Le Dictionnaire historique de la ville de Paris, 1779, dit que « Cyrano de Bergerac mourut en 1655, âgé de trentecinq ans, et fut enterré chez les filles de la Croix, rue de Charonne. Abel de Cyrano, premier du nom, vendit, par besoin d'argent, le château de Mauvières à Antoine Balestrier, moyennant 17.200 livres tournois. Antoine Balestrier reprend ce titre de seigneur de Mauvières et de Bergerac que les Cyrano avaient semblé mettre de côté, et Abel de Cyrano se retira à Paris, dans la grande rue du Faubourg-Saint-Jacques du Hautpas. On n'a pas l'acte de décès de Cyrano de Bergerac, mais, s'il est mort à la campagne, chez son cousin, ce pourrait bien être dans les environs de Chevreuse. Son père, il est vrai, avait vendu Mauvières; mais il y avait d'autres Cyrano dans les environs. Les Archives de Seine-et-Oise sont pleines de baux et contrats concernant cette famille de Cyrano. Il est fàcheux que le registre paroissial de Saint-Forget, 1645-1659, ait disparu des archives de la mairie. Il correspond à l'année de la mort du poète et peut-être aurait-il levé toute incertitude à cet égard. Mais il n'y a pas de doute à avoir sur l'origine de Cyrano de Bergerac, tout prouve qu'il n'était pas originaire de Gascogne. Son ami, Lebret, quoique né à Paris, était du pays de Chevreuse, puisque son père, écuyer de la duchesse de Guise, s'était marié au Mesnil-Saint-Denis, y avait fait baptiser ses deux filles et enterrer son fils en 1621. Il nous reste à dire quelques mots des autres membres de la famille de Cyrano. Abel, deuxième du nom, frère de Cyrano de Bergerac, dont on n'a pas l'acte de naissance, vivait en 1649 en haut du faubourg Saint-Jacques, où nous savons que son père s'était retiré. Il épousa, vers le mois de juin 1649, à Saint-Jacquesdu-Hautpas, « Marie Marcy, orpheline, fille de bourgeoisie. »> A la sacristie, il se dit : « Abel de Cyrano, fils de deffunct Abel de Cyrano et de déffuncte Espérance Bellanger. » Les témoins étaient de simples gens du voisinage, parmi lesquels un certain Simon Bellanger, marchand. Après dix ans de mariage, Marcy de Cyrano mit au monde, le 7 septembre 1659, une fille baptisée sous le nom de « Marie Catherine, fille d'Abel de Cyrano, escuyer, seigneur de Mauvières, gentilhomme de Sa Majesté. Le parrain fut Charles de Basalis, conseiller et aumosnier du Roy, la marraine, la Révde Mère Catherine de Cyrano, prieure du couvent des Filles de la Croix, qui a prié de la remplacer damoiselle Magdeleine de Berge ». La marraine est certainement la Mère Marguerite de Jésus, qui recueillit Cyrano de Bergerac et le tira du désordre où il avait vécu la majeure partie de sa vie. Abel et Marcy de Cyrano eurent, en outre, une fille Catherine et un fils Abel Pierre, ou simplement Pierre de Cyrano. Catherine épousa, le 2 mars 1699, Jacques-Philippe Wleughels, fils de Philippe et frère de Nicolas Wleughels, peintres du Roy. Le 7 avril 1661, un Cyrano épousa Marie Daussin. Il avait la charge de son oncle Scoppart. Dans l'acte de mariage de sa fille, il signa seulement: de Cyrano; mais dans l'acte il se dit Seigneur de Bergerac »>. Le 2 avril 1674, Marie Daussin fit baptiser, à SaintRoch, Jérôme, Dominique et Paul, fils de messire Pierre de Cyrano, vivant, seigneur de Cassan, conseiller du Roy. Dominique de Cyrano, né en 1665, eut deux mariages. Il épousa d'abord Simonne Landais, morte en 1719, puis Marie Cherbois, simple couturière (21 février 1721). Il s'in titule Cyrano de Saint-Laurent'. Il demeurait rue Bourtibourg. On perd ensuite la trace des Cyrano. REGIS TARTARY. Bibliographie: Archives de Seine-et-Oise, par Couard. La famille de Cyrano de Bergerac, par Fredy de Coubertin (Nouvelle Revue, 1898). Dictionnaire critique de Jal, 1872. Société archéologique de Rambouillet, Moutié, tomes I et II. Registres paroissiaux de Saint-Forget. Il y a un hameau de Saint-Laurent près du Mesnil-Saint-Denis. LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE RAMBOUILLET A ROCHEFORT-EN-YVELINES ET AU VAL-SAINT-GERMAIN EN 1898 La Société archéologique de Rambouillet s'est rendue le dimanche 25 septembre à Rochefort-en-Yvelines. Le but de la nouvelle excursion était de visiter cette ville, qui fut au moyen âge une des capitales de la féodalité, la Cense, et le château du Marais, situé au Val-Saint-Germain. Le rendez-vous général des sociétaires avait été fixé à la gare de Rambouillet. Nous y trouvons M. le comte Adolphe de Dion, président de la Société; M. F. Lorin, secrétaire de la Société; M. le comte de Marsy, directeur de la Société française d'Archéologie; M. Ferdinand Dreyfus, ancien député et Mme Ferdinand Dreyfus; M. Allorge, architecte; M. Dessain, ancien greffier de paix à Paris; M. Goupil de Sainte-Marie, M. Charpentier, M. Charles Porgès, M. Géraud, chef des services télégraphique et téléphonique de la Présidence de la République; M. le Dr Regnard et Mme Regnard, M. Maurion de Larroche, secrétaire général de la Société des sciences naturelles de Versailles; M. Georges Hüe, avoué, et Mme Georges Hüe; M. L.-G. Maurice, sousdirecteur de la Ferme et des Bergeries nationales de Rambouillet; M. et Mme Charles Lefèvre, M. Dupuis, architecte, Mme Dupuis; M. et Me Vernot, Mme Boiffard, M. et Mme Pernot, M. J. Maillard, directeur du Journal de Versailles; M. Jobelot, vétérinaire militaire, et Mme Jobelot; M. et Mme Dubray, M. Jacquemin, M. Adrien Hüe, M. Gran |