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lement dans le sein des mers, des lacs, etc. (Journal de Physique. Janvier 1815.)

ZOOLOGIE.

Des variétés d'hommes, par MM. PEYROU DE LA COUDRENIÈRE et DELAMÉTHERIE.

L'auteur porte les espèces d'hommes à sept ; savoir: 3 espèces de nègres,

3 espèces d'hommes hindous.

La septième espèce est blanche et barbue, naturellement haute et bien proportionnée.

Les hommes des bois, l'orang-outang, forment des nuances intermédiaires entre les bimanes et les quadrumanes.

M. Delamétherie a établi, dans ses considérations sur les êtres organisés, deux grandes divisions dans les races humaines, dont il n'admet qu'une seule espèce :

la race blanche et

la race noire.

Chacune de ces deux grandes variétés se sous-divisent.

La race blanche forme deux grandes sous-divisions. La race tartare est une de ces deux branches.... La nation chinoise appartient à cette race.

La race hindoue est la seconde branche des races blanches; elle a fourni les belles races asiatiques et européennes à visage ovale.

La race nègre présente également un grand nombre

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de sous-divisions, et toutes ces sous-divisions sont nées des croisemens, du climat, de la manière de vivre, etc. . (Journal de Physique. Janvier 1815.)

De l'irritabilité et de l'excitabilité, par M. DE LA MÉTHERIE.

L'irritabilité, l'excitabilité, la mobilité, la sensibilité, et toutes les principales fonctions de la vitalité chez les animaux comme chez les végétaux, paraissent à l'auteur des effets de l'action galvanique, que leurs différentes parties exercent les unes sur les

autres.

M. Berzelius a pensé que l'action galvanique ne donne pas une explication satisfaisante des forces vitales, et qu'elle ne fait point entrevoir la formation des diverses liqueurs animales. Comment, par exemple, du sang sont formés la salive, la bile, l'urine, le lait, etc.?

M. Delamétherie pense que l'action galvanique. est un des agens de la fermentation, et qu'elle décompose les combinaisons existantes, en forme de nouvelles, etc., et que ce sont ces phénomènes que nous présente la formation des différentes liqueurs animales. Le sang, par exemple, est décomposé, et de nouvelles liqueurs sont formées, telles que le lait, la salive, la bile, l'urine, etc.

Ces liqueurs sont ensuite sécrétées dans des organes particuliers, en obéissant aux lois des affinités. (Même journal, même cahier.)

Sur la structure de la bouche des insectes, par M. SAVIGNY.

Depuis long-temps les insectes ont été divisés en deux classes, fondées sur la structure de leur bouche; les uns ayant des mâchoires bien développées, et qui peuvent servir à diviser des alimens solides, et les autres ne montrant que des espèces de trompes ou de suçoirs propres seulement à pomper les liquides. Il y en a même qui prennent, aux différentes époques de leur vie, ces deux formes de bouche, et que la métamorphose rend suceurs dans leur état parfait, de broyeurs ou masticateurs qu'ils étaient à l'état de larves. Enfin on croyait que la chenille, en prenant les ailes, les longues pattes et les belles antennes du papillon, prenait aussi sa trompe, et perdait entièrement ses mâchoires.

M. Savigny a prouvé qu'il n'en est pas entièrement ainsi; mais que la nature, dans cette circonstance comme dans beaucoup d'autres, se borne à rapetisser de certaines parties, à en développer d'autres, et qu'elle parvient à des effets entièrement opposés par ses simples changemens dans les proportions.

Il a découvert, à la base de la trompe des papillons, deux organes d'une petitesse extrême, mais qui n'en représentent pas moins les mandibules des chenilles. Au dos du support de cette trompe, il a trouvé deux très-petits filets, qui lui paraissent les analogues des palpes maxillaires; en sorte que les deux lames dont la trompe se.compose sont, selon l'auteur, les pointes

extrêmement allongées des maxilles, c'est-à-dire, de la paire inférieure des mâchoires. Enfin les grandes palpes connues de tous les naturalistes, sont les palpes de la lèvre inférieure. On avait déjà aperçu, dans quelques genres de papillons de nuit, les deux petites palpes maxillaires; mais c'est à M. Savigny que l'on doit de savoir qu'elles existent dans toute la famille.

Le même observateur a aussi établi une comparaison suivie et une analogie marquée entre les soies, et quelques autres petites parties qui accompagnent d'ordinaire le suçoir des insectes à deux ailes, et les mandibules et maxilles des insectes masticateurs; en sorte que la structure de cette nombreuse classe d'animaux offre, dans cette partie importante de son organisation, une uniformité plus satisfaisante qu'on ne l'avait cru jusqu'à présent.

M. Savigny a également examiné la bouche des insectes qui joignent à des mâchoires évidemment reconnaissables pour telles une trompe formée par le prolongement de leur lèvre inférieure, insectes dont les plus remarquables sont les abeilles. On avait cru voir que l'ouverture du pharynx était située en dessous de cette trompe ou de cette lèvre, tandis que dans les masticateurs ordinaires elle l'est en dessus : c'était une erreur; le pharynx est toujours sur la base de la trompe, et il y est même garni de parties inté→ ressantes à connaître, et dont M. Savigny donne une description détaillée. (Analyse des travaux de la première classe de l'Institut pendant l'année 1814, par M. CUVIER.)

Sur les organes de la bouche des poissons, par M. CUVIER.

L'auteur dit qu'on retrouve dans la bouche des poissons toutes les pièces qui appartiennent à celle des quadrupedes; mais quelques-unes y sont plus subdivisées, et une partie de leurs subdivisions y sont quelquefois réduites à une petitesse telle, qu'elles n'y peuvent remplir leurs fonctions, et que l'on éprouve même de la difficulté à les apercevoir.

Le très-grand nombre des poissons a des intermaxillaires et des maxillaires très-visibles; mais ces os different beaucoup entre eux par la proportion, et les maxillaires surtout font tantôt partie du bord de la mâchoire, et portent des dents; tantôt ils sont placés plus en arrière, et ne portent point de dents, circonstance où les ichtyologistes, ne les ayant pas reconnus pour ce qu'ils sont, les ont nommés mistaces ou os labiaux.

Ces différences donnent à l'auteur des caractères génériques très-commodes pour opérer une distribution plus naturelle des espèces; mais ils ne peuvent servir à distinguer les ordres. Pour ce dernier objet, M. Cuvier a recours à des différences plus fortes, telles que la coalition ou soudure des maxillaires aux inter-maxillaires, qui a lieu, par exemple, dans les tétrodons, les coffres, les balistes, ou telles que la disposition des unes et des autres, et l'obligation où s'est trouvée la nature d'emploier les os palatins pour former la mâchoire supérieure ; ce qu'on observe dans

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