Le hasard, on ne sait pourquoi, Le sort le veut ; nous ferons mieux ENIGM E. DEVINE - MOI, car j'en suis digne : Par M. CH. BOURGEOIS. LOGOGRIPHE AVEC trois pieds, si je change de tête, Au lecteur qui s'apprête A me trouver, un sens bien différent : Na Avec un D, jamais l'amant ni la maitresse Mais bien souvent je tiens lieu de tendresse De l'extrême indigence Au sein de la prospérité. Avec un M, souvent je suis de conséquence; Avec un P, porcelaine ou faïence, Avec un S, de l'homme aimable J'aurais peine à saisir le langage et le ton. Avec un T', soit en vers, soit en prose, CHARA D E. A l'orchestre, à la chasse on entend mon premier ; Les saints, dans une église, ont chacun mon dernier ; Un bâtiment toujours présente mon entier. Mots de l'Enigme, du Logogriphe et de la Charade insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme est Parole. Celui du Logogriphe est Epingle, où l'on trouve Nil, peine, épi, épine, neige, Eglé, lie. Le mot de la Charade est Bon-net. Explication du nouveau Langage des Chimistes, pour tous ceux qui, sans s'occuper de la science, voudraient profiter de ses découvertes; par J. H. Izarn, Professeur de Physique et de Chimie, de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Paris, etc. Un vol. in-8°. 2 fr. et 2 fr. 50 c. par la poste. A Paris, chez Baudouin, imprimeur-libraire de l'Institut national, rue de Grenelle-Saint-Germain, no. 1131; et chez le Normant, imprimeur-libraire, des Prêtres Saint-Germain-l'Auxerrois, n°. 42. rue LE E nom de M. Izarn, rappelle un autre ouvrage bien plus important, publié sous le titre de Lithologie atmosphérique, ouvrage qu'on peut regarder aujourd'hui comme classique, et où se trouve résolu un des plus grands phénomènes qui aient jamais occupé le monde savant. C'est dans cet ouvrage que se trouve consignée cette grande et mémorable conclusion, que les pierres qu'on dit tombées du ciel, dont l'origine et la formation ont si fort embarrassé les anciens et les modernes, appartiennent réellement à notre atmosphère. Qu'il me soit permis de revenir sur cette grande et importante découverte, je parlerai ensuite du nouvel ouvrage de M. Izarn. On ne peut douter des émanations gazeuses des minéraux. Le grand alambic de l'atmosphère ne pompe pas seulement des bitumes, du soufre et des sels; des expériences y font découvrir du quartz, de l'or et du fer. Personne n'ignore de quelle manière se volatilise dans les airs la matière même du diamant, si on vient à la soumettre à l'action du miroir ardent. D'un fonds de matières pesantes la nature compose ainsi des matières subtiles et aériennes; celles-ci sont ramenées, quand il le faut, à l'état de matières pesantes. Sa chimie, on peut le croire, est aussi savante que la nôtre, et la voie de la synthèse ne lui est pas moins familière que celle de l'analyse. La lithologie de M. Izarn ne nous éclaire pas seulement sur ce qui se passe dans le laboratoire de l'atmosphère; je n'hésite pas de la recommander aux jeunes minéralogistes comme un grand moyen d'instruction sur ce qui se passe dans l'inté rieur des roches. La plupart des hommes regardent les roches en général comme contemporaines de la création. Combien qui lui sont postérieures! combien de cristallisations récentes dans des productions évidemment modernes, telles que les grès, les poudings, les brèches, les laves! combien de filons métalliques que l'avarice de l'homme a anciennement épuisés, et que la générosité de la nature a su reproduire! Il est donc vrai que les pierres ont aussi une activité qui leur est propre. La moindre variation de l'atmosphère fait jouer dans nos appartemens le bois mort de nos charpentes et de nos planchers: il est facile de se convaincre que les roches sont tourmentées de même, soit par l'effet de l'action atmosphérique, soit par le mouvement des substances inquiètes qu'elles recèlent. арас Ces diverses élaborations, qui dans leur conflit, engendrent sur la terre les grandes crises appelées tremblemens de terre et volcans, sont les mêmes qui, dans leur marche graduée et uniforme, nous donnent les métaux, les cristaux, toutes les espèces de filons. Ce sont encore les mêmes qui se manifestent dans les plaines du ciel. Lorsque les émanations terrestres y nagent éparses, si une cause quelconque vient à retirer subitement les substances intermédiaires qui les tiennent volatilisées, leur rapprochement produira aussitôt des concrétions qui, du moment qu'elles auront pris un corps, seront redemandées par la terre et forcées de s'y précipiter. Telles sont la foudre, les pierres, la grêle et la pluie, Il y a long-temps que ma conviction est complète sur cette théorie; il y a long-temps que j'ai observé et fait observer à mes amis ces dispositions des substances minérales. Je n'ai jamais manqué de les indiquer dans les ouvrages que j'ai publiés; mais ce n'est pas assez de parler comme on est convaincu; il faut encore avoir égard aux dispositions de son auditoire. Sous ce rapport, la Lithologie atmosphérique de M. Izarn n'a pas été seulement pour moi une lumière, elle a été encore un appui. Je passe actuellement à son nouvel ouvrage. Cet ouvrage, ainsi qu'il l'a prévu lui-même ne semble pas destiné à avoir un effet aussi écla tant; il ne sera pas moins utile. Expliquer la nouvelle grammaire des chimistes, composer un dictionnaire avec lequel on puisse interpréter leur ancien langage et leur langage nouveau, ce travail doit être extrêmement utile à ceux qui ayant étudié dans leur jeunesse une autre doctrine et à une autre école, s'embarrassent sans cesse aujourd'hui entre l'ancienne locution et la nouvelle. Avant de chercher à expliquer le nouveau langage, M. Izarn a cherché à en démontrer la né◄ cessité. Cette précaution était indispensable; si on m'accordait que l'ancienne langue pouvait se conserver, en lui adaptant des modifications relatives aux nouvelles découvertes, je ne balancerais pas à blâmer l'innovation qui s'est opérée. De tous les dégoûts qui s'attachent aux change mens en général, je ne crois pas qu'il y en ait de plus sensible que |