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tion des lettres adreffées à LouisXV,àmadameLouise, au duc de Parme, &c., & l'on verra autant que le ftyle de la chancelerie romaine peut le permettre), qu'elles reffemblent réellement aux autres lettres. J'ai auffi revu l'ouvrage en italien, & j'y ai trouvé quelques fautes de traduction que j'ai fait difparoître, en rendant les pensées à leur véritable fens. Il m'a paru que des trois brefs adreffés à Mgr. Girault, nonce de Sa Sainteté, au fujet de la vêture & de la profeffion de madame Louise, un feul

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fuffiroit, attendu qu'ils difent tous la même chose. Si le fupplément que le public attend avec la plus grande impatience, n'apoint encore paru, c'est que les productions de Ganganelli ne fe fabriquent point en France, comme on l'a débité, & qu'il faut des pieces authentiques pour le remplir. Celles que j'ai déjà, & celles qu'on me promet, me mettront par la fuite en état de donner encore un volume abfolument féparé des Lettres, mais qui ne fera pas moins intéreffant: ony trouvera des anecdotes curieu

fes, & des morceaux d'une éloquence rare. Mr. l'abbé Fabri, neveu de Clément XIV, fe chargera lui-même de mettre au jour les traités de théologie que ce pape a compofés, & qui font infiniment eftimés. C'eft ainfi qu'il m'en écrivit de Rome; le 6Février dernier: Li quali di qui a non molto io fteffo

manderò alla luce.

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Il ne me reste plus rien à dire, finon que les ouvrages pofthumes font prefque toujours fufpe&tés; & que malgré l'arrêt du parlement qu'obtint autrefois Mr.Boffuet, évêque de Troyes,

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pour affirmer au public que certaines productions qu'il donnoit fous le nom de fon oncle, évêque de Meaux, étoient réellement de ce grand prélat, plufieurs perfonnes s'obstinent encore à n'en vouloir rien croire. Mais il eft à remarquer que c'eft prefque toujours quelque préjugé, quelqu'efprit de parti, ou quelqu'intérêt perfonnel qui engagent les hommes à contredire, & à nier ce qu'ils ne favent pas. Ces Lettres fubfifteront, malgré tout ce qu'on en pourra dire; & plus elles vieilliront, plus elles feront

honneur à Ganganelli, à fon fiecle, à fa nation, parce que la mémoire du jufte doit être éternelle, & qu'il n'a rien à craindre des préventions ni des préjugés.

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