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L'ordre du jour est la suite de la discussion du projet de loi sur les caisses d'épargne. M. Lacave Laplagne appelé à la tribune pour défendre le projet est absent. M. Duchesne, qui doit parler après lui, n'est pas non plus arrivé. Alors, dit M. le président, si personne ne monte à la tribune, je vais mettre aux voix les articles.

M. THIERS, avec vivacité : Mais non, il faut attendre les orateurs.

M. J. Lefebvre, déjà entendu pendant la dernière séance, monte à la tribune et reproduit les motifs qu'il a présentés en faveur de la loi.

M. Mauguin s'étonne qu'on ait parlé dans la discussion de prospérite financière. Selon lui, il ne peut y avoir pros- ! périté que lorsqu'il y a excédant des recettes sur les dépenses et qu'on peut diminuer la masse des dettes.

M. Lacave-Laplagne, qui est enfin dans la salle, remplace M. Mauguin et appuie le projet qui, selon lui, n'est qu'une mesure temporaire.

M. Guizot, qui n'avoit pas encore paru à la chambre depuis la mort de son fils, entre et va se placer au banc des ministres.

blic et sous la surveillance de la commis sion instituée par l'art. 99 de la loi du 28 avril 1816, les fonds que les caisses d'épargne et de prévoyance ont été admises à placer en compte courant au trésor, conformément à l'art. 2 de la loi du 5. juin 1835.

» La caisse des dépôts et consignations bonifiera l'intérêt de ces placemens à raison de quatre pour cent, jusqu'à ce qu'une loi en ait autrement décidé. »

Après avoir entendu M. Garnier-Fagès, qui attaque l'article au milieu de vives interruptions, et demande le remboursement des rentes, la chambre adopte l'article 1 sans amendement. Elle adopte aussi l'article 2 ainsi conçu : Les comptes des caisses d'épargne avec le trésor public seront réglés et arrêtés en capitaux el en intérêts dans les trois mois qui suivront la promulgation de la présente loi. La somme dont le trésor se trouvera débiteur, sera portée au crédit de la caisse des dépôts et consignations. Pour le paiement de cette somme et l'emploi de celles qui seront ultérieurement versées, le ministre des finances est autorisé à transférer el à inscrire, au nom de la caisse des dépôts et consignations, des rentes quatre pour cent au pair. jusqu'à concurrence de la partie disponible des cré dits ouverts par les lois des 21 avril 1832, 24 avril et 27 juin 1833 et 3 juin 1834. »

Séance du 22 février.

M. Thiers trouve que la loi n'a d'autre but que de procurer un écoulement à un trop plein qui n'est qu'une illusion. L'orateur rappelle le ministère de M. de Villèle qui, ne sachant que faire des fonds des leceveurs-généraux, créa un syndicat chargé de les faire valoir. On crut alors que le gouvernement cherchoit à sontenir la rente, mais on se trompoit; elle étoit à 110 fr. et n'avoit pas besoin d'appui pour s'y maintenir. Mais ce qui étoit bon dans un temps devint mauvais plus tard; le syndicat qui avoit acheté des rentes à 109 fr. les vit en 1830 à 69. Il y cut des pertes énormes quand on procéda à la liquidation. Ce qui est arrivé peut arri-giques en 1837. ver, dit M. Thiers, avec la loi qu'on pro

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La séance est ouverte à près de deux heures. M. Haas, nommé par le collége de Béfort (Haut-Rhin) en remplacement du général Stroltz, démissionnaire, est admis et prête serment. M. Langlois d'Amilly dépose sur le bureau le rapport de la commission chargée d'examiner le projet demandant un crédit supplémentaire pour l'entretien des routes straté

L'ordre du jour est la continuation de la discussion sur la loi relative aux caisses d'épargne. L'art. 3, qui a été renvoyé à la commission à la fin de la dernière séance, est représenté par elle avec de légères modifications. Cet article soulève un' long débat, et donne occasion à M. Gouin de présenter plusieurs amendemens, et à M. Mauguin de se plaindre de la loi an milicu du bruit de ses collègues. Il est adopté, et ainsi conçu :

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Les achats et ventes ne pourront avoir lieu qu'avec concurrence et publicité.

» Les achats s'effectueront successivement, jour par jour, jusqu'à l'épuisement de la somme fixée, dans une proportion qui ne pourra pas excéder celle affectée au service journalier de l'amortissement.»

1

Une autre voix : Cela s'est vu. (On ril.) Le bruit et la confusion continnent. Les uns veulent la discussion immédiate, et les autres demandent le renvoi à de main. Ce renvoi est prononcé. Aucun membre ne se lève à la contre-épreuve.

On nous prie d'annoncer que les Cours complets d'Ecriture sainte et de théolo gie, dont la publication avoit été retardée par une longue maladie de l'éditeur, commenceront à paroître dans les premiers jours de mars.

Une célébrité médicale a disparu il y Art. 4. « Si une partie des rentes remia quelques jours; M. le baron Desgeses à la caisse des dépôts et consignations nettes, ancien médecin en chef des aren vertu de l'art. 2 de la présente loi. ve-¦¦mées, professeur d'hygiène à l'Ecole-denoit à être aliénée par cette caisse, la do Médecine et ancien maire du 10 arrontation de l'amortissement appartenant dissement, est mort le 3 février à l'hôtel aux rentes 4 pour 100 seroit accrue dans royal des Invalides, où il occupoit un lola proportion de 1 pour 100 du capital gement. René-Nicolas Dufriche - Desge nominal des rentes aliénées. » nettes éloit né à Alençon, en octobre 1762, d'une famille ancienne de la province. It prit la carrière de la médecine, fut médecin de l'armée d'Italie pendant la révolution, et suivit Bonaparte en furent souvent utiles à l'armée. Il osa s'iEgypte, où son courage et son dévouement

La chambre adopte l'art. 4. L'art. 5, destiné à régler les remboursemens, est retiré.

Le vote sur l'ensemble de la loi a pour résultat son adoption par 228 boules blanches contre 134 boules noires.

La chambre accorde ensuite sans débats l'autorisation de poursuivre M. Charrey-noculer des bubons réputés pestilentiels, ron, comme le propose la commission chargée de l'examen de cette affaire. L'ordre du jour appelle la discussion sur la loi de la garde nationale, qui vient d'être distribuée.

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se traita comme il traitoit les autres et rassura les soldats par cette épreuve hasardeuse. Il étoit presque le seul qui osât résister à Bonaparte, et il se refusa à em. poisonner des soldats attaqués de la peste dans l'hôpital de Jaffa.

De retour en France, M. Desgeneltes fit, comme médecin en chef, presque toutes les campagnes de Bonaparte. A Moscou, il refusa encore d'expulser d'un hospice des enfans trouvés pour y loger des malades français. Pris par les Rus ses à Wilna, en 1812, il lui suffit de se nommer pour obtenir sa liberté. L'em pereur Alexandre lui envoya 10,000 roubles pour le dédommager du pillage de ses effets. Sous la restauration, Louis XVIII le nomma inspecteur en chef du service des armées. On a de lui

plusieurs ouvrages de médecine, une | 75° année, avec la réputation d'un méHistoire médicale de l'armée d'Orient, des decin fort habile, surtout pour ce qui reEloges abrégés des académiciens de Mont-garde la médecine militaire. C'étoit d'ail pellier, etc.

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leurs un homme désintéressé, et quoi. qu'il ait occupé des places importantes, il n'a point augmenté sa fortune et n'a guère laissé que ce qu'il avoit reçu de ses | pères.

L'habitude de la vie des camps avoit détourné M. Desgenettes de l'étude de la religion; cependant après une attaque dont il fut frappé il y a deux ans en faisant son cours, il aimoit à s'entretenir de sujets de religion. Il écoutoit volontiers là-dessus un ecclésiastique distingué, son très proche parent, et curé d'une grande paroisse de la capitale. Il convenoit de son ignorance sur ces graves matières, et vouloit, disoit-il, étudier son catéchisme. Une nouvelle attaque qui survint ne permit pas de donner à cette instruction tous les développemens désirables. Mais le malade n'ent pas besoin d'être pressé pour recourir aux secours de la religion. Il fit de la voix la plus ferme les actes de foi, d'espérance et de charité, se confessa à M. le curé des In-Caisse Hypoth S25 ir.0 valides et. reçut l'extrême-onction avec toute sa connoissance. Visité dans ses

Le Gérant, Adrien Le Clere.

BOURSE DE PARIS DI 22 FÉVRIER.

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derniers momens par le respectable curé, son parent, il donna encore des preuves de foi et de repentir de ses fautes. C'est dans ces sentimens qu'il est mort dans sa

LINQ p. 970, j, du 22 sept. 10gf.85
QUATRE p. 010 j. de sept.- 100 tr. 00
TROIS p. 070, j. de juin. 79. 90
Quatre 172 p. 010, j. de sept. 000 tr. vo
Act. de la Banque. 2430 1,00
Empr. national. 000. 00.
Bons du Trésor. 3 ofo
Rente de la Ville de Paris. 000 00
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Emp. 1832, i. du 22 mars
Quatre Can., 1217. 5of

R. de Napl. 99f. 10
mp. rom. 102. 178

180 f. 00

ọool.ou
Empr. r. d'Esp.oofoo
R. d'Esp. oot.
R. p. d'Esp. oof. 90
Empr. Belge. 104f.
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Empr. grec.. ou foo

PARIS.—IMPRIMERIED'AD. LECLERE ET COMP.

Cortes, oor. cio

R. d'Esp. 27 f. 518.

Quai des Augustins. n. 35.

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LE CATHOLICISME,

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1o A un intérêt de Sept pour cent, payable par semestre le 1er juillet et le 1er janvier de chaque année, à dater du 1er juillet 1837;

2o A une part proportionnelle dans la propriété de l'entreprise, dans la répartition des bénefices, ainsi que dans tout l'actif social;

30 A une part proportionnelle dans les bénéfices résultant de la vente des ouvrages religieux fournis aux Abonnés;

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Le journal paroîtra tous les mois, a dater du 15 courant, format grand in 8o de 4 feuilles, formant la valeur représentative d'un volume in-80 ordinaire.

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Il sera imprimé avec luxe, sur beau papier, en caractères neufs et orné de dessins et de gravures dus à nos meilleurs artistes.

Chaque numéro contiendra :

-Un article de fond sur les grands intérêts du catholicisme;

Une nouvelle, fait anecdotique de la vie des personnages célèbres par leur piété et leurs vertus ;

Un cours d'éducation morale, spécialement affecté à l'éducation première des jeunes gens; Une pièce de Poesie religieuse; Un Cours d'archeologie chrétienne; Une Chronique religieuse du mois; Une revue analytique et bibliographique de tous les écrits religieux importans, publiés ou réimprimés.

L'administration se charge de fournir aux actionnaires et aux abonnés les ouvrages mentionnés dans ce Bulletin, et dont ils feront la demande accompagnée d'un mandat de poste

sur Paris.

Il est en outre consacré quelques pages du Journal à toutes les réclamations sages et mesurées ayant pour but la défense bien comprise du Catholicisme.

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Les membres les plus éminens du clergé de Paris font partie du comité de censure. On trouvera en tête de notre premier Numéro, la liste de nos rédacteurs et celle des quatrevingt-six Libraires-Actionnaires-Correspondans, chargés dans les départemens de la propagition du Journal.

Les demandes d'actions, les abonnemens, et généralement tout ce qui concerne l'administration, doit être adressé à MM. EUGÈNE DESREZ et ORRIÈRE, gérans de la Société, rue Olivier, no 6 bis.

Tout ce qui concernc la rédaction, à M. ACHILLE GALLET, rédacteur responsable, rue Olivier, no 6 bis.

On peut s'adresser aussi, pour les renseignemens, à Me LHUILLIER, notaire de la Société, rue du Mail; no 13.

L'AMI DE LA RELIGION

paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

On peut s'abonner des

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1 an
6 mois.

13 mois

"et 15 de chaque mois, SAMEDI 25 FÉVRIER 1837. 1 mois.

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tions.

fr. C.

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» Nous prévoyons en effet des moquéries et des dérisions sans nombre, des infractions et des scandales très affligeans. Nous ne voyons que trop que toute chair a corrompu ses voies, et nous appréhendons que dans un monde. où toules les fleurs se flétrissent sans permettre à leurs fruits de venir en maturité, la simplicité évangélique ait disparu de bien des cœurs avec la crainte des jugemens et des châtimens de Dieu. malgré cet oracle de Jésus-Christ: En vérité je vous le dis, si vous ne devenez point comme les petits enfans, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.

l'on

M. l'évêque répond ensuite aux objections et aux prétextes que met en avant pour se dispenser d'observer le Carême. Il prévient à cette occasion que l'abstinence n'est pas

que

A ce fidèle aussi éclairé que docile, qui craindroit d'annoncer l'ouverture prochaine du Carême? Quelle inquiétude peut-on avoir sur les dispositions d'un catholique habitué à vivre d'avance pour le ciel et à reposer constamment son ame au sein du Père céleste? Il a su triom. pher de l'infirmité de sa chair; et depuis long-temps sa piété est devenue aussi ardente que sa charité est active et dé-moins prescrite le samedi le vouée. Il a sondé d'ailleurs les tristes mi- vendredi, que la loi de l'Eglise est sères de l'homme, et il en veut sincèrement la même pour ces deux jours, et que corriger et expier toutes les imperfec- ce n'est que par abus, par ignorance, ou au mépris de la règle, que l'on Mais, après avoir annoncé à ce fidèle se permet de faire gras le samedi. l'arrivée des jours de pénitence, si nous Le prélat réclame aussi pour l'obserallons en prêcher la solennité à des chré-vation du dimanche, et contre le tiens sans cesse occupés de la terre et ja-scandale de l'infraction si commune mais du ciel, et à ces êtres dégradés qui, de ce précepte. Il invite les fidèles à selon le langage du prophète, trainent solliciter, par leurs prières, la béatiautour d'eux l'iniquité comme de longues fication du vénérable Benoît-Joseph chaines, qui honorent le vice et ridiculisent la vertu, affectant de donner aux téLabre. nèbres le nom de lumières, et à la lu- M. l'évêque de Fréjus s'étonne mière celui des ténèbres; alors, craignant qu'il faille insister auprès des chréde voir encore l'alliance du Seigneur rétiens sur l'obligation d'approcher de pudiće et la parole du saint d'Israël de la sainte table. Le prélat finit en renouveau blasphémée, nous succombe- commandant instaminent l'œuvre rions sous le poids de notre douleur, s'il de la Propagation de la Foi et la déne nous étoit point permis d'espérer que votion du rosaire vivant. Il dit sur la vérité divine soutiendra elle-même sa cause, et saura la faire sortir victorieuse la première : de toutes les attaqués.

Tome XCII. L'Ami de la Religion.

. Continuez, uos frères bien-aimés,

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