu des anciens, a été perfectionné par les modernes; et les Français, depuis le règne de Henri IV, ont surpassé les autres nations dans cette sorte de travail. Parmi les ouvriers célèbres en ce genre, Cursinet, fourbisseur à Paris, mort en 1660, est un de ceux dont l'ouvrage est le plus recherché.

DAMASSÉE (TOILE). André Graindorge, de Caen, en Normandie, fit le premier, dans le XVI. siècle, des figures sur les toiles ouvrées. Richard, son fils, perfectionna cette invention. Le père ne représentait sur la toile que des carreaux ou des fleurs; le fils y représenta des animaux et toutes sortes de figures. C'est ce que nous appelons toiles damassées, à cause de leur ressemblance avec le damas blanc. Cet habile ouvrier donna le premier la méthode d'en faire des services de table. Son fils Michel établit plusieurs manufactures en divers endroits de la France, où ces toiles damassées sont devenues fort

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communes. On ne réussit d'abord à ce genre de fabrication qu'en empruntant les mécanismes particuliers dont la Silésie était seule en possession. Quand nous avons conquis la Prusse, le ministre de l'intérieur fit venir de ce royaume un modèle des métiers en usage dans la Silésie, avec un ouvrier qui sût les ter et les manœuvrer. On déposa ce modèle au Conservatoire, où l'on forma des élèves pour le tissage des toiles damassées. Ce nouveau genre d'industrie se répandit bientôt d'un bout à l'autre de la France; et dès 1819, les départemens des Basses-Pyrénées, du Doubs, de l'Aisne et du Nord, envoyèrent des produits qui furent distingués pour leur belle fabrication. En 1823, ces produits ont été surpassés encore. On a vu des toiles damassées qui avaient trois mètres deux tiers de large, et qui n'étaient pas moins remarquables pour l'excellence des dessins que pour la finesse et l'égalité du tissu. Elles sont exécutées avec des métiers à la Jacquart. Voyez TISSAGE DES SOIERIES. (Ch. Dupin, Progrès de l'industrie française, etc.)

son

DAME. Ce mot, selon Ménage, vient de dominus (seigneur) et de domina, féminin, dont on a fait dame. Ce titre, autrefois très honorable parmi nous, n'était accordé qu'aux personnes du premier rang : il était réservé aux femmes des chevaliers ; celles des écuyers les plus qualifiés étaient simplement nommées mademoiselle c'est pourquoi Françoise d'Anjou, étant demeurée Veuve avant que son mari eût été fait chevalier, n'est appelée que mademoiselle. Brantôme ne donnait encore que le titre de mademoiselle à la sénéchale de Poitou, sa grand'mère. On appela ensuite du nom de madame les femmes qui possédaient quelque seigneurie ; puis toutes les femmes de qualité, les femmes même des gens de robe et des financiers; enfin, cette qualification s'est tellement multipliée, qu'on la prodigue aujourd'hui à toutes celles qui veulent la . prendre.

DAMES DU PALAIS. Ce fut sous le règne

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