Page images
PDF
EPUB

2o les autres produits de la même origine importés dans les autres colonies françaises, dispose que des décrets rendus sur la proposition du ministre des colonies détermineront, chaque année, d'après les statistiques officielles fournies par le commissaire général de la République dans l'océan Pacifique, la nature et la qualité des produits qui pourront être importés au régime de faveur précité.

En exécution de ces dispositions et conformément aux propositions du gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, commissaire général de la République dans l'océan Pacifique, j'ai l'honneur de soumettre à votre signature le projet de décret annexé au présent rapport, fixant le crédit des produits dont il s'agit pour la campagne 1906-1907.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon profond respect.

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre des colonies,
Vu l'article 2 de la loi du 30 juillet 1900;

Le ministre des colonies,
G. LEYGUES.

Vu le décret du 16 avril 1903, fixant le régime douanier applicable à certains produits originaires des Nouvelles-Hébrides :

1° A l'entrée en Nouvelle-Calédonie ;

2o A l'entrée dans les autres colonies françaises ;

Décrète :

ARTICLE 1er. Les quantités de maïs originaires des exploitations françaises des Nouvelles-Hébrides qui pourront être admises en franchise de droit en Nouvelle-Calédonie, du 1er juillet 1906 au 30 juin 1907, sont fixées à 3.500. 000 kilogrammes.

ART. 2. Sont fixées comme suit les quantités des produits originaires des exploitations françaises des Nouvelles-Hébrides qui pourront être admises en franchise de droit dans les colonies françaises autres que la Nouvelle-Calédonie, du 1er juillet 1906 au 30 juin 1907:

Café, 50.000 kilogr.

Cacao, 2.000 kilogr.

Vanille, 1.000 kilogr.

[blocks in formation]

Le ministre des colonies est chargé de l'exécution du présent

Fait à Paris, le 11 mai 1906.

Par le Président de la République :

Le ministre des colonies,

G. LEYGUES.

A. FALLIÈRES.

Le Président de la République française,

Sur le rapport du ministre des colonies et du ministre des finances, Vu l'article 2 de la loi du 30 juillet 1900;

Vu le décret du 12 novembre 1901, fixant le régime douanier applicable à l'entrée en France et en Nouvelle-Calédonie à certains produits originaires des Nouvelles-Hébrides;

Décrète :

ARTICLE. 1er, Sont fixées comme suit les quantités des produits originaires des exploitations françaises des Nouvelles-Hébrides qui pourront être admises en France et en Nouvelle-Calédonie, du 1er juillet 1906 au 30 juin 1907, dans les conditions établies par le décret susvisé du 12 novembre 1901 :

[blocks in formation]

ART. 2.

4.000 kilogr.

Le ministre des colonies et le ministre des finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, le 11 mai 1906.

A. FALLIÈRES.

SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGRICULTURE

Dans la séance du 4 avril, M. Dybowski, Inspecteur général de l'agriculture coloniale, a été élu membre de la Société nationale d'Agriculture. Cette élection a été ratifiée par décret du Président de la République dont M. Becquerel président de la société, a donné lecture lors de la réception de M. Dybowski, dans la séance du 23 mai. C'est la première fois que cette Académie compte un membre élu au titre des cultures coloniales.

[blocks in formation]

L'exposition de cet industriel consiste exclusivement en échantillons des plus intéressants de gutta-percha de différentes provenances et de gomme Balata. L'adoption de la gutta-percha à la fabrication des chaussures nous a semblé à retenir. A signaler enfin un nouveau produit: la gutta-percha d'Eucommia Ulmoïdes extraite des feuilles d'un arbre de la Manchourie, connu sous la précédente dénomination et qui semble être appelée à un certain avenir, le jour où le marché pourra être alimenté en quantité suffisante de matière première.

M. Dybowski a été le promoteur de ce nouveau produit, qui offre cette particularité que, malgré les difficultés de multiplication des plants, la culture de cet arbre serait possible au moins en Algérie.

[merged small][ocr errors]

La vitrine de cette autre Société concessionnaire du Congo renferme des échantillons de caoutchouc de fort bonne qualité; son champ d'action s'étend sur le territoire le plus vaste qui ait été concédé à une seule Société soit 140.000 km2; son exportation s'élève déjà à l'heure actuelle, après 4 ans d'exploitation, à près de 150 tonnes de caoutchouc sans compter l'ivoire qui est récolté en quantité dans cette région.

L'inconvénient que peut présenter l'éloignement de cette exploitation est largement compensé par la facilité apportée aux transactions commerciales en raison de la présence des Sultans dont la puissance facilite singulièrement les choses.

MICHELIN ET Co. Grand Prix.

Une des plus intéressantes et plus instructives vitrines de notre récente exposition, était assurément celle de la maison Michelin.

1. Bulletin n° 38.

Cette maison qui s'est créée par ses propres procédés de travail et l'excellence de sa fabrication, une situation prépondérante dans l'industrie du caoutchouc, s'est adonnée, en outre, à une étude complète de la matière première. Elle a équipé dans ce but de nombreuses et importantes missions, chargées de recueillir sur place tous les documents concernant les lieux de production des divers caoutchoucs et d'étudier les possibilités de plantations et de culture d'arbres et de lianes à caoutchouc dans les colonies, françaises et les pays de Protectorat.

Elle a fait ainsi explorer, notamment le Soudan et le Sénégal, le Congo français, la Guyane française, Madagascar et aussi, dans l'Amérique du Sud, le Pérou et le Brésil.

De chacune de ces missions, un important bagage scientifique a été rapporté. C'est ainsi qu'une première mission à Madagascar a rapporté plusieurs tonnes des divers caoutchoucs de l'île. Ces caoutchoucs ont été identifiés comme provenance botanique, analysés et classés comme valeur industrielle. Deux autres missions se sont succédé dans la même île; la dernière a abouti à la création d'une maison d'achat à Tuléar. De sa longue exploration dans le Pérou et l'Amazone, la maison Michelin a recueilli une riche collection d'échantillons du caoutchouc fourni par les diverses variétés d'Hévéa qui y croissent. Dans son exposition au Jardin Colonial, la maison Michelin avait présenté de curieux échantillons de ces diverses provenances, en les accompagnant d'une collection d'autres échantillons qui montrant les transformations que subit la matière première avant d'arriver à la forme définitive et plus particulière au pneumatique. Elle accompagnait cette suggestive démonstration de différentes brochures. éditées par elle, sur la fabrication du pneumatique; des tableaux de nombreuses analyses exécutées dans son laboratoire, des diverses sortes de caoutchoucs connues, attiraient surtout l'attention des spécialistes.

Le laboratoire modèle que cette maison a installé dans les usines de Clermont-Ferrand est devenu le collaborateur de quelques-unes de nos grandes administrations coloniales pour cette documentation.

Cette collaboration n'a pas été inutile au développement de l'exploitation du caoutchouc dans nos diverses colonies.

Citons, à cet égard :

L'étude des caoutchoucs du Soudan, du produit du Karité, des pseudoguttas africaines, etc., faites à la demande du général de Trentinian, Gouverneur du Soudan.

L'étude des caoutchoucs du Bas-Laos et du Tonkin, faite à la demande du Ministère des Colonies;

L'étude des variétés de caoutchoucs fournies par la grande île de Madagascar. L'étude des produits obtenus par le pilonage des écorces de lianes ou de racines (procédé de M. Maurice Thiry, inspecteur-adjoint des

forêts), qui triplent le rendement d'une plante en caoutchouc utilisable, études entreprises à la demande du général Galliéni, gouverneur de Madagascar, et dont les résultats ont été publiés par le journal officiel de Madagascar ;

Étude des produits obtenus du Castilloa Elastica de plantation, suivant divers modes de coagulation, entreprise à la demande de Sir Robert Hart, Directeur du Jardin botanique de la Trinité;

Étude des premiers caoutchoucs obtenus par les plantations de l'Hevea à Ceylan, entreprise à la demande de Sir John C. Willis, Directeur du <«< Royal bonatical Garden » de Peradeniya (Ceylan). Relations dans les publications officielles anglaises;

Étude de nombreux échantillons de caoutchouc remis par M. Jumelle, de l'Institut colonial de Marseille (résultats publiés dans les ouvrages de ce savant) (voir Jumelle « Les plantes à caoutchouc et à Gutta »).

Etc. etc.

Si nous ajoutons que les résultats les plus intéressants des analyses faites, tant pour son propre compte que pour autrui, figuraient dans l'exposition de la maison Michelin au Jardin Colonial, on ne s'étonnera pas que cette exposition ait remporté, non seulement auprès des visiteurs, et surtout auprès du monde scientifique qu'elle intéressait plus spécialement, un légitime et magnifique succès.

mais encore

[blocks in formation]

Société concessionnaire du Congo qui a réussi, grâce à la fusion de deux sociétés voisines, l'Ékéla et la Kadéi.

Ce caoutchouc de toute première qualité se présente sous forme de petits dés de 15 à 20 millimètres environ de côté, percés d'un petit trou qui sert à passer un lien les réunissant entre eux.

Coloration brun noirâtre, et sans trace de poisseux.

A la coupe, caoutchouc très dense, sans aréoles et sans impuretés, d'une coloration uniforme noire bleutée.

Excessivement résistant et très nerveux; vu en lames minces, il présente une coloration jaune pâle.

Les échantillons adressés à Nogent, sont d'une coloration extérieure. plus noirâtre, et leur surface semble légèrement poisseuse.

Il est hors de doute que nous avons à faire à des producteurs et à des procédés de coagulation identiques.

Ce produit, absolument pur, sans débris d'écorce et sans terre, doit être obtenu par une coagulation, faite par l'indigène à son retour au village. Cette coagulation est sans doute provoquée par l'addition de suc extrait de la Bossanga (Costus Lucanusiamus.)

D'après les renseignements qui nous sont communiqués par M. Fon

« PreviousContinue »