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les fouilles. It y a entr'autres une l'intérêt de l'art, qu'elle dégageoit statue de femme trouvée récemment Notre-Dame dont on ne pouvoit audans le pays des Volsques, une figure paravant admirer les belles propormilitaire découverte à Todi avec une tions, dans tout son coutour. Or, on inscription étrusque, et un bras de sait que l'Archevêché ne tenoit à la statue qu'on croit avoir appartenu à métropole que par un point, et que une statue de Trajan. Tout cela est l'on pouvoit très-bien admirer du disposé avec beaucoup d'ordre et de quai, même du côté du midi, l'im-, magnificence. Le 6 février, jour an-posante architecture du vaisseau. Hé niversaire du couronnement de Salas! il est à craindre que l'on n'ait Sainteté, les cardinaux, les prélats, les ambassadeurs et autres personnages distingués visi.èrent le uusée.

PARIS. Le ministre des finances a présenté à la chambre des députés, dans la séance du 23, un projet de loi pour céder à la ville de Paris les terreins de l'Archevêché. Le ministre n'a pas craint de rappeler les plus tristes souvenirs, il a parlé de la destruction de l'Archevêché en 1831, et a cité même l'ordonnance du 13 août qui, comme pour justifier l'émeute et confirmer ce qu'elle avoit fait, prescrivit d'achever la démolition des bâtimens. On s'étonne qu'un organe du gouvernement vienne rappeler aujourd'hui des actes humilians de violence et de foiblesse.

Tout ce que le ministre a dit pour justifier la mesure est le contrepied de la vérité. Ha dit que de toutes parts, dans le quartier, on demandoit que de nouveaux bâtimens ne fussent pas élevés sur le terrein de F'Archevêché. Il est faux que ce soit l'opinion générale dans le quartier, où l'on est au contraire effrayé de la solitude qui règne le soir autour de Notre-Dame.

Il a dit qu'une promenade publi- | que étoit nécessaire dans un quartier vaste et popul.ux, et au contraire la population iminue de jour en jour dans la Cité par les destructions qu'on a faites et par celles qu'on projette, par les quais qu'on a pratiqués tout autour de l'île, etc.

dégagé que trop la métropole, et que quelque nuit l'église dévastée encore par des voleurs ne fasse regretter l'extrême isolement de ce grand édifice, pour la sureté duquel on n'a pris aucune précaution.

On ne sauroit assez s'étonner de la légèreté avec laquelle on mêle le nom des personnes les plus respectables à des entreprises auxquelles elles sont étrangères. Le prospectus d'un nouveau recueil mensuel sous le titre du Catholicisme avoit annoncé que ce recueil paroîtroit sous la surveillance de quatre ecclésiastiques, qui devoient, disoit-on, composer un comité de censure. Le prospectus nommoit même ces ecclésiastiques, qui' étoient M. l'abbé Olivier, curé de Saint-Roch; M. l'abbé Morais, curé de Blois; M. l'abbé Lombois, curé de Belleville, et M. l'abbé Savornin.'

M. le curé de Saint-Roch nous fait l'honneur de nous écrire qu'il est entièrement étranger à la rédaction du journal le Catholicisme. Nous savons qu'il avoit déjà adressé une réclamation au rédacteur principal du' même journal, mais on n'en a tenu ancun compte. On nous assure que M. l'abbé Savornin a également désavoué toute participation à la rédac-~' tion du nouveau journal, et nous avons des raisons de croire que les deux autres ecclésiastiques nommés ci-dessus n'y prendront pas plus de part.

Enfin, le ministre a dit que la dé- M. l'évêque d'Ajaccio, en adresmolition de l'Archevêché étoit dans' sant aux évêques ses collègues son

appel en faveur du petit-séminai-mens divisés en 556 écoles et en 1318 classes, qui comprennent plus de 120,000 enfans.

re, y a joint la lettre suivante que nous avons d'autant plus de motifs de publier, qu'il paroît que plusieurs éveques n'ont reçu ni l'appel, ni la Jettre :

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Les Frères ne sont point ennemis d'un progrès raisonnable, ils savent se plier aux besoins du temps. Ils ont publié des livres élémentaires sur la grammaire, sur l'arithmétique, sur la géométrie et le dessin linéaire, sur la géographie; et ces livres, fruit de l'expérience de inaitres éprouvés, ont été récemment adoptés comme classiques par le conseil royal d'instruction publique. Parlerez-vous des écoles d'adultes fondées par les Frères? Ils en ont aujourd'hui à Paris et dans les provinces. Celles de Paris méritent d'être citées; elles sont au nombre de sept, et comptent 1,280 ouvriers de dix-sept à quarante ans, sans parler de 200 apprentis, qui, ne pouvant être admis avec les ouvriers de huit à dix heures du soir, sont reçus de cinq à sept heures du soir, après le départ des enfans. Ce dévouement n'a point été assez remarqué; ainsi, les Frères ne se délassent des fatigues de la journée que par de nou

Nous appelons encore l'attention de nos lecteurs sur l'œuvre dont nous avons parlé il y a un mois, et qui a pour objet la fondation et l'en-velles leçons. Ils renoncent à leurs tretien d'un noviciat préparatoire récréations; ils prennent sur le repos pour les Frères des Ecoles chrétien- même de la nuit pour répandre le nes. Ce n'est pas ici le lieu de retra- bienfait de l'instruction. Ils passent cer les services des Frères ; ces ser- incessamment d'une classe à une auvices sont compris de plus en plus. tre, des enfans aux apprentis, des apEn 1830, époque d'égarement et de prentis aux ouvriers, et ces maîtres vertige, plusieurs conseils munici-infatigables sont ainsi livrés toute la paux supprimèrent le traitement des Frères; mais des souscriptions volontaires remplacèrent immédiatement les allocations communales, et la plupart de ces établissemens non-seulement furent conservés, mais trouvèrent moyen d'ouvrir des écoles nouvelles pour le nombre toujours croissant de leurs élèves. Aujourd'hui beaucoup de villes ont pris de nouveau les Frères à leur charge, un plus grand nombre encore en demandent, et les Frères ne peuvent satisfaire à toutes les ins-à encourager des vocations naissantes tances qu'on leur adresse à ce sujet. et à préparer de bonne heure des Ils ont aujourd'hui 295 établisse-enfans aux fonctions d'instituteurs.

journée à une occupation pénible. Quel autre motif que le zèle et la charité pourroit leur faire surmonter l'ennui de ces répétitions continuelles envers des élèves légers et distraits, souvent même grossiers? Des hommes pieux peuvent seuls se vouer à des fonctions si rudes à la nature.

Mais le nombre des Frères n'est plus en proportion avec le nombre de leurs élèves et avec les demandes qu'on leur adresse de toutes parts; 94 villes sollicitent des Frères. On a donc pensé

On prend des enfans de quatorze à
quinze ans; on leur donne les habi-
tudes de la piété et du travail, on les
éprouve, on les instruit, on les dis-
pose de longue main pour le grand
noviciat, où on achèvera de les for-
mer. C'est-li une pensée aussi morale
que religieuse; c'est une œuvre de
prévoyance et d'avenir. Elle a touche
des personnes charitables qui ont
conçu l'idée d'une souscription en fa-
veur du noviciat préparatoire. Nous
avons nominé les membres du con-
seil de l'œuvre ; M. l'abbé de Dreux-
;
Brézé en est président; M. Choiselat,
trésorier, et M. Poussielgue, secré-

taire.

M. l'abbé Lacordaire, qui est à Rome depuis près d'un an, et M. le comte de Montalembert qui y a passé une partie de l'hiver, ont cru que, dans leur position particulière, ils devoient s'expliquer sur le dernier écrit de M. de La Mennais. Ils accompagooient M. de La Mennais dans son voyage à Rome en 1831, mais ils se sont depuis long-temps séparés de lui en religion et en politique. Its se sont adressés chacun de leur côté au Saint-Père, pour lui témoigner combien ils sont affligés des derniers écarts d'un homme frappé d'un si profond aveuglement. Le Saint-Père a adressé à M. de Montalembert un Bref en ces termes :

GRÉGOIRE XVI,

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Nous ne pouvions croire à la nouvelle, donnée par quelques journaux, que, par décision du ministre des cultes, deux desservans des environs d'Auray, diocèse de Vannes, avoient été privés de leur traitement pour

avoir célébré une messe des morts pour Charles X. Nous ne concèvions pas qu'on pût appliquer une peine d'ailleurs arbitraire et illégale pour un pareil acte. On a à Paris empêché tout service pour le roi mort, parce que cela pouvoit être l'occasion de quelques troubles; mais dans les lieux où il n'y avoit rien de semblable à craindre, pourquoi n'auroit-on pas célébré un service pour un prince d'une famille chère à la France, qui y avoit régné lui-même, et qui y avoit répandu tant de bienfaits? Des

. Cher fils! salut et bénédiction aposto messes, des services ont été célébrés

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pour lui sur tous les points du royau me; pourquoi frappe-t-on particulièrement deux pauvres curés de Bretagne? Ce service a-t-il troublé la paix du pays? On ne le dit point, et la chose n'est pas p:obable. Aussi cette rigueur dont on a usé envers ces deux ecclésiastiques, a beaucoup étonné; elle auroit paru moins choquante en 1830 et 1831, dans le temps des émeutes; mais dans un temps plus calme, cette mesure n'est plus en harmonie ni avec l'esprit actuel, ni

avec les égards dûts à des sentimens respectables, ni avec la justice et la légalité.

Miécourt et de Bressauconrt. Lâ deuxième proposoit d'instruire et de juger leur affaire, et d'interdire aux Le 19 février au soir, M. l'abbénistère dans le canton. La troisième trois premiers l'exercice de leur miavoit pour objet d'imposer au fise les frais occasionnés par l'occupation du Jura, et qui ne seroient pas mis par jugement à la charge des six ecclésiastiques. Enfin, la quatrième tendoit à blamer le système du conseil exé

Carpentier, vicaire de Saint-Macion, à Rouen, alloit porter les sacremens à un malade, lorsqu'il fut poursuivi par un homme fou ou furieux, qui monta même après lui l'escalier de la maison. On eut peine à arrêter ce malheureux, qui ne voulut rien dire, mais qui parut livré à une violente colère.

cutif.

On devoit délibérer le 29 juin str ce rapport, mais le grand conseil ne Dans la première séance du grand se trouvant pas suffisamment éclairé, conseil de Berne, le 13 février, une renvoya l'affaire à sa session d'hiver, motion de M. Stockmar, relative à malgré l'opposition de ceux qui voul'exécution des articles de la confé-loient brusquer la décision. Če délai rence de Baden, a été écartée sans discussion, d'après le vœu même de

son auteur.

C'est le 17 février que le grand conseil de Berne devoit prononcer sur les affaires du Jura catholique en mars 1836. Une commission nommée par le grand conseil, le 9 avril 1836, avoit été chargée d'examiner toutes les pièces relatives aux derniers événemens du Jura, et de présenter ensuite son rapport tant sur l'ensemble de cette affaire que sur la conduite des autorités et des commissaires. En même temps on avoit révoqué de leurs functions, sans les avoir entendus, et sur les motifs les plus vagues, les préfets de Delémont, de Saignelégier et de Moutier.

Le rapport de la commission, terminé le 24 juin, fut imprimé dans les deux langues et distribué aux membres du grand conseil, ainsi que les pièces qui se composoient de quatre volumineux dossiers; dans le nombre étoit le faux mandement attribué à M. Cuttat, mais sa protestation n'y étoit pas. La commission terminoit son rapport par quatre propositions principales. La première demandoit une ainuistie générale, dont on exceptoit M. Cuitat, ses deux vicaires, et les curés de Sainte-Ursanne, de

fut utile. La presse et même la presse protestante dévoilèrent bien des artifices et bien des iniquités. La publication de la correspondance des préfets du Jura catholique montra avec quelle précipitation et quelle passion cette affaire avoit été conduite. Aussi, dès l'ouverture de la séance du 17 février, il fut aisé de voir que la physionomie de l'assemblée n'étoit pas la même que celle de l'année dernière.

D'abord, le conseil exécutif, les membres du département diplomatique et les commissaires envoyés daus le Jura vouloient se retirer, mais l'assemblée décida qu'ils pour roient prendre part à la discussion.

Les débats s'étant engagés sur le fond, quatre orateurs parlèrent d'abord; aucun ne le fit dans le sens du rapport de la commission. Un d'eux qualifia même d'arbitraire l'arrêté du 12 mars. M. Helz blâma les premiers commissaires envoyés dans le Jura, et dit qu'on auroit pu éviter l'occupation militaire. Plusieurs autres membres parlèrent pour et con tre, mais les ennemis déclarés du Jura gardèrent le silence. M. l'ancien préfet Moreau combattit le rapport. Le landanuman fut d'avis d'écarter les propositions de la commission, et en

effet une majorité de 112 voix écarta | parce que nous ne sommes pas maitres de

ne point tirer de là les conséquences qui se présentent naturellement à l'esprit, et que le raisonnement nous conduit malgré nous à trembler devant les considérations

toutes ces propositions. Quant aux
frais résultant de l'occupation, il fut
décidé que les bons militaires sup
portés par les particuliers resteroient
à leur charge, mais que les réquisi-suivantes :
tions faites aux communes leur se-
roient remboursées par l'état.

POLITIQUE.

Un grave reproche nous est adressé par les écrivains sévères de la révolution dc juillet, sur ce que l'Amide la Religion abuse de la découverte qui vient d'être faite d'une nouvelle machine infernale, pour livrer le culte de l'abbé Chatel au mépris et à l'animadversion publique.

Nous pouvons répondre d'abord que jamais nous n'avons eu besoin de nous appuyer sur des exemples de catastrophes. ni sur des dangers de circonstance pour signaler la prétendue église française comme une des plaies les plus bideuses et les plus déshonorantes du régime de désordre où la régénération de juillet nous a fait tomber, Cette plaie, ce n'est pas nous qu'elle doit inquiéter le plus, ni qu'elle peut rendre honteux, parce que les corruptions dont elle se forme sont nécessairement étrangères à la portion du corps social et à la société chrétienne qui nous intéresse. C'est un chancre qui ne fait que ramasser les putréfactions qu'il rencontre, qui ne fait qu'atteindre et achever ce qui est déjà incurable, gan grené, hors d'état d'être rendu à la vie..

Voici un pouvoir public. nous disonsnous à nous-mêmes, qui se trouve conti. nuellement averti par des faits politiques d'une nature grave, que, sous le nom d'église, une sorte de repaire, un lieu de réunion révolutionnaire est ouvert à ses ennemis qui s'y donnent rendez-vous pour leurs initiations, lears intelligences et leurs mots d'ordre. Il sait que la religion de l'abbé Chatel est celle des hommes sans religion, celle des sociétés secrètes, celle des génies mauvais et perturbateurs. Puisqu'un seul mot, puisqu'un simple refus d'autorisation de sa part lui suffiroit pour faire évacuer ce club de désordre et d'anarchie, et qu'il voit moins d'inconvé nient à laisser ce cratère ouvert qu'à prononcer le mot qui suffiroit pour le fermer, c'est qu'apparemment il est retenu par un sentiment de foiblesse qui ne lui, permet de se défendre de rien. Et cela étant, sur quelle force de protection pouvons-nous compter de sa part, quand il désespère de pouvoir se protéger luimême contre quelque chose d'aussi méprisable que cet autel devant lequel les passions révolutionnaires se réunissent pour sacrifier à la république? Nous le répétons, voilà ce qui nous fait peur; car autrement, si vons retirez à la prétendue église-Chatel ce qui lui donne le caractère d'un club politique, nous déclarons ne

plus misérable.

PARIS, 24 FÉVRIER.

Il n'y a donc qu'un seul point de vue sous lequel nous puissions atlacher de l'importance à voir disparoître une parien connoître de plus insignifiant et de reille source de scandale et d'immoralité : ce point de vue est celui qui nous montre des ministres assez méfians de leurs propres forces, ou assez affoiblis en effet par les désordres qui minent le pouvoir social, pour n'oser entreprendre de porter la main sur quelque chose d'aussi misérable, d'aussi propre à entretenir la confusion et l'anarchie, et à dégrader l'autorité qui est censée ne pouvoir y remédier. En réalité, voilà ce qui nous fait peur,

Après les lois de disjonction et de dotations viennent les épurations et les destitutions. Qu'a-t-on à reprocher à la la restauration? Faites donc des révolu

tions!

M. Humann l'Alsacien adressoit à scs anciens confrères des douceurs daus

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