les maux qu'elle-même s'est faits. J'aurais pu armer la plus grande partie de sa population contre elle-même en procla mant la liberté des esclaves; un grand nombre de villages me l'ont demandé : mais lorsque j'ai connu l'abrutissement de cette classe nombreuse du peuple russe, je me suis refusé à cette mesure, qui aurait voué à la mort et aux plus horribles supplices bien des familles. Mon armée a essuyé des pertes, mais c'est par la rigueur prématurée de la saison. J'agrée les sentiments que vous m'exprimez. Au conseil d'Etat. « Conseillers d'État, << Toutes les fois que j'entre en France, mon cœur éprouve une bien vive satisfaction. Si le peuple montre tant d'amour pour mon fils, c'est qu'il est convaincu par sentiment des bienfaits de la monarchie. « C'est à l'idéologie, à cette ténébreuse métaphysique qui, en recherchant avec subtilité les causes premières, veut sur ses bases fonder la législation des peuples, au lieu d'approprier les lois à la connaissance du cœur humain et aux leçons de l'histoire, qu'il faut attribuer tous les malheurs qu'a éprouvés notre belle France. Ces erreurs devaient et ont effectivement amené le régime des hommes de sang. En effet, qui a proclamé le principe d'insurrection comme un devoir? Qui a adulé le peuple en le proclamant à une souveraineté qu'il était incapable d'exercer? Qui a détruit la sainteté et le respect des lois en les faisant dépendre non des principes sacrés de la justice, de la nature des choses et de la justice civile, mais seulement de la volonté d'une assemblée composée d'hommes étrangers à la connais sance des lois civiles, criminelles, administratives, politiques et militaires? Lorsqu'on est appelé à régénérer un État, ce sont des principes constamment opposés qu'il faut suivre. L'histoire peint le cœur humain; c'est dans l'histoire qu'il faut chercher les avantages et les inconvénients des différentes législations. Voilà les principes que le conseil d'État d'un grand empire ne doit jamais perdre de vue; il doit y joindre un courage à toute épreuve; et, à l'exemple des présidents Harlay et Molé, être prêt à périr en défendant le souverain, le trône et les lois. J'apprécie les preuves d'attachement que le conseil d'État m'a données dans toutes les circonstances. J'agrée ses senti ments. >> Au palais des Tuileries, le 8 janvier 1813. Lettre de l'Empereur au sénat. «< Sénateurs, « Nous avons jugé utile de reconnaître par des récompenses éclatantes les services qui nous ont été rendus, spécialement dans cette dernière campagne, par notre cousin le maréchal duc d'Elchingen. « Nous avons pensé d'ailleurs qu'il convenait de consacrer le souvenir honorable pour nos peuples de ces grandes circonstances où nos armées nous ont donné tant de preuves signalées de leur dévouement, et que tout ce qui tendrait à en perpétuer la mémoire dans la postérité était conforme à la gloire et aux intérêts de notre couronne. « Nous avons en conséquence érigé en principauté, sous le titre de principauté de la Moskwa, le château de Rivoli, département du Pô, et les terres qui en dépendent, pour être possédés par notre cousin le maréchal duc d'Elchingen et ses descendants, aux clauses et conditions portées aux lettres patentes que nous avons ordonné à notre cousin le prince archichancelier de l'Empire de faire expédier par le conseil du sceau de titres. << Nous avons pris des mesures pour que les domaines de ladite principauté soient augmentés de manière à ce que le titulaire et ses descendants puissent soutenir dignement le nouveau titre que nous lui conférons, et ce au moyen des dispositions qui nous sont compétentes. << Notre intention est, ainsi qu'il est spécifié dans nos lettres patentes, que la principauté que nous avons érigée en faveur de notre dit cousin le maréchal duc d'Elchingen ne donne à lui et à ses descendants d'autres rang et prérogatives que ceux dont jouissent les ducs, parmi lesquels ils prendront rang selon la date de l'érection du titre. » NAPOLÉON. FIN DU DEUXIÈME VOLUME. TABLE DU DEUXIÈME VOLUME. CINQUIÈME ÉPOQUE. - Création du royaume de Hollande. Guerre de Prusse. Blo- Discours prononcé par l'Empereur à l'ouverture du Corps Note adressée par l'Empereur à M. de Talleyrand (21 avril 1806). Création d'un nouvel État au nord de l'Allemagne pour garantir la Hollandé et la Flandre contre la Prusse, et Création du royaume de Hollande. ponse de l'Empereur aux députés hollandais venus pour offrir Pages. qu'il accepte pour son frère la couronne de Hollande.- Motifs qui l'ont déterminé à se rendre au vœu qui lui a été exprimé Lettre de l'Empereur au roi de Bavière pour l'avertir des ar- mements de la Prusse et réclamer son concours à titre de Message au Sénat (7 octobre 1806). L'Empereur annonce l'ouverture de la campagne; il fait connaître comment la guerre a été provoquée par le cabinet de Berlin........ Premier bulletin de la Grande Armée (8 octobre 1806). L'Empereur explique de nouveau quelles ont été les causes de la guerre et la conduite du cabinet de Berlin dans ces der- Pages. Lettre au roi de Prusse pour l'inviter à sa paix avant que les - 26 Marche des troupes au milieu de la Prusse.- Premiers combats.- Mort du prince Troisième bulletin (13 octobre 1806).— L'armée française est Quatrième bulletin (14 octobre 1806).— Marches.- Une grande Sixième bulletin (15 octobre 1806). - - ..... Tous les prisonniers saxons renvoyés libres.― L'Empereur leur a exprimé le re- - .......... Onzième bulletin (19 octobre 1806).- Nouveaux avantages obte- - 28 31 32 33 3333 40 41 41 42 43 સ. id. id........ 47 État déplorable de 49 Douzième bulletin (19 octobre 1806).- - - 49 |