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rálysée est dans la démence; leur fille | proclamer la constitution de 1812. a en

âgée de cinquante ans tombe dans l'idiotisme. M. Dumas, maire de la commune, arrivé l'un des premiers au lieu de l'incendie, s'est élancé trois fois au milieu des flamines pour sauver la pauvre paralytique qui ne pouvoit quitter son lit, et a été obligé d'abandonner son généreux dessein parce qu'il avoit le corps couvert de brûlures. Heureusement, un ouvrier ¡anneur, le nommé Desvoye, ancien militaire, eut la présence d'esprit de se concher à terre pour se glisser sous les flammes; il put ainsi arriver jusqu'à la malheureuse qu'il prit vite dans ses bras. Elle n'avoit aucun mal, lorsque joyeux il l'apporta au milieu de ceux qui travailloient à éteindre l'incendie ; mais lui il avoit les cheveux et les cils brûlés et le bras droit légèrement atteint par les flammes. Le maire ayant instruit l'autorité supérieure de l'acte de dévoûment du sieur Desvoye. il lui a été décerné une somme de cinquante francs ou une médaille d'argent. Lesieur Desvoye, quoique dans une position peu aisée, n'a pas hésité à préférer la médaille à la récompense pécuniaire qui lui étoit offerte.

Le général Galdemard est mort à Cahors, le 11 janvier, âgé de soixantecinq ans.

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voyé dés commissaires à Madrid. Il paroît que le général Tacon, gouverneur de l'île'de Cuba, a ordre de marcher contre Lorenzo.

- D'après l'Eco del Comercio, on comptoit en 1833, en Espagne, 79 journaux, dont 49 bulletins officiels. On compte aujourd'hui 27 journaux à Madrid, 59 dans les provinces, et 49 bulletins ; ce qui fait en tout 155 feuilles.

-On lit aujourd'hui dans le Moniteur « A l'occasion de la publication de la loi du 22 décembre, qui accorde des facultés extraordinaires au gouvernement, un mouvement de rébellion a été tenté le 13 à Barcelonne, par deux bataillons de la garde nationale.

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Plusieurs quartiers de Marseille vont diano. être éclairés par le gaz.

Le dernier recensement fait à Marseille porte la population à 148,597 ames, dont 26,000 pour la banlieue et 122,597 pour l'intérieur de la ville.

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Le général Villaréal, premier aide-decamp de l'infant don Sébastien, dont le parti christino avoit annoncé la prétendue disgrâce, est en ce moment à Aramayona, avec le général don Simon Torre tous deux s'occupent avec activité de l'organisation de quelques nouveaux corps.

-

:

- La Charte de 1830 ne donne ce soir aucune nouvelle de Madrid et du théâtré de la guerre dans la Péninsule; mais elle publie une ordonnance du roi des Français, qui montre assez le bon vouloir du gouvernement pour le gouvernement révolutionnaire de l'Espagne. La sortie des

grains de toute sorte, des légumes secs, le nom d'influenza. 11 paroît que déjà beaucoup de personnes en sont mortes.

Le comte de Pozzo di Borgo est ar

rivé à Londres le 17.

Le nombre des chevaux en Angle s'élève à 2 millions 118,195, dont les trois quarts sont occupés aux travaux agricoles.

des bestiaux, des viandes et poissons salés
ne pourra avoir lieu, aux termes de l'or.
donnance précitée, par la frontière de
terre du département des Basses-Pyré
nées, et par la partie du littoral qui avoi-terre
sine l'Espagne dans le même départe-
ment, qu'en vertu d'une autorisation du
ministre de l'intérieur. Le rapport qui
précède l'ordonnance, et qui est signé par
M. Duchatel, dit que les subsistances
élant très-rares dans les provinces insur-
gées, ce sera rendre un grand service à la
cause de la régente que d'empêcher les
carlistes de s'approvisionner de vivres sur
notre territoire.

A cela près que le gouvernement français ne veut plus entendre parler de l'intervention qu'on lui demande, il fait vraiment assez de choses pour la régente constitutionnelle et ses partisans, pour avoir des droits à leur reconnoissance; et nous nous étonnons qu'il soit continuellement le point de mire de la presse de Madrid et de l'assemblée des cortès, quand il s'exécute de si bonne grâce dans l'oc

casion.

M. O'Connell a fait, le 15, son entrée publique à Kilkenny (Irlande). Des députations des diverses branches de commerce et d'ouvriers s'étoient portées à sa rencontre à plusieurs milles. Il a été, dit-on, suivi dans la ville par plus de 15,000 personnes. M. O'Connell voulant faire sa profession de foi politique devant ses commettans, a déclaré qu'il étoit radical de cœur (applaudissemens) et alloit au parlement pour soutenir le ministère actuel. M. O'Connell a promis aussi de demander sans relâche le développement des droits électoraux, le vote au scrutin secret et l'abolition des dîmes. Après, l'o rateur en est venu à sa sortie obligée contre les lords dont les Irlandais, a-t-il dit, ne doivent pas supporter l'insolence.

L'augmentation annuelle est d'environ 8000 chevaux d'agriculture, et 1000 destinés aux autres usages.

Le mariage du roi de Naples et de l'archiduchesse Marie-Thérèse a été célébré à Trente le 9. Le roi et la jeune reine sont partis le 10 pour se rendre à Naples. A la date do 5 on considéroit à Naples le choléra comme ayant à peu près disparu.

--

Le Mercure de Souabe annonce que le choléra sévit avec violence en Gallicie.

Le roi et la reine de Grèce ont quitté Munich le 13 pour aller à Inspruck, se rendant dans leurs états.

comme

-Un journal annonce que le couronnement de l'empereur d'Autriche, roi de la Lombardie Vénitienne, aura lieu à Milan le 20 mars.

La Gazette des Postes de Franefort donne une statistique officielle, sur la population des principales villes de Russie en 1833. Saint-Pétersbourg renfermoit alors 445,000 habitans; Moscou,330,000; Odessa, 55.000; Kasan, 50.000; Riga, 50,000; Wilna, 57,000, etc.

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– L'hôtel de la Poste de Washington, avec tout ce qu'il renfermoit, l'hôtel des Brevets avec ses modèles et documens précieux, présentant toutes les inventions -Tous les journaux anglais parlent des dues au génie américain depuis un grands ravages que fait en ce moment à siècle, et les bâtimens de la direction géLondres et dans toute l'Angleterre la ma- nérale des postes, à l'exception heureuseladie à laquelle les médecins ont donnément des livres et papiers, ont été la

au matin. On ne connoît pas encore la cause de ce désastre; cependant on l'attribue à la malveillance.

proie des flammes le jeudi 22 décembre | pour recommander à ses lecteurs la cinquième édition d'un livre qui n'en auroit pas même eu une seconde, si le goût littéraire de nos jours eût su distingu er encore les bons vers des mauvais, comme par exemple ceux-ci entre mille autres : "Et son rire et ses dents, ses yeux, son front, sa voix, Me rentroient dans le cœur, comme un coin dans le bois. "

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Séance du 21 janvier.

M. Cunin-Gridaine, vice-président, occupe le fauteuil à une heure. MM. les députés sont peu nombreux. Après la lecture de la réponse faite par Louis-Philippe à la députation qui lui a présenté l'adresse de la chambre, M. Vivien propose de reprendre le projet de loi sur les attributions municipales. Cette reprise est ordonnée, La chambre décide aussi qu'on reprendra: 1o le projet de loi relatif à la garde nationale de la Seine, malgré l'opposition de M. Lacrosse qui auroit voulu le voir abandonné et remplacé par un autre d'une application générale; 2° et la proposition de M. Magnoncourt relative à la vaine pâture.

Sur la proposition de M. Vivien, la chambre décide que la discussion du projet de loi sur les attributions municipales s'ouvrira jeudi. M. Vivien engage les députés qui auroient des amendemens à présenter sur ce projet de loi, à les dépo. ser avant l'ouverture de la discussion, afin qu'ils puissent être imprimés.

Un homme honorable a été choqué de voir un de nos journaux annoncer, louer, recommander dans son numéro du 3 décembre le Jocelyn de M. de Lamartine. Il nous adresse à ce sujet une énergique et judicieuse réclamation. Il comprendra, nous l'espérons, les raisons qui ne nous permettent pas de publier sa réclamation en entier: nous n'avons pas cru devoir nommer le journal dont il se plaint et nous avons adouci quelques traits. Du reste, nous avons laissé subsister l'essen

tiel de sa réclamation :

D

AU RÉDACTEUR.

D

» Il n'est personne qui ne sente le charme de cette admirable comparaison.

M. de Lamartine se plaint dans un post-scriptum des attaques dirigées contre les opinions religieuses de son livre; mais son livre a été condamné par le juge suPrême en fait d'orthodoxie. Il se plaint donc apparemment aussi du pape; il auroit mieux fait de se plaindre de luimême; car c'est lui qui dans Jocelyn s'est permis des attaques et même des invectives qui devoient provoquer l'improbation des catholiques et la censure du Saint-Siége. Nous citerons par exemple ces vers:

Quand Rome, reine et mère
De l'empire du monde évoquant la chimère
Posoit son pied d'airain sur la nuque des rois,
Et tentoit d'allonger sa double tyrannie
Lançoit du Capitole une foudre bénie

"

Jusqu'où va l'ombre de la croix...
Et ceux-ci encore :

Tendoient sur l'univers leur filet politique,
Quand ces pêcheurs quittant la barque évangélique
Au lieu d'ames, pêchant des domaines de rois,
Et pour combler le fisc d'une oisive opulence

Jetoient l'or ou le fer dans la sainte balance

Où Jésus avoit mis ses poids."

» Ou bien enfin ces autres vers : "Alors le feu sacré plus prompt que la menace Cimentoit dans le sang le dogme un versel, Ou l'interdit vengeur, ce Dieu tonnant de Rome, Grondoit sur le blasphème, arrachoit l'homme à l'homme.»

» Est-ce là le sentiment moral et religieux dont chaque vers de Jocelyn est imbibé,

comme dit M. de Lamartine dans son prospectus? On éprouve un sentiment pénible, lorsque l'on voit un écrivain qui s'annonce comme catholique et qui l'as

Monsieur, tout le monde sait que Jocelyn a été mis à l'index et qu'il est défendu de le lire et de le garder. Com-sure de nouveau dans son post-scriptum, ment un journal religieux, non content d'annoncer en grosses lettres cet ouvrage, insère-t-il un petit article tout exprès

lorsqu'on le voit semer l'amertume et l'outrage contre le pontificat romain, tandis que ce pontificat a été si noble

ment vengé par d'illustres écrivains pro- | Act. de la Banque. 2352 f. 50
testans, tels que Voigt, Luden, Eichhorn, Empr. national, 000 f. 00
Stuffens, Hunter, etc. En vérité, la litté-, Bons du Trésor. 3 ojo
rature donne en ce moment, en France,
un singulier spectacle!
J'ai l'honneur, etc.

XXX."

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Rente de la Ville de Paris. 000 00
Obl. de la Ville de Paris 180 f. 00
Emp. 1832, j. du 22 mars 000f.ou
Quatre Can., 1220 f.
Caisse Hypoth So7ir.50
R. de Napl. 98.8)
Emp. rom. 102 !. 172
Cortes, oor.cjo
R. d'Esp. 26 f. 518.

R. d'Esp. oof.
Empr.r.d'Esp.oofojo
R. p. d'Esp. oof. ojo
Empr. Belge. ocof.
Empr. d'Haïti, coof.
Empr. grec.. 00 0o.

PARIS.—IMPRIMERIE D'AD, LECLERE ET COMP.
Quai des Augustins. n. 35.

MM. POURRAT FRÈRES, éditeurs, ayant complété leur belle Collection de plus de denx cents planches d'histoire naturelle, contenant au moins 800 sujets d'animaux, destinés aux œuvres complètes de Buffon, ont sous presse et vont faire paroître sous peu de jours un Buffon sur grand format, à deux colonnes, sur jésus, pour faire suite aux Classiques à deux colonnes. Cette édition complète n'aura que cinq volumes, et contiendra la classification comparée de Cuvier, Lesson, etc., etc. L'exemplaire coûtera 60 fr., et paroîtra par petites livraisons à 50 c. et par volume. Chaque livraison aura deux feuilles et deux gravures. La beauté et le fini des gravures, faites sur des aquarelles de MM. Chasal, Traviés, Meunier, etc., etc., dessinateurs du Jardin des Plantes, ne laissent rien à désirer pour la précision et les détails, comme histoire naturelle : on peut en juger par les animaux qui sont imprimés en taille-douce sur les prospectus qui se distribuent dès à présent chez les éditeurs.

On souscrit à Paris, chez MM. POURRAT frères, rue des Petits-Augustins, 5, et chez tous les libraires de la France et de l'étranger.

REVUE

RELIGIEUSE ET ÉDIFIANTE,

PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE PLUSIEURS

DE NN. SS. LES ÉVÊQUES DE FRANCE,

Avec le concours de MM. l'abbé COEUR, l'abbé DEVOILLE, l'abbé GRIVEL, l'abbé ***, vicaire-général; BALLANCHE, DE CHANTAL, DELACROIX, directeur; D'EXAU VIL LEZ, CH. LAURENT, A. MADROLLE, PERRON, DE REBOUL-BERVILLE, ROSELLY DE LORGUES, TAILLANDIER, etc., etc., etc.

Il paroît, du 15 au 20 de chaque mois, une livraison grand in-8°, composée de 32 pages encadrées, dont chacune contient 50 lignes, et chaque ligue 70 lettres, ce qui donne la matière d'un volume ordinaire de 150 pages. Chaque livraison aura une couverture avec gravures de piété, imprimées sur papier fin de couleur. La première livraison date du 15 décembre 1836.

Prix: 8 fr. franc de port pour toute la France; 10 fr. pour l'étranger. Il est aussi tiré une édition de luxe sur papier superfin satiné, dont le prix est de 10 fr. pour la France et de 12 fr. pour l'étranger.

Les bureaux sont rue de Sèvres, 8, place de la Croix-Rouge, à Paris. On peut aussi s'abonner chez J. ANGÉ ET COMP., éditeurs, 19, rue Guénégaud; même Maison, librairie de l'Evêché, à Versailles.

(On ne reçoit que les lettres et les paquets affranchis. )

c.

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paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

On peut s'abonner des et 15 de chaque mois.

POÉSIE CATHOLIQUE,

PAR M. ÉDOUARD TURQUETY.

3 50*

les sarcasines haineux, la mauvaise foi ou l'ironie de leurs devanciers du dix-huitième, comment il se fait, disons-nous, qu'au milieu des écarts d'une littérature souvent absurde, quand elle n'est pas atroce ou licencieuse, la poésie se montre dans les ouvrages de quelques jeunes auteurs, véritablement fille du ciel. Nous nous en réjouirons comme d'un fait consolant; nous l'accepterons comme une compensation pour tant d'œuvres déplorables, dangereux poisons offerts par la cupidité à la curieuse

C'est une chose digne de remarque, que tandis que la peinture avoit puisé dans les sujets chrétiens la plupart de ses chefs-d'oeuvre, la poésie, avant notre époque, étoit trop souvent demeurée étrangère aux inspirations du christianisme. Il semble que ne vivant que de fictions, elle 'osoit traiter que des sujets qui, se rapportant aux temps héroïques ou fabuleux, lui laissoient toute la li-avidité d'un public sans scrupules. berté de ses allures, et qu'elle redoutoit d'entrer dans les réalités de la foi. Nos plus grands poètes, ceux même que quelques imitations des livres saints ont fait placer au rang des écrivains religieux, Racine, J.-B. Rousseau, Lefranc de Pompignan, confirmeroient au besoin notre assertion; car leurs poésies religieuses sont bien plutôt bibliques que chrétiennes.

L'auteur des Méditations a ouvert le premier la carrière où de jeunes talens plein d'avenir s'élancent avecardeur. Parmi eux le nom M. Ed. Turquety est sans doute déjà connu de nos lecteurs. Son premier recueil, Amour et Foi, l'avoit, dès son début, fait remarquer par les gens de goût comme par les gens de bien. Une seule pièce nous étonna de sa part, c'est celle qui portoit pour titre l'Hymne du Siècle, et qui étoit une paraphrase fort singulière du Dies ira. Nous en fimes la remarque dans notre numéro du 28 septembre 1833;

Alors, pourtant, on ne rougissoit point de sa croyance, on n'étoit point célèbre à la condition de se montrer athée ou sceptique; et dans le plus beau siècle de notre littéra-mais dans notre bonne foi nous inture, il seroit difficile de citer un grand nom porté par un écrivain irréligieux.

sérâmes en même temps une explication de M. Turquety. Il se défendoit du reproche d'irréligion, et en Rechercher les causes de l'anoma- effet, tous ses ouvrages annoncent lie que nous signalons, nous méne- une ame franchement chrétienne. Sa roit trop loin: nous n'irons pas non paraphrase du Dies ira seroit donc plus demander comment il arrive que tout au plus une erreur de son esprit dans le dix-neuvième siècle qui aqui n'auroit pas saisi toute la portée tout mis en question, où la plus com- d'une peinture trop crue de la molplète indifférence religieuse a rem-lesse et des plaisirs, présentés en conplacé, chez la plupart des écrivains, traste avec les paroles sévères du Tome XCII. L'Ami de la Religion.

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