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COURS COMPLET

D'HISTOIRE ÉLÉMENTAIRE,

PAR M. LEFRANC.

Ce Cours complet doit se composer de huit ouvrages distincts, savoir: un Tableau chronologique de l'Histoire universelle, in-12; une Histoire sainte et une Histoire ecclésiastique, chacune n un vol. in-18; une Histoire ancienne tune Histoire romaine, chacune en a vol. in-12; une Histoire du moyen ige, in-12; une Histoire moderne, en 3 vol. in-12, et une Histoire de France, en 2 vol. in-12. Le Tableau chronologique et l'Histoire ecclésiastique sont sous presse. L'Histoire sainte et l'Histoire ecclésiastique sont de la composition de M. l'abbé Didon, supérieur du petit-séminaire de Saint-Nicolas, à Paris. C'est une preuve du bon esprit de M. Lefranc que de s'être adressé, pour traiter ces matières, à un ecclésiastique aussi distingué que M. l'abbé Didon, qui est déjà connu par de bons ouvrages. Un laïque, même avec de bonnes intentions, auroit pu commettre bien des erreurs sur de tels sujets; il n'eût pas du moins présenté les mêmes garanties, au lieu que le nom de M. l'abbé Didon doit rassurer complétement sur l'exactitude et l'orthodoxie de son travail.

La première époque s'étend jusqu'au déluge, la deuxième jusqu'à la vocation d'Abraham, la troisième jusqu'à la loi de Moïse, la quatrième jusqu'à la dédicace du temple de Salomon, la cinquième jusqu'à la fin de la captivité de Babylone, et la sixième jusqu'à la naissance de Jésus-Christ. Le volume est terminé par un abrégé de la vie du Sauveur. Ainsi, cet abrégé embrasse l'ancien et le nouveau Testament; quoiqu'assez court, il peut suffire pour la plupart des lecteurs. L'auteur a eu soin d'ailleurs d'indiquer les rapports des prophéties et des figures avec les faits de la vie de Jésus-Christ, et ses réflexions, quoique brièves, sont aussi sages que solides.

L'Histoire ecclésiastique de M. l'abbé Didon est aussi un abrégé. L'auteur l'a partagée en neuf époques, depuis la descente du Saint-Esprit sur les apôtres jusqu'à la révolution de 1789. On sent que, dans un petit volume,l'auteur n'a pu saisir que les faits principaux. L'essentiel étoit de montrer la protection de Dieu sur son église. Le christianisme a eu à lutter à son origine contre les persécutions des princes païens; depuis, l'Eglise a eu à combattre contre les erreurs, les passions et les scandales, et de nos jours encore, à ces trois sortes d'ennemis se sont jointes des persécutions dignes de la cruauté des païens. Cependant, L'Histoire sainte de M. l'abbé Di- dit M. Didon, tandis qu'aucune docdon n'est qu'un abrégé. Cet abrégé trine religieuse ou philosophique n'a est partagé en six époques, depuis la tenu contre le raisonnement, et aucréation jusqu'à la venue du Sauveur.cune société contre la corruption, Tome XCII. L'Ami de la Religion.

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l'Eglise seule, depuis dix-huit siècles, | Histoires ancienne et romaine de M.Le

est demeurée invincible, elle enseigne toujours les mêmes dogmes, elle prêche toujours la même morale. Le judicieux auteur développe encore mieux cette pensée dans la conclusion de son abrégé :

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franc. Ce n'étoit pas une tâche facile
de faire entrer dans un seul volume
l'histoire de tous les anciens peuples.
L'auteur l'a distribuée par chapitres.
Il passe en revue successivement les
Egyptiens, les Arabes, les Syriens, les
Phéniciens, les grands empires de
l'Asie, l'histoire des républiques grec-
ques, si fertile en événemens; celle
d'Alexandre et de ses successeurs ;
celle de Carthage, etc. Il ne se boine
pas aux principaux faits, il donne
aussi une idée des arts, des monu-
mens, de la religion, des mœurs et des
coutumes des divers peuples. Il y a a
cet égard à la fin du volume une es-
pèce de revue générale qui nous ́a
paru bien faite; l'auteur
dit un
mot des écoles philosophiques de la
Grèce.

y

L'histoire de l'Eglise est une guerre continuelle, et il faut qu'elle défende chacune des vérités qu'elle annonce au monde. Mais aussi tous les efforts de l'enfer n'ont pas pu lui arracher un seul de ses articles de foi. Toujours la même, elle se présente, après lant de combals, avec tout ce que son divin fondateur lui a donné dès le commencement. Seule elle a sauvé du torrent des siècles et des bouleversemens des révolutions ses croyances, ses institutions et la forme même de son culte. Elle rassure aujourd'hui ses enfans contre les scandales qui les environment, en leur rappelant les scandales qu'ont vus leurs pères. Se confiant dans les promesses que Dieu lui a faites, elle ne s'effraie pas d'entendre ses ennemis lui prédire sa chute L'Histoire du moyen âge s'étend deprochaine, que tant de sectes maintenant oubliées lui ont successivement prédite. puis la chute de l'empire d'Occident Certaine que le temps finira toujours par en 476, jusqu'à la prise de Constanlui donner raison, elle attend avec calme tinople en 1453. L'auteur ne s'est pas que l'orage soit passé, sans cesser cepen-dissimulé les difficultés de son tradant de prêcher la vérité à tous. Bénissons le Seigneur, qui nous a fait la grâce d'être les enfans de cette Eglise immortelle, et si, à l'exemple de notre mère, nous avons à souffrir sur cette terre d'exil, n'oublions pas que ses destinées et les nôtres s'accompliront dans le ciel.»

Le volume est terminé par une chronologie des papes, des conciles, des ordres religieux, des hérésies et des événemens les plus remarquables de chaque siècle. On y nomme les principaux saints et même d'autres personnages célèbres; on indique la conversion successive des différens perpless croisades, les missions Jointaines, etc

L'Histoire romaine est sur le même

plan que l'Histoire ancienne.

vail :

« L'histoire du moyen âge, dit-il, est encore, comme l'a été le rudiment, 1'6pouvantail des écoles. C'est en effet le rudiment des sociétés modernes avec son chaos de nations et de principes qui, sur la vaste arène de l'empire tombé des Romains, s'entrechoquent ou se détruisent, s'établissent ou disparoissent, se modifient ou restent invariables. Ici la barbarie aux prises avec la civilisation; là, le mahométisme avec la religion chrétienne; ici, la féodalité en lutte avec la monarchie; là, la royauté d'abord avec l'aristocratie, puis avec le peuple; partout le combat du droit et de la force; partout des guerres, des bouleversemens, et au milieu de ces convulsions sociales,

Nous arrêterons peu sur les l'humanité en progrès sous l'influence du

ROYA

christianisme et du gouvernement providentiel. Telle est l'histoire du moyen âge avec ses mille noms et ses mille peuples; époque de transition et de travail, où les populations cherchent à se constituer sur les ruines qu'elles ont faites. »

ce qui regarde notre pays, qu'à ce qui concerne les autres états. Il nẹ parle de la France que pour ses rapports indispensables avec les peuples voisins.

Le premier volume de l'Histoire moderne présente l'histoire du grand schisme d'Occident et des conciles de Pise, de Constance et de Bâle; celles des républiques italiennes, de la rivalité de la France et de l'Angleterre, des Turcs, des découvertes et des établissemens des Portugais et des Espagnols dans les deux mondes, etc. Le second volume occupe tout le seizième siècle. On y voit les commencemens et les progrès de la réforme en Allemagne, en Suisse, en Angleterre. Luther, Zuingle, Calvin, Henri VIII, Elisabeth, paroissent tour à tour sur la scène. Partout les premiers réformateurs portent avec cux la discorde, le trouble et la guerre. Grâces à eux, l'Europe est partagée en deux camps, et les divi

L'auteur a partagé l'Histoire du moyen áge en six époques. On y voit la fondation des états modernes, leurs vicissitudes et leurs guerres, le renouvellement de l'empire d'Occident sous Charlemagne, la renaissance du droit public et des arts, la décadence de la féodalité, etc. L'historien est obligé de courir incessamment de l'Occident à l'Orient. Il embrasse l'histoire des nations barbares qui se disputèrent les débris de l'empire romain, celle des Kalifes, celle des républiques maritimes d'Italie, celle des croisades. Il fait remarquer l'influence de ces guerres lointaines sur l'état des peuples de l'Occident, sur la liberté civile, sur le commerce et l'industrie, sur les lettres et les arts. Au milieu de tant de faits divers,sions qu'ils ont suscitées subsistent M. Lefranc nous a paru montrer un bon esprit, de la méthode, le talent de l'observation et de l'habileté, soit å grouper les récits, soit à en tirer de sages réflexions. Cet ouvrage, d'un genre neuf, pourroit être adopté avec fruit dans les maisons d'éducation.

L'Histoire moderne commence où finit celle du moyen âge. Le premier volume s'ouvre par le tableau du grand schisme, qui eut des suites si graves pour l'état de la chrétienté; le second commence par le tableau de la réforme, et le troisième par celui de la prépondérance que Louis XIV donna à la France en Europe. D'ailleurs, l'auteur ayant le projet de joindre à son Cours une histoire particulière de France, a donné moins de place dans son Histoire moderne à

encore parmi nous. M. Lefranc n'a point dissimulé leurs torts; il parcourt rapidement l'histoire de la réforme en France et en Belgique, sans omettre les événemens contemporains. Le tome in renferme l'histoire des dix-septième et dix-huitième siècles. Là se placent les longs troubles de l'Angleterre, le règne de Louis XIII et de Richelieu, la guerre de trente ans, le protectorat de Cromwell, les guerres de Louis XIV, l'histoire des états du Nord, la révolution d'Angleterre en 1688, la prépondérance passagère de la Hollande, les progrès de l'empire russe, le règne de Louis XV dans ses rapports avec les autres états, les partages de la Pologne, etc. L'auteur conduit son tableau jusqu'à l'époque de la révo

lution de 1789, où commence, dit-il, | grands caractères de Charlemagne et l'histoire contemporaine. Il parle de saint Louis. convenablement de la destruction des Jésuites, de l'invasion des doctrines philosophiques et des autres causes qui préparèrent les grands bouleversemens dont nous ressentons encore le contre-coup. Le grand nombre de faits entassés dans les deux derniers siècles a forcé l'auteur de courir rapidement sur plusieurs événemens; généralement il n'omet rien d'e l'essentiel, et il juge avec sagesse les hommes et les choses.

L'Histoire de France termine le cours. Cet ouvrage n'est point propre ment de M. Lefranc. Il annonce luimême que le travail est d'un de ses élèves qui est aussi son ami. Seulement il l'a revu et annoté et on y trouvera, ditil, les mêmes principes et les mêmes vues. Le premier volume commence par une introduction sur l'état primitif de la Gaule, sur la conquête du pays par les Romains, et sur sa conversion au christianisme. On annonce que l'auteur a mis à profit les travaux de MM. Thierry, mais avec réserve. Il nous a paru raconter l'histoire de l'établissement du christianisme d'une manière succincte, mais convenable. Nous releverons pourtant une expression qui nous semble mal choisie. Les Francs, dit-il, reçurent seuls le christianisme par l'Eglise | latine, c'est-à-dire, dans sa forme complète, dans sa haute poésie. La haute poésie du christianisme est assurément ce qu'il y a de moins admirable en lui; la beauté de la doctrine et la pureté de la morale devoient être remarquées de préférence.

Le premier volume offre l'histoire des deux premières races et de la troisième race jusqu'à Charles-leBel. L'auteur fait bien ressortir les

ncus

Le second volume embrasse l'histoire de France depuis Philippe-deValois jusqu'en 1830. L'auteur s'étend davantage à mesure qu'il approche de nos jours. Son tableau du dix-huitième siècle est intéressant. S'il a répété sans preuves les méchancetés de Saint-Simon et de Duclos contre le cardinal Dubois, que nous croyons sincèrement avoir été calomnié, il s'exprime franchement sur l'expulsion des Jésuites, sur les écarts des parlemens, sur les progrès de la philosophie moderne. L'auteur porte à 8000 le nombre des prêtres et autres massacrés à Paris les premiers jours de septembre 1792; croyons qu'il y a beaucoup d'exagération dans ce calcul. Les états dressés n'en portent pas à beaucoup près un si grand nombre. On en comptoit 30 à l'Abbaye, 160 aux Carmes, 91 à Saint-Firmin, et c'est là les masque sacres furent les plus nombreux. Voyez les Martyrs de la foi, de l'abbé Guillon, premier volume. Je suis étonné que l'auteur n'ait rien dit des décrets de proscription et de mort contre les prêtres; ces sanglans épisodes de la terreur ne devoient pas être omis, même dans un abrégé. Il fait mention en deux lignes du concordat de 1801. J'oserois l'engager à remplir ces lacunes dans une nouvelle é lition. Son ouvrage y gagneroit certainement. Il faut signaler à la jeunesse les coups portés à la religion par une impiété farouche, et en même temps le prodige de son rétablissement après une persécution sicruelle. C'est le moyen de rendre ce cours d'histoire encore plus complet, et surtout plus utile. Du reste nous rendons bien volontiers justice au bon

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