votre presse réactionnaire, d'avoir à plaisir inventé ces mille fadaises qui ne servent qu'à effrayer les braves gens qui les lisent et les prennent pour argent comptant. » Dès que M. Quentin-Bauchart eut lu cette anecdote ultra-fantaisiste, il s'empressa d'écrire au Gaulois la lettre rectificative suivante : « MONSIEUR LE DIRECTEUR DU Gaulois, Dans un article intitulé Ledru-Rollin en pantoufles, et publié dans le Gaulois du 28 février, vous prêtez à M. Ledru-Rollin le récit d'une visite que je lui aurais faite à Fontenay-aux-Roses, en juillet 1848. A la simple lecture de cet article, tout le monde aura compris sans doute que ce récit est absolument fantaisiste; mais pour ceux qui pourraient s'y laisser prendre, je crois devoir déclarer que tout y est de pure invention, à commencer par la visite elle-même. " Lettre de M. L. Malot, avocat à Amiens, à M. Quentin-Bauchart, représentant du peuple à la Constituante. « MON CHER CONFRÈRE, « Heureux et fier d'avoir trouvé dans le barreau, et au nombre de mes meilleurs amis, le courage civil dans sa plus haute expression, je vous prie de vouloir bien accepter une marque toute affectueuse de mon souvenir. «Moi aussi, mais à un degré moins élevé, j'ai tenté de faire quelque bien. Puissent nos efforts communs arriver à un même but, le bonheur de la France! « Je vous donne un exemplaire de ma inédaille; vous me donnerez un exemplaire de votre rapport. Vous voyez que je me vends un peu cher; mais s'il s'agit de vous prouver mon amitié, vous me savez « Tout à vous de cœur, 5 sept. 1848 « L. MALOT. " PIÈCES JUSTIFICATIVES 481 Extrait d'un rapport adressé par le parquet de Grenoble, à la date du 13 mai, au garde des sceaux, ministre de la justice. « Les grâces accordées par M. Quentin-Bauchart, au nom du Prince - Président, n'ont certainement pas justifié les craintes qu'éprouvaient beaucoup d'hommes paisibles. La rentrée des grâciés dans leurs communes n'a occasionné ni désordres ni manifestation fâcheuse, et la faveur dont ils étaient l'objet a généralement produit un effet d'apaisement que les esprits les plus sérieux persistent à regarder comme utile. » Extrait du Courrier de Marseille (1er mai 1852). « M. Quentin-Bauchart, homme d'inspiration et de tact, ne s'est pas mépris sur les conséquences du pardon généreux dont il a été le suprême dispensateur au milieu de nous. « En rapprochant ce que le passé avait si profondément désuni, M. Quentin-Bauchart n'a pas seulement accompli son mandat dans le sens le plus large qu'ait pu y attacher Louis-Napoléon, il a éteint le feu couvant sous la cendre, au profit de la société tout entière. Lettre de M. Ferdinand Barrot à M. Quentin-Bauchart. « MON CHER ET TRÈS HONORÉ ANCIEN COLLÈGue, « En revenant avant-hier à Paris, j'y ai trouvé votre lettre et le projet de rectification qui l'accompagne. Je suis, quant à moi, complètement désarmé pour le règlement des questions qui touchent à la succession de mon frère Odilon; mais j'ai mis votre juste réclamation aux mains de mon fils Raymond, légataire uni versel de son oncle. Il a été trouver M. Charpentier, qui était absent, mais dont l'employé principal a promis d'en référer immédiatement à son patron. Mon fils attend la réponse de ce dernier et il ne doute pas qu'elle ne soit telle que vous la désirez. En tout cas, je m'empresserai de vous la faire connaître dès qu'elle me sera parvenue. « Croyez-moi bien, mon cher et très honoré ancien collègue, avec une haute considération, « Votre parfaitement dévoué. ❝ BARROT. " FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE |