Dans la première séance de chaque semestre, chacune des classes procédera à l'élection d'un secrétaire, de la même manière que pour l'élection d'un président. Chaque secrétaire restera en Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (1743-1773), d'après un portrait peint appartenant à l'Observatoire de Paris. fonctions pendant un an et ne pourra être réélu qu'une fois. La première fois, on nommera deux secrétaires, et l'un d'eux sortira six mois après par la voie du sort. Dans une séance préparatoire, tenue par la première classe le 16 nivôse an IV, Cuvier, le plus jeune des membres présents, était appelé à remplir les fonctions de secrétaire. Lacépède était nommé secrétaire et Haüy vice-secrétaire. Le 6 floréal an IV, Lacépède et Prony étaient nommés secrétaires. Le 1er vendémiaire an V, le sort décidait que Lacépède cessait d'être secrétaire; il était réélu. er J.-A.-N. CARITAT DE CONDORCET, d'après le portrait de Lemort, gravé par A. de Saint-Aubin. Le 1 germinal an V, Prony était réélu. Le 1 vendémiaire an VI, Lassus était nommé à la place de Lacépède. Le 1er germinal an VI, Lefèvre-Gineau était nommé à la place de Prony. Le 1er vendémiaire an VII, Lassus était réélu. Le 1er germinal an VII, Lefèvre-Gineau était réélu. Le 1 vendémiaire an VIII, Cuvier était nommé à la place de Lassus. Le 1er germinal an VIII, Delambre était nommé à la place de Lefèvre-Gineau. Le 1er vendémiaire an IX, Cuvier était réélu. Le 1er germinal an IX, Delambre était réélu. Le 1er vendémiaire an X, Lacépède était nommé à la place de Cuvier. Le 1 germinal an X, Lacroix était nommé à la place de Delambre. Le 7 vendémiaire an XI, Lacépède était réélu. La loi du 3 pluviòse an XI (23 janvier 1803) restitua aux fonctions de secrétaire le caractère qu'elles avaient avant 1793. L'article 2 de cette loi est conçu dans les termes qui suivent : La première classe nommera, sous l'approbation du Premier Consul, deux secrétaires perpétuels, l'un pour les sciences mathématiques, l'autre pour les sciences physiques. Les secrétaires perpétuels seront membres de la classe, mais ne feront partie d'aucune section. Le 11 pluviòse, Delambre était élu secrétaire perpétuel pour les sciences mathématiques, Cuvier était élu secrétaire perpétuel pour les sciences physiques. Le 18 novembre 1822, Fourier succédait à Delambre, décédé le 19 août précédent. Le 7 juin 1830, Arago succédait à Fourier, décédé le 16 mai. Le 19 décembre 1853, Élie de Beaumont succédait à Arago, décédé le 2 octobre. Le 3 novembre 1874, M. Bertrand succédait à Élie de Beaumont, décédé le 21 septembre. Le 9 juillet 1832, Dulong succédait à Cuvier, décédé le 13 mai précédent. Le 12 août 1833, Flourens succédait à Dulong, démissionnaire le 15 juillet. Le 20 janvier 1868, Dumas succédait à Flourens, suppléé pendant une longue maladie par Coste, et décédé le 6 décembre 1867. Le 9 juin 1884, Jamin succédait à Dumas, décédé le 11 avril, Le 29 mars 1886, Vulpian succédait à Jamin, décédé le 12 février. Le 18 juillet 1887, M. Pasteur succédait à Vulpian, décédé le 18 mai. II LA FONDATION DE L'INSTITUT NATIONAL CHAPITRE PREMIER Première séance du 15 frimaire an IV. Loi déterminant l'établissement, les travaux et les fonctions de l'Institut. Arrêté portant nomination de quarante-huit membres. Lettre du Directoire exécutif. - Discours du ministre Bénezech. Nomination d'un président et d'un secrétaire. Discussion relative à la nomination des membres qui doivent compléter l'Institut. Seconde séance. Lecture de la lettre du Président au Directoire. Troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième séances. Élections des membres. -Neuvième séance. Commission du règlement. Organisation des travaux. Dixième, onzième et douzième séances. Projet de règlement et projet d'adresse. Adoption de ces projets. Discours prononcé au conseil des Cinq-Cents par Lacépède. Réponse du Président du Conseil. Règlement. Personne ne nie l'influence exercée par l'Institut de France sur la marche et le progrès des sciences, des lettres et des arts; cette influence s'affirme chaque jour, soit par les travaux personnels de ses membres, soit par les prix que décernent les Académies, soit enfin par les importantes publications qu'elles poursuivent. Sans doute il est de mode aujourd'hui de rire de tout un peu, même de choses fort respectables, et bien des épigrammes dont le temps et le bon sens public ont, il est vrai, fait bonne justice, n'ont pas été épargnées aux Académies. La perfection n'étant pas de ce monde, il est bien évident que l'organisation de l'Institut peut présenter des lacunes ou des omissions regret tables, surtout si l'on se place au point de vue de ceux qui n'ont pas l'honneur de lui appartenir; mais nous croyons qu'on chercherait vainement, soit en France, soit à l'étranger, parmi les créations du même ordre, une institution qui, de tout temps, ait aussi vaillamment résisté aux événements et aux critiques. Tout ce qui touche à l'Institut, à son organisation et à son existence nous parait donc présenter un véritable intérêt; c'est avec la certitude d'être utile aux historiens de l'avenir que nous avons songé à réunir les documents concernant sa fondation et qui, si l'on en excepte les règlements, n'ont jamais été publiés. Dans ce travail, nous avons fait de très larges emprunts aux procès-verbaux de l'illustre Compagnie; nous leur avons conservé leur forme, et nous avouons bien volontiers n'avoir d'autre mérite que celui d'un copiste fidèle. Première séance tenue par l'Institut, le 15 frimaire an IV de la République française (6 décembre 1795). Les membres nommés par le Directoire exécutif comme faisant partie de l'Institut national des sciences et des arts se sont rendus à cinq heures du soir dans la salle d'assemblée de la ci-devant Académie des sciences suivant les termes de leur convocation. Le citoyen Daubenton occupe le fauteuil en qualité de président d'âge. Le citoyen Benezech, Ministre de l'intérieur, donne lecture des titres IV et V de la loi rendue le 3 brumaire an IV (25 octobre 1795) par la Convention nationale, sur l'organisation de l'instruction publique. Ces deux titres déterminent l'établissement, les travaux et les fonctions de l'Institut national. En voici les dispositions textuelles : TITRE IV. INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES ET DES ARTS. I. L'Institut national des sciences et des arts appartient à toute la République; il est fixé à Paris; il est destiné: 1° à perfectionner les sciences et les arts par des recherches non interrompues, par la publication des découvertes, par la correspondance avec les sociétés |
