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vier, trésorière, rue du Faubourg-| bé Ducreux n'a pas cu moins de sucMontmartre, no 63.

cès qu'à Bordeaux l'année précédente. Des hommes de toutes les classes s'empressoient à ses discours. Il a donné une rétraite à laquelle assistoient les magistrats et le barreau; le collége y a été aussi assidu. La retraite a été terminée par une communion générale, où on a vu avec édification un avocat distingué de Pau, qui est aussi député. M. l'abbé Ducreux, d'après les désirs qui lui ont été témoignés, a pro

Nous avons annoncé il y a quelque temps une notice sur l'église de Sinamary, dans la Guyane française, et nous avons sollicité la charité des fidèles pour cette église lointaine qui est dénuée de tout. Nous osons encore leur recommander cette œuvre digne de tout leur intérêt, mais en meine temps nous croyons devoir les prévenir contre des sollicitations trom-longé sa station pendant quinze jours. peuses. Nous apprenons qu'il circule A Sedan, M. l'abbé Carbois a opéré dans quelques provinces, notamment aussi un grand mouvement. Ii a toudans l'Orléanais et le Nivernais, des ché des indifférens et ranimé la foi individus qui quêtent pour Sinama- des tièdes. Beaucoup de mariages ciry. Or, cette commission n'a été don-vils ont été bénits,et des communions née à personne, et la seule voie pour nombreuses ont réjoui l'Eglise le jour faire arriver les dons est de les adres- de Noël. ser au séminaire du Saint-Esprit, que des Postes, à Paris. MM. les curés voudroient bien s'en charger dans leurs paroisses respectives.

La station de l'Avent a été prêchée cette année dans l'église cathédrale de Quimper, par M. l'abbé Clerc, chanoine honoraire d'Agen. Pour disposer ses auditeurs à bien accueillir la divine semence qu'il venoit leur apporter, il a ouvert sa station par deux discours, dans lesquels il a d'abord montré toute l'excellence de la parole de Dieu, pleine à la fois de force et de lumière, puis flétri le respect humain, qu'il a considéré avec raison comme une foiblesse d'esprit, une lâcheté. Après ces deux premiers discours, qui étoient comme l'exorde de sa station, M. l'abbé Clerc a commencé un cours de conférences sur les vérités fondamentales de la

Nous regrettons de n'avoir pu nous arrêter davantage sur les stations qui ont été prêchées dans les différentes églises pendant l'Avent; il y en a eu plusieurs qui ont été remplies avec beaucoup de succès. M. l'abbé Humphry a attiré la foule à Saint-Thomasd'Aquin; nous aurions voulu pouvoir rendre un compte plus détaillé de ses discours, qui promettent à la chaire un orateur à la fois brillant et solide. Peut-être essaierons-nous de donner une idée de son genre de talent. C'est la première fois que M. l'ab-religion. La possibilité, la nécessité, bé Humphry paroît dans les chaires de la capitale, où son début a été des plus heureux. Un autre prédicateur qu'on n'avoit pas encore, à ce que nous croyons, entendu à Paris, est M. l'abbé Poret, chanoine et grandvicaire de Coutances; il a prêché la station dans l'église Sainte-Marguerite, et l'a prêchée avec intérêt et avec fruit.

les caractères essentiels, l'existence d'une révélation divine; cette révélation divine n'étant et ne pouvant être que la religion catholique, parce que, seule, elle offre les notes positives d'une religion vraie, c'est-à-dire l'unité,lasainteté, la catholicité et l'apostolicité; voilà les vérités que l'habile orateur a successivement traitées et établies avec talent, mais surtout Plusieurs stations en province ont avec logique. Aussi il y a tout à esété fort remarquables. A Pau, M. l'ak-pérer que cette parole måle aura porté

la conviction dans plusieurs ames, et soulevé d'heureux doutes dans plu

sieurs autres.

M. l'abbé Lebarbenchon, ancien supérieur du petit-séminaire de Sottevast, diocèse de Coutances, a prêché la station de l'Avent dans l'église Saint-Basile d'Etampes. Ses discours solides et bien raisonnés avoient de plus cette onction qui persuade et qui touche.

qu'on espère que l'administration donnera les mains à l'exécution et sollicitera des fonds du gouvernement.

Observateur du Jura, dont nous avions parlé dans notre dernier numéro, a commencé à paroître à Porrentruy; le premier numéro est du 2 janvier. Il dit qu'on n'avoit pas été bien informé en annonçant que le journal paroîtroit sous les auspiTandis que les offices de la nuit de ces de MM. Vautrey et Moreau. Il Noël ont été généralement célébrés défendra, dit-il, les principes constidans le royaume avec pompe et re-tutionnels. et fera connoître les vœux cueillement, on a vu en quelques enet les besoins du Jura et surtout du droits des tentatives de troubles qui Jura catholique. ont affligé les gens de bien. Dans Il confirme la nouvelle que M. Cutla ville de Saint-Etienne, des étour-tat et ses deux vicaires sont renvoyés dis ont cherché à exciter du dés- au tribunal du district de Porrentruy ordre dans trois églises, celles de pour y être jugés en première insSaint-Etienne, de Notre-Dame et tance. M. Belet a obtenu la pern.isde Saint-Louis; ils ont jeté de l'assa sion de s'absenter, à condition de se fatida et d'autres mauvaises odeurs, représenter quand il seroit appelé. Il et ont fait entendre des cris et est en ce moment à Porrentruy, et des chants profanes. On dit qu'ils c'est par erreur que nous avions anont eu honte eux-mêmes de leurs in-noncé, d'après un journal suisse, sultes, et qu'ils ont cessé avant que la qu'il s'étoit retiré à Colmar. police intervînt. A Nantes, quelques individus ont essayé d'exciter du trouble sur la place de Saint-Pierre; pendant la messe de minuit, ils ont fait entendre des chants licencieux et des cris à bas les calotins! à bas la relgion! Ces insultes grossières ont réM. l'évêque de Bâle n'est pas le volté tout le monde, et faisoient con- seul qui ait protesté contre le projet traste avec l'affluence qui se portoit de loi du canton d'Argovie, sur les dans les églises de la ville, et avec la collations et les collateurs. Le conseil piété qui régnoit dans leur enceinte. communal de Baden a aussi réclamé Les malveillans ont même poursuivi contre le projet de loi. Le gouvernequelques dames au sortir de l'office;ment de Lucerne a écrit sur le même heureusement ces brutalités n'ont

amené aucun résultat fâcheux.

Nous nous félicitons de l'apparition d'un journal consciencieux qui pourra nous faire bien connoître la véritable situation des choses dans le Juia.

sujet à celui d'Argovie; il admet le principe de la loi, inais il ne voudroit point de mesures isolées, et il deLa Gazette du Languedoc annonce inande qu'Argovie suspende les sienqu'il est question de reconstruire lanes jusqu'à ce que les cantons qui nef de la cathédrale de Toulouse sont dans la même position en prenque ce projet avoit été formé par nent d'analogues. Il paroît que cette M. le cardinal de Clermont-Ton-lettre a été provoquée par des réclanerre, qu'un architecte de Toulouse,mations des corporations lucernoises. M. Laffont avoit redigé un plan, et Une loi qui dépouille les collateurs

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l'avez connu alers poussant la brouette ou traînant la chaise à porteur des philoso. phes réformateurs de cette époque, tel vous le retrouvez aujourd'hui.

des droits incontestable acquis peutêtre à titre onéreux, non-seulement sans leur accorder aucune indemnité, mais au contraire en leur imposant de nouvelles charges, est une loi qui se juge d'elle-mème; c'est la ré-des ligueurs qui travailloient à changer la flexion d'un journal suisse.

Dans ce temps-là, il marchoit à la suite

face de l'Eglise et de l'état. On diroit qu'il ne s'est pas encore aperçu de ce qui s'est passé en ce genre, ni douté que les ligueurs soient morts; il les suit toujours comme si de rien n'étoit; il croit les voir et les entendre ; et par habitude, il continue à leur servir le mortier pour la construction de leur tour de Babel.

Quant à la question des couvens, le grand conseil d'Argovie a reçu communication du gouvernement d'Obwalden, qui se refuse à faire à l'abbé de Muri, qui est réfugié dans le convent d'Engelberg, les significations demandées. Le grand conseil a chargé le petit de faire les démarches qu'exigent l'honneur, la dignité et le bon droit siblement à l'école des comédiens de Quoique M. Lacretelle appartienne vidu canton d'Argovie. Le bon droit est assez plaisant quand il s'agit d'une usurquinze ans, il se sépare d'eux sur le point pation manifeste. Mais ces messieurs où ils ont fait voir le plus d'esprit. Tout d'Argovie sont très-susceptibles. La le monde sait qu'après avoir joué le rôle commission établie pour les couvens el atteint le but où ils vouloient arriver, a fait dernièrement un rapport sur ils ont quitté le masque et l'habit de l'aliénation d'un bâtiment appartethéâtre pour se montrer sans déguisenant au couvent de Wettingen, et a ment, à visage découvert, et se faire concité une lettre adressée noître franchement pour ce qu'ils étoient. par le Couvent au grand conseil, pour donner son Ils ont déclaré à la face de qui a voulu les assentiment à la vérité. Le mot d'as-entendre, que les prétextes qui leur avoient sentiment a choqué; on n'en veut point, et on déclare que le grand conseil n'a pas besoin d'assentiment, les couvens étant en tutelle et ne pouvant s'opposer à l'aliénation. N'y at-il pas un peu de hauteur à accueillir ainsi l'humiliation de ces pauvres religieux ?

De nouvelles pétitions des couvens ont été présentées au grand conseil de Thurgovie. Les couvens réunis de mandent que l'on révoque les mesures qui mettent ces maisons en tu telle, et qui restreignent l'admission des novices.

COURS D'HISTOIRE DE M. LACRETELLE.

servi à tromper effrontément le monde n'ayant plus désormais d'objet, ils renonçoient à prolonger plus long-temps la mystification et les ridicules parades par lesquelles ils avoient amené la France dans leur guet-apens. En conséquence, ils ont été les premiers à nous apprendre qu'ils n'avoient jamais cru un mot de ce qu'ils étoient parvenus à faire accroire aux autres, et qu'ils entendoient se laver les mains de toutes les sottises dont ils avoient nourri la crédulité publique au sujet de la congrégation, des Jésuites et du parti-prêtre. Par là, sans doute, ils n'ont pas trouvé moyen de se laver du blâme attaché à l'imposture et la noirceur. Mais du moins, en consentant à passer pour de méchans hommes, ils ont sauvé leur réputation de gens d'esprit; et tout en se jouant de la bonne foi des autres, ils n'ont pas voulu qu'on les prît eux. mêmes pour des niais.

Vous parlez d'esprits stationnaires, d'hommes rétrogrades! Hé bien! en voilà un sans contredit c'est M. Ch. Lacretelle. Quoiqu'il ne laisse pas de remonter assez haut dans le dix-huitième siècle, Tel n'est point M. Ch. Lacretelle. Ce n'a point bongé de place; et tel que vous qu'il a dit, il ne s'en dédit pas; ce qu'il

il

a enseigné, il l'enseigne toujours; ce qu'il
a soutenu et paru croire dès le commen-
cement, il le soutient et veut paroître le
croire jusqu'à la fin. Ainsi par exemple,
il en est comme de plus belle à la congré
gation, au parti prêtre, aux Jésuites et
aux missionnaires. C'est en vain que le
Constitutionnel et M. de Kératry en sont
venus cux-mêmes à rougir de ces lieux
communs, et à les abandonner aux chif-
fonniers de la rue; M. Lacretelle n'en dé
mord pas; el ces rêveries de jeunesse se
représentent à son imagination aussi fraî- ¦
ches que ses soixante-quinze hivers peu-
vent le permettre.

teurs de l'antiquité, des passages immodestes et révoltans?

C'est avec ce gros bagage d'antécédens, et porté sur tous ces nuages de vapeurs, que M. Lacretelle est arrivé cette année en Sorbonne pour y débiter comme du | neuf tontes ces friperies qui traînent depuis le milieu du siècle dernier, dans les magasins de la philosophie voltairienne. Il faut rendre justice à son auditoire ; lorsqu'on a vu le savant professeur enfiler le chemin de Montrouge et de la congré gation, on n'a point paru goûter celle manière de rajeunir de vieilles histoires auxquelles le Constitutionnel a déjà fait faire deux cents fois le tour des rues et des boutiques. Du reste, ce n'étoit pas l'envie de plaire qui lui manquoit, car il n'a rien négligé pour s'introduire par la flatterie dans les bonnes grâces de la jeu. nesse; et il a fallu une somme de divagation, de lieux communs et de galimathias pareille à celle qu'il avoit à charger sur les épaules de ses malheureux patiens, pour qu'ils aient cru pouvoir se dispenser de lui rendre en applaudissemens la mon. noie de ses éloges.

On ne peut rien imaginer de plus décousu, de plus battant la campagne, que la première leçon du cours de M. Lacre

Il est vrai que ce savant professeur est historien, et qu'en cette qualité il a ses livres et son libraire à défendre. Car il a beaucoup écrit de ces choses-là, M. Ch. Lacretelle, et il auroit bien des pages à | effacer de ses histoires, s'il venoit à vouloir y mettre de la conscience et de la probité d'écrivain. Assurément nous ne nous chargeons pas de lui indiquer tout ce qu'il auroit à faire cartonner dans ses livres. Mais nous pourrions lui signaler en gros des chapitres entiers de son Histoire de la restauration, qui ne sont que des amas d'inepties réchauffées du Constitutionnel êt des autres principaux acteurs de la comédie de quinze ans. Jésuites et congrégatelle. Il n'a fait que sautiller de siècle en tion, missions et missionnaires; vous ne Voyez que cela sur les marges de ses volumes. Il n'est pas jusqu'à la société des bonnes études et à celle des bons livres qui ne lui causent des préoccupations et un tourment d'esprit à le rendre malade. Cela s'accorde-t-il avec la charte? cela est-il conforme à nos institutions constitutionnelles? cela marche-t-il avec les idées du siècle? cet enseignement religieux peutil se concilier avec notre nouvel ensei. gnement politique? sommes-nous dans la charte? l'esprit de lá congrégation et des Jésuites est-il le même que celui de la charte? la charte n'est elle pas violée par les impitoyables expurgations de livres que les Jésuites étendent maintenant jus qu'au Télémaque, au lien de se borner comme autrefois à corriger dans les au

siècle dans l'histoire de l'Eglise pour y chercher on ne sait quoi qu'il auroit voulu faire connoître aux autres, et dont il n'avoit pas lui-même la première idée. Effleurant tout, et réduisant tout à de simples anecdotes, il a paru prendre son auditoire pour des espèces de plaisans. qui n'étoient venus là que dans l'intention de s'amuser. Il leur a parlé tour à tour des Ariens, de Saint-Ambroise, de Louis XIV, de M. de Lamartine et de Jocelyn.

En général, M. Lacrelelle s'est montré fort sensible pour les opprimés. Le sort de Jocelyn surtout a excité en lui un vif attendrissement; et il ne conçoit pas qu'un pape ait eu la criminelle hardiesse de faire peser son despotisme sur un personnage romantique aussi intéressant. Mais là où l'émotion et les larmes l'ont

Depuis son arrivée à Paris, le maréchal Soult est allé fort souvent au châ

teau.

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Le Moniteur Algérien dit que le Montebello, parti de Bone, a ramené le 16 décembre à Alger le général de Rigny et M. Baude. Le colonel Lemercier, du génie, qui étoit au nombre des passagers, est mort le 7 décembre, après quelques accès d'une fièvre pernicieuse.

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gagné le plus visiblement, c'est au souvenir des oppressions exercées envers les jansénistes de Port Royal. Cependant on n'a pas su distinguer exactement s'il appartenoit plutôt par ses affections, ses croyances et ses sympathies, au jansénisme de Port-Royal, qu'à l'ancien arianisme de Constantinople. Le fait est qu'il les aime bien tous deux ; mais son ame est si partagée entre l'un et l'autre, qu'il est difficile de découvrir de quel côté il incline le plus. Néanmoins, on croit déméler à travers ses incertitudes que ce sont les jansénistes qui ont le cœur, et les Ariens l'es-d'Alger le 22 décembre, a été obligé de prit de M. Ch. Lacretelle ; car il trouve la relâcher à Mahon, à cause du mauvaisi philosophie de ces derniers fort préférable temps. Ce bâtiment, qui est allé ensuite à celle des chrétiens, en ce que lui. M. La- faire sa quarantaine à Ajaccio (Corse), est crelelle, ne comprend pas non plus un Dieu entré le 1er janvier dans la rade de Touplus grand que l'autre,ni un Fils aussi grand lon. Il avoit à son bord le général de Rigny, M. Baude, député. M. Chasseloup, maître des requêtes, et M. Jouanin, secré taire-interprète du duc de Nemours.

que son Pere.

A la date du 22 décembre, le maréchal Clausel n'avoit pas quitté Alger. Le bateau à vapeur le Castor, part

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Les arrestations continuent, à l'occasion de l'attentat du 27 décembre. Une jeune italienne, conduite devant la com

a été sur-le-champ mise en liberté.

En rapprochant les enseignemens de ce cours de ceux des autres chaires principales du Collège de France et de la Sor bonne, on est amené à conclure que le monde est bien heureux qu'il y ait quelque chose d'invariablement établi et ré-mission d'instruction de la cour des pairs, glé par Dieu lui-même dans les croyances et la foi. Gar en vérité il ne faudroit pas deux années de cours pareils à ceux dont nous aurons soin de rendre compte cet hiver, pour qu'il devint impossible de s'entendre sur rien et de rien comprendre à rien, tant il y a de gâchis par là, aussi bien qu'ailleurs.

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Au nombre des personnes qui viennent d'être arrêtées se trouvent les nommés Lc. gludic, commis - voyageur; Nenevé, menuisier, et Dumont, marchand de limonade à la porte des petits théâtres du bou. levard. Toutes ces arrestations donnent à penser que l'assassin ne garde pas un obstiné silence, comme on l'a prétendu.

-Meunier, que plusieurs journaux ont représenté comme un homme de petite taille, a cinq pieds quatre pouces. Il est vigoureusement bâti, et a surtout la têle fort grosse.

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