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noissoit les hommes dont il parle de les événemens, les siècles avec leurs la sorte, aussi bien que nos écrivains folies et leurs crimes, m'y apparoismodernes! Et puis, ce symbolisme, sent en combustion sublime; les flots cette croyance épurée qu'on leur sup-bouillonnant d'écume s'élèvent et papose n'est point d'accord avec les mo- roissent dominer même à la surface, numens qui nous restent. Quel étoit jusqu'à ce que le feu vainqueur, à la le fond de ces mystères? Isis, c'est-à-fin, démêle l'élément du bien et en dire la nature, la matière. Quelle fait produire l'or le plus pur. Ainsi inscription trouvons nous sur les la croyance d'une réparation à la temples d'Egypte? A Isis, à la na-chute de l'homme, explique le ture; c'est-à-dire que tout se reduit monde et donne la clé de la véritaau panthéisme, au culte du maté- ble philosophie de l'histoire. riel. Les philosophes donc n'étoient que des panthéistes, et ce symbolisme qu'on leur suppose n'est qu'un rêve fou; car aussi bien vous ne pouvez le nier, Tibère aussi, à Caprée, étoit un type religieux.

les faits

trop

L'orateur a dû s'apercevoir, à diverses reprises, que son auditoire, beaucoup plus nombreux que celui du dimanche précédent, apprécioit le mérite d'une conférence aussi savante que rendue avec Italent. M. l'Archevêque de Paris, M. l'évêque de Nancy, M. l'évêque de Caryste, M. l'internonce pontifical et beaucoup de personnages distingués assistoient à la conférence.

N:

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

Vainement les efforts des philosophes modernes se joindront à ceux des temps passés pour dissimuler la honte du culte païen; toujours les faits domineront leurs systèmes, qui, du reste, ne sont pas nouveaux, puisqu'ils agitoient aussi Julien l'Apos-, tat, le cerveau le plus dérangé qu'ait PARIS. - Le Moniteur du 15 a publié jamais ceint une couronne. un compte-rendu des travaux entreLui aussi tenta d'élever le symbo- pris par la ville dans les diverses églilisme, cherchant ainsi à dissimuler ses de la capitale. Ce compte-rendu fait partie d'un compte-rendu général du évidens d'une religion qu'il savoit être divine par son his- à ce qui concerne les églises, et nous préfet de la Seine. Nous nous bornons toire dans l'antiquité, par les ré- supprimons même ce qui regarde sultats de son établissement sur-Notre-Dame-de-Lorette, attendu naturel, , par tout, en un mot, ce qui lui rappeloit la honte de son apostasie. Il échoua, malgré les ressources d'un César maître du monde. Quelques rêveurs réussiroient-ils de mos jours? Non, la véritable philosophie de l'histoire ne sera pas détruite par leurs mensonges sonores; l'enseignement de la foi catholique est là pour nous prémunir. Sous cette nfluence, l'histoire de l'humanité toute entière me semble être jetée dans un vaste crcuset : les homines,

qu'on ne dit rien de bien nouveau
sur cette église, sinon qu'on a pris
des précautions pour ne pas gâter les
sculptures des colonnes par les clous'
et les marteaux qu'il faut employer
nèbres. Voici ce que porte
pour les tentures des cérémonies fu-
rapport
sur les autres églises :

le

« Les travaux de grosses constructions de l'église Saint-Vincent-de-Paul touchent à leur terme. La grande nef vient d'être couverte; il en sera de même incessamment des bas côtés. Ainsi rien ne s'opposera à ce qu'on entreprenne dès

l'ouverture de la campagne de 1837 le une somme de 10,000 fr. à la dépense ravalement général, ainsi que l'ameuble-d'agrandissement et d'isolement de l'é

ment et la décoration intérieure du monument. La dépense de 1836 a été d'environ 400,000 fr,

glise, a offert récemment une somme de 10,000 fr. pour concourir à la restauration d'un petit bâtiment situé rue SaintClaude et qui fait partie des dépendances de cet édifice. En faisant cette nou

» Les procédés employés pour la restauration de la façade de l'Hôtel-de-Ville viennent de recevoir une nouvelle appli-velle offre, la fabrique a eu pour but l'écation non moins heureuse dans la res- tablissement de deux salles de catéchistauration des façades des églises SaintMerry et Saint-Nicolas-des-Champs. Ces utiles travaux dont la dépense n'excédcra pas en tout 30,000 fr. seront complètement achevés au commencement de 1837.

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L'église Saint-Nicolas du-Chardonnet, d'une architecture remarquable et qui renferme des sculptures fort estimées, est restée jusqu'ici inachevée du côté de la rue Saint-Victor, où devoit se trouver son entrée principale. L'admi nistration ayant pris la résolution d'achever tous les édifices commencés, a fait étudier le projet d'une façade qui manque à cette église. La dépense des

travaux est évaluée à 180.000 fr.

me dans cette paroisse où il existe un très-grand nombre de pensionnats des deux sexes, et de pourvoir en outre au logement du curé dans les étages supérieurs de ce bâtiment. D'après le projet qui vient d'être présenté, les travaux à faire pour cette amélioration n'exigeront en totalité qu'une dépense de 14,254 fr. Des propositions viennent d'être faites au conseil municipal pour l'adoption de ce projet dont l'exécution doit compléter les besoins de l'église et utiliser un bâtiment qui, par sa situation, ne peut être ni vendu ni occupé par des personnes étrangères au culte paroissial.

du

Nous ne pouvons qu'applaudir au projet d'établir des salles de catéchisme dans différentes églises; mais puisque l'on veut bien s'occuper logement du curé de Saint-Denis-duSaint-Sacrement, pourquoi n'étendroit-on pas cette sollicitude à d'autres paroisses? L'absence de presby» Les nombreux pensionnats qui se tères est un des grands inconvéniens sont établis sur la paroisse des Blancs- qu'éprouve le clergé de la capitale. Manteaux rendent nécessaire l'établisse- Il y a des quartiers où les ecclésiastiment dans cette église d'une salle de ca- ques ont peine à se loger convenatéchisme. Tout porte à croire que ces blement. Un presbytère est l'accomtravaux évalués à 40,000 f. environ pour-pagnement obligé d'une église, el ront être entrepris en 1837.

puisque la ville a bâti de nouvelles églises à Paris, elle acheveroit son œuvre en procurant des logemens au clergé de ces églises.

» Une salle de catéchisme est également jugée nécessaire à l'Eglise Notre Dame-de-Bonne-Nouvelle dont la paroisse compte une population de plus de 30,000 ames, et qui à raison de sa position reçoit Une longue instruction ministéén outre une partie de la population des rielle, en date du 20 novembre derparoisses environnantes. Cette améliora-nier, a été adressée aux préfets sur tion connera lieu à une dépense d'envi- les règles de la comptabilité des hosron 25,000 fr. pices. En tête de cette instruction est une ordonnance déjà ancienne pour établir des économes dans les hos

La fabrique de la paroisse Saint-Denisdu Sacrement, qui a déjà co

our

mens.

La mesure est désobligeante pour les Soeurs et nuisible aux malades. Qu'est-ce que cela fait, si elle,plaît aux bureaux? Toutefois il s'élève de toutes parts des réclamations. Les administrateurs locaux des hospices se plaignent d'une ordonnance dont ils prévoient les suites. Ils s'étonnent qu'on ait pris une telle mesure sans demander leur avis,et sans en calculer

pices. Cette ordonnance est datée du ministration des hospices, et d'avoir 29 novembre 1831, et contresignée tout sous sa main dans ces établissed'Argout. Elle étoit restée jusqu'ici sans exécution, et les réclamations portées alors au ministère en avoient fait comprendre les inconvéniens. Il n'avoit pas été difficile de montrer que la création d'économes laïques dans les hospices auroit de fàcheux résultats, que des hommes qui auront leur fortune à faire, ou du moins leur famille à soutenir, qui souvent n'auront aucune religion, qui ne prendront point intérêt au bien des malades, of-les conséquences. Ils voient déjà le froient bien moins de garanties que de pienses Filles qui ont donné tant de preuves de désintéressement et de dévouement. L'ordonnance fut donc comme non avenue; elle resta dans les cartons.

reaux,

gaspillage et la discorde dans les hospices. Les économes contrarieront et taquineront les Sœurs; les malades souffriront de ces tracasseries. Nous avons vu qu'on avoit réclamé à Cambrai; les administrateurs des hos

Mais rien ne se perd dans les bu-pices de Nantes et de Nancy ont aussi et ceux qui avoient provoqué la mesure se promirent bien sans doute d'attendre un moment plus fa

protesté contre la mesure. Nous ne doutons point qu'il ne s'élève de tous côtés des plaintes. Quel en sera le ré

sultat? Le ministre aura-t-il assez de bonne foi pour revenir sur la démarche où ses bureaux l'ont poussé ? Une réclamation unanime pourroit pro

duire cet effet.

La circulaire suivante de M. l'évêque du Mans à ses curés prouvera tout l'intérêt que prend le prélat aux besoins du diocèse d'Ajaccio:

« Nous recevons à l'instant, monsieur le curé, une lettre de notre digne collègue, M. l'évêque d'Ajaccio, qui peint d'une manière touchante l'embarras où

vorable. Ils ont cru le trouver sous le ministre actuel, et ils ont publié l'instruction sur la comptabilité des hospices. C'est un réglement très-minutieux et très-compliqué sur la matière. Ce réglement, qui ne contient pas moins de deux cents pages, est suivi de tableaux et d'états que les économes devront remplir. Ces états seront d'un très-long travail, et je ne sais si les économes trouveront tout temps nécessaire pour s'acquitter de cette tâche. Ce qui est évident, c'est que les Soeurs des hospices ne pourroient s'assujétir à toutes ces écritures; et il y en a qui croient il se trouve. La Corse composoit autrefois cinq diocèses: il n'y en a plus 'on a imaginé ce moyen pour avoir un prétexte de congédier les qu'un pour l'ile entière, et depuis quaSœurs. Leurs fonctions auprès des rante ans, il n'y avoit plus nulle part d'émalades ne leur laisseroient pas le tablissemens ecclésiastiques. Le zélé préloisir de dresser ces tableaux multi-lat, à qui cet important diocèse est conpliés; il faut donc charger de ce soin fié depuis trois ans, est déjà venu à bout des laïques. Ce sera un moyen de don-d'établir un grand-séminaire, qui est sur ner des places à une foule de gens qui un bon pied, et donne de justes espéen demandent, un moyen par consé- rances pour l'avenir. quent de se faire des amis, un moyen d'entrer encore plus avant dans l'ad

même

qu

Il a aussi réuni les élémens d'une école

ecclésiastique absolument nécessaire pour

alimenter le grand-séminaire : les sujets ne manquent pas ; il y a de la foi dans le pays, malgré l'ignorance et les désordres qui y règnent; mais presque tout le inonde est pauvre. Ce qui manque dans ce moment, c'est l'argent qu'il faudroit pour bâtir une maison convenable. Le pieux évêque expose sa situation avec simplicité, fait un appel à la charité de ses collègues et des ames religieuses de toute la France, pour l'aider à régénérer les vertus chrétiennes dans une île importante, dépendante du royaume, et où nous ne devons voir que des frères.

»Il sait, dit-il, que nos ressources sont insuffisantes pour les œuvres dont nous sommes nous-mêmes chargés; mais il fait observer que sa détresse est plus grande encore que la nôtre; que d'ail- | leurs la charité est ingénieuse et sait se multiplier.

» Notre intention, monsieur le curé,

|

de Bordeaux a souscrit pour 200 fr. et les maîtres et les élèves du collége pour 625 fr.; la chambre de commerce de la même ville, pour 250 fr. Beaucoup de curés et de paroisses du diocèse ont souscrit. Au dehors du diocèse, M. l'abbé Dufètre, grandvicaire de Tours, a souscrit pour 25 fr.; M. l'abbé Cayla, curé de Saint-Vincent de Paul à Paris, pour 50 fr; M. M'Sweeny, supérieur du séminaire des Irlandais à Paris, pour 100 fr.; M. l'abbé de Périgny, vicepréfet apostolique à la Martinique, pour 50 fr., etc.

La fabrique de l'église NotreDame, à Valenciennes, avoit demaudé à être mise immédiatement en possession du triangle de la place Verte, concédé gratuitement pour l'érection de la nouvelle église. Le

est de lui faire une petite offrande de no préfet a rejeté la demande de la fabrique, sur ce prétexte que la paroisse ne se trouve pas encore en mesure de commencer les travaux. Le conseil municipal a adopté cet avis.

tre médiocrité. Si vous connoissez, dans votre paroisse, quelques personnes aisécs qui puissent, sans rien diminuer de leurs bonnes œuvres ordinaires, s'associer à nous dans cette circonstance tran

sitoire, engagez-les à le faire. Nous recevrons avec reconnoissance ce qu'elles jugeront à propos de donner pour cette fin, et nous nous chargerons de le faire parvenir à Ajaccio..

A Lyon, les prédicateurs les plus connus sont M. Miolland, grand-vicaire, à Saint-Denis de la CroixRousse; MM. Ferrand et Millet, à Saint-Jean et à Saint-Pierre; à SaintBonaventure, M. Fauvet; à Ainai, M. Bourret, chanoine de Toulouse; à Saint-François, M. Martin, grandvicaire de Cahors, et dans d'autres paroisses, six missionnaires du dio

cèse.

La cinquième liste de souscription pour le monument à élever à M. le cardinal de Cheverus se monte à 3,027 fr. La fabrique de la métropole

tion n'est point entravé eu Belgique
Le zèle des évêques pour l'instruc-

mettent tout sous la main de l'admi-
des lois fiscales et exclusives qui
par
nistration. La liberté de l'enseigne-
ment qui existe en ce pays perinet aux
prélats d'y réaliser leurs vues pour le
plus grand bien de la religion et des
peuples. M. l'évêque de Liége a voulu
procurer à son diocèse les avantages
d'une école norinale pour l'instruc-
tion primaire. Déjà depuis quelque
temps une institution de ce genre,
destinée à la partie flamande, est en
plein exercice; annexée au séminaire
de Rolduc, ce voisinage lui est très-
favorable, et elle compte une tren-
taine d'élèves qui se répandront bien-
tôt dans les campagnes comine insti-
tuteurs. Mais il falloit songer aussi
aux besoins de la partie wallonne.
Une circulaire récente du même pré-
lat montre qu'il s'est aussi occupé de

Ce plan indique assez quels services pent rendre la nouvelle école normale. Ce sera un véritable bienfait pour le pays.

000

POLITIQUE.

La découverte d'un nouveau projet de machine infernale fait jeter un cri de surprise et d'alarme aux conservateurs de l'établissement de juillet. Ce n'est pas nous qui refuserons de nous associer au mouvement d'horreur qui se manifeste parmi eux. Mais nous sommes trop peu rassurés nous-mêmes sur les effets de leur révolution pour être en élat de rassurer les autres. Nous ne pouvons que signaler les fautes commises, indiquer d'où le mal provient, et soumettre à ceux qui s'en plaignent les réflexions qui nous viennent à ce sujet. Voici donc ce que nous avons à leur dire :

cet objet. Après avoir exposé les besoins du pays et fait sentir la nécessité de l'instruction retigieuse chez les in-¦ stituteurs, M. l'évêque en vient à son projet, dont le but est le bien-être réel des enfans, le progrès des lumières véritables, l'amélioration des mœurs parmi les populations, le bonheur des familles et le repos de la société. Le prélat a choisi des maitres intelligens et dévoués qui ont fait une étude consciencieuse des différentes méthodes, et qui en ont adopté une après un mûr examen. On espère que quelques élèves, après dix-huit mois d'études, seront en état d'entrer dans la carrière. Outre l'instruction, on leur donnera cette éducation qui polit les mœurs et augmente l'influence des maîtres. On n'admettra que des jeunes gens de familles honnêtes et d'une bonne éducation. Le prix de la pension est de 250 fr. Les familles, les curés, les bourguemes-pion, qui vient d'être surpris à construire tres se feront un honneur d'envoyer à l'école normale des jeunes gens qui montrent des dispositions. Les élèves recevront des leçons d'histoire naturelle et d'agricultnre. On leur apprendra un art ou une profession qui augmente leurs ressources. Ils toucheront l'orgue, et on les mettra en état de soigner les sacristies

Il y aura deux branches d'instruction. Dans la classe inférieure, on expliquera en détail le catéchisme, les pratiques et cérémonies de l'Eglise, l'Histoire sainte et l'Histoire de l'Eglise. On leur apprendra l'histoire du pays, la grammaire, l'art épistolaire, l'arithmétique, la géographie, le chaut grégorien, etc. L'enseignement sera plus étendu dans la classe supérieure. L'instruction des diverses branches sera plus développée, et de plus on y ajoutera la littérature, la géométrie, le dessin, l'histoire ancienne. Pour accélérer l'instruction, il y aura à côté de l'école normale une école élémentaire, où l'on fera faire aux élèves l'application des méthodes.

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Quand l'ouvrier mécanicien Cham

une nouvelle machine infernale, partit pour aller en Portugal offrir ses services à don Pedro, et concourir à la destruction du trône de son frère, vous trouvâtes qu'il raisonnoit bien; et vous le laissâtes raisonner. S'il eût pu atteindre de sa main la personne du roi don Miguel, et la livrer morte ou vive, vous l'auriez proclamé, bien certainement, héros sauveur et libérateur.

Peu de temps auparavant, quand l'ouvrier mécanicien Champion figuroit comme acteur sur le théâtre sanglant de

la révolution de juillet, et que déchaîné

contre l'autorité souveraine, il l'accabloit

d'imprécations, d'outrages et de blessu.

res, vous trouvâtes qu'il raisonnoit bien, et vous le laissâtes raisonner. Si alors il eût pu s'emparer du roi de France, vous l'amener vaincu, les mains liées

et

et chargé de fers, vous l'eussiez comblé

de félicitations, d'honneurs et de biens. Il savoit cela; il le savoit de vous, et il l'avoit retenu dans sa mémoire.

Dans d'autres circonstances et dans des

cas encore plus graves, où il ne s'agissoil plus seulement de la royauté, mais de la

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