qu'il se gonfle, cependant un peu différemment, et donne un verre transparent; mais il en diffère en ce qu'il forme avec les acides une gelée; ce que ne fait pas la stilbite. C'est cette circonstance qui a occasioné la méprise. Le minéral diffère de la mésotype, outre le degré de dissolubilité et la formation de gelée, en ce qu'il ne se dissout plus dans les acides, et ne forme pas de gelée comme elle, après avoir été rougie, quoique la dissolution par ces acides s'en opère cependant si on le fait bouillir jusqu'à un reste de silice extrêmement divisé. La stilbite, au contraire, n'est presque pas attaquée après avoir été exposée à la chaJeur rouge, et celle qui n'a pas encore été rougie, se dissout comme le nouveau minéral qui a été rougi.

Outre la différence des résultats par le feu et les acides qui doit reposer sur un état chimique diffé rent, cette substance se distingue encore de la mésotype et de la stilbite par la forme de ses cristaux et sa composition. Les auteurs croient avoir reconnu avec certitude, dans un échantillon qui se composait en grande partie d'aiguilles d'une certaine dimension, un prisme irrégulier à six pans, terminé, à ce qu'il paraît, par quatre facettes opposées sur les angles obtus du prisme.

pas

Quant à sa composition, l'échantillon ne permit

d'en prendre plus de 50 grains; cependant l'analyse fut conduite si heureusement jusqu'à une seule circonstance près (l'estimation de l'alcali qui devint inutile), que le résultat ne doit pas être éloigné de la

vérité.

Le voici, en comparaison avec celui de M. Vauquelin:

Silice . . . . . . . . 48,936 suivant M. Vauquelin. 50,24

Alumine...... 25,986

29,30

9,46

10,000

99,00

Il est probable qu'il y a aussi une petite quantité d'alcali comme dans la stilbite. (Extrait du journal de Physique. Cahier de juin 1814.)

Analyse du boracite du pays de Holstein, par M. J.-C. DELAMÉTHERIE.

Lasius a observé dans un gypse de Lunebourg des cristaux cubiques, dont il ne put déterminer la nature. On supposa qu'ils étaient du quartz. qui

Westrumb en entreprit l'analyse, et en retira =

M. Vauquelin, ayant répété cette analyse sur des cristaux transparens et purs, n'en retira que

De l'acide boracique."
Magnésie...

83,4

36,6

On a trouvé la même substance à Segeberg dans

le Holstein, où elle se trouve, selon Steffens, également dans un gypse absolument semblable à celui de Lunebourg.

M. Delamétherie possède des morceaux de ce gypse. Il est d'un blanc-grisâtre, présentant de petites lames écailleuses à peu près comme les marbres dits salins.

Les cristaux de boracite qui y sont empâtés, sont en assez grand nombre, et parfaitement transparens; ils sont petits et n'ont qu'environ une ligne de diamètre. Ils paraissent être des cubes entiers, et on n'y a pu apercevoir aucune troncature, comme dans ceux de Lunebourg.

Pfaff a fait l'analyse de ce boracite de Segeberg, et en a retiré de onze grains,

D'où il conclut, en négligeant la silice et le fer, què

ces cristaux sont composés de

Analyse du corindon de Piémont, par M. VAU

QUELIN.

Ce corindon se trouve dans une roche granitique, composée de feldspath amorphe, d'un blanc grisâtre, plus ou moins décomposée avec peu de mica argentin, et renfermant des noyaux plus ou moins grós, depuis la grosseur d'un grain de chènevis jusqu'à celle d'une noix, d'un blanc-gris brunâtre, dont la eassure présente quelquefois un segment de prisme hexaèdre, dont deux côtés parallèles sont plus grands que les quatre autres. Au premier aspect, on pour rait prendre cette substance pour un quartz; mais sa dureté et sa pesanteur la font facilement reconnaître pour un corindon.

Pour s'assurer par l'analyse, si ce corindon différait de ceux déjà connus, M. Lelièvre remit des fragmens de l'un et de l'autre à M. Vauquelin, qui a obtenu les résultats ci-après indiqués :

- Caractères physiques.

Pesanteur spécifique..

3.876

Dureté très-considérable; raye très-facilement le cristal de roche.

La couleur est grisâtre et d'un brun-bleuâtre.

Cassure lisse et terne dans un sens; lamelleuse et chatoyante dans l'autre; présentant souvent des segmens de prismes hexaèdres, dont deux côtés sont plus grands que les quatre autres; éclat vitreux à l'intérieur.

Caractères chimiques.

Infusible au chalumeau; rougi dans un creuset, prend une légère teinte rougeâtre. Le mica qu'il renferme quelquefois, devient plus sensible par l'aspect argentin qu'il acquiert.

Il paraît probable à M. Vauquelin, que la silice, qu'il indique provient du mortier dans lequel on a broyé la pierre. ⠀

Quant au fer, il pense qu'il existe dans le minéral même; car, après l'avoir concassé dans un mortier d'acier, il l'a fait bouillir pendant long-temps avec l'acide muriatique.

Ce résultat est assez conforme aux analyses du corindon de Chine, faites par MM. Klaproth et Chenevix.

Quant au feldspath qui accompagne le corindon, M. Vauquelin a trouvé qu'il était composé deb