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a) Des pluies abondantes, telles que celles qui font déborder le Nil, le Niger, etc.

b) Des débâcles de lacs, tels que les déluges d'Ogyges, de Deucalion, de Prométhée, etc.

c) Des vents violens; en soulevant les eaux de la mer, ces vents ont produit de grandes inondations en Hollande, en 1218, en 1646, etc. Ces eaux marines ont séjourné plus ou moins de temps sur des tourbières, et autres terrains formés dans des eaux douces, et y ont déposé des coquilles marines.

d) Les explosions des feux souterrains, qui soulèvent quelques portions des mers.

e) La chute de quelques montagnes, qui a pu produire des inondations locales.

Mais aucun fait ne prouve qu'il y ait eu une inondation générale sur toute la surface du globe.

II. Les tremblemens de terre ont causé d'assez grandes catastrophes à la surface du globe; mais leurs effets ont toujours été bornés à quelques contrées, comme celui de Lisbonne, en 1755; les explosions des énormes volcans du Mexique, etc. qui n'ont produit que des catastrophes limitées.

III. Le passage d'une comète proche la terre, a encore été regardé comme une cause qui aurait pu produire une grande catastrophe à la surface du globe, en soulevant les eaux de la mer; mais les astronomes d'aujourd'hui regardent la chose comme peu probable, quoiqu'ils conviennent de la possibilité....

IV. Enfin, l'augmentation de la masse du globe de la terre, admise par l'auteur dans sa Théorie de

la Terre, tome V, page 567. Cette masse augmentant, doit produire des changemens dans ses relations avec les autres globes; leurs attractions mutuelles pourront peut-être changer, etc. etc.

M. Delamétherie termine par supposer que la matière première dont est formé l'univers, se présentait sous forme de matière nébuleuse, et que

1°. Le globe terrestre, et tous les corps qu'il contient, ont été formés, ainsi que tous les autres globes, d'une portion de cette matière nébuleuse diffuse;

2°. Cette matière nébuleuse était à l'état aériforme; 3°. Cette matière, d'abord diffuse, s'est condensée par la force condensante en une masse sphéroïdale, qui avait sur son axe un mouvement de rotation en 25 heures 56' 4";

4°. Cette matière a d'abord formé des fluides, l'oxigène, l'azote, l'hydrogène, l'eau, etc.

5°. Ces fluides se combinant avec les grands fluides de l'univers, le calorique ou le feu, le lumineux, l'électrique, le magnétique, etc. ont formé les autres principes des corps terrestres, comme soufres, phosphores, charbons, terres, métaux, etc.;

6o. Toutes ces diverses substances réunies ont ensuite formé le globe terrestre par cristallisation, à peu près de la manière développée par l'auteur dans sa Théorie de la Terre, etc. (Rapport de M. DELAMÉTHERIE, sur les progrès des sciences en 1813, inséré dans le Journal de Physique. Janvier 1814.)

Des tremblemens de terre, par le MÊME.

On doit distinguer plusieurs causes des tremblemens de terre :

1o. Les uns sont des suites des éruptions volcaniques. Les gaz qui se dégagent des matières enflammées, enfilent avec rapidité des fentes qui se trouvent dans ces terrains, et, en passant avec force, produisent des secousses plus ou moins violentes. 2o. D'autres tremblemens de terre, tels que ceux qui ont lieu sans apparence d'éruptions volcaniques, paraissent être les effets de l'action galvanique des différentes parties hétérogènes du globe, surtout des substances métalliques.

Pour mesurer l'intensité des tremblemens de terre, on a inventé un instrument appelé elskysmomètre, qui fait des oscillations lorsqu'il est ébranlé. On estime l'intensité des commotions souterraines par la grandeur et le nombre des oscillations de l'instrument, (Méme rapport; Journal de Physique. Janvier 1814.)

Idées sommaires sur des probabilités d'origine des aérolithes, par M. ARMAND SÉGUIN.

Il est certain, dit l'auteur, que les corps combustibles, les métaux, les sels métalliques alcalins ou terreux, les odeurs, les huiles essentielles, les gaz et les matières végétales, animales et minérales peuvent, du moins pour la plupart, être ou dissous ou mélangés, soit dans les principes de l'air atmosphérique,

soit dans l'eau qui y est combinée, soit dans les divers fluides qui peuvent s'y trouver mélangés.

On peut donc par analogie soupçonner, sans trop d'invraisemblance, que les substances que l'on rencontre dans les aérolithes peuvent être de même où dissoutes, ou suspendues dans l'air atmosphérique, soit à leur état naturel, soit à l'état d'oxidation, soit à l'état de sel, et portées à une certaine hauteur, soit à raison de leur pesanteur spécifique dans cet état de dissolution ou de suspension, soit à raison d'une première impulsion, telle que pourrait être celle produite par une éruption de volcan, et y rester suspendues, soit à raison de leur dissolution dans l'eau, dans l'air ou dans d'autres fluides, soit à raison de leur ténuité, et conséquemment de l'obstacle présenté à leur chute par la partie inférieure de l'atmosphère, de même que les nuages qui, quoique spécifiquement plus lourds que l'air, s'y soutiennent cependant sans y être dissous.

Mais en supposant pour un instant la dissémination dans les parties supérieures de l'atmosphère, des principes des aérolithes, comment pourra-t-on demander, ces principes ainsi dissiminés et probablement très divisés, peuvent-ils se réunir, et former des masses aussi considérables que celles qu'on dit être tombées?

Cette question est, sans contredit, la plus épineuse; on peut cependant y répondre sans trop d'invraisemblance.

En effet on est assez d'accord que la chute des aéro

lithes a lieu dans des temps d'orages, et surtout après des explosions de tonnerre.

D'un autre côté, M. Monge, dans son excellent Mémoire sur la météorologie, a supposé, avec beaucoup de vraisemblance, que le bruit du tonnerre était dû au vide produit par une cause encore indéterminée, et immédiatement rempli par les couches d'air environnantes.

Il n'est donc pas impossible que les principes constituans des aérolithes se trouvant portés, par des moyens chimiques ou mécaniques, dans les régions supérieures de l'atmosphère, où se produit le vide qui occasione le bruit du tonnerre, y restent suspendus par les causes ci-dessus énoncées, jusqu'à ce que s'opère ce vide; et qu'alors ces principes, quoique disséminés, se trouvant pressés par les couches extérieures, qui viennent remplir le vide, se réunissent, s'agglomèrent, et forment une masse d'autant plus considérable, qu'il s'en rencontre dans cet endroit une plus grande quantité. (Annales de Chimie. Décembre 1815.)

Du magnétisme, du globe terrestre et du fluide magnétique.

Les expériences de M. Morichini sur le pouvoir des rayons magnétisans, ont fait penser que le magnétisme du globe terrestre est produit par les rayons de lumière qui y arrivent continuellement. Le globe contient à sa surface des quantités considérables de fer plus ou moins oxidé ; il en renferme peut-être da

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